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14 septembre 2025
LE CJS ENGAGE UN MILLION DE JEUNES POUR BATIR UN AVENIR AUTONOME ET PROSPERE
Une nouvelle ère pour la jeunesse sénégalaise a été engagée hier, mardi, avec le lancement de Yaakaar2030, un programme d’envergure orchestré par le Consortium Jeunesse Sénégal (CJS).
Une nouvelle ère pour la jeunesse sénégalaise a été engagée hier, mardi, avec le lancement de Yaakaar2030, un programme d’envergure orchestré par le Consortium Jeunesse Sénégal (CJS). Avec un investissement inédit de12 milliards de FCFA, ce projet incarne une ambition nationale : transformer les jeunes en acteurs clés du développement socio-économique.
Le Consortium Jeunesse Sénégal (CJS), en partenariat avec le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, a lancé hier, mardi, Yaakaar 2030, le plus important programme associatif pour et par les jeunes jamais réalisé au Sénégal, grâce à un investissement historique de 12 milliards de francs CFA.
Yaakaar 2030 ambitionne d’informer, engager et outiller un million de jeunes sénégalais pour une insertion socio-professionnelle réussie d’ici 2030 via deux projets phares. Le projet Yaakaar Jeunesse et Citoyenneté, financé à hauteur de 5,2 milliards de francs CFA par l'Agence française de développement, vise à encourager et soutenir l’engagement et la citoyenneté active des jeunes au Sénégal à travers la capacitation des organisations de jeunesse, l'animation des dynamiques territoriales et la création d’opportunités pour les acteurs du changement.
Quant au projet Yaakaar Jeunesse et Entrepreneuriat (YEAH), soutenu par la Fondation Mastercard à hauteur de 6,4 milliards de francs CFA, son objectif est de permettre à 800.000 jeunes, dont 70 % de femmes, d'accéder à des opportunités d'entrepreneuriat et d'emploi dans le secteur agricole.
Grâce à ces projets, le CJS et ses membres vont déployer leurs actions dans 10 régions du Sénégal (Dakar, Thiès, Saint-Louis, Matam, Kédougou, Sédhiou, Tambacounda, Ziguinchor, Kaolack et Fatick), marquant ainsi un tournant décisif dans son engage ment en faveur de l'autonomisation des jeunes.
Selon Sobel Aziz Ngom, président du CJS, à travers cette initiative, "Nous sommes déterminés à bâtir un avenir où chaque jeune peut réaliser ses rêves." S’inscrivant dans la même dynamique, Cheikh Oumar Diallo, coordinateur du Réseau d’Action des Volontaires Yaakaar, souligne pour sa part: "Grâce au CJS, nous avons une voix et des outils pour changer nos communautés."
Quant au ministre de la Jeunesse, présent à la cérémonie de lancement, elle a tenu à rappeler que "Les jeunes ne sont pas un fardeau, mais le moteur d’un Sénégal souverain et prospère." Situé à Guédiawaye, le Consortium Jeunesse Sénégal (CJS) est bien plus qu’un centre ; c’est un lieu d’innovation sociale, où les jeunes se rencontrent pour apprendre, créer et collaborer.
Doté d’infrastructures modernes (médiathèque, studio d’enregistrement, espaces verts), il accueille quotidiennement des initiatives allant de formations numériques à des ateliers de recyclage.
LE PRIX AU KILOGRAMME DE L'ARACHIDE FIXÉ À 305 FRANCS CFA
Cette année, le gouvernement a fixé à 305 francs CFA le prix du kilogramme d’arachide pour la campagne de commercialisation.
Le prix de l’arachide au kilogramme connait pour la campagne de commercialisation 2024-2025 une hausse de 25 francs. Au cours d’une réunion interministérielle consacrée hier, mardi, à la préparation de la campagne de commercialisation des produits agricoles, le gouvernement a annoncé que le nouveau prix du kilogramme d’arachide est arrêté à 305 francs CFA. Le Premier ministre Ousmane Sonko assure que l’État du Sénégal est allé au-delà de la proposition faite par le Comité national interprofessionnel de l’arachide (CNIA) et du prix du kilo qui était de 280 francs CFA, lors de la précédente campagne de commercialisation des récoltes.
