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9 juin 2025
HARO SUR LES INTERDICTIONS CIBLÉES DE SORTIE DU TERRITOIRE
La reddition des comptes peut-elle justifier toutes les mesures ? C'est la question que pose la société civile face aux récentes restrictions de déplacement imposées à certains citoyens, dont des personnalités de l'ancien régime
L’interdiction faite à certains Sénégalais de sortir du territoire national, ‘’en dehors de toute décision administrative ou judiciaire’’, risque de ‘’miner la confiance dans les institutions’’ du pays et de ‘’porter atteinte’’ aux droits des personnes concernées, soutiennent des organisations de la société civile.
Des personnalités proches de l’ex-président de la République, Macky Sall, auraient été renvoyées de l’aéroport Blaise-Diagne de Diass (ouest), lorsqu’elles tentaient de se rendre à l’étranger.
Les nouvelles autorités du pays ont déclaré vouloir ordonner des enquêtes judiciaires sur la manière dont M. Sall et ses collaborateurs ont gouverné le pays, la gestion des deniers publics notamment.
‘’Des interdictions de sortie du territoire sont appliquées à des personnes en dehors de toute décision administrative ou judiciaire préalablement notifiée aux intéressés’’, affirment 13 organisations de la société civile dans un communiqué.
Afrikajom Center, l’organisation non gouvernementale Démocratie, droits humains et développement, la Ligue sénégalaise des droits de l’homme et le Dialogue citoyen font partie des auteurs du communiqué.
Même si des mesures conservatoires de sauvegarde de la sécurité publique et de préservation des intérêts nationaux sont prises, elles ‘’risquent de miner la confiance dans les institutions et de porter atteinte aux droits des personnes concernées’’, selon ces organisations.
Elles appellent ‘’toutes les autorités compétentes à veiller à ce que la reddition des comptes soit menée dans un cadre légal et équitable en garantissant à la fois la protection de l’intérêt public et le respect des droits fondamentaux’’.
CAN 2025, LE SÉNÉGAL PERD LA PREMIÈRE PLACE DU GROUPE L
La raison de ce changement ? Les Étalons du Burkina ont lourdement battu le Malawi, ce mardi à Bamako par 3 buts 1, à l'occasion de la 2e journée des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations 2025.
Leader avant le match du Burkina Faso contre le Malawi, le Sénégal a perdu sa première place, ce mardi soir.
La raison de ce changement ? Les Étalons du Burkina ont lourdement battu le Malawi, ce mardi à Bamako par 3 buts 1, à l'occasion de la 2e journée des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations 2025. Le Burkina (+2) détient le même nombre de points (4 pts) mais passe devant le Sénégal (+1) à la différence de buts. Le Burundi et le Malawi sont troisième et quatrième du groupe L (ci-dessous le classement).
La 3e et la 4e journées prévues au mois d'octobre seront palpitantes. En effet, les Lions joueront deux fois le Malawi. Au même moment, les Étalons affronteront les Burundais dans une double confrontation.
VIDEO
LE MINISTRE DE LA SANTÉ AU COEUR D'UNE POLÉMIQUE SUR LE RECRUTEMENT
Une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux le montre affirmant privilégier les membres de son parti, Pastef, dans l'examen des CV. Face à la controverse, il a rapidement réagi, clamant que ses paroles ont été sorties de leur contexte
(SenePlus) - Le ministre de la Santé Ibrahima Sy se retrouve au cœur d'une polémique après la diffusion d'une vidéo sur les réseaux sociaux. Dans ces images filmées lors d'une intervention publique, on entend le ministre déclarer donner systématiquement sa priorité aux candidatures issues du parti Pastef lorsqu'il reçoit des CV. Il évoque également sa stratégie politique pour recruter des militants.
Ces propos ont rapidement suscité une vague d'indignation. Face à l'ampleur prise par l'affaire, Ibrahima Sy a tenu à réagir sur les réseaux sociaux. Il affirme ce mardi 10 septembre 2024 que ses propos ont été sortis de leur contexte, la vidéo ne reprenant qu'une portion de sa discussion avec des militants de Pastef à Kanel.
Dans sa mise au point, le ministre rappelle son parcours d'universitaire et de cadre sénégalais guidé par des valeurs transcendant les considérations politiques. S'il est ministre aujourd'hui, c'est grâce à son engagement au sein de Pastef. Toutefois, il clarifie que dans son cabinet, les recrutements reposent uniquement sur les compétences, l'expérience et les aptitudes des candidats.
Ibrahima Sy nuance néanmoins qu'à compétence égale, il ne voit pas d'inconvénient à promouvoir un cadre de Pastef méritant. Il assure que les nominations au ministère ont toujours privilégié les compétences, au bénéfice également de cadres extérieurs au parti.
Lors d’une tournée politique, j’ai eu des discussions avec nos militants à Kanel dans un cadre purement politique. Une portion de cette vidéo a été savamment extraite et partagée avec une volonté de nuire et de dévoyer le fond de ma pensée.
