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9 juin 2025
DR LAURANT BONARDI
L’ÉDUCATION, L’ACCÉLÉRATEUR DE PARTICULE DU CHANGEMENT
Dans une société où les inégalités persistent, tant au niveau des sexes que des classes sociales, l’éducation doit jouer un rôle crucial en offrant à chacun la possibilité de s’élever, de se former...
Dans un monde en constante mutation, où les enjeux économiques, sociaux et technologiques se transforment à une vitesse vertigineuse, l’éducation s’impose comme l’élément moteur d’un avenir prospère. Au Sénégal comme ailleurs, elle revêt une importance capitale. Plus qu’une simple transmission de savoirs, l’éducation est un véritable accélérateur à particules, du changement, capable de transformer la société de manière durable et inclusive, tout en cultivant les valeurs et l’esprit citoyen.
Le gouvernement actuel a affirmé l’engagement de l’État sénégalais à renforcer le secteur éducatif pour en faire un levier du développement. Un système éducatif performant, inclusif et équitable est un pilier pour la création d’un capital humain capable de répondre aux défis du 21e siècle. L’éducation permet de développer les compétences et les savoirs nécessaires pour innover, entreprendre et créer de la valeur dans les secteurs clés de l’économie. C’est aussi elle qui doit encourager l’esprit critique et la réflexion, indispensables à la construction d’une citoyenneté active. J’ai d’ailleurs fait une proposition concrète en ce sens.
L’un des aspects essentiels de l’éducation en tant qu’accélérateur de changement est sa capacité à réduire les inégalités sociales et économiques. Dans une société où les inégalités persistent, tant au niveau des sexes que des classes sociales, l’éducation doit jouer un rôle crucial en offrant à chacun la possibilité de s’élever, de se former et de contribuer à la construction de la nation.
Les filles, en particulier, doivent être au cœur des politiques éducatives. Leur scolarisation n’est pas seulement une question de droits humains (ce qui est déjà en soi une raison suffisante), mais aussi un levier puissant pour le développement économique. Dans ce sens aussi, l’accès à une éducation de qualité pour tous, sans
distinction de sexe, doit être une priorité absolue.
L’éducation inclusive est un autre axe essentiel. Cela signifie non seulement l’accès à l’éducation pour tous, mais aussi la prise en compte des besoins spécifiques des enfants en situation de handicap, des populations rurales et des jeunes en situation de vulnérabilité. Une éducation inclusive est une éducation qui ne laisse personne de côté et qui permet à chacun de réaliser son plein potentiel. Par ailleurs, l’éducation doit préparer nos jeunes compatriotes aux défis de demain, notamment ceux liés aux nouvelles technologies, au changement climatique, à l’urbanisation croissante et aux transformations du marché du travail. J’ai développé ces aspects dans un livre publié il y a quelques mois.
L’éducation est, sans conteste, l’un des accélérateurs les plus puissants du changement. En investissant dans un système éducatif fort, inclusif et innovant, le Sénégal peut se donner les moyens de répondre aux défis du futur, tout en assurant à sa jeunesse les clés d’un avenir meilleur. Au-delà des politiques publiques, il appartient à chaque acteur de la société – enseignants, parents, entreprises, et société civile – de jouer son rôle dans cette transformation. Parce que l’éducation est le moteur qui propulse le changement à grande échelle.
REDDITION DES COMPTES, LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE LANCE LA MACHINE
Plusieurs soit-transmis ont été émis et les documents ont été confiés à la Section de recherches et à la Division des investigations criminelles pour approfondir les investigations. Des mesures conservatoires ont déjà été prises.
Dans son édition de ce lundi, Libération affirme que le procureur de la République, Ibrahima Ndoye, a émis «plusieurs soit-transmis concernant les rapports de l’IGE, de la Cour des comptes, de l’Igf, de l’Ofnac, de la CENTIF…». Le journal ajoute que les documents «seront ventilés dans les prochaines heures entre la Section de recherches et la Division des investigations criminelles (Dic)», chargées des enquêtes.
La même source souligne que pour le rapport de l’IGF sur la gestion du PRODAC, transmis à la DIC, l’Agent judiciaire de l’État s’est constitué partie civile.
En attendant le démarrage des auditions, la justice a pris des mesures conservatoires. «Des sources autorisées renseignent qu’une liste composée de plus d’une trentaine de personnes -anciens dignitaires, hommes d’affaires, hauts fonctionnaires…- a été transmise à la Police de l’air et des frontières (PAF) pour opposition», révèle le journal.
Mamadou Guèye et Abdoulaye Sow ont récemment fait les frais de cette mesure. Le quotidien d’information rapporte que les deux hommes ont été bloqués à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD) alors qu’ils voulaient embarquer pour l’étranger.
Le premier est l’ancien Directeur des Domaines. Le second, deuxième vice-président de la Fédération sénégalaise de football (FSF) et ministre de l’Urbanisme jusqu’à la fin de la présidence de Macky Sall, était de la délégation des “Lions” qui affrontent les “Hirondelles” du Burundi, ce lundi à Lilongwe (Malawi), pour le compte des qualifications de la CAN 2025.
CINQ CHANGEMENTS DANS LE ONZE DE DÉPART D’ALIOU CISSÉ FACE AU BURUNDI
Comparativement à la précédente rencontre face au Burkina Faso, Eduard Mendy, Lamine Camara, Moussa Niakhaté, Formose Mendy et Ismail Jakobs, sont titularisés d’entrée.
