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14 septembre 2025
ARRESTATION DE SAMUEL SARR, LES LIBÉRAUX DÉNONCENT UNE IMMIXTION DU POUVOIR
Ils dénoncent une tentative de museler un adversaire politique et appellent au respect des libertés individuelles et à l’indépendance judiciaire, tout en s’inquiétant d’une dérive autoritaire visant les opposants.
L’arrestation de Samuel Sarr dans le cadre d’une affaire privée prend une tournure politique, si on se fie à la déclaration faite par le bloc des libéraux/Takku.
Les camarades de l’ancien ministre estiment qu’il y a «une immixtion du pouvoir dans une affaire privée, perçue comme une tentative de combattre un adversaire politique ». Les libéraux, pour cela, apportent leur soutien à leur frère Samuel Sarr et demandent au pouvoir de «respecter les libertés individuelles et de garantir l’indépendance des affaires judiciaires de toute influence politique».
«Le bloc exprime sa profonde inquiétude concernant cette situation, quand bien même celle-ci découle d’une plainte déposée par son associé dans le cadre de l’affaire West African Energy. Il y a une recrudescence des atteintes aux libertés individuelles qui remet en cause tous les équilibres de la démocratie et de la justice avec des arrestations tous azimuts de leader politiques dont le seul tort est de donner leur opinion sur la marche du pays », déclare le collectif.
Il apporte aussi son soutien à Moustapha Diakhaté placé sous mandat de dépôt et qui fait «les frais d’une police politique qui inaugure une ère de dictature rampante ».
ABBA MBAYE APPELLE BARTHÉLÉMY DIAS À SE GUÉRIR DE SA COLÈRE CONTRE SONKO
L’ancien député, déplorant les insultes contre le maire de Dakar, évoque une transformation chez son ancien camarade et l’invite à retrouver son esprit de générosité pour se protéger politiquement et humainement.
L’ancien député élu sur la liste départementale de Yewwi Askan Wi Saint-Louis a fait une sortie pour déplorer les insultes contre le maire de Dakar. Abba Mbaye qui a claqué la porte de Taxawu Sénégal à cause de divergences entre Khalifa Sall et la tête de liste de Samm Sa Kaddu, Barthélemy Dias, lors des législatives, estime que ce dernier vit des moments difficiles actuellement dans la politique à cause de sa colère contre Ousmane Sonko. Pour lui, Barthélemy Dias qu’il a connu avant et celui qu’il voit est très diffèrent. C'est la raison pour laquelle il l’appelle à guérir de sa colère.
“Barthélemy Toye Dias, maire de Dakar et celui qui revenait des Etats-Unis avec 10 taxis et 2 chemises sont différents. Lorsque je l’ai connu, il n’avait rien. J’ai le devoir, quand on partage un projet, quand je ne suis pas d’accord, de le dire pour que lui-même il se reprenne. J’ai mal quand les gens insultent Barth. Le Barthélémy que je connais, le vrai, c’est la joie de vivre et la générosité. Cette haine qu’on déploie contre lui me fait souffrir. Et je l’appelle aussi à se guérir de sa haine contre Sonko parce qu’il se fait mal. Peut-être qu’il se sent trahi, peut-être qu’il croit que Sonko lui a fait du mal, mais humainement, il doit dépasser cela”, demande Babacar Mbaye à son ancien camarade de parti.
“Il doit ne pas accepter que l’on le catégorise, car c’est ce qui va arranger ses ennemis”, ajoute-t-il sur le plateau de la 7TV.
DES PRODUCTEURS DÉÇUS PAR LE PRIX PLANCHER DE 305 FRANCS CFA POUR L’ARACHIDE
Sidy Ba, secrétaire général du CCPA, critique une augmentation jugée insignifiante et appelle l’État à protéger les agriculteurs contre les pratiques des huiliers, tout en révisant un décret jugé obsolète.
Le prix plancher fixé à 305 francs Cfa le kilo d’arachide n’emballe pas les producteurs. Ces derniers, par la voix de Sidy Ba, secrétaire général du Cadre de concertations des producteurs agricoles (Ccpa), se disent déçus de cette décision.