KÉDOUGOU, LES EAUX DU FLEUVE GAMBIEENVAHISSENT DES CHAMPS DE CÉRÉALES
‘’Le fleuve s’est déversé dans nos champs de maïs et d’arachide. Nos champs sont complétement endommagés’’, s’est alarmé Thomas Magassouba, propriétaire d’un champ.
Kédougou, 10 sept (APS) – Les eaux du fleuve Gambie se sont déversées sur des champs de céréales de la région de Kédougou (sud-est), après que ce cours d’eau a dépassé de 19 centimètres sa cote d’alerte, a constaté le correspondant de l’APS.
‘’Le fleuve Gambie a débordé et s’est déversé dans nos champs de maïs et d’arachide […] Nos champs sont complétement endommagés’’, s’est alarmé Thomas Magassouba, propriétaire d’un champ situé au bord du fleuve.
Bangaly Dioula Ba, un cultivateur habitant la ville de Kédougou, a vu la crue du fleuve envahir ses champs de maïs et d’arachide. ‘’Six hectares’’, dit-il en parlant de la superficie des cultures envahies par les eaux fluviales.
‘’Tous nos champs ont été dévastés par les inondations. Pas à Kédougou seulement. Les paysans des villages de Samécouta et Mako […] ont perdu leurs cultures’’, a déploré M. Ba.
Le débordement du fleuve Gambie, survenu à la suite de fortes pluies, a isolé plusieurs villages de la région de Kédougou, dont certains se trouvent dans la commune de Dimboli.
‘’Les populations de Dimboli sont dans une situation très difficile […] La circulation des personnes et des biens est bloquée’’, a fait remarquer Fodé Keïta, le maire de cette commune.
Les villages de Dialaya 1, Dialaya 2, Niamana, Roundé Bara, Bara, Kabaya, Sinthiou Malème, Tambacoumala sont les plus affectés par la crue, selon M. Keïta.
Le fleuve Gambie a dépassé de 19 centimètres sa cote d’alerte à Kédougou, a déclaré le chef de la brigade des ressources en eau de Tambacounda (est), Mamadou Diop, dans un message adressé mardi à l’APS.
Le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement a signalé dans un communiqué ‘’des risques de débordement du fleuve’’ Gambie à Kédougou.
À la suite du communiqué du ministère, le chef de la brigade des ressources en eau de Tambacounda déclare qu’‘’un débordement s’en est […] suivi’’.
‘’La cote d’alerte a été […] dépassée de 19 centimètres’’, a écrit Mamadou Diop dans un message adressé au correspondant de l’APS à Kédougou.
Si ‘’cette tendance à la hausse’’ se poursuit, ‘’une onde de crue se propagera tout au long du fleuve, et une montée du niveau d’eau sera notée dans les prochaines stations hydrométriques, celles de Mako, Simenti et Gouloumbou’’, a prévenu M. Diop.
Dans son communiqué, le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement invite les populations vivant près du fleuve à ‘’observer une vigilance maximale’’.
LE COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU MARDI 10 SEPTEMPBRE 2024
Le président de la République a fait valoir l’impératif de consolider, en permanence, un pouvoir exécutif préventif et responsable et d’assurer, en toute circonstance, la continuité de l’Etat.
Dakar, 10 sept (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mardi 10 septembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.
Le Président de la République s’est incliné devant la mémoire des victimes du naufrage le dimanche 8 septembre 2024 d’une pirogue au large de Mbour et de l’accident de la route survenu le lundi 9 septembre 2024 dans la commune de Ndangalma dans le département de Bambey. Il a présenté les condoléances de la Nation aux familles éplorées et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés.
Evoquant la célébration prochaine du Maouloud, le Chef de l’Etat a adressé ses meilleurs vœux à la Oummah islamique notamment à la communauté musulmane du Sénégal. Il a rappelé au Gouvernement la nécessité de prendre toutes les dispositions sécuritaires, sanitaires et logistiques adéquates au regard de l’importance de cet évènement marqué par l’afflux de nombreux fidèles vers les cités religieuses.
Le Président de la République a réitéré l’engagement de l’Etat à ne ménager aucun effort pour asseoir le respect du culte et perpétuer la mémoire de nos mémorables guides religieux qui ont fortement contribué à la consolidation de l’unité nationale, à l’intégration africaine et au rayonnement international du Sénégal.
Le Chef de l’Etat a informé qu’il se rendra, à l’occasion de la célébration du Maouloud, respectivement à Kaolack, Tivaouane, Thiénaba, Thiès et Ndiassane pour des visites de courtoisie aux Khalifs généraux et Chefs religieux dans ces localités.
Abordant la question du principe de la continuité de l’Etat et du fonctionnement régulier des pouvoirs publics, le Président de la République, garant du fonctionnement régulier des institutions, a mis l’accent sur les relations entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.
