Baadoolo - Sunu gaal qui chavire
Reewmi moo soxla niaan. Mbour est en deuil avec ses jeunes habitués à ce grand bleu comme une piscine. Mais le Sénégal est en deuil permanent. Tous ces corps sans vie, entre accidents de la route, mer, agressions, sont le fait de cœurs sans vie. Xol you xat. Xel you fatt. Une société qui juge et condamne, pire que la peine judiciaire. Des jeunes embarqués par des politiques et leurs promesses. Nit you weng ni sunu gaal. Espoirs noyés. Au fond, c’est un pays qui est en train de chavirer. Au secours !
Diffusion de fausses nouvelles L’ex-commissaire Keita envoyé en prison
Arrêté par la Division des investigations criminelles (Dic) sur ordre du procureur de la République, l’ancien commissaire de police, Cheikhouna Keita a finalement été placé sous mandat de dépôt, ce mercredi, par le juge du 10e cabinet, pour diffusion de fausses nouvelles. D’ailleurs une information judiciaire a été ouverte. Le procureur de la République avait donné le ton en demandant son inculpation et son placement sous mandat de dépôt. L’ex-commissaire va ainsi passer sa première nuit en prison. Pour rappel, Cheikhouna Keita, connu pour ses critiques à l’encontre du gouvernement avait fait une sortie faisant état d’une supposée altercation entre le président de la République Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko au palais de la République. Une information qui avait d’ailleurs été reprise par les réseaux sociaux.
Birahim Seck dénonce les propos du ministre de la Santé «C’est l’apologie de la patrimonialisation du pouvoir»
Le coordonnateur national du Forum civil n’a pas apprécié la sortie du ministre de la Santé et de l’action sociale qui disait privilégier les Cv de Pastef dans ces recrutements. Une sortie qui a, d’ailleurs, suscité une vague de réactions. Sur le réseau social X, Birahim Seck, a lui aussi condamné les propos de Ibrahima Sy, balayant d’un revers de la main son communiqué. «Ni les propos du ministre de la Santé dans la vidéo, ni les précisions de son communiqué n’entrent dans le cadre de la gouvernance de rupture prônée», a-t-il écrit. Et selon Birahim Seck qui a directement interpellé le Président Bassirou Diomaye Faye, «il s’agit simplement de l’apologie de la patrimonialisation du pouvoir et d’une gestion clanique».
Accident sur l’autoroute Ila Touba - Un mort et 11 blessés dénombrés
Alors qu’on n’a pas encore fini d’épiloguer sur le tragique accident de Ndangalma qui a coûté la vie à 16 personnes, un nouvel accident mortel est survenu, ce mercredi, vers les coups de 15h. Selon Seneweb, un minicar roulant à vive allure a dérapé avant de se renverser sur l’autoroute Ila Touba. Le bilan fait état d’un mort et de 11 blessés dont 3 graves. Après le constat effectué par les gendarmes de l’escadron routier, les sapeurs-pompiers de Thiès ont évacué les victimes à l’hôpital.
Tivaouane Le nouvel hôpital sort de terre
À l’instar des projets d’hôpitaux Aristide Le Dantec et Matlaboul Fawzaini de Touba, le Fonsis pilote la construction du nouvel hôpital de Tivaouane. C’est du moins ce que nous apprend une vidéo postée par la RTS 1 sur son compte X. Cet établissement de 300 lits, s’étendant sur 24 000 m², comprend 6 salles d’opération et plusieurs pôles médicaux spécialisés : mèreenfant, urologie-gériatrie, cardio-pneumologie, chirurgie, oncologie, neurologie, etc., explique la même source.
HYPOTHÉTIQUE DPG
À 48 heures de la date fixée pour la Déclaration de Politique Générale et à la veille d'une éventuelle dissolution de l'Assemblée nationale, l'incertitude règne. Le Premier ministre Ousmane Sonko fera-t-il face à la représentation nationale ?
À 48 heures de la date fixée par le président de la République pour la DPG et à 24 heures de la date fatidique du 12 septembre annoncée par le Premier ministre Ousmane Sonko comme le dernier jour de la présente législature, la polémique enfle et les Sénégalais ne savent toujours pas si le PM va faire face à la représentation nationale, encore moins si l’Assemblée sera dissoute demain ou pas.