Cette année, le gouvernement a fixé à 305 francs CFA le prix du kilogramme d’arachide pour la campagne de commercialisation. L’annonce a été faite hier, mardi 26 novembre parle Premier ministre, Ousmane Sonko lors d’un Conseil interministériel consacré à la campagne de commercialisation des produits agricoles (2024-2025). Le prix de l’arachide au kilogramme connait ainsi donc une hausse de 25 francs en comparaison de son niveau de la précédente campagne de commercialisation des récoltes. Il était de 280 francs CFA.
Le Premier ministre assure que l’État du Sénégal est allé audelà de la proposition faite par le Comité national interprofessionnel de l’arachide (CNIA). Selon lui, le CNIA, qui réunit des producteurs d’arachide, a proposé au gouvernement de fixer le prix du kilogramme à 290 francs CFA. «Nous avons été obligés de procéder à un arbitrage en tenant compte des intérêts des producteurs et des huiliers », a-t-il souligné.
Par ailleurs, le Premier ministre a annoncé que le gouvernement envisage de fixer à 500 francs CFA le prix du kilogramme d’arachide, dans les prochaines années.
Pour rappel, le gouvernement a récemment publié un arrêté limitant voire interdisant l’exportation des arachides durant la présente campagne agricole. Cette mesure vise à garantir la disponibilité du produit sur le marché national et à renforcer les capacités de transformation locale.
ÉPONGEMENT DE LA DETTE DUE AUX OPÉRATEURS DE SEMENCES
Le Premier ministre Ousmane Sonko a tenu par ailleurs à exprimer, lors de ce Conseil interministériel dédié à la commercialisation de l’arachide, sa satisfaction face aux efforts significatifs du gouvernement en faveur du secteur agricole. Il a qualifié de « prouesse » le règlement de la dette due aux opérateurs de semences.
Pour rappel, le gouvernement dit avoir mobilisé plus de 37 milliards de francs CFA pour éponger cette dette, un geste essentiel pour soutenir les acteurs agricoles. En parallèle, 120 milliards de francs CFA ont été débloqués pour financer la campagne agricole en cours. Ces mesures illustrent, selon le chef du gouvernement, l’engagement de l’État à renforcer la résilience du secteur agricole et à soutenir les producteurs face aux défis économiques et climatiques. Le Secrétaire général du gouvernement, les ministres de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, des Finances et du Budget, de l’Économie, du Plan et de la Coopération, de l’Industrie et du Commerce, de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire ont pris part au Conseil interministériel. Des organisations paysannes, des structures d’encadrement des producteurs, des institutions financières, des exportateurs, des industriels et différents autres acteurs de la filière arachide ont également participé à la réunion.
UN EVENTAIL DE MESURES POUR OPTIMISER LA CAMPAGNE
Pour un bon déroulement de la campagne de commercialisation des produits agricoles qui démarre officiellement le 5 décembre prochain, le Premier ministre a pris plusieurs mesures, lors de ce Conseil interministériel consacré à la campagne de commercialisation des produits agricoles 2024- 2025. Ousmane Sonko a demandé aux ministres concernés de mettre en place un « dispositif privilégiant la collecte des graines par les opérateurs et les huiliers [locaux] sur toute autorisation à l’exportation ». Il a insisté sur la nécessité de « renforcer la surveillance de nos frontières, pour éviter la fuite des graines d’arachide vers les pays limitrophes ». Le gouvernement préconise aussi l’identification et la réhabilitation « en urgence » des points de collecte prioritaires, pour une bonne commercialisation des graines d’arachide.
Le chef du gouvernement a préconisé par ailleurs la facilitation de la dotation à crédit de 750 appareils de cribles pour les points de collecte, afin d’assurer leur bon fonctionnement, avant le démarrage de la campagne.
En dernier lieu il est à noter qu’au cours de ce Conseil interministériel, des mesures ont été prises par le gouvernement, pour la commercialisation d’autres produits agricoles. « Le gouvernement va accompagner les riziculteurs de la Vallée du fleuve, dans le nord du pays », a assuré M. Sonko. La lutte contre les oiseaux granivores, le renforcement des moyens de la Direction de la protection des végétaux, la collecte et la sécurisation des semences, ainsi que l’approvisionnement correct des huiliers en graines d’arachide font partie des mesures prises Le Premier ministre a également invité les ministres concernés à intéresser d’autres banques au financement de la campagne de commercialisation des produits agricoles, aux côtés de La Banque agricole (LBA) et de la Banque nationale pour le développement économique (BNDE).