L’article 55 de la Constitution stipule : « le Gouvernement est responsable devant le Président de la République et devant l’Assemblée nationale dans les conditions prévues par les articles 85 et 86 de la Constitution ». Voilà pourquoi il attache du prix au respect des prérogatives constitutionnelles, des compétences et missions de chaque institution de la République. Car la bonne qualité des rapports entre les institutions détermine fondamentalement la stabilité politique et institutionnelle du pays ainsi que la mise en œuvre optimale des politiques et programmes publics indispensables au bien-être de nos populations.
Par conséquent, le Président de la République a fait valoir l’impératif de consolider, en permanence, un pouvoir exécutif préventif et responsable et d’assurer, en toute circonstance, la continuité de l’Etat. A cet égard, il a invité le Gouvernement à poursuivre sans relâche la préparation et l’exécution de son programme politique, économique, législatif et budgétaire afin de mieux répondre aux urgences sociales ainsi qu’aux aspirations et préoccupations légitimes des populations. Il s’agit aussi et surtout de préparer l’avenir face notamment aux défis de sécurité, de l’emploi, de la jeunesse, de l’assainissement de nos finances publiques et de l’exploitation souveraine et transparente de nos ressources pétrolières et gazières.
Parlant du renforcement permanent des compétences des corps de contrôle et de l’ancrage d’un Gouvernement de résultats, le Chef de l’Etat a dit accorder une priorité soutenue à l’utilisation optimale des ressources nationales, à la préservation du patrimoine public et à l’importance de l’ancrage d’une culture systématique de contrôle de gestion, de reddition des comptes et de lutte contre la fraude et la corruption. Dans cette dynamique, il a engagé le processus d’élargissement et de renforcement des compétences des organes et corps de contrôle en matière d’audit et de contrôle des comptes publics, dans un esprit de consolidation des efforts de transparence de la gouvernance publique, mais surtout, de promotion d’un Gouvernement de résultats.
Par ailleurs, le Président de la République est largement revenu sur l’appropriation nationale du concept innovant « Sétal Sunu Reew » et de consolidation d’une gouvernance d’écoute et de proximité. Il a salué le succès national de la 4ème édition de l’initiative présidentiel « Sétal Sunu Reew » qui révèle la pertinence du concept mis en valeur par la mobilisation citoyenne de toutes les forces vives de la Nation. Il s’est réjoui de la territorialisation progressive des activités nationales de cette initiative et a félicité le Premier Ministre pour le bon déroulement de son déplacement dans la région de Matam, territoire au potentiel naturel et minier exceptionnel, dont la valorisation industrielle rapide, demeure une priorité. Dans ce même chapitre, il a indiqué au Premier Ministre l’urgence d’amorcer la configuration technique et la mise en place consensuelle et inclusive des Pôles-Territoires indiqués dans le PROJET.
L’emploi des jeunes constitue une forte demande sociale. C’est l’un des points clés du « rebasing social » annoncé depuis la formation du Gouvernement. Ainsi, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre d’accélérer avec les Ministres et acteurs publics et privés concernés, la mise en œuvre de la nouvelle politique de promotion de « l’employabilité et de l’emploi des jeunes », thème de la 4ème Conférence sociale en perspective.
Enfin, le Président de la République a fait le compte rendu de sa visite d’Etat en République populaire de Chine et de sa participation au 4ème Sommet du Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC) du 02 au 08 septembre 2024.
Le Premier Ministre a d’abord a adressé à Monsieur le Président de la République, au nom du Gouvernement, ses félicitations pour les résultats fructueux de sa visite d’Etat en République populaire de Chine et de sa co-présidence de la réunion du FOCAC 2024.
Abordant le premier thème de sa communication, le Premier Ministre a attiré l’attention du Ministre de la Santé et de l’Action sociale sur la vigilance renforcée à exercer en matière de surveillance épidémiologique concernant la variole du singe ou Mpox, dans le contexte de mobilité transfrontalière accrue des personnes vers le Sénégal à l’occasion de la célébration du Maouloud.
Le Premier Ministre a ensuite évoqué la préparation des deux prochains Conseils interministériels, consacrés respectivement à la rentrée scolaire 2024-2025 ainsi qu’au retour et à l’insertion des déplacés de Casamance.
Concernant la rentrée scolaire, il a demandé au Ministre de l’éducation nationale de veiller au caractère inclusif de la réunion préparatoire et à la qualité des recommandations qui en ressortiront. En particulier, l’accent devra être mis sur la disponibilité des salles de classe sur l’ensemble du territoire national et la mobilisation de la logistique y afférente, en relation avec le Ministre chargé des finances.
S’agissant du retour et de l’insertion des déplacés de Casamance, le Premier Ministre a invité les Ministres concernés à identifier de manière exhaustive, à l’issue de la réunion préparatoire du Conseil interministériel, les actions à mettre en œuvre dans l’immédiat puis à court et moyen termes, en vue de l’amélioration des conditions socio-économiques des déplacés de retour au niveau des différentes localités ainsi que des conditions sécuritaires et de mobilité.