Dakar, 9 sept (APS) – Aliou Cissé a opéré cinq changements dans le onze des Lions devant affronter ce lundi à partir de 13 heures, le Burundi à Lilongwé (Malawi) en match comptant pour la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025.
Comparativement à la précédente rencontre face au Burkina Faso, Eduard Mendy, Lamine Camara, Moussa Niakhaté, Formose Mendy et Ismail Jakobs, sont titularisés d’entrée.
Le gardien Seyni Dieng, les milieux de terrain Pape Matar Sarr, Habib Diarra et els défenseurs Abdoulaey Seck et Abdou Diallo vont débuter sur le banc des remplaçants.
Milieux : Idrissa Gana Gueye, Lamine Camara, et Pape Gueye
Attaquants : Sadio Mané, Nicolas Jackson et Ismaila Sarr
DÉCÈS DE L’ANCIEN INTERNATIONAL SÉNÉGALAIS SÉGA SAKHO
Figure emblématique du football des années 1970, il s'est éteint à l’âge de 75 ans des suites d'une longue maladie. Véritable icône, il a marqué le football sénégalais par son talent et son parcours exceptionnel.
Dakar, 9 sept (APS) – L’ancien international Séga Sakho, figure du football national dans les années 1970, est décédé dans la nuit du dimanche à lundi à l’âge de 75 ans, des suites d’une longue maladie, a annoncé la Fédération sénégalaise de football dans un communiqué publié sur son site Internet.
Né en 1949 à Rufisque (région de Dakar), Séga Sakho passe son enfance et son adolescence à la Médina, quartier de Dakar. Il y joue dans le championnat populaire avant de signer à l’Union sportive de Gorée. Il évolue ensuite à la Jeanne d’Arc de Dakar, gagnant avec ce club mythique de la capitale le championnat national, en 1973, et la Coupe du Sénégal, en 1974. Il a aussi joué pour la Linguère de Saint-Louis et l’ASC les Jaraaf de Dakar. Sakho a porté pendant deux ans les couleurs de Saint-Quentin, en France.
Dans son ouvrage intitulé ‘’Sénégal – La saga de l’équipe nationale de football’’, le journaliste Mamadou Koumé décrit Séga Sakho comme un ailier ‘’aux dribbles déroutants’’, retraçant son parcours en équipe nationale, entre 1971 et 1975. Il avait débuté en équipe nationale du Sénégal, le 19 décembre 1971, à Dakar, lors d’un match amical contre le Mali. Les Lions s’étaient imposés, 4-1. ‘’Séga’’ est l’auteur d’un des buts sénégalais.
Diomansi Bomboté, journaliste malien et ancien enseignant au CESTI, salue la mémoire de Séga Sakho, relevant que ‘’le feu follet claudiquant de Demba Diop s’en est donc allé avec sa joie de jouer’’.
‘’Noyé dans son maillot qui semblait toujours plus grand pour lui, il entrait sur le terrain comme sur une scène de théâtre, raconte Bomboté. En effet, il ne se prenait jamais au sérieux même dans les moments les plus cruciaux. Ses espiègleries déprimaient ses adversaires les plus coriaces et plongeaient l’assistance dans une hilarité déconcertante.’’
‘’J’étais adepte de sa philsophie du football basée sur le plaisir de s’amuser. Coquin et taquin il était le symbole de la convivialité sans frontière’’, écrit le journaliste dans sa réaction à la nouvelle du décès de Séga Sakho.
315 SORTANTS DE LA FASTEF ECRIVENT A SONKO ET DENONCENT LES LENTEURS ADMINISTRATIVES
Diomaye et Sonko sont en train de vivre la réalité du pouvoir dans sa pleine mesure. S’ils ne ramassent pas les pots cassés du défunt régime, ils sont obligés de gérer des dossiers chauds et complexes qui leur tombent sur la tête.
Un collectif composé de 315 sortants de la FASTEF de la session 2022 a adressé hier une lettre ouverte au Premier ministre. Dans le texte rendu public, ces enseignants font part de leur inquiétude à Ousmane Sonko et dénoncent les lenteurs administratives de leurs dossiers d'intégration dans la Fonction publique.
Diomaye et Sonko sont en train de vivre la réalité du pouvoir dans sa pleine mesure. S’ils ne ramassent pas les pots cassés du défunt régime, ils sont obligés de gérer des dossiers chauds et complexes qui leur tombent sur la tête. Et comme pour tous les régimes qui ont précédé, les acteurs de l’enseignement font souvent partie des premiers à se signaler pour réclamer de meilleures conditions de travail ou le respect de certains de leurs droits.
Hier, 315 nouveaux sortants de la FASTEF regroupés dans un collectif ont adressé une lettre au chef du gouvernement pour l’informer de leur situation. Selon eux, après leur sortie de l’établissement en 2021, ils ont reçu des ordres de service en octobre 2022 avant d’être répartis dans les différentes académies du pays.
Le seul hic, soutiennent-ils, ils n’ont pas été jusque-là intégrés dans la fonction publique. Or, précisent-ils, au regard de la législation en vigueur, la période de la contractualisation dure une année. “Depuis octobre 2022, nous avons déposé nos dossiers d'intégration dans la Fonction publique en respectant la voie hiérarchique. Cela dit, après les dépôts de ces dossiers susmentionnés auprès de nos inspections d'académie respectives de nos lieux de service, nos dossiers sont transmis au ministère utilisateur, en l'occurrence le ministère de l'Education nationale (MEN)”, font-ils savoir. Non sans indiquer dans la foulée que leur autorité de tutelle a transmis à son tour leurs dossiers au ministère de la Fonction publique et de la Transformation du Service public. Malheureusement, déplorent-ils, leurs actes d’intégration peinent à être publiés alors qu’ils ont fait deux années de service.