Il souhaite que les autres banques – celles différentes de LBA la BNDE – puissent apporter un montant additionnel de 5 milliards de francs CFA au financement de la campagne de commercialisation de l’anacarde.
LE GOUVERNEMENT BALISE LA VOIE
Le gouvernement n’a pas laissé en rade une commercialisation réussie de l’anacarde, du coton et du riz
Le gouvernement n’a pas laissé en rade la commercialisation des autres produis agricole au cours du conseil interministériel. Pour l’anacarde, le Premier ministre a invité le Ministre de l’Environnement et de la Transition Ecologique, en relation avec le Ministre de l’Industrie et du Commerce, à préparer un plan de formalisation, de professionnalisation et de capitalisation de la valeur ajoutée de la filière anacarde au plus tard le 31 janvier 2025. Il a aussi demandé d’étudier les conditions de développement et du nombre et des capacités des usines de décorticage et de transformation de la noix d’anacarde mises en place parles nationaux. Pour le coton, le Ministre des Finances et du Budget, en collaboration avec les banques locales (LBA, BNDE, etc.),a été invité à lever les blocages pour le démarrage par la SODEFITEX, de la campagne de commercialisation du coton, en procédant au règlement des arriérés auprès des banques.
Pour ce qui est du riz, le chef du gouvernement a invité le Ministre de l’Agriculture, en relation avec le Ministre des Finances et du Budget à accompagner les riziculteurs de la vallée pour les cultures de décrue avant la campagne de contre saison chaude. En relation avec le Ministre des Forces Armées, le ministre Mabouba Diagne a été instruit de « prendre sans délai, les dispositions nécessaires, pour accentuer la lutte contre les oiseaux granivores et dans ce cadre, renforcer les moyens institutionnels et matériels de la Direction de la Protection des Végétaux (DPV) ». Il a été également invité, en relation avec le Ministre des Finances et le Ministre de l’Industrie et du Commerce, à veiller au renforcement du parc de moissonneuses batteuses et des capacités de stockage.
16 JOURS D'ACTIVISME POUR ROMPRE AVEC LE SILENCE
Lundi dernier, à la Place de la Nation (ex-Place de l'Obélisque) à Dakar, la ministre de la Famille et des Solidarités, Mme Maimouna Dièye, a officiellement lancé une campagne nationale pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Lundi dernier, à la Place de la Nation (ex-Place de l'Obélisque) à Dakar, la ministre de la Famille et des Solidarités, Mme Maimouna Dièye, a officiellement lancé une campagne nationale pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles. Cet événement s'inscrit dans le cadre des 16 jours d'activisme contre les violences basées sur le genre, qui se dérouleront jusqu'au 10 décembre, coïncidant avec la Journée internationale des droits de l'Homme. Le thème de cette édition, « Vers les 30 ans de la déclaration et du programme de Pékin : s'unir pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes » appelle à une action collective pour éliminer les violences. Ce message vise à mobiliser les autorités, les organisations internationales et la société civile autour d'un objectif commun : garantir un monde respectueux des droits humains.
Plusieurs organisations, notamment l'ONU Femmes, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l'Association des Femmes Juristes du Sénégal (AJS), ont contribué à cette initiative. Elles ont installé des stands informatifs contenant des supports éducatifs destinés à sensibiliser le public sur l'ampleur et les formes de violences infligées aux femmes et aux filles. Ces efforts soulignent l'urgence de protéger cette population essentielle au développement. Mme Maimouna Dièye, ministre de la Famille et des Solidarités, a dressé un tableau préoccupant de la situation des femmes et des filles au Sénégal. Selon les statistiques, 27 % des femmes âgées de 15 à 45 ans subissent des violences conjugales, incluant coups et blessures, violences sexuelles, exploitation et violations. Les réseaux sociaux amplifient ces problèmes par la diffusion non consentie d'images intimes, portant gravement atteinte à leur dignité.
DES TÉMOIGNAGES ET DES APPELS À L'ACTION
L'ambassadrice de Belgique au Sénégal, Mme Elène Debock, a insisté sur l'importance de combiner sensibilisation, prévention et arsenal juridique pour bâtir une société respectueuse des droits des femmes. De son côté, Mme Aissata Kane, représentante du système des Nations Unies, a réaffirmé l'engagement de la communauté internationale à éradiquer ces pratiques qui dégradent la dignité humaine.