«On attendait plus. C’est insignifiant cette hausse. Le prix plancher de l’année dernière était à 280 francs Cfa. On y ajoute 25 francs Cfa de plus, on dit qu’on a battu les records. Ce prix est en deçà de nos attentes», dit-il. Selon lui, vers la fin de la campagne de l’année dernière, le kilogramme d’arachide était entre 350 et 375 francs Cfa. Avant la fin de l’année dernière, le prix était à 375 francs Cfa.
« Avec ce nouveau régime, on pensait que les paysans allaient sortir de la précarité. Avec l’hivernage qu’on a eu, on attendait à ce que le prix du kilo soit fixé à 500 francs Cfa. Fixer le prix à 305 francs Cfa, c’est proposer moins que le prix de la fin de la campagne de l’année dernière. L’hivernage de cette année n’est pas bon. Il n’y a pas assez de productions. Nous pensions qu’ils allaient proposer mieux», se désole le porte-parole des producteurs. «Les prix du carburant, des sacs, de la main d’œuvre ont haussé. Pour charger un camion, la tonne est fixée à 3 000 francs Cfa. Alors que la tonne était à l’époque à 700 francs Cfa sans le prix de la tonne kilométrique entre l’usine et les points de chargement», explique-t-il.
Néanmoins, Sidy Ba recommande à l’Etat de ne pas laisser les producteurs à la merci des huiliers. Selon lui, si le pouvoir laisse ce prix entre leurs mains, ils vont les étrangler. «Ils vont nous planquer des abattements qui crèveront nos économies. Le système par lequel ils passent pour acheter nos produits date de très longtemps. C’est un décret qui date de 1985», rappelle-t-il.
Ce décret, devenu caduque, dit-il, organisait la collecte des arachides. Ce qui lui fait dire que les choses ont maintenant changé. Il rappelle que les agriculteurs donnaient leurs graines aux organisations qui les livraient aux usines. D’après lui, certaines organisations de producteurs sont tombées en faillite dans le circuit de la commercialisation à cause de ce décret et des abattements qu’on leur inflige.
LE DIFFICILE CHEMIN DE LA RÉCONCILIATION NATIONALE
Comment juger sans rouvrir les plaies ? Comment oublier sans trahir les victimes ? Le Sénégal se trouve face à ces questions cruciales après trois années de violences politiques à l'origine de plusieurs dizaines de morts
(SenePlus) - La société civile se mobilise contre la loi d'amnistie votée à la veille de l'élection présidentielle de mars 2024. Un débat crucial qui ravive les souvenirs des "heures sombres" qu'a traversées le pays, rapporte le quotidien La Croix dans un reportage.
Le bilan est lourd : au moins 65 morts selon Amnesty International, des milliers de blessés et des centaines de militants emprisonnés, parfois torturés, durant les trois années de violences politiques entre 2021 et 2024. "Les morts n'ont plus de parole, les vivants ne veulent pas de l'amnistie", tranche Mamadou Seck, un ancien manifestant cité par le quotidien français.
Si la loi d'amnistie promulguée par l'ancien président Macky Sall a permis la libération d'un millier de personnes, dont Ousmane Sonko, elle est vivement contestée. "Utiliser les moyens de l'État pour comploter, tirer, tuer des manifestants désarmés, on ne peut pas l'effacer comme si ça n'avait jamais existé", a récemment déclaré l'actuel Premier ministre lors d'un meeting à Ziguinchor.
Le nouveau pouvoir, avec le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre, promet d'abroger cette loi et d'indemniser les victimes. "Une commission a été chargée de les répertorier", précise Oumar Alioune Kane, responsable de la communication du Pastef, dans La Croix. "Les indemnités vont être évaluées ou données. Les auteurs de la répression seront jugés et effectueront leur sentence."
Cette volonté s'accompagne d'initiatives citoyennes comme CartograFree Sénégal, un projet né sur Twitter pour documenter les violences policières. "C'est une initiative politique, mais apartisane, fondée sur deux piliers : informer le public sur la répression d'État et promouvoir la nécessité de justice", explique l'historien Florian Bobin au journal.
Alioune Tine, fondateur de l'Afrikajom Center, milite pour une approche plus large : "Je plaide en faveur d'une commission justice, vérité et réconciliation. Il nous faut une introspection en tant que société. Des divisions profondes doivent être comblées. Le temps est venu de faire mémoire."