Le collectif des 315 sortants de la FASTEF regrette également le fait que certains professeurs contractuels des sessions 2020 et 2021 ne soient toujours pas encore intégrés alors qu’ils ont fait 3 ans voire 4 ans de service. Ces enseignants ont tenu cependant à préciser que leur collectif n’est ni un syndicat ni un groupe de politiciens mais des agents de l’État soucieux du développement de la nation mais également et surtout de leur mieux-être dans l’exercice de leurs fonctions. Ils indiquent d’ailleurs qu’ils partagent cette situation avec leurs collègues sortants de l’UFR SEFS de l’université Gaston Berger de Saint-Louis.
Ils estiment par ailleurs que le Premier ministre doit être bien informé sur les étapes que doivent suivre les dossiers d’intégration des agents des hiérarchies A et B, avant de faire savoir enfin au Premier ministre qu’après la signature des actes d'intégration, tous les collègues seront dans l'obligation de faire des demandes de matricule qui pourront durer 3 mois.
Le chavirement d'une pirogue fait 4 morts et plus de 80 disparus
Ce dimanche, une pirogue remplie de migrants a quitté le quartier Tefess de Mbour pour les côtes espagnoles. Après avoir pris cap, l’embarcation qui n'était pas en bon état commençait à prendre de l'eau. Le capitaine de la barque a décidé de faire demitour. Après avoir parcouru 4 à 5 km dans la mer, la situation s'est empirée et les migrants se sont mis d’un côté ce qui a provoqué le renversement de la pirogue. Vers 17h, des pêcheurs qui passaient sur les lieux du drame ont aperçu des rescapés etles ont récupérés avant d'appeler les éléments de la brigade des sapeurs-pompiers. Les soldats du feu se sont déplacés sur les lieux trente minutes plus tard. Les recherches leur ont permis de récupérer 4 corps dont celui d'une femme. Jusqu’au moment où ces lignes sont écrites les recherches se poursuivent sur les lieux de l’incident avec l'appui de la marine nationale sénégalaise pour retrouver des migrants. Au moins il y avait plus de 80 candidats à l’émigration. Pour le moment, 4 corps sont retrouvés en plus des trois rescapés. Seulement, il nous revient que des migrants, notamment des pêcheurs, ont pu rejoindre le large. Le nombre reste à déterminer. On y reviendra en détail
Levée de boucliers contre Augustin Tine
Malgré le point de presse qu’il avait récemment tenu pour apporter des précisions et rejeter toute idée de céder des terres de Fandène, la levée de boucliers se poursuit contre Dr Augustin Tine, Maire de ladite localité. A l’origine de la colère des populations de la commune, sa sortie à la rencontre décentralisée à Thiès de l’Association des maires du Sénégal (AMS). Sur la question d’un éventuel élargissement du périmètre de la ville de Thiès sur la commune de Fandène, Augustin Tine avait déclaré : «nous sommes ouverts à faire en sorte que la ville de Thiès, et plus particulièrement les trois communes de Thiès, puissent s’élargir naturellement dans la commune de Fandène. Il va falloir seulement qu’il y ait des discussions entre les différentes communes, notamment les maires, les administrations territoriales et l’Etat. D’ailleurs l’ANAT travaille déjà sur un projet de nouveau découpage des différentes communes». Mais cette réponse n'est pas du goût de certains et ils l’ont exprimée. C’est le cas du conseiller municipal Cheikh Diop Coordonnateur AG/JOTNA de Fandène, qui a fait face à la presse ce week-end à Keur Mamarame.
Levée de boucliers contre Augustin Tine (bis)
«Cette sortie maladroite, sous-tendue par un soubassement politique, a surpris toute la population et va à l’encontre des attentes des Fandènois vis-à-vis de leur maire. La majorité des électeurs de la commune, qui a porté son choix sur sa personne pour administrer la collectivité, se trouve aujourd’hui dans la désolation et le désespoir, après cette déclaration inattendue», a déclaré Cheikh Diop. Et pour lui, c’est vraiment paradoxal, car le 9 mai 2024, le conseil municipal de Fandène avait tenu un point de presse pour réclamer 9 ha dans l’affaire de Mbour 4. En définitive, dit-il, «la population de Fandène dit non et s’oppose catégoriquement à une éventuelle cession de son patrimoine au profit de la ville de Thiès. Nous réclamons en lieu et place des investissements, des partenariats public-privé, des coopérations bilatérales et des infrastructures, pour hisser très haut notre commune, dans le cercle des collectivités puissantes».
Une délégation du gouvernement à Nabadji
Le ministre de la Santé et de l’action sociale, Dr Ibrahima Sy, a conduit une délégation à Nabadji, dans le département de Matam, pour présenter les condoléances du gouvernement aux familles des victimes du chavirement tragique d’une pirogue. Le gouvernement s’engage à prendre des mesures pour prévenir de tels incidents à l’avenir. Ce drame rappelle l’importance de la sécurité et de la vigilance sur nos voies fluviales.