UNE VISION PORTÉE PAR LE MINISTÈRE
Dans son discours, Mme Maimouna Dièye a souligné la nécessité d'une action concertée pour mettre fin aux violences. Elle a rappelé que la protection des droits des femmes et des filles est une condition essentielle au progrès social et au développement durable. Cette campagne, par son ambition et sa portée, s'impose comme une étape cruciale dans la lutte contre les violences basées sur le genre. Elle incite tous les acteurs à se mobiliser pour un avenir plus égalitaire.
36 STARTUPS A L’ASSAUT DE L'EDUCATION TECHNOLOGIQUE
La Conférence EdTech Uemoa qui a réuni près de 150 participants les 25 et 26 novembre 2024, issus principalement du Bénin et du Sénégal, autour de sessions plénières, d’ateliers interactifs et de moments de réseautage s'est tenu durant les dernières 48 h
36 startups pourraient révolutionner le monde de l'éducation. C’est ce qui ressort de la conférence Edtech de l'Uemoa s'est tenue durant 48 heures avec près de 150 participants. Ce, dans le but de célébrer les réussites du programme EdTech Fellowship, tout en stimulant l’innovation et les partenariats stratégiques.
La Conférence EdTech Uemoa qui a réuni près de 150 participants les 25 et 26 novembre 2024, issus principalement du Bénin et du Sénégal, autour de sessions plénières, d’ateliers interactifs et de moments de réseautage s'est tenu durant les dernières 48 heures à Dakar. Des thématiques stratégiques telles que l’inclusion numérique, le financement des startups EdTech ou encore le rôle de l’intelligence artificielle dans l’éducation ont abordées. Parmi les temps forts, le Demo Day du 26 novembre qui a permis aux startups participantes de présenter leurs solutions à un panel d’investisseurs, ouvrant la voie à des collaborations fructueuses.
«Sachant que les étudiants augmentent et les infrastructures pour les accueillir ne sont pas suffisants, nous n’avons pas le choix que d’utiliser les applications de l’éducation technologique avec bien sur l’insertion de langues nationales afin que tout le monde puisse accéder à une formation », a soutenu le conseiller technique du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Et de poursuivre : «l’utilité de cette conférence va permettre aux jeunes de choisir l’application la plus accessible pour poursuivre ses études ou ses formations. Donc, nous allons voir comment accompagner ces startups qui vont fournir des solutions pour révolutionner l’éducation ».
Selon Etrilabs 36 startups EdTech seront accompagnés pendant 5 ans afin de révolutionner la technologie de l’éducation.
Face aux défis persistants de l’accès limité à une éducation de qualité, à des infrastructures insuffisantes et à la pénurie d’éducateurs qualifiés, les technologies de l’éducation (EdTech) apparaissent comme une solution puissante et novatrice. L’objectif est clair : lever les obstacles structurels, améliorer les conditions d’apprentissage et préparer les jeunes générations à un avenir numérique.
Conseiller technique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, il a présidé hier, mardi 26 novembre 2024, la conférence Ed-tech de l’Uemoa, organisée par Etrilabs, qui regroupe des startups du Sénégal et du Bénin appuyées dans le cadre du MasterCard Fondation Ed-Tech Fellowship pour des solutions innovantes.
Sous le thème central «Transformer l’éducation par l’innovation : Faire évoluer les startups EdTech pour un apprentissage inclusif et équitable au Bénin et au Sénégal», cette conférence entend célébrer les réussites du programme EdTech Fellowship, tout en stimulant l’innovation et les partenariats stratégiques. Ababacar Dieng est revenu aussi sur l’importance du super calculateur acquis par le Sénégal depuis quelques mois. «Je porte à votre connaissance que le Sénégal s’est doté depuis quelques mois, d’un super calculateur qui est aussi disponible pour les E-tech. Il est aussi disponible pour tout l’écosystème numérique du Sénégal et de la sous-région», dit-il. Selon lui, cette machine, installée à Diamniadio, sera une option supplémentaire pour les startups, qui pourront l’utiliser et optimiser leurs solutions technologiques. «Le super calculateur en question est le 4ème en Afrique. Et il a une puissance de calcul de 537 milliards d’opérations par seconde», révèle-t-il.