Le Premier ministre Ousmane Sonko fera-t-il sa déclaration de politique générale ? La question suscite pas mal de débats au sein de la classe politique. Si, au départ, beaucoup d’observateurs étaient très pessimistes, les tendances ont été renversées depuis quelque temps, avec l’intervention du président de la République. Alors que les députés s’entredéchiraient autour de la date de la DPG, Diomaye est monté au créneau pour fixer, en des termes non équivoques, que la DPG aura lieu le 13 septembre.
Et c’est le ministre chargé des Relations avec les institutions, Yankhoba Diémé, qui a livré la bonne nouvelle à l’Agence de presse sénégalaise (APS). "Le président de la République, conformément à ses prérogatives constitutionnelles et à l’histoire du Sénégal, a informé l’Assemblée nationale dans une lettre en date du 6 septembre 2024 de la tenue, le vendredi 13 septembre, de la DPG, conformément au règlement intérieur de l’institution parlementaire en son article 97", avait annoncé le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions.
Dans la foulée, l’Assemblée nationale est montée au créneau pour réajuster son calendrier pour la session extraordinaire, en vue de se conformer au vœu du chef de l’État.
Malgré ces actes posés par les uns et les autres, ils sont encore nombreux les Sénégalais à s’interroger sur la tenue de la déclaration de politique générale. La plupart se fondent sur la sortie d’Ousmane Sonko annonçant, dans une allusion à peine voilée, que l’Assemblée sera dissoute le 12, c’est-à-dire demain.
Dans une de ses récentes sorties, l’ancien député responsable au Parti démocratique sénégalais, Doudou Wade, prévenait : ‘’Le président ayant la priorité a dit que ce sera le 13 ce sera le 13 (septembre). Maintenant, vous me demandez si Sonko sera à l’Assemblée nationale pour faire sa DPG ; je le pense. Si le président de la République reste l’autorité suprême qui a nommé Ousmane Sonko comme Premier ministre, Ousmane y sera. Si maintenant c’est Ousmane le chef, il peut décider de ne pas y aller.’’
L’Assemblée sera-t-elle dissoute demain ?
Comme pour en rajouter à la polémique et aux suspicions, le Premier ministre est encore revenu à la charge, récemment à Matam, pour annoncer une adresse à la nation du président de la République. Il affirmait : ‘’Nous avons trouvé ce pays dans un état critique ! Je l'avais déjà mentionné précédemment, mais certains ont choisi de mal interpréter mes propos. Le président s'adressera aux Sénégalais dès son retour et leur expliquera la situation dans laquelle nous avons trouvé ce pays.’’ Après cette intervention du président Diomaye Faye, ajoutait-il, ‘’les ministres prendront le relais pour approfondir les explications’’. Il est essentiel, selon le PM, de dresser un état des lieux. ‘’Nous entamerons ensuite une phase de redressement, suivie d’une phase de décollage, avant d'arriver à la stabilisation du pays’’, a-t-il relevé.
Autant d’actes contribuent à alimenter la polémique sur sa volonté de faire face à la représentation nationale.
Ce qui est sûr, c’est que tout ne tient qu’à la volonté du chef de l’État, patron d’Ousmane Sonko. Soit il rejoint son PM dans sa volonté de ne pas faire la DPG, soit il lui enjoint d’aller remplir cette exigence constitutionnelle que constitue la DPG.
Ne pas le faire, selon beaucoup d’observateurs, serait synonyme d’un grand manque de respect envers les institutions, la Constitution et sa propre parole. Cela voudrait dire que Diomaye s’est joué de tout le monde en donnant une date pour la DPG, tout en sachant, comme le révélait Sonko, qu’il va dissoudre l’institution parlementaire le 12 septembre.
Pour toutes ces raisons, c’est le fait de ne pas faire la DPG qui serait surprenante. Jusqu’à la preuve du contraire, le président de la République s’est toujours montré très sérieux et responsable dans ses différentes déclarations. Mieux, il a toujours affiché sa volonté d’être un président au-dessus de la mêlée. L’on se rappelle la sortie du PM menaçant d’aller faire sa déclaration de politique générale devant une assemblée populaire et tout ce qui s’en est suivi. Il aura fallu une intervention du chef de l’État pour décanter la situation.