Mise en circulation de faux billets
Un homme répondant au nom de L. Ali, de nationalité nigérienne, est envoyé en prison pour circulation de faux billets de banque. Le mis en cause qui voulait s’investir dans l’immobilier tentait d’escroquer l’homme d’affaires M. D. dans une histoire de multiplication de faux billets. La victime qui a flairé le coup a saisi les limiers des Parcelles assainies qui ont très vite interpellé L. Ali. Celui sera déféré au parquet pour escroquerie et tentative de mise en circulation de faux-billets de banque.
Règlement de comptes
Y. Diatta croupit en prison pour coups et blessures volontaires au préjudice de M. Sakho. Ce dernier a été accusé par Diatta d’avoir volé sa moto. Le sieur Diatta lui a tendu un piège pour l’amener à la plage. Aidés par son ami Nda, ils ont fait passer un sale temps à Sakho qui s’est retrouvé avec des blessures. Il a réussi à s’enfuir. Il a été secouru par un motard. Il est déposé au centre de santé. Muni d’un certificat médical, Sakho a déposé une plainte à la police des Parcelles assainies contre Y. Diatta et son ami. Diatta sera arrêté mais son ami a pris la fuite d’après nos sources. Au terme de sa garde à vue, Y. Diatta a été déféré au parquet.
Cri du cœur des acteurs du marché au poisson de Pikine
Les acteurs du marché central au poisson de Pikine veulent la restructuration de leur espace de travail longtemps affecté par des problèmes d’inondations et d’assainissement. Ils ont saisi l’opportunité de la journée nationale de nettoiement organisée samedi dernier pour se faire entendre. Abdou Khadre Samaké a demandé à la ministre de la Pêche d’accompagner leur directeur Aliou Synayel Baldé pour le règlement de leurs problèmes. D’ailleurs, le Directeur du marché central au poisson de Pikine dit avoir saisi les autorités, notamment l’Onas de ces problèmes.
Colère des ex-travailleurs de Sotiba et Sotexka
Les ex-travailleurs des usines Sotiba et Sotexka ruent dans les brancards. Ils se désolent des lenteurs du payement de leurs droits estimés à plus de 800 millions au total pour les deux sociétés. Ils ont organisé un point de presse à Keur Massar pour lancer un cri de détresse aux autorités étatiques dont le Président Bassirou Diomaye Faye.
La Sonacos anticipe sur la campagne de commercialisation
Le directeur général de la Sonacos, Ndane Diagne, a pris les devants pour une belle campagne de commercialisation. A la Sonacos de Diourbel, samedi, dans le cadre de la 4e édition « Setal Sunu Réew », M. Diagne a annoncé que la direction a anticipé sur les préparatifs de la campagne de commercialisation. A l’en croire, le défi est de dépasser les réalisations antérieures, tant dans la collecte que la transformation des graines, afin de relancer les activités de décorticage à grande échelle. Ambitionnant de faire de la Sonacos un fleuron de l’économie, Ndane Diagne prévoit dans sa stratégie de booster les activités connexes et de renforcer les initiatives déjà en cours comme la javellerie, la vinaigrerie et l’aliment de bétail. Ce sont les jeunes des communes de Diourbel et de Ngoyé où est implantée l’usine qui vont en tirer profit sur le plan de l’emploi. Par ailleurs, M. Diagne a rendu hommage aux travailleurs pour leur engagement et résilience pour la survie de la boîte. A noter que le ministre de l’Urbanisme, Moussa Balla Fofana, le gouverneur Ibrahima Fall et le Préfet en plus des plusieurs autorités religieuses et coutumières et les populations environnantes ont pris part à cette activité d’investissement humain à la Sonacos de Diourbel.
«Force Dolel Askan Wi» saisit Human Rights Watch
L’ex-commissaire de police, Cheikhna Keita est en garde à vue depuis vendredi. Il sera présenté aujourd’hui au procureur de la République qui va décider de son sort. Mais en attendant, ses partisans du mouvement « Force Dolel Askan Wi » ont écrit à Human Rights Watch pour dénoncer les restrictions de liberté au Sénégal. Le Secrétaire politique dudit mouvement, Amadou Moustapha Gaye relève que depuis l’accession au pouvoir du nouveau régime, on observe une recrudescence préoccupante des restrictions sur les libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression. A l’en croire, l’ex-commissaire Cheikhouna Keïta a été arrêté pour diffusion de fausses nouvelles. Cela est révélateur, selon lui, d’une tendance inquiétante à réprimer les voix dissidentes et à restreindre la liberté de la presse. Il est d’avis que l’arrestation de M. Keita, un acteur clé dans le domaine de la sécurité civile, de la préservation des droits humains et de la justice au Sénégal, semble s’inscrire dans une campagne plus large visant à étouffer toute forme de critique contre le régime en place. Amadou Moustapha Gaye invite Human Rights Watch à examiner de près ces développements et à faire pression sur le gouvernement pour qu’il respecte les normes internationales en matière de droits humains.
Vieux Ka arrêté avec deux kilos de chanvre indien
La cinquantaine, Vieux Ka est mal barré. Il est un sérieux client pour la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Diourbel. M. Ka a été interpellé par les forces de défense et de sécurité alors qu'il avait par devers lui deux kilogrammes de chanvre indien. Tout est parti d'une opération de sécurisation conjointement menée par la police, le groupement mobile d'intervention (Gmi) et la gendarmerie, jeudi passé, dans le département de Mbacké. Pendant la ronde, les forces de défense et de sécurité procédaient au contrôle des personnes à pied, mais aussi des véhicules qui circulaient entre Touba et Mbacké. C'est ainsi que les flics et gendarmes sont tombés sur un véhicule de transport en commun plus communément appelé « Mbacké-Touba ».Dans le véhicule, avaient pris place cinq individus en plus du chauffeur et des deux apprentis. Une fois tous les occupants fouillés au corps, ils ont découvert un sac posé sur les pieds d'un homme d'un certain âge. Ils ont fouillé le sac et ont découvert 2 kg de chanvre indien. Et avant même que l'homme n'ait le temps de piper mot, les autres occupants du véhicule et les deux apprentis lui ont très vite attribué le sac. N'ayant alors pas d'autres alternatives, Vieux Ka a avoué sur place que le sac lui appartenait. De sources proches du dossier, il sera présenté au procureur près le tribunal de grande instance de Diourbel ce lundi.