LE DIRECTEUR DU CHEDS DEPLORE LA SCISSION DE LA CEDEAO
«Souverainetés et sécurité en Afrique de l’Ouestet au Sahel:pour des solutions durables».C’est le thème d’une Colloque international organisé, les 26 et 27 novembre 2024, à Dakar, par le Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS)
«Souverainetés et sécurité en Afrique de l’Ouestet au Sahel:pour des solutions durables».C’est le thème d’une Colloque international organisé, les 26 et 27 novembre 2024, à Dakar, par le Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS).Dans son discours à l’ouverture de conclave, le Directeur général du CHEDS), le Général de Brigade Jean Diémé, a déploré la scission de la CEDEAO,avec la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).De son côté, le ministre des Forces Armées,le Général Birame Diop,convaincu que,face aux menaces sécuritaires aucun Etat ne peut «agir isolément», insiste sur l’impérieuse nécessité de la sécurité collective qui appelle «à transcender nos frontières pour assurer une stabilité durable».
«Il apparait clairement que la gestion de la sécurité humaine au sein des États, qui est une compétence régalienne, a des ramifications transnationales et communautaires», a dit le Directeur général du Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS), le Général de Brigade Jean Diémé. Pour lui, «celles-ci font écho à une plus grande responsabilité et à un engagement accru de la part de ces États. Autrement dit, il s’agit là, de la prise en main du destin sécuritaire de l’Afrique par l’Afrique elle-même».
L’officier supérieur s’exprimait hier, mardi 26 novembre 2024 à Dakar, lors de la cérémonie d’ouverture du Colloque international organisé par le (CHEDS). Le thème général de cette édition 2024 porte sur : «Souverainetés et sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel : pour des solutions durables». Le Directeur général du CHEDS déplore que, «l’unité des États africains, tant souhaitée par les fondateurs de l’Union africaine et de la CEDEAO, est affectée parla scission de la CEDEAO et la création, en septembre 2023, de l’Alliance des États du Sahel (AES)». Et ce, à son avis, «malgré la réconciliation des cœurs, des peuples et des États, pour le bien de tous et pour une Afrique unie, résiliente et prospère».
Le Général de Brigade Jean Diémé rappelle «qu’au sein de l’Afrique de l’Ouest, la conscience de la nécessité d’instaurer une union pour faire face aux différents défis, qui ne manqueraient pas de se poser aux États nouvellement affranchis de la tutelle coloniale, a conduit à la création de la CEDEAO, le 28 mai 1975». Il relève que «les débats n’ont cessé depuis lors de saluer cet effort de solidarité entre États confrontés aux mêmes préoccupations de développement économique, tout en relevant les limites et les insuffisances de ce projet».
FACE AUX MENACES SÉCURITAIRES : «EXPLORER DES SOLUTIONS AUDACIEUSES ET INNOVANTES… SANS SACRIFIER LES ASPIRATIONS SOUVERAINISTES DE NOS PEUPLES»
Axée sur le thème : «Souverainetés et sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel : pour des solutions durables», le colloque du CHEDS qui se tient sur deux jours, les 26 et 27 novembre 2024, à Dakar, trouve toute sa pertinence selon le ministre des Forces Armées, le Général Birame Diop. «Nous devons explorer des solutions audacieuses et innovantes, qui renforcent notre capacité collective à faire face aux menaces sécuritaires sans sacrifier les aspirations souverainistes de nos peuples. Cependant, il reste beaucoup à faire pour harmoniser nos aspirations nationales avec les exigences d’une coopération régionale efficace». Le ministre des Forces Armées, Général Birame Diop, regrette une métastase de l’extrémisme violent et du terrorisme qui sévit dans le Sahel. «Ces fléaux transnationaux, qui se propagent du Sahel aux États côtiers, exploitent les faiblesses et divisions de nos États, créant une instabilité persistante. Face à ces menaces, nous ne pouvons agir isolément. La sécurité collective est aujourd’hui une impérieuse nécessité, un appel à transcender nos frontières pour assurer une stabilité durable», affirme-t-il.