Finalement, l’Assemblée n’a pas mis à exécution sa menace de faire réviser la Constitution. Ousmane Sonko a aussi sursis à faire sa déclaration devant une assemblée populaire.
Stabilité politique et institutionnelle du pays
Il faut rappeler qu’une dissolution de l’Assemblée nationale dans ce contexte va être lourde de conséquences. Au-delà du régime d’exception pour le budget 2025, cela entamerait sérieusement la bonne image des institutions sénégalaises et risque d’impacter les rapports avec certains partenaires techniques et financiers. Le chef de l’État semble être bien conscient des enjeux.
En Conseil des ministres, hier, il a réitéré sa volonté de ne pas affaiblir les institutions. ‘’Le président de la République, garant du fonctionnement régulier des institutions, a mis l'accent sur les relations entre le pouvoir Exécutif et le pouvoir Législatif’’, lit-on dans le communiqué du CM. Conformément à l’article 55 de la Constitution, il estime que ‘’le gouvernement est responsable devant le président de la République et devant l'Assemblée nationale dans les conditions prévues par les articles 85 et 86 de la Constitution’’.
Voilà pourquoi, explique le président Diomaye, ‘’il attache du prix au respect des prérogatives constitutionnelles, des compétences et missions de chaque institution de la République. Car la bonne qualité des rapports entre les institutions détermine fondamentalement la stabilité politique et institutionnelle du pays ainsi que la mise en œuvre optimale des politiques et programmes publics indispensables au bien-être de nos populations’’.
Le communiqué informe que le président de la République ‘’a fait valoir l'impératif de consolider, en permanence, un pouvoir Exécutif préventif et responsable et d'assurer, en toute circonstance, la continuité de l'État’’.
Les prochaines heures renseigneront peut-être sur ce que tout cela pourrait signifier.
HARRIS DOMINE TRUMP
René Lake fait le débriefing du débat présidentiel américain marqué notamment par la destabilisation du candidat républicain et le caractère offensif de son vis-à-vis démocrate sur de nombreux thématiques clés de la campagne
René Lake fait le débriefing du débat présidentiel américain marqué notamment par la destabilisation du candidat républicain et le caractère offensif de son vis-à-vis démocrate sur de nombreuses thématiques clés de la campagne.
L'invité de VOA Afrique estime que Kamala Harris a dépassé les attentes avec cette performance, à tel point que son équipe de campagne s'est dite prête pour un second round.
À 56 jours des élections, les stratégies se dessinent. Pour Trump, Lake conseille de rester focalisé sur l'économie et l'énergie. Quant à Harris, il recommande de continuer à mettre en avant l'avortement et l'inclusion, tout en soulignant le contraste avec "le chaos des années Trump".
MOHAMED ABDALLAH LY ANNONCE UNE NOUVELLE ÈRE POUR LE MUSÉE DES CIVILISATIONS NOIRES
Lors de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur, le nouveau directeur général a dévoilé sa vision pour l'institution. Il compte axer sa politique sur la démocratie, le dynamisme et la décolonisation.
Dakar, 11 sept (APS) – Le nouveau directeur général du Musée des civilisations noires (MCN), Mohamed Abdallah Ly, a exprimé, mercredi, sa volonté de baser sa politique muséale sur la démocratie, le dynamisme et la décolonisation.
‘’ (…) la politique muséale entre le projet et le document de préfiguration dont il a été question se basera sur trois +D+ comme démocratie, dynamisme et décolonisation (…)’’, a-t-il dit.
Il s’exprimait lors de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur, Professeur Hamady Bocoum, qui a dirigé le MCN pendant huit ans.
Concernant le cachet démocratique qu’il compte donner au MCN, le professeur Ly a souligné que les nouvelles autorités comptent multiplier les initiatives créatives pour faciliter l’appropriation du musée par les populations en général et la jeunesse en particulier.
Quant au dynamisme qu’il souhaite impulser dans le cadre de la politique muséale, il a indiqué l’objectif de créer des options plus fortes dans plusieurs domaines, notamment la création, la formation, la culture, tout en ouvrant l’espace des performances.