CATASTROPHE AFRICAINE
Des « centaines de milliers d’enfants » au Niger, au Nigeria et au Mali ont été contraints de quitter leurs foyers avant la rentrée scolaire en raison des pluies torrentielles et des inondations ayant frappé ces pays ces dernières semaines
Des « centaines de milliers d’enfants » au Niger, au Nigeria et au Mali ont été contraints de quitter leurs foyers avant la rentrée scolaire en raison des pluies torrentielles et des inondations ayant frappé ces pays ces dernières semaines, a alerté vendredi l’ONG Save the Children. Au Soudan, Plus de 700 000 personnes sont actuellement touchées.
Près de 950 000 personnes ont été déplacées en tout dans ces trois pays – 649 184 au Niger, 225 000 au Nigeria et 73 778 au Mali –, a affirmé Save the Children dans un communiqué.
Parmi elles, des « centaines de milliers d’enfants font face à la maladie, à la faim causée par la destruction des récoltes et à l’interruption de leur scolarité, les écoles étant désormais occupées par des familles en fuite, ou endommagées par les inondations », a ajouté l’ONG.
Au Niger, dont l’intégralité du territoire est touchée, 273 personnes sont mortes et plus de 700 000 sont sinistrées depuis le début de la saison des pluies en juin selon le gouvernement.
Au Nigeria voisin, 29 des 36 États du pays, majoritairement situés au nord, ont été concernés par la montée des eaux du fleuve Niger et son affluent la Bénoué, les deux plus grands cours d’eau du pays, causant la mort de plus de 200 personnes dont des enfants, indique Save the Children.
« Plus de 115 265 hectares de terres cultivées ont aussi été endommagés », précise l’ONG qui cite des données du gouvernement nigérian et estime qu’« un enfant sur six a fait face à la faim entre juin et août cette année — une augmentation de 25 % par rapport à la même période l’année dernière ».
Enfin au Mali, où le gouvernement a déclaré l’état de catastrophe nationale après des inondations faisant des dizaines de morts, près de la moitié des déplacés sont des enfants, dont « beaucoup cherchent un abri dans les écoles, risquant un retard de la rentrée prévue en octobre », déplore l’ONG.
« Ces types de temps extrêmes sont en train de devenir plus fréquents et plus rudes à cause de la crise climatique », commente Save the Children.
L’Afrique subit le changement climatique et les coûts de son adaptation « de manière disproportionnée », affirmait lundi l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
En outre, « ces pays sont déjà ravagés par le conflit et l’insécurité, ce qui rend la réponse encore plus difficile », commente Vishna Shah-Little, directrice régionale de la communication de Save the Children pour l’Afrique de l’Ouest et centrale.
Plus de 700 000 personnes touchées par de graves inondations au Soudan
Plus de 700 000 personnes sont actuellement touchées par de graves inondations au Soudan du Sud, selon le bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (OCH), qui a prévenu que ce bilan augmentait de jour en jour dans ce pays parmi les plus pauvres au monde.
« Ces inondations ont détruit ou considérablement endommagé des maisons, des récoltes et des infrastructures cruciales, perturbant le système éducatif et les services de santé et augmentant le risque d’épidémies », a souligné l’OCHA, dans son point situation de jeudi.
Selon les organisations humanitaires, le Soudan du Sud, pays parmi les plus pauvres au monde, fait face aux pires inondations qu’il ait jamais connues depuis des dizaines d’années.
À la date du 5 septembre, « ces inondations ont touché plus de 710 000 personnes dans 30 des 78 comtés » du pays, selon ce rapport d’OCHA.
Selon l’OCHA, « l’accès aux personnes affectées reste un obstacle majeur, étant donné que de nombreuses routes sont impraticables, et les pluies et inondations ont coupé du monde des communautés entières d’habitants ».
Un accord de paix a mis fin en 2018 à cinq ans d’une guerre civile meurtrière au Soudan du Sud, mais le jeune pays, qui a obtenu son indépendance du Soudan en 2011, reste miné par les luttes de pouvoir, la corruption et fait face à une situation humanitaire dramatique.
Selon l’accord de paix de 2018, le pays est dirigé par un gouvernement d’union nationale intégrant les rivaux Salva Kiir (président) et Riek Machar (premier vice-président), avec pour mission de mener à bien une « transition » s’achevant par des élections.
Mais les progrès dans des domaines clés de l’accord (rédaction d’une constitution, création d’une armée unifiée…) restent minces, et le gouvernement fait également face à un cruel manque de moyens. Il a perdu sa principale source de revenus après qu’un oléoduc lui permettant d’exporter son pétrole a été endommagé par les combats au Soudan voisin, où une guerre a fait des dizaines de milliers de morts depuis avril 2023.
PERSONNE NE SE PERD, TOUT SE SOIGNE !