Le Premier Ministre a ensuite évoqué l’évaluation des mesures de baisse des prix des denrées de première nécessité prises en juin 2024, conformément à l’engagement du Gouvernement d’y procéder tous les trois mois. À cet égard, il a demandé aux Ministres chargés du Commerce et des Finances ainsi qu’au Secrétaire général du Gouvernement, d’engager les actions relatives à cette évaluation et à lui soumettre les résultats et les recommandations qu’ils suscitent au plus tard fin septembre 2024.
Enfin, le Premier Ministre s’est appesanti sur la réalisation rapide de l’évaluation de l’état des cultures en cette période d’hivernage, en rapport avec le stress hydrique et les inondations au niveau de certaines zones du pays, ainsi que sur la préparation de la campagne de production horticole. Il a, dans ce sens, demandé au Ministre chargé de l’Agriculture, en rapport avec le Ministre chargé de l’Intérieur, de dresser la situation exhaustive des risques pesant sur les cultures en perspective d’une réunion interministérielle sur cette question.
Concernant la campagne de production horticole, le Premier Ministre a insisté sur l’urgence attachée à l’apurement des engagements financiers de l’Etat vis-à-vis des opérateurs horticoles et à l’accélération de la délivrance des agréments. Il en est de même de l’appui aux organisations de producteurs et aux coopératives, en vue de la structuration de programmes de dotation en infrastructures de stockage de la production horticole, notamment d’entrepôts frigorifiques.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
Le Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique a fait une communication sur le domaine forestier classé du Sénégal ;
Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait une communication sur la situation hebdomadaire de la gestion des inondations ;
Le Ministre de l’Education nationale a fait le point sur les résultats des examens scolaires 2024.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris la décision suivante :
Madame Aminata NIANG DIENE, Professeur titulaire des Universités, vice-recteur de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (UCAD), est nommée Recteur par intérim de l’UCAD en remplacement de Monsieur Amadou Aly MBAYE.
Le Ministre de la Formation professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement
Amadou Moustapha Njekk SARRE
par Abdoul Aziz Diop
MULTIPLE PHOTOS
AINSI PARLE LE PROFESSEUR MAKHTAR DIOUF…
EXCLUSIF SENEPLUS - L'économiste, dans sa dernière sortie, trahit les principes de la politique comparée. Son analyse du "Premier ministre qui gouverne" pèche par manque criant d'objectivité et de méthode
Dans un long soliloque de politique comparée sans la méthode et la rigueur scientifique qu’impose la branche de la science politique dont l’objet principal est de mettre en relation des pratiques politiques permettant d’établir des ressemblances et des différences entre pays, l’économiste rigoureux et prolixe - plusieurs ouvrages publiés dont le dernier « Afrique, voies de développement (Neas, Dakar 2023)») - applaudit sans réserve le « Premier ministre qui gouverne ». Mais celui qui aime criminaliser la politique en rappelant sans cesse qu’il n’est d’aucun parti politique aurait-il réussi le pari de faire taire les primo-opposants aux « primo-élus » Diomaye et Sonko ? Rien n’est moins sûr quand on se donne la peine de penser l’actualité plutôt que de la commenter comme Makhtar Diouf.
« Un Premier ministre qui gouverne »
En rappelant les dispositions constitutionnelles, maintenant anciennes, qu’il ne découvre que si tardivement et dont peut se prévaloir le Premier ministre Ousmane Sonko, le Professeur Diouf met au défi quiconque peut « citer un seul acte pris par l’actuel Premier ministre en dehors des attributions que lui confère la Constitution ». En mettant de côté le fait que très peu d’actes pris par les hommes politiques au pouvoir sont connus du grand public, personne ne comprend qu’un chef de gouvernement si gâté par la loi fondamentale de son pays tente de faire chanter l’Assemblée nationale en la sommant de mettre à niveau son règlement intérieur sous peine de se voir supplanter par un groupe de citoyens installés sur la voie publique pour la réception du discours de politique générale en violation démentielle de l’article 55 de la Constitution dont le libellé simplissime se passe de commentaires. Pour rappel, « Après sa nomination, le Premier ministre fait sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale. Cette déclaration est suivie d’un débat qui peut, à la demande du Premier ministre, donner lieu à un vote de confiance ».
Qu’il gouverne donc le Premier ministre en commençant par dire aux Sénégalaises et aux Sénégalais de quoi est faite la politique définie par le président de la République et comment il entend s’y prendre de manière générale pour la mettre en œuvre. Ça, Makhtar Diouf s’en moque !
Concernant la France citée en exemple, il aurait suffi au Professeur Diouf de retarder de quelques heures seulement la publication de son article pour s’affranchir de son complexe pathologique de colonisé qui fait qu’il voit du bien dans tout ce qui se fait en France et rien que du mal s’agissant du Sénégal qui l’a vu naître, éduqué, instruit, employé, logé, nourri et adulé comme universitaire de haut rang. En France, encore huée par le « primo-élu » Sonko au nom du souverainisme, la cohabitation a vécu après la nomination par le président Emmanuel Macron d’un Premier ministre issu de la droite laminée et en dépit de l’arrivée en tête, le 7 juillet 2024, du Nouveau front populaire (NFP) à l’issue des dernières élections législatives anticipées avec lesquelles Macron prit de court, sans dire pourquoi, les états-majors politiques et les citoyens français dont le vote n’a finalement servi à rien.