‘’Je pense que le musée des civilisations est une belle aventure qui a commencé bien avant nous. Il est venu à Dakar en 1966’’, a quant lui rappelé le directeur général sortant, le chercheur archéologue et historien-géographe, Hamady Bocoum.
NOUVEAUX CHANGEMENTS DANS LE SYSTÈME DE RENDEZ-VOUS POUR L'OBTENTION DU VISA AMÉRICAIN
Ce changement permettra aux demandeurs de gérer plus facilement leurs rendez-vous, de payer les frais et de bénéficier de services de livraison de documents. Tous les rendez-vous déjà programmés avant cette date resteront valides.
Les voyageurs sénégalais souhaitant se rendre aux Etats Unis d’Amérique sont prévenus. Les procédure pour l’obtention du visa vont changer dès la fin de ce mois.
Au moment où trouver un "rendez-vous visa" à l’Ambassade de France au Sénégal, ou encore à l’Ambassade d’Espagne à Dakar, est un véritable «Casse-tête», la représentation diplomatique des Etats Unis d’Amérique à Dakar annonce des changements. En effet,elle annonce «un nouveau système de rendez-vous pour les visas proposé par un nouveau prestataire de services de visa à partir du 30 septembre 2024.»
L’ambassade des Etats Unis à Dakar renseigne que ce nouveau service devra permettre aux demandeurs de visa d’obtenir des informations sur les visas, de payer les frais de demande de visa, planifier et reprogrammer des rendez-vous pour un entretien de visa ou encore bénéficier de services de livraison de documents. Elle ne précise, cependant pas, si les frais vont évoluer.
«Tous les rendez-vous pour entretiens de visa non-immigrant et immigrant qui ont déjà été programmés ou seront programmés avant le 20 septembre 2024, resteront valables même après le lancement du nouveau système de rendez-vous. Les demandeurs de visa doivent prévoir d’assister à leurs rendez-vous aux dates et heures prévues», précise, cependant, l’Ambassade.
VERS LA STANDARDISATION DE LA MÉDECINE TRADITIONNELLE
Lors d'un atelier marquant la 22e journée africaine de la médecine traditionnelle, le professeur Yérim Mbagnick Diop a souligné l'importance d'une approche concertée pour atteindre l'objectif de développer dix médicaments à base de plantes d'ici 2030.
Dakar, 11 sept (APS) – Le professeur Yérim Mbagnick Diop, coordonnateur de la Delivery Unit, structure en charge de la relance de l’industrie pharmaceutique sénégalaise, a souligné mercredi l’importance de promouvoir une approche concertée en vue d’atteindre l’objectif de fabrication de médicaments à base de plantes à l’horizon 2030.
‘’Dans notre objectif à l’horizon 2030, on voudrait enregistrer au moins dix médicaments à base de plantes. C’est un processus qui est long, mais il faut une acceptation de tout le monde’’, a déclaré le pharmacien.
Il prenait part à un atelier organisé dans le cadre la célébration de la 22e journée africaine de la médecine traditionnelle.
‘’Soutenir une médecine traditionnelle de qualité et sûre à travers des mécanismes réglementaires appropriés’’ est le thème sur lequel a été célébrée cette journée.
‘’En termes de cartographie des pathologies les plus visées par l’utilisation de ces plantes, c’est au niveau de la Delivery Unit d’orienter maintenant la stratégie vers des priorités, parce qu’on ne peut pas tout faire d’un coup’’, a-t-il précisé.
Il annonce que la Delivery Unit va ‘’adresser les maladies, comme le diabète ou l’hypertension’’. ’’’On va avoir la panoplie de plantes utilisées par les pratiquants pour les traiter’’, a-t-il indiqué.
Le responsable de Delivery Unit a également assuré les plantes utilisées par les pratiquants vont être soumises à la rigueur de la science pour les évaluer et les valider avant de les proposer à l’utilisation par les populations.
Il estime que ‘’les pratiquants doivent s’ouvrir’’, car étant ‘’un peu jaloux de leurs connaissances’’. Les pratiquants modernes doivent eux aussi cultiver ce même état d’esprit, a-t-il indiqué.