BOUBACAR BORIS DIOP EVOQUE LA « VITALITE » DES LANGUES AFRICAINES
« Je me demande très souvent, pourquoi on n’écrit pas dans nos langues nationales. Les Africains sont les seuls à écrire dans des langues que ne comprennent pas (la grande majorité de) leurs compatriotes » , a dit Boubacar Boris Diop
L’écrivain et traducteur sénégalais Boubacar Boris Diop a mis en exergue la vitalité et l’engouement derrière les langues nationales en Afrique, invitant par la même occasion les Africains à davantage écrire à travers ces médiums pour « se libérer de toute forme de domination ».
« Je me demande très souvent, pourquoi on n’écrit pas dans nos langues nationales. Les Africains sont les seuls à écrire dans des langues que ne comprennent pas (la grande majorité de) leurs compatriotes » , a dit Boubacar Boris Diop, lundi, à Ziguinchor, lors de la rencontre « Gingembre littéraire », une initiative du journaliste sénégalais El Hadji Gorgui Wade Ndoye. Cette manifestation littéraire qui avait pour cadre l’esplanade du musée mémorial « Le Joola » portait sur le thème « l’écriture romanesque et les langues nationales entre adaptation du modèle français et création », en présence d’étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor.
« Les langues africaines n’ont jamais perdu de leur vitalité, au contraire elles reviennent en force », a fait savoir Boubacar Boris Diop qui a traduit certaines de ses œuvres littéraires du français vers sa langue maternelle, le wolof.
Il a invité les populations à « se projeter » dans l’écriture et à « veiller » au rayonnement des langues nationales, ajoutant : « il est hors de question qu’on continue à écrire dans les langues qui ne sont pas les nôtres »
Le conférencier a par ailleurs recommandé aux africains de faire des productions littéraires en langues nationales, une manière selon lui, de « se libérer de tout ce qui est domination ». Il soutient qu’à force d’écrire en langue nationale, « on finira par obtenir un lectorat mondial »
« Je suis un disciple de Cheikh Anta Diop. Et j’ai décidé d’écrire dans ma langue qui est le Wolof.(…) Au début, quand je me suis lancé dans l’écriture en langue wolof, je me suis rendu compte que c’était plus facile qu’écrire en français », a-t-il relevé.
UNE CONTRADICTION ENTRE LA FRANCE DES DROITS DE L’HOMME ET CELLE QUI EXERCE UN POUVOIR VIOLENT
Si on ne comprend pas que le massacre de Thiaroye est perpétré au même moment où la France fête la libération après l’occupation, la débâcle de 1940, on ne comprendra pas pourquoi la France a tout fait pour qu’on n’en parle pas, a martelé Mamadou Diouf.
Le voile ou le silence posé sur le massacre, le 1er décembre1944, de Tirailleurs sénégalais par des militaires français à Thiaroye [une banlieue dakaroise] en ditlong sur la ‘’contradiction’’ entre la »France des droits de l’homme » et celle qui ‘’exerce un pouvoir violent’’ dénoncée par les premiers intellectuels africains notamment Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor et Frantz Fanon, estime l’historien sénégalais Mamadou Diouf.
Le 1er décembre 1944, des »tirailleurs sénégalais » démobilisés et renvoyés en Afrique après la seconde Guerre mondiale, sont tués par l’Armée coloniale française, alors qu’ils réclamaient le paiement de leurs indemnités et le versement du pécule qui leur était promis depuis des mois par les autorités politiques et militaires de la France. » C’est la contradiction entre ce qu’ils appellent la France des droits de l’homme, la France idéale, philosophiquement et intellectuellement, et la France historique, qui est la France qui a un empire colonial. Une France qui exerce, en fait, un pouvoir qui est un pouvoir violent’’, a notamment dit l’universitaire lors d’un entretien accordé à l’APS en prélude des commémorations du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye.
Si on ne comprend pas que le massacre de Thiaroye est perpétré au même moment où la France fête la libération après l’occupation, la débâcle de 1940, on ne comprendra pas pourquoi la France a tout fait pour qu’on n’en parle pas, a martelé Mamadou Diouf.
Il s’agit, selon l’enseignant chercheur à l’université de Columbia aux Etats Unis, de l’environnement dans lequel il [le massacre de Thiaroye] s’est déroulé. ‘’Et cet environnement, c’est effectivement l’environnement de l’euphorie de la libération, en fait, et de l’arrivée au pouvoir de ce que De Gaulle va appeler les compagnons de la libération, ceux qui se sont battus pour que la France soit libérée’’, a expliqué l’historien ajoutant que c’est pourquoi ‘’ce massacre colonial, comme la plupart des massacres coloniaux, sera en général tu’’ par l’Hexagone. Le Pr Diouf a toutefois relevé que l’année du massacre est présente dans l’esprit des leaders africains.