Diouf contrarie Makhtar
« [Les] détracteurs [de Sonko] n’acceptent pas qu’il prenne l’avion de commandement pour représenter Diomaye à l’investiture du président du Rwanda, invoquant l’impératif de rationaliser les dépenses », fulmine Diouf, bien « content » de contrarier Makhtar sur ce coup.
Voici Makhtar, in extenso, dans les colonnes du portail d’informations sur le Sénégal SenePlus :
« Une des premières mesures d’économie d’argent du nouveau régime devrait être la location de l’avion présidentiel à une compagnie aérienne. En 1982, au siège de la compagnie ‘’Air Afrique’’ à Abidjan, lors d’une visite de travail, le directeur commercial m’avait dit qu’ils avaient demandé à Abdou Diouf de prendre en location l’avion de commandement, quitte à le lui rétablir lorsqu’il doit voyager. Abdou Diouf avait refusé.
Les déplacements de cet avion coûtent extrêmement cher en carburant. L’actuel avion Airbus 320 consomme en moyenne 3 000 litres de kérosène par heure de vol, soit près de 2 millions de francs cfa l’heure, sans compter le décollage qui consomme 10 pour cent du stock de carburant.
Diomaye Faye n’est certainement pas candidat à ces pérégrinations en palais volant de ses prédécesseurs à longueur d’année. Cet avion qui nous a coûté plus de 57 milliards francs cfa à l’achat devrait enfin rapporter pour ne pas être ce que les économistes appellent éléphant blanc. »
No comment.
Diouf applaudit maintenant le passager Sonko à bord du même avion. Aucun Premier ministre ne le fit avant Ousmane Sonko. Quand la proposition avait été faite à un chef de gouvernement par le chef de l’État, le patron du protocole d’alors dissuada le Premier ministre d’accepter avant de demander au président en exercice de ne plus y penser.
Diouf fâché avec la rigueur scientifique
Premièrement, nous ne reviendrons pas ici sur les suppressions annoncées des assemblées consultatives que sont le Conseil économique social et environnemental (CESE) et le Haut conseil des collectivités territoriales (HCTT). Notre conviction est qu’elles n’ont pas de prix lorsqu’elles jouent le rôle qui leur est vraiment dévolu : conseiller, à travers leurs avis et rapports, le président, le gouvernement et l'Assemblée nationale plutôt que les laisser faire comme bon leur semble. C’est notre opinion vraie à côté de celle respectable du Professeur d’économies de bouts de chandelles qui ne dit rien sur les fonds politiques destinés à devenir secrets sous le duo Diomaye-Sonko.
Deuxièmement, les indices de développement humain (IDH) du Sénégal et de la Mauritanie pour l’année 2023 ne suffisent pas pour faire le tour de la comparaison ainsi que nous l’impose la méthode en politique comparée. En ayant à l’esprit que le Sénégal est quatre fois plus peuplé que la Mauritanie voisine, l’évolution de l’IDH des deux pays sur une période bien plus longue est beaucoup mieux cernée à travers la courbe ci-après de Human development reports (HDR). (voir le graphique en illustration de l’article).
De 0,37 seulement en 1990, c’est-à-dire au sortir de dix années d’ajustement structurel, l’IDH du Sénégal suit une tendance haussière, passant de 0,48 en 2012 à 0,51 (celui de la Mauritanie) en 2018, cinq ans après le lancement de la Couverture maladie universelle (CMU) et 4 ans après celui de la Bourse de sécurité familiale (BSF).
Entre 2012 et 2019, l’DH du Cap-Vert et du Sénégal ont augmenté dans les mêmes proportions (de 0,01 en moyenne par an pour chacun des deux pays).
La tendance baissière depuis 2019 de l’IDH du Sénégal est pour quelque chose sur le désaveu massif dont a pâti le régime de Macky Sall sur la période (2019-2024). Indiscutable ! Mais la rigueur scientifique avec lequel Diouf est fâchée nous impose le coup de projecteur que voilà.
« Naufragés du 24 mars 2024, foutez donc la paix à ces primo-élus à la tête du pays qu’ils s’évertuent à extirper du sous-développement dans lequel vous l’avez enfoncé durant une soixantaine d’années !», crie Diouf a tue-tête. Les primo-opposants aux « primo-élus » savent alors à quoi s’en tenir. Mais notre qualité de primo-opposant ne nous empêche pas pour autant de rappeler à Makhtar Diouf que la démocratie sénégalaise qu’il disait, il y a juste deux ans, « hybride », (« traces de démocratie et de dictature ») existe bel et bien, qu’elle ne prend pas de vacances et ne part surtout pas à la retraite. En 2015, notre double casquette de militant et de commis de l’État ne nous empêcha pas d’écrire dans notre essai d’information et d’analyse de la politique de protection sociale universelle de l’ancien président Sall que « la démocratie sénégalaise ne s’adapte à aucun moule préconçu » et qu’« elle n’a que du mépris pour les coteries».