Il ajoute que sa structure souhaite, ‘’avec les praticiens de la médecine traditionnelle, sur la base de leurs préparations, de leurs présentations, les accompagner à standardiser, à assurer la qualité et la sécurité’’.
Il s’agit de manière pratique, souligne Yérim Mbagnick Diop, de ‘’quitter les préparations qui sont faites dans les cuisines’’, pour aller ‘’vers des préparations encadrées avec les bonnes pratiques de fabrication’’.
C’est certes ‘’un challenge’’, mais l’’ambition existant et les autorités accompagnant ce processus, il est possible de réaliser cet objectif, a-t-il martelé.
Emmanuel Bassène, professeur d’université et coordonnateur de la cellule de médecine traditionnelle, souligne la nécessité ‘’d’avoir des textes réglementaires pour promouvoir et accompagner ceux qui ont l’initiative de produire avec les conditions qu’on leur a promis dans la restructuration (…)’’.
Il pense que ‘’des conditions particulières’’ sont nécessaires, pour ce genre de médicaments qui ‘’sont fabriqués localement avec des plantes (…)’’. Il ajoute qu’’’il faut’’ également ‘’des conditions juridiques particulières pour cette autorisation, il faut les finaliser et en déduire un arrêté ministériel’’.
D’après le responsable de la cellule de la médecine traditionnelle, l’Agence de régulation pharmaceutique (ARP) a mis en place les outils appropriés.
Ce travail étant fait, il faut y aller de façon très intelligente avec la protection de la propriété intellectuelle de ce savoir-faire endogène, a-t-il suggéré.
‘’C’est pour rassurer les pratiquants de la médecine traditionnelle qu’ils ne vont rien perdre dans la chose. On va protéger notre savoir’’, a-t-il promis aux acteurs de la médecine traditionnelle.
DIOMAYE ANNONCE LA TRAQUE DES PASSEURS
Le chef de l'Etat a exprimé sa profonde tristesse et présenté ses condoléances aux familles endeuillées. Il a appelé à la responsabilité collective pour lutter contre l’émigration irrégulière
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’est rendu à Mbour où le chavirement d’une pirogue d’émigrants a fait plusieurs dizaines de morts. Le chef de l’Etat a abordé la lancinante question de l’émigration clandestine et a appelé à la responsabilité.
«C’est avec une immense tristesse que je me tiens ici aujourd’hui face à cette tragédie humaine qui nous bouleverse tous. La nation est en deuil et la situation est particulièrement insoutenable. Je voudrais au nom de la nation sénégalaise présenter mes condoléances aux familles éplorées et leur dire toute la solidarité de l’Etat et de l’ensemble du gouvernement, face à la tragédie qui les frappe et nous frappe tous.»
La guerre aux passeurs
«Ce qui s’est passé ici est le fait des filières de migration qui sont, il faut le dire, dans le trafic d’êtres humains, qui exploitent le désespoir de cette jeunesse et qui leur vendent le rêve d’un avenir meilleur. Je voudrais dire que la traque sans répit de ces vendeurs d’illusions, ces vendeurs de la mort, va s’intensifier dès à présent.»
Appel à la responsabilité
« Il faut appeler à la responsabilité et dire aux jeunes que dans les pays où ils vont, ce sont des pays construits par des êtres humains, des citoyens, qui ont cru au changement dans leur propre pays et qui ont réussi à faire de ces pays, ce qui les y attire au risque de la mort. Il nous appartient tous, hommes et femmes, jeunes et adultes, gouvernants et citoyens, de nous mettre autour d’un projet de construction de ce pays et de croire à l’espoir, à la possibilité de changer par nous-mêmes et pour nous-mêmes, le visage de notre pays.»
Ce que l’Etat compte faire
« Le gouvernement travaille d’arrache-pied à mettre en œuvre des politiques publiques adéquates pour donner du travail aux jeunes ici au Sénégal et de les inviter à la construction du pays. Il y va de notre responsabilité à tous. Je voudrais aussi appeler les familles à mettre moins de pression à ces jeunes. Lou khew fii moussibeu leu. Moussibeu meunouko wessou.»
LE PRINCIPAL TAUX DIRECTEUR DE LA BCEAO MAINTENU À 3,5%
La situation extérieure de l’Union s’est améliorée grâce à ‘’l’évolution favorable des termes de l’échange et à la mobilisation plus importante de ressources extérieures par les États membres de l’Union’’.