Au Sénégal, plus de 86 000 malades ont été recensés dans les centres psychiatriques en 2020. D’après l’Association sénégalaise pour le suivi et l’assistance aux malades mentaux (Assam), le Sénégal dispose plus de 4000 malades mentaux errants à Dakar
Au Sénégal, plus de 86 000 malades ont été recensés dans les centres psychiatriques en 2020. D’après l’Association sénégalaise pour le suivi et l’assistance aux malades mentaux (Assam), le Sénégal dispose plus de 4000 malades mentaux errants dans la capitale, Dakar. Pour soulager ces malades et leurs parents, le Sénégal, au-delà des centres psychiatriques et le traitement traditionnel, a mis en place une structure communautaire financée à hauteur de 800 millions de F CFA. Cette enquête est réalisée avec le soutien de la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (Cenozo) dans le cadre du projet «Renforcer le journalisme de solutions sur la santé et le développement durable». Bes Bi nous permet ici de voyager dans les méandres de ce centre.
En cette matinée de mars 2024, le temps est un peu clément à Kaolack. La température n’affiche pas une chaleur suffocante comme on a l’habitude de le voir à cette période de l’année dans le Saloum, Bassin arachidier. Dans cette ville, au centre du Sénégal, se dresse le foyer Ansoumana Dione qui accueille des personnes atteintes de maladie mentale. La majorité des internés ont été retirés des rues dans lesquelles ils ont passé une bonne partie de leur vie. C’est le cas de Moussa Diallo, ancien militaire, errant depuis 20 ans. Il est le premier souffrant atteint de maladie mentale à être retiré des rues de Dakar par l’Assam. Assis, ce matin-là, plongé dans ses pensées, il assiste au ballet incessant des encadrants du centre. «On m’a beaucoup parlé de cet ancien militaire qui s’est énormément donné pour
son pays et qui est entré dans la démence», lâche Ansoumana Dione, le président de l’Assam. Moussa souffre de démence dont le taux de prévalence au Sénégal s’élève à 9,1%, avec une proportion de 45% pour la maladie d’Alzheimer selon les statistiques publiées en 2023. Les troubles ont commencé après son retour d’une mission de l’armée sénégalaise. «Un matin, il s’est réveillé dans la maison familiale dans une situation terrible», se rappelle son frère aîné, Amadou Diallo, un de ses accompagnants au Centre Ansoumana Dione. «Le jour où nous avons senti que notre frère est un malade mental, c’est lorsqu’il a demandé à coucher avec sa propre maman. C’était le summum. Au départ, nous l’avons amené au centre psychiatrique de Thiaroye. Les médecins avaient diagnostiqué des troubles psychiques. Mais les choses ont empiré», poursuit Amadou. La situation de Moussa Diallo se détériore au fil des années. L’ex-militaire décide d’abandonner la maison pour la rue, loin des siens. Il y restait des semaines, sans nouvelles, et cela a duré une décennie.
Le centre d’assistance et de suivi des malades mentaux, le salut
La situation de Moussa Diallo n’est pas un cas isolé. En 2020, le nombre de malades mentaux a augmenté conformément à la tendance mondiale. «Nous avions enregistré 86 547 dans nos structures psychiatriques et 3 515 cas d’hospitalisation», déclarait le docteur Babacar Guèye, responsable de la lutte contre la maladie dans le pays, en présidant la cérémonie d’ouverture de la 29ème Journée mondiale de la santé mentale, célébrée pour la première fois au centre de santé mentale Dalal Xel de Thiès. Le Sénégal, à l’instar de plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, essaie, tant bien que mal, d’apporter des réponses aux maladies mentales à travers ce centre d’assistance et de suivi des personnes souffrant de troubles mentaux construit avec l’appui de l’ex Président sénégalais, Macky Sall, et inauguré en décembre 2023 à Kaolack (dans le centre-ouest du pays, près de la frontière de la Gambie). Plus d’une centaine de malades séjournent dans ce lieu communautaire, le premier du genre au Sénégal, considéré comme une arche où sont repêchés «ces naufragés», abandonnés le plus souvent par la société. «Ici, au centre, tout est gratuit. Nous avons des infirmiers et un assistant social qui s’occupent de l’administration des médicaments suivant la prescription du médecin traitant», affirme Ansoumana Dione. Le centre est bâti sur un espace de 4 hectares. C’est un grand immeuble de plusieurs chambres soigneusement aménagées pour les patients et leurs accompagnants. Depuis la création de l’Assam en 2000, Ansoumana Dione et ses camarades ont été les porte-parole et avocats des malades mentaux. L’objectif, c’est d’éradiquer l’errance de ces «damnés» au Sénégal où le nombre a pris une pro- portion très inquiétante.
DAKAR À LA CONQUÊTE AFRICANE
La technologie chinoise va gagner du terrain à Dakar et plus encore, le coeur des sénégalais. C'est du moins l'espoir de ce commerçant sénégalais qui ambitionne faire de la capitale sénégalaise, un hub africain des véhicules à énergie nouvelle
HANGZHOU, 23 août - « Voilà les 100 véhicules à énergie nouvelle chinois que j'ai commandés. Ils sont très populaires à Dakar ! » Dans la ville chinoise de Yiwu, Tirera Sourakhata, commerçant sénégalais, montre une vidéo sur son téléphone portable. On y voit des voitures blanches Wuling Bingo bien rangées dans un parking de Dakar, capitale sénégalaise.