« On est bon quand on est d’accord avec moi et mauvais en cas de désaccord. » Ainsi parle et écrit le Professeur Makhtar Diouf. Cela n’a évidemment rien à voir avec les « valeurs éthiques de raison, vérité et justice, en guerre contre la déraison, le mensonge et l’injustice » sous la dictée desquelles Makhtar dit écrire pour juste contrarier Diouf inconsciemment ou peut-être même consciemment.
La Chronique de DMF
LE TOURNANT DE RIGUEUR
EXCLUSIF SENEPLUS - On pouvait penser en avoir fini avec les scandales et le népotisme. Il y a grande urgence à revoir le casting gouvernemental insuffisant, mal profilé et inefficace
Dié Maty Fall de SenePlus |
Publication 10/09/2024
Youssou Ndour, le ministre du bonheur, nous a sagement rappelé, que « niit bu dul juum amoul ». Surtout lorsque l’on est, comme le Pastef, appelé à agir par une volonté démocratique et populaire massive pour redresser, être transparent et bien gouverner. Au vu des péripéties et des gaffes en série d’éminents membres du gouvernement, il est temps pour les nouvelles autorités élues d’opérer un tournant radical dans le casting gouvernemental.
Passe encore que le tout-puissant Premier ministre et l’honorable président de la République, désigné par lui, se pensent investis de la mission de se soupeser par rapport aux pouvoirs et prérogatives des autres institutions constitutionnelles. Ils en oublieraient presque qu’ils doivent réformer la justice, auditer l’administration, renégocier les contrats miniers et gaziers. Qu’ils doivent booster l’agriculture, l’élevage, l’industrie et la pétrochimie en vue de créer des chaînes de valeur complète pour l’exportation de produits transformés. Qu’ils doivent réduire le chômage des jeunes, le coût de la vie et inciter les Sénégalais à payer leurs impôts. Qu’ils appellent la presse à plus de responsabilité et l’opposition à plus de pertinence. Et surtout présenter à la Nation et aux partenaires techniques et financiers, un plan d’action gouvernemental (DPG) issu de leur programme Vision Sénégal 2050, encore attendu.
Il était grand temps que la gouvernance change et que de nouveaux visages portent le projet de hisser le Sénégal plus haut encore que les prouesses stratégiques accomplies par l’ancien président Macky Sall. Tout le mal que nous souhaitons au duo Diomaye président-Sonko Premier est de réussir, de rester soudé, de rassembler et d’unir autour de leur projet en préparation. Leur réussite sera celle de tout le Sénégal, en attendant la prochaine offre de programme politique. Nous respectons le choix des Sénégalais et restons, par conviction, debout pour un Sénégal de paix et de progrès. Il y a cependant une grande urgence à revoir le casting gouvernemental qui est insuffisant, mal profilé et inefficace. Il est compréhensible que pour une première élection, l’amateurisme et le manque d’expérience soient de mise. En 1981, début des années Mitterrand, le président socialiste nomme aux affaires ses anciens compagnons de lutte de l’union de la Gauche des années de braise. Ce qui peut se comprendre. Mais à partir de mars 1983, face à l’augmentation du déficit public et du déficit extérieur, il met en place le « tournant de la rigueur » devant la réalité du pouvoir et envoie en congés (payés?) ses camarades socialistes et communistes.
À cet effet, il serait souhaitable pour le duo Diomaye-Sonko de s’adapter à la réalité de leur nouvel environnement et de mettre la priorité sur la fonctionnalité des profils. La douée Aminata Touré rendrait un plus grand service à l’image internationale du Sénégal au poste de ministre des Affaires étrangères. Face à elle, le Premier ministre fantoche malien ne ferait pas le coq, sous peine qu’elle lui rentre vertement dans le plumage.
Les ministres Bala Moussa Fofana et Ibrahim Sy sont de vrais boulets, incapables de régler la grève d’un an des travailleurs des collectivités locales pour l’un, et de mettre le recrutement des Sénégalais au-dessus de son parti Pastef, pour le second. Au ministère de la Communication, l’actuel DG du Soleil Lamine Niang aurait de meilleurs atouts (fluidité intellectuelle et intelligence sociale) pour porter la parole du gouvernement que Moustapha Njekk Sarré, plutôt limité dans l’expression et la conception. Le ministre Aliou Sall pourrait parfaitement conserver le ministère du Numérique. Dr Aïssatou Mbodj serait davantage à son avantage comme ministre d’Etat auprès du président de la République ou du Premier ministre que de diriger la Der. Mme Khady Diene Gaye, « na riir, na riiira riir », devra apprendre elle aussi à faire la différence entre État et parti lorsqu’elle agit comme ministre de la République.