Dakar, 11 sept (APS) – Le Comité de politique monétaire de la BCEAO a décidé de maintenir à 3,50% le principal taux directeur auquel la BCEAO prête ses ressources aux banques, et à 5,50% le taux d’intérêt sur le guichet de prêt marginal, niveau en vigueur depuis le 16 décembre 2023, a appris l’APS de l’institut d’émission de l’UEMOA.
L’annonce émane du gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest Jean Claude Kassi Brou.
Il intervenait à l’issue de la troisième réunion ordinaire du comité de politique monétaire, tenue ce mercredi 11 septembre 2024, à Dakar.
“Cette décision résulte de l’analyse récente des prix, de l’activité économique et de la situation extérieure de l’Union”, a-t-il expliqué.
Il a rappelé qu’‘’au deuxième trimestre 2024, l’inflation a atteint 4,1% contre 2,9% le trimestre précédent’’.
“Cette accélération de la hausse des prix est principalement due à une campagne agricole 2023-2024 moins favorable, aux difficultés d’approvisionnement des marchés consécutifs à la situation sécuritaire (…)’’, a fait savoir Jean Claude Kassi Brou.
Le gouverneur de la BCEAO a cité en même temps cité ‘’l’augmentation des coûts de produits alimentaires importés et le renchérissement de l’énergie dans certains pays” comme faisant partie des principaux facteurs à l’origine de cette situation.
Selon les dernières prévisions, l’inflation s’établirait à 3,7% en 2024 au même niveau qu’en 2023, renseigne M. Brou.
Il relève, en outre, que le taux d’inflation devrait revenir dans la fourchette cible de 1% à 3% en 2025. Une situation devant résulter de ‘’l’anticipation d’une campagne agricole 2024-2025 plus favorable’’, de ‘’la baisse attendue des prix mondiaux des produits alimentaires importés’’ et des ‘’mesures prises par certains États pour lutter contre la vie chère”.
“Toutefois, l’inflation reste sujette à des risques haussiers’’, a-t-il prévenu. Ceux sont liés notamment à la ‘’persistance de la situation sécuritaire dans certains pays, à l’impact des conditions climatiques défavorables sur la production agricole et à l’effet d’une accentuation des tensions géopolitiques sur les prix mondiaux des prix énergétiques et alimentaires”, a-t-il précisé.
M. Kassi Brou indique que la situation extérieure de l’Union s’est améliorée grâce à ‘’l’évolution favorable des termes de l’échange et à la mobilisation plus importante de ressources extérieures par les États membres de l’Union’’.
Il note que l’activité économique est restée ‘’dynamique avec une progression du PIB réel de 3,5% au deuxième trimestre 2024’’.
Sur l’année 2024, ‘’la croissance de l’Union est prévue à 5,9% contre une réalisation de 5,3% en 2023″, relève-t-il.
Il informe que la hausse des crédits à l’économie est ressortie à ‘’5,3% en rythme annuel à fin juin 2024’’.
QUAND LE FOUTA INVENTAIT LA DÉMOCRATIE
Une révolution oubliée refait surface sur les écrans sénégalais. Le docufiction de Moe Sow sur la révolution Toorodo de 1776 ébranle les consciences à Dakar et suscite un vif débat sur l'identité politique du pays
(SenePlus) - Le cinéma sénégalais s'apprête à offrir au public une plongée dans un pan méconnu de son histoire. Comme le rapporte Le Monde, le docufiction "1776, Thierno Souleymane Baal et la révolution du Fouta", réalisé par Moe Sow, a fait l'objet d'une avant-première très remarquée le 3 septembre au cinéma Pathé de Dakar.
Le film, qui doit sortir en salles en octobre au Sénégal et en novembre en Mauritanie, retrace un épisode historique d'une grande portée symbolique : la révolution Toorodo dans le Fouta, région à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie. Cette révolution, menée par Thierno Souleymane Baal vers 1776 à la création de l'Almamiyat, est une forme de théocratie islamique dotée de garanties démocratiques avant-gardistes.