Il cite le poème contemporain de Léopold Sédar Senghor écrit en décembre 1944 où il se lamente du massacre de ces anciens soldats prisonniers [la plupart d’entre eux, sinon la quasi-totalité, étaient en prison pendant 4 ans après la débâcle. Et quand ils ont été libérés, ils ont été rapatriés et cantonnés à Thiaroye].
‘’Donc la première réaction de Senghor, c’est de manifester effectivement sa désapprobation et sa condamnation. Et en 1946, Senghor (alors député à l’Assemblée nationale française) va aussi demander une amnistie’’, s’est-il remémoré.
La deuxième grande réaction qui précède celle de Senghor, souligne Mamadou Diouf, est celle de Lamine Guèye, député maire de Dakar qui demanda, en 1944, la mise en place d’une commission parlementaire pour enquêter sur ce qu’il appelle ‘’l’abominable atrocité et la tuerie de Thiaroye’’
L’universitaire souligne aussi la contribution du dramaturge et homme politique guinéen, Keita Fodéba, auteur de ‘’Aube africaine’’, écrit en 1948. Cette pièce sera représentée dimanche prochain au Grand Théâtre national de Dakar dans le cadre du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye.
Le président du comité pour la commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye a relevé tout de même ‘’le silence complice » d’hommes politiques sénégalais une fois au pouvoir. ‘’Et c’est vrai, quand Senghor devient président, il n’en parle pas. Quand il est remplacé par Abdou Diouf, il préside la première du film de Sembene +Camp de Thiaroye+ [le film de Sembene Ousmane et de Thierno Faty Sow sorti en 1988], mais il n’en parle pas. Le film va être interdit par la France pendant 10 ans’’, a fait savoir l’historien.
Il souligne qu’Abdoulaye Wade, en revanche, s’est intéressé aux tirailleurs en initiant une journée qui leur est dédiée. « Mais pour la date, d’après la rumeur, les Français ont exigé qu’ils ne prennent pas le 1er décembre’’, informe le professeur Diouf, ajoutant que c’est à cause de tout cela que « le massacre de Thiaroye s’est dissipé ».
Pour Mamadou Diouf, »cette histoire doit être dévoilée au sens plein du terme. Il va falloir lever le voile, ce voile qui a été posé effectivement par la France »’.
LES «VERT ET BLANC» LANCENT LA CAMPAGNE AFRICAINE
Le Jaraaf entre en lice en phase de poules de la Coupe de la Confédération CAF 2024-2025, en affrontant ce mercredi 27 novembre à 16h00, au Stade Félix Houphouët-Boigny, l’ASEC D’Abidjan.
L’ASC Jaraaf de Dakar entame ce mercredi 27 novembre, au Stade Félix HouphouëtBoigny d’Abidjan, la phase de poules de la coupe de la Confédération africaine avec le duel qui l’oppose aux Ivoiriens de L’ASEC Mimosas dans le cadre de la 1ère journée du groupe C. Les « Vert et Blanc » espèrent réussir, loin de leurs bases, leur entrée en matière et lancer idéalement leur course vers la qualification en quart de finale, comme lors de leur dernière participation dans cette compétition (2020-2021) avec en prime la première place de leur groupe. Mais aussi bien engager la quête d’un premier trophée du Sénégal en compétitions interclubs africaines.
Le Jaraaf entre en lice en phase de poules de la Coupe de la Confédération CAF 2024-2025, en affrontant ce mercredi 27 novembre à 16h00, au Stade Félix Houphouët-Boigny, l’ASEC D’Abidjan. Après leur dernière participation à la compétition (2020- 2021), où ils ont pu terminer à la première place de leur groupe, les «Vert et Blanc » repartent avec les mêmes ambitions. Il s’agira de revenir avec un résultat positif lors de cette première sortie. Ce qui sera un scénario idéal pour lancer leur retour dans la campagne africaine et poser un pas ferme vers le premier trophée africain que les clubs sénégalais peinent à conquérir. Même s’ils sont encore en attente de remporter leur premier trophée de la Coupe de la Confédération, les « Guépards » ivoiriens, en revanche, ont déjà inscrit leur nom en compétition africaine et ont réussi à étoffer leur palmarès avec un trophée en la ligue africaine des champions et en Sup
ercoupe. Avant d’accéder à la phase de poules, le représentant du football sénégalais a annoncé la couleur en réussissant à écarter le club ivoirien du Racing club d’Abidjan au 2e Tour préliminaire.