Les premiers signes d'apaisement sont déjà visibles. Selon Ousmane Diallo d'Amnesty International, "il y a clairement une rupture. Avant on raflait des gens chez eux à des heures indues. Certes, des arrestations demeurent mais suivant un processus légal et transparent qui respecte les droits de la défense." Un changement que confirme Alioune Tine : "Les lignes ont bougé sur les droits de l'homme. [...] On sent plus de sérénité."
L'ANGOISSE DES LIBANAIS DE DAKAR
Implantée depuis plus d'un siècle dans le pays, cette diaspora se mobilise face aux bombardements qui frappent leur pays d'origine. Entre rapatriement des proches et organisation de l'aide, ils refusent de rester spectateurs du drame qui se joue
(SenePlus) - La communauté libanaise de Dakar se mobilise face aux bombardements qui frappent leur pays d'origine. Dans un reportage publié par le quotidien La Croix, les témoignages révèlent l'inquiétude et la solidarité d'une diaspora profondément enracinée au Sénégal depuis plus d'un siècle.
Au cœur du quartier du Plateau à Dakar, les enseignes témoignent d'une présence libanaise bien ancrée : "Chez Farid", "L'Orientale", le concessionnaire Choueiry ou encore le coiffeur Safieddine. Selon La Croix, environ 30 000 Libanais, souvent binationaux, vivent aujourd'hui au pays de la "teranga". Une présence qui remonte aux années 1890, quand les premiers migrants, initialement en escale vers l'Amérique, sont restés faute de moyens pour traverser l'Atlantique.
Cette communauté historique vit désormais dans l'angoisse depuis le début des bombardements israéliens le 23 septembre. "Ce n'est pas une guerre, ce sont des massacres. Ces lâches lancent des bombes sur les civils, bien à l'abri de toute riposte, depuis leur ordinateur", déplore Walid Ezzedine, 64 ans, cité par La Croix.
Face à la situation, la diaspora s'organise. Le 22 novembre, jour de la fête nationale libanaise, un rassemblement de soutien a été organisé. "On a eu l'autorisation la veille. Toute la nuit, j'ai confectionné des drapeaux et des banderoles", confie Walid Ezzedine, qui avait déjà organisé une manifestation similaire mi-octobre.
L'aide s'organise aussi concrètement. "On a ouvert nos maisons à Beyrouth pour accueillir les réfugiés du Sud", explique Zouheir Zeidan, évoquant les chaînes de solidarité mises en place via plusieurs associations basées à Dakar, Abidjan et Lagos.
Le gouvernement sénégalais participe également à l'effort, comme en témoigne le rapatriement de 117 Libanais du Sénégal, accueillis personnellement par le président Bassirou Diomaye Faye. Une action qui illustre les liens étroits entre les deux pays.
"Si demain le Liban venait à disparaître, que serons-nous, d'où viendrons-nous ?", s'inquiète Zouheir Zeidan dans les colonnes de La Croix. Une interrogation qui reflète l'angoisse d'une communauté tiraillée entre deux patries, dont l'une est aujourd'hui menacée. "Je veux un Liban vivant, libre, pour que mon fils puisse y vivre", conclut Walid Ezzedine, incarnant l'espoir d'une diaspora qui refuse de voir disparaître ses racines.
LA CNES S’ENGAGE POUR LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE
Ce partenariat prévoit la mise à disposition de terres pour les membres de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal et l’installation de chambres froides afin de réduire les pertes post-récoltes et renforcer la production agricole.
Dakar, 26 nov (APS) – La Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) a décidé de soutenir la politique de souveraineté alimentaire du gouvernement, sur la base d’un protocole d’entente qu’elle a signé, mardi, à Dakar, avec le ministère de l’Agriculture et celui chargé de l’Industrie et du Commerce.
Le président de la CNES, Adama Lam, a lancé un appel à l’augmentation de la production agricole et à la construction de chambres froides en vue d’une bonne conservation des produits.
‘’Nous avons sollicité le ministère de l’Agriculture, de la Sécurité alimentaire et de l’Élevage, et le ministère de l’Industrie et du Commerce, pour qu’ils permettent au secteur privé de s’investir […] dans la résorption du déficit de production alimentaire et le stockage des produits agricoles’’, a dit M. Lam.