Le réalisateur Moe Sow explique sa démarche dans les colonnes du Monde : "Ce que je voulais, c'était rétablir une vérité : nos sociétés n'ont pas attendu une modernité occidentale pour accoucher de systèmes politiques précurseurs de nos démocraties." Cette volonté de réappropriation historique a trouvé un écho favorable auprès de nombreuses personnalités politiques et intellectuelles présentes à l'avant-première.
Parmi les spectateurs de marque, on notait la présence de l'ancienne premier ministre Aminata Touré, du conseiller mémoire du président Dialo Diop, et même du Premier ministre Ousmane Sonko. Le député panafricaniste Guy Marius Sagna a réagi avec enthousiasme, désincarné sur sa boucle WhatsApp : "Nous avons chez nous nos modèles qui n'ont rien à envier à personne", soulignant que cet épisode historique peut "constituer une boussole politique" pour l'avenir.
Le film mêle reconstitutions historiques et entretiens d'intellectuels, offrant différentes perspectives sur cet événement. Certains y voient un fait démocratique inscrivant le Sénégal dans une modernité globale, d'autres l'analysent comme un phénomène islamique et abolitionniste.
Cheikh Tidiane Gadio, député et descendant d'un dirigeant de l'Almamiyat, affirme : « Il y a une fierté qui s'exprime lors de la découverte par le grand public d'un événement comme la révolution Toorodo."
Malgré son importance historique, cette révolution reste peu connue au Sénégal. Absente des manuels scolaires, elle commence elle cependant à susciter l'intérêt, selon Le Monde. Ousmane Kane, président de l'Association Thierno Souleymane Baal, a appelé lors de l'avant-première à "célébrer nos héros" et a proposé l'érection d'une statue à Dakar en l'honneur du leader révolutionnaire.
Le film pourrait bien jouer un rôle éducatif important. Le ministre de l'éducation, Moustapha Mamba Guirassy, s'est engagé à le diffuser dans les écoles du pays, ouvrant ainsi la voie à une meilleure connaissance de cet héritage historique et démocratique.
DIOMAYE FAYE EN VISITE À MÉDINA BAYE EN PRÉLUDE AU GAMOU
Accueilli par le Khalife général Cheikh Mahi Niass, cette visite marque un hommage à l'héritage religieux et souligne l'engagement du Président envers le soutien de la communauté et le développement de la cité religieuse.
Le président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, a effectué, merctredi, une visite hautement symbolique à Médina Baye, centre spirituel de la Faydha Tijaaniya. Cette visite, la première depuis son accession à la présidence, souligne l’importance des relations entre les autorités politiques et religieuses du Sénégal, un pays profondément ancré dans ses traditions spirituelles.
Accueilli par le Khalife général de la Faydha, Son Éminence Shaykh Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass, le président Faye s’est rendu dans la chambre de Shaykh Al Islam El Hadj Ibrahima Niass, une figure centrale de l’islam en Afrique de l’Ouest. Ce moment fort marque un hommage solennel à l’héritage de ce grand leader religieux, dont l’influence continue d’inspirer des millions de fidèles à travers le monde.
Lors de cette visite, le Khalife général Cheikh Mahi Niass a salué la présence du président à Médina Baye, mettant en avant son engagement envers les foyers religieux et sa volonté de soutenir la communauté sur divers plans, notamment infrastructurel. Il a rappelé que la construction de la mosquée de Médina Baye avait coïncidé avec le mandat de l’ancien Président Abdoulaye Wade, tandis que celui de Bassirou Diomaye Faye est marqué par le projet de construction d’une université à Médina Baye.
Le Khalife a également loué la jeunesse et la détermination du président à relever les défis actuels, en particulier ceux liés au développement infrastructurel de la cité religieuse. Il a profité de cette occasion pour partager son espoir que les jeunes n’aient plus recours aux migrations clandestines, souvent dangereuses, et a informé le Président de la mise en place d’un projet agricole de 400 hectares destiné à la culture dans la région.
La visite s’est achevée par des prières ferventes du Khalife en faveur du président Bassirou Diomaye Faye, afin que Dieu l’assiste dans sa mission à la tête du pays, lui permettant de mener à bien les réformes nécessaires pour le développement du Sénégal et de Médina Baye.