Après un match nul (0-0), au Félicia, le Jaraaf avait réussi à consolider la qualification par une probante victoire (3-0) lors du match retour au stade Lat Dior. Arrivé avec son équipe dans la capitale ivoirienne depuis lundi, l’entraineur Malick Daff affiche la confiance avant d’affronter l’Asec Mimosas qui occupe actuellement la cinquième place dans le championnat ivoirien. « Entre le championnat et la Coupe d’Afrique, c’est deux compétitions différentes. On est venus pour gagner. On a des ambitions. Il faut travailler et essayer de se concentrer jusqu’à la 90e minute. Il faudra éviter les détails, gagner les duels, être très forts dans la récupération et l’utilisation du ballon. En attaque, il faudra être audacieux et être efficace », soutient-il. « On a été bien accueillis. Tout se passe bien.
Nous avons fait notre première séance d’entrainement hier (lundi, Ndlr). Malgré le voyage, on a senti les joueurs libérés. Il y a eu beaucoup d’ambiance. On a senti des joueurs concentrés », rassure-t-il. Un résultat positif d’entrée de campagne, l’équipe du président Cheikh Seck se mettra sans doute dans de bonnes dispositions avant la réception dix jours plus tard (dimanche 8 décembre) de l’USM d’Alger, pour le compte de la 2e journée.
LES LIONNES DEMARRENT PAR LE KENYA
L’équipe féminine du Sénégal va ce mercredi à l’assaut du continent avec la 26e édition du Championnat d’Afrique des nations d’handball prévu du 27 novembre au 7 décembre 2024 à Kinshasa en RD Congo
L’équipe du Sénégal féminine de handball engage ce mercredi la 26e édition de la Coupe d’Afrique des Nations de Handball Féminine qui se joue du 27 novembre au 7 décembre 2024 à Kinshasa en RD Congo. Demi-finalistes de la dernière édition de 2022 disputée à Dakar-Arena, les Lionnes démarrent la compétition avec le premier duel dans la poule A qui l’opposera, au gymnase du stade des Martyrs de Kinshasa, à l’équipe du Kenya.
L’équipe féminine du Sénégal va ce mercredi à l’assaut du continent avec la 26e édition du Championnat d’Afrique des nations d’handball prévu du 27 novembre au 7 décembre 2024 à Kinshasa en RD Congo. Douze équipes réparties en deux groupes de six participeront à cette 26e édition du Championnat d’Afrique de handball. Le Sénégal est logé dans la poule A, avec le Congo, l’Egypte, l’Algérie, le Cap-Vert et le Kenya.
La poule B est composée de l’Angola, tenante du titre, de la RD Congo, de la Tunisie, de la Guinée, du Cameroun et de l’Ouganda. Les Lionnes entament la compétition avec le duel qui l’oppose ce mercredi au gymnase du stade des Martyrs, à l’équipe du Kenya pour le compte de la première journée.
Les protégées du sélectionneur de Yacine Messaoudi qui ont joué et remporté lors de leur stage à Alger leurs deux matchs amicaux avec l’Algérie, devront avoir les griffes assez acérées pour décrocher l’une des quatre places qualificatives pour les quarts de finale se dérouleront le 4 décembre 2024 entre les huit équipes qualifiées. Mais également figurer parmi les quatre demi-finalistes qui vont se qualifier pour la prochaine Coupe du monde féminine organisée conjointement par l’Allemagne et les Pays-Bas du 27 novembre au 14 décembre 2025.
Hôte de la dernière édition de la CAN féminine de handball, tenue à Dakar du 9 au 19 novembre 2022, le Sénégal avait terminé à la quatrième place et s’était qualifié pour le championnat du monde de la discipline de 2023 au Danemark, en Norvège et en Suède. Pour sa première participation de son histoire au Mondial, l’équipe du Sénégal avait réussi à se qualifier au tour principal de la compétition mondiale.