On pouvait penser en avoir fini avec les scandales et le népotisme, mais il est difficile de rompre avec les mauvaises pratiques. Les ministres Cheikh Tidiane Dièye et Oumar Diagne, le DG Cheikh Dieng, le ministre Serigne Gueye Diop excellent en industrie mais négligent en recrutement familial, les DG du port et de la Miferso, plutôt bavards et « musculaires », ne rendent pas service aux nobles objectifs du duo au pouvoir. Le scribe des communiqués de la présidence de la République et ministre Ousseynou Ly s’est montré plus compétent dans le domaine digital que dans la maîtrise de la langue officielle et de la rédaction présidentielle. Pitié, un hashtag partisan n’a rien à faire sur des communiqués officiels ni les fautes d’orthographe et de syntaxe. Dans la foulée du nouveau casting souhaitable, les nouvelles autorités devraient recruter un vrai rédacteur républicain et professionnel.
A contrario de ces péchés de débutant, la ministre de la Famille Maimouna Dièye est celle qui incarne le mieux l’âme politique et sociologique du projet de Pastef dans toutes ses dimensions. L’ancienne championne nationale du Sénégal a appris à servir son pays bien avant de devenir ministre et elle est bien servie par son exquise urbanité et son infaillible élégance républicaine.
En dehors de ces mauvais castings précités, le duo Diomaye-Sonko fonctionne bien et se répartit les rôles dans l’atteinte de leurs objectifs. Il utilise à son profit tous les ressorts d’une Constitution qu’il rejetait dans l’opposition, finissant ainsi de légitimer les institutions nées du pouvoir socialiste. Le Premier ministre Sonko, si toutefois il voudrait conserver le ministère de l’opposition et de la harangue politique, devrait plutôt s’orienter vers la direction de la future liste de sa coalition en vue des prochaines législatives anticipées.
À ce titre, il pourrait facilement (c’est peut-être vite dit) s’emparer de la tête de l’Assemblée nationale et incarner, lui aussi, une institution constitutionnelle, avec tous les pouvoirs et prérogatives y attachés. Cela collerait mieux à son tempérament d’homme politique radical et cogneur. Dans ce cas, il serait bien avisé que le nouveau Premier ministre soit une nouvelle Première ministre jeune, d’un gouvernement plus ouvert aux femmes. Il n’en manque pas dans le vivier du Pastef. Sinon, pas de pitié pour les pilleurs de deniers publics, mais toutefois en respectant les droits des présumés accusés.
KÉDOUGOU, LE FLEUVE GAMBIE A DÉPASSÉ SA COTE D’ALERTE
Si cette tendance à la hausse se poursuit, une onde de crue se propagera tout au long du fleuve, et une montée du niveau d’eau sera notée dans les prochaines stations hydrométriques, celles de Mako, Simenti et Gouloumbou.
Kédougou, 10 sept (APS) – Le fleuve Gambie a dépassé de 19 centimètres sa cote d’alerte à Kédougou, dans le sud-est du Sénégal, a déclaré le chef de la brigade des ressources en eau de Tambacounda (est), Mamadou Diop, dans un message adressé mardi à l’APS.
Le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement a signalé dans un communiqué ‘’des risques de débordement du fleuve’’ Gambie à Kédougou.
À la suite du communiqué du ministère, le chef de la brigade des ressources en eau de Tambacounda déclare qu’‘’un débordement s’en est […] suivi’’.
‘’La cote d’alerte a été […] dépassée de 19 centimètres’’, a écrit Mamadou Diop dans un message adressé au correspondant de l’APS à Kédougou.
Si ‘’cette tendance à la hausse’’ se poursuit, ‘’une onde de crue se propagera tout au long du fleuve, et une montée du niveau d’eau sera notée dans les prochaines stations hydrométriques, celles de Mako, Simenti et Gouloumbou’’, a prévenu M. Diop.
Dans son communiqué, le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement invite les populations vivant près du fleuve à ‘’observer une vigilance maximale’’.
LA DÉBÂCLE FINANCIÈRE DU PÔLE EMPLOI
Le ministre du Travail, Yancoba Diémé, a dévoilé hier à l'Assemblée nationale la disparition inexpliquée de plus de 600 millions de francs CFA des caisses de l'institution. Conséquence : des agents sont privés de salaire depuis près de cinq mois
Sans salaire depuis bientôt cinq mois, les agents du pôle emploi recevront dans les semaines à venir leurs émoluments à hauteur de 380 millions. L’annonce est du ministre du Travail Yancoba Diémé, hier à l’Assemblée nationale. Il a révélé que plus de 600 millions ont disparu des caisses du pôle emploi.