M. Sourakhata a créé une société de véhicules à énergie nouvelle à Dakar et il a l'intention de s'inspirer du modèle de la société chinoise Didi pour son fonctionnement. Il indique que l'introduction de véhicules à énergie nouvelle présentera de nombreux avantages pour le Sénégal. Elle permettra non seulement de créer des emplois et de réduire les coûts d'exploitation des taxis, mais sera également plus respectueuse de l'environnement.
« En voyant les rues chinoises remplies de véhicules à énergie nouvelle, j'espère une scène similaire au Sénégal à l'avenir », note M. Sourakhata. Ce n'est là qu'une de ses nombreuses « inspirations commerciales ». A Yiwu, ville connue comme le « supermarché du monde », il a été témoin des échanges économiques et commerciaux de plus en plus fréquents entre la Chine et l'Afrique.
En 2003, M. Sourakhata s'est rendu pour la première fois à Yiwu pour l'achat de produits de quincaillerie. Ces produits de bonne qualité et bon marché se sont rapidement écoulés dès leur arrivée au Sénégal. Aujourd'hui, grâce à une collection de 2,1 millions de produits fabriqués en Chine dans la ville de Yiwu, ainsi qu'à une logistique fluide et des services de commerce international efficaces et pratiques, les activités de M. Sourakhata ne cessent de croître.
Dans la salle d'exposition de la société commerciale africaine de M. Sourakhata à Yiwu, une rangée de panneaux photovoltaïques, de lampadaires solaires et d'autres échantillons de produits liés aux énergies nouvelles sont exposés en position dominante. On y trouve en outre du matériel, des produits de première nécessité, des instruments électroniques, des appareils ménagers et des centaines de milliers de types de produits. La salle est remplie de commerçants africains. L'année dernière, M. Sourakhata a envoyé plus de 4.000 conteneurs et plus de 1.000 marchandises en Afrique. Il estime que ce chiffre devrait continuer à augmenter cette année.
Les produits chinois, riches et diversifiés, sont de plus en plus populaires en Afrique. Les données montrent que la Chine est le premier partenaire commercial de l'Afrique depuis 15 années consécutives. En 2023, le commerce bilatéral a atteint le chiffre record de 282,1 milliards de dollars, et les exportations chinoises de véhicules à énergie nouvelle, de batteries au lithium et de produits photovoltaïques vers l'Afrique ont fortement augmenté par rapport à l'année précédente, enregistrant respectivement une croissance de 291%, 109% et 57%.
Au Centre de petites marchandises de Yiwu, de nombreux commerçants sont confiants dans le potentiel de développement du marché africain. "Nous développons et promouvons de nouveaux produits, tels que des vélos électriques pour le marché africain, et nous nous attendons à ce que les ventes augmentent assez rapidement au cours des dix prochaines années", selon Yao Meisu, directrice des ventes de la société Manuo Bicycle Manufacturing Co., Ltd. D'après elle, l'entreprise, qui se positionne sur le milieu et le haut de gamme, a créé sa propre marque et a vendu plus de 100.000 vélos en Afrique l'année dernière.
La société Huilian Hardware Industrial Co., Ltd. à Yiwu vend principalement des rails, des charnières, des gonds et d'autres accessoires de décoration intérieure destinés aux pays africains. Sa directrice générale, Shu Huixiao, déclare qu'au cours des cinq dernières années, les ventes de produits de quincaillerie ont connu une croissance considérable au Ghana, en Tanzanie, en Éthiopie, en Afrique du Sud et dans d'autres pays.
« La coopération avec les clients africains est stable et amicale. Nous pensons qu'avec le développement économique et l'augmentation de la demande de travaux d'ingénierie dans les pays africains, le marché africain connaîtra une croissance plus rapide que tout autre », note Mme Shu.
Avec l'approfondissement de la coopération Chine-Afrique, de nombreuses entreprises chinoises prévoient de renforcer les échanges avec le continent, d'œuvrer à améliorer la compréhension et de fournir à l'Afrique des produits de meilleure qualité et de meilleurs services.
« Nous prévoyons de nous rendre en Afrique cette année pour participer à des expositions et rendre visite à des distributeurs sur le terrain. Nous avons également fourni des affiches et des brochures gratuites aux distributeurs locaux, dans l'espoir de les aider à vendre leurs produits », selon Mme Shu.
En 2023, la société Zhejiang Jarrett Solar Energy Technology Co., Ltd., située dans le marché dédié aux énergies nouvelles à Yiwu, a vendu pour près de 100 millions de yuans d'équipements de production d'énergie solaire à l'Afrique.
« L’Afrique est notre marché le plus important. Les pompes à eau solaires, les alimentations de secours et extérieures, et d'autres produits sont très populaires. Au cours du premier semestre de cette année, nos ventes en Afrique ont encore augmenté de 20 à 30% », précise Lin Jianxiong, directeur de l'entreprise.
« Nous avons l'intention de nous concentrer sur l'amélioration du 'service chinois' en Afrique à l'avenir. Par exemple, nous pourrons personnaliser et fournir une gamme complète de solutions de produits solaires aux clients locaux, et proposer une assistance technique avant et après les ventes en Afrique, afin de renforcer la valeur de la marque », explique M. Lin.
C’EST LA PREMIERE FOIS QU’ON ESSAIE DE FAIRE UNE DPG AU COURS D’UNE SESSION EXTRAORDINAIRE
Seydou Guèye, porte-parole de l’Alliance pour la République (Apr), dit être déçu par la démarche des autorités qui sont les premières à organiser la Déclaration de politique générale (Dpg) d’un Premier ministre en pleine session extraordinaire
Seydou Guèye, porte-parole de l’Alliance pour la République (Apr), dit être déçu par la démarche des autorités qui sont les premières à organiser la Déclaration de politique générale (Dpg) d’un Premier ministre en pleine session extraordinaire. Déplorant le fait que le chef du gouvernement «outrepasse» ses prérogatives dans le cadre de la reddition des comptes, M. Guèye dit appréhender «une volonté de mettre la Justice aux ordres».
La controverse autour de la date de la Déclaration de politique générale (Dpg) du Premier ministre Ousmane Sonko continue de faire jaser. Mais, certains pensent que cette controverse s’est peut-être dégonflée. La date du 11 septembre voulue par l’Assemblée nationale pour le déroulement de cet exercice laisse place à la date du 13 septembre prochain choisie par le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour que le Premier ministre Ousmane Sonko vienne présenter sa Dpg. Le chef de l’Etat définit ainsi un agenda pour la session extraordinaire en cours et la Dpg. Une démarche qui n’agrée pas Seydou Guèye, porte-parole de l’Alliance pour la République (Apr). Ce dernier a fait part de son pessimisme hier. «Le nouveau Sénégal, tant promis, est mal parti», soutient Seydou Guèye, qui était l’invité hier de l’émission «Jury du dimanche» sur IRadio.
«Si on en croit aux empoignades, à la diversion et surtout à la duplicité qui sous-tend tout ça au niveau de l’agenda de l’Assemblée nationale, on peut considérer que cela confirme que nous entrons dans un nouveau système de gouvernance préoccupant et régressif qui met de côté la Constitution de la République et ses dispositions, qui ne tient pas compte de la séparation des pouvoirs», appuie le porte-parole de l’Apr. Une Dpg en pleine session extraordinaire est ce qui intrigue M. Guèye, qui constate que le «président de la République met de côté la Constitution». «De mémoire de Sénégalais, c’est la première fois qu’on essaie de faire une Déclaration de politique générale au cours d’une session extraordinaire. Ça, il faut bien le constater. La Dpg est d’une telle importance qu’elle doit être faite, de mon point de vue, dans le cadre de sessions ordinaires. Tout cela est un très mauvais spectacle que nous offrons au monde après avoir fait le parcours qui est celui du Sénégal», se plaint l’ancien ministre-Secrétaire général du gouvernement.
«L’intérêt pour cette législature d’accueillir la Dpg du Premier ministre Ousmane Sonko», selon M. Guèye, «c’est d’informer l’opinion des orientations, des dossiers prioritaires, des objectifs et du cadrage politique». «Vous le savez, nous sommes toujours dans l’attente du Projet qui est toujours annoncé mais qui n’est pas encore partagé. On peut suspecter qu’il est déjà mis en œuvre à travers quelques éléments d’orientation dont le Premier ministre fait toujours le porte-voix», ainsi argumente-t-il pour justifier sa position. La déception, dit Seydou Guèye, est la chose la plus partagée, si l’on s’en tient à ses propos. «J’avais beaucoup d’espoir quand j’ai entendu le Premier ministre et son excellence, M. Bassirou Diomaye Faye, lors de son message à la Nation du 3 avril, immédiatement après son élection et sa prestation de serment, aller dans le sens de la concertation, du dialogue et de l’ouverture. Joignant l’acte à la parole, Il a engagé le dialogue sur la Justice, la réforme de la Justice. Mais aujourd’hui, on a l’impression d’une coprésidence qui ne dit pas son nom. Ce qui n’est pas codifié par notre Constitution et nos textes», regrette le responsable de l’Apr.
«Une volonté de mettre une Justice aux ordres»
La reddition des comptes annoncée par le Pm Ousmane Sonko a été abordée par Seydou Guèye, qui donne son avis sur la question. Il trouve «maladroite» la sortie du Pm évoquant les «interdictions de sortie du territoire» pour un tel ou un tel autre en parlant de cette reddition des comptes. «On a appréhendé une volonté de mettre une Justice aux ordres. Et c’est très mauvais pour le Sénégal. La deuxième chose, comment un Premier ministre peut-il dire que X, Y ou Z n’ont pas le droit de sortir du pays ? Ça, je crois que c’est une prérogative du juge», constate M. Guèye, qui trouve par ailleurs «normal» que cette reddition des comptes soit établie pour répondre à un besoin de «transparence et de bonne gouvernance» «Cette annonce est convenable… La reddition des comptes est une figure imposée. D’ailleurs, pour le principe de la bonne gouvernance, ce sont deux ou trois niveaux. Le premier niveau, c’est à titre préventif. Puisqu’il faut installer justement dans notre pays, cette culture de la redevabilité et de la bonne gouvernance. Et à ce titre, on a des structures qui s’en occupent. Première structure, ce sont les inspections internes des différents ministères. Deuxième niveau, c’est le contrôle financier. Troisième niveau, c’est l’Inspection générale d’Etat. Et quatrième niveau, c’est la Cour des comptes. Et là, on entre un peu après dans la séquence judiciaire», a soutenu le porte-parole de l’Apr.
D’après lui, cette reddition des comptes est un devoir «parce que lorsqu’il y a eu des changements au niveau du Conseil supérieur de la Magistrature, il y a eu un communiqué du Secrétariat exécutif qui disait craindre une chasse aux sorcières… Notre position, elle, est claire. Oui pour la reddition des comptes, mais non à une chasse aux sorcières…».