Le président de la commission des lois de l’Assemblée nationale, le député Moussa Diakhaté, a interpellé hier le ministre du Travail Yancoba Diémé, sur les arriérés de salaires des agents du pôle emploi. Ce dernier a rassuré que les salaires seront bientôt payés. « Le personnel du pôle emploi a été recruté sans aucune ligne dédiée au paiement. Le montant dédié à la Convention État-employeur qui est de 10 milliards, a été jusque-là utilisé pour le paiement de ces agents alors que cette somme n'était pas destinée au paiement des salaires. C'est ce qu’on pourrait qualifier en comptabilité de détournement d'objectifs. C'est la situation que nous avons trouvée. Mais ceci n’explique pas les retards de salaire. Il se trouve que durant le premier trimestre 2024, les 2 milliards qui étaient destinés au premier trimestre ont été bien décaissés. Malheureusement, à notre grande surprise, bien que cette transaction soit signalée dans la passation de service supervisée par l'Inspection générale d’État (IGE), au mois de mars, un montant de 601 millions a été décaissé dont on ne connaît jusqu'à présent la destination », révèle le ministre Yancoba Diémé.
Toutefois, les arriérés de salaires des agents du pôle emploi se stabilisent à environ 380 millions. « J’ai reçu instruction du Premier ministre de régler le problème de ces jeunes. Nous allons d’abord procéder à des audits avant de payer sans distinction de couleur, d'appartenance politique, à tous ces jeunes recrutés parce qu’après tout, ce sont des Sénégalais. Nous avons bouclé les audits, je puis vous dire qu'avant la fin de ce mois, tous les jeunes qui ont été identifiés, parce qu'il y a des fictifs, recevront leurs salaires dans les semaines à venir», promet Yancoba Diémé.
AMADOU BA VIDE SON SAC
En marge d’une activité tenue, hier, en amont du lancement de son propre parti, l'ancien Premier ministre a abordé les difficultés de sa campagne présidentielle, sa position sur le report de l'élection, et les accusations de corruption de juges
Le moment était venu certainement pour Amadou Ba de se décharger d’un poids lourd à garder dans son cœur. En marge d’une activité tenue, hier, au King Fahd Palace, en amont du lancement de son propre parti politique, l’ancien Premier ministre est revenu sur plusieurs polémiques dans lesquelles il a été mêlé.
Jusque-là, il était du nombre des stoïques. Mais, Amadou Ba a décidé de sortir de son silence. Il s’est prononcé, pour la première fois, sur les polémiques dans lesquelles il a été cité comme acteur. L’ancien Premier ministre a évoqué en premier lieu les péripéties de sa campagne électorale qui a tardé à décoller. « Avant le début de la campagne pour l’élection présidentielle, nous avions quelques difficultés. Mais, cette page est derrière nous. Je l’ai dit lors d’une réunion du Secrétariat exécutif de Benno Bokk Yakaar et lors d’une réunion de Benno Bokk Yakaar. J’avais en son temps exprimé mon souhait pour l’unité. Je suis toujours sur cette lancée. C’est pourquoi, malgré les commentaires sur cet épisode, je ne reviendrai plus sur cela », a tonné Amadou Ba.
Il a aussi donné sa version des faits sur le report de l’élection présidentielle. « Je veux clore une polémique me concernant. Lorsque l’idée de reporter la présidentielle a été évoquée, je me suis opposé à tout report. J’étais et reste convaincu qu’un report de l’élection présidentielle n'était pas une bonne voie sur laquelle le Sénégal devait s’engager. C’était ma posture », a déclaré le candidat arrivé deuxième à la dernière élection présidentielle. Il a, sous ce rapport, ajouté : « J’avais aussi, lors d’une réunion du Secrétariat exécutif de l’APR tenue en décembre 2021 alors que je venais de quitter le gouvernement, alerté sur une poudrière qui guettait le Sénégal. J’avais dit que le pays semblait retrouver le calme (Ndlr, après les évènements de mars 2021) mais si l’on ne prenait pas garde, le pays pourrait connaître au maximum 4 mois de nouveaux soubresauts. Je redoutais au Sénégal ce genre d’évènements. C’est pourquoi j’ai considéré que tenir la présidentielle à date échue était mieux pour le Sénégal. Tout cela, je l’ai fait. Je l’assume.»
L’ancien Premier ministre a été accusé par le Parti démocratique sénégalais d’avoir corrompu des juges dans le but d’éliminer des candidats de l’élection présidentielle notamment Karim Wade. « Je voudrais dire aux Sénégalais que je n’ai jamais tenu des propos ou posé des actes en politique au sein de l’APR ou dans Benno qui demain, si on l’évoquait, me couvriront de honte. Je ne ferai jamais de choses qui pourront déstabiliser le pays. D’ailleurs, c’est depuis que ce chapitre a été clos. Je ne me rappelle même pas d’avoir une fois serré la main d’un des deux juges cités. Je ne l’ai jamais fait. Lors de la phase des recours devant le Conseil constitutionnel, j’ai introduit mes recours dans le respect de la Constitution et du code électoral. Je n’ai ni fait ni demandé aucun recours pour l’élimination d’un candidat, notamment Karim Wade», tient-il à rétablir la vérité.