Selon le président de la CNES, le gouvernement, sur la base du protocole d’entente, mettra des terres à la disposition des membres de cette organisation d’employeurs, pour leur permettre de contribuer à la politique de souveraineté alimentaire de l’État.
En contrepartie des terres mises à la disposition de ses membres, la CNES, l’une des principales organisations patronales du pays, va installer des chambres froides dans plusieurs régions du pays pour faciliter le stockage des produits agricoles, a dit son président.
‘’Nous enregistrons des pertes importantes post-récoltes, de l’ordre de 30 %. Nous perdons chaque année 100.000 tonnes d’oignon et dépensons 45 milliards de francs CFA pour importer le même produit’’, a signalé Sergine Guèye Diop, le ministre de l’Industrie et du Commerce, pour montrer à quel point la conservation est importante.
Les importations de produits agricoles coûtent au Sénégal environ 1.000 milliards de francs CFA par an, selon M. Diop.
La construction des chambres froides va réduire considérablement les pertes de récoltes, a-t-il assuré.
par Cheikh Bamba Dioum
APRES LA RAZZIA DE PASTEF, LA PRESSE VA-T-ELLE SE RADICALISER OU S’ASSAGIR ?
La presse a toujours été le principal vecteur des grandes révolutions. En 2024, la presse sénégalaise a voulu ramer à contre-courant en soutenant vaille que vaille la contre-révolution.
La presse a toujours été le principal vecteur des grandes révolutions.
En 2000 et en 2012, le Sénégal n’avait pas échappé à cette règle quasi universelle.
En 2024, la presse sénégalaise a voulu ramer à contre-courant en soutenant vaille que vaille la contre-révolution. La plupart d’entre eux, totalement acquis à la cause de l’ancien régime, ont farouchement refusé le sevrage inévitable, contrairement au Peuple qui a tôt compris que le lait qui le nourrissait il y a douze ans n’était plus adapté à son âge.
On a vu de véritables As du journalisme donner l’impression de se muer en mercenaires suicidaires de la plume et de l’audiovisuel.
D’autres ont simplement brisé leurs plumes et renversé l’encrier pour prendre la tangente politique qui mène vers des chemins sinueux. D’autres encore plus coriaces ont préféré étaler leur insolence matinale ou nocturne face à leurs invités, fussent-ils de hautes autorités, ministres et tous ceux qui osent donner du crédit au vent du changement.
Mon Dieu, qu’est-ce qui est à la base de ce tintamarre stérile «des grandes gueules» qui brouillent les ondes radio, télévisées et incitent les auditeurs et téléspectateurs à déserter leurs sources d’informations préférées au profit de pseudos journalistes des réseaux sociaux comme source de soulagement ?
La pré-campagne et la campagne électorales pour les Législatives de 2024 ont donné deux faces d’un même Sénégal : d’un côté celle d’une presse qui, plus que l’opposition, a remué ciel et terre pour mettre Ko le redoutable Sonko, d’un autre côté, celle du Peuple qui, contre vents et marées, a imposé la tête de liste de Pastef, l’invincible Rambo, le phénomène politique qui a battu tous les records de résistance, de combativité, de popularité, d’estime et d’espoir.
La presse, ou plus exactement une certaine presse, à travers ses multiples plateaux de télévision, sa cascade de journaux quotidiens et ses journalistes experts en manipulation, a utilisé toutes les techniques de communication imaginables pour présenter le lion roi de la forêt comme un vulgaire chat de rue. Elle a failli réussir son projet diabolique en convainquant et en donnant les moyens à une opposition défaite, endormie sous le coup de massue reçu à l’issue de l’élection présidentielle du 24 mars 2024. Il est vrai que, quand des journalistes au verbe facile et la plume acerbe décident de mettre du venin au bout de leurs flèches, les cibles doivent préparer leurs tombes.
Mais c’était sans compter qu’en face, il y avait un Peuple vacciné et déterminé.
Certes, Rambo était lui-même suffisamment musclé et bien préparé au combat, mais le Peuple, malgré une apparence innocente, voire naïve, face à l’offensive de la presse, attendait avec empressement l’affrontement du 17 novembre pour hurler dans les urnes son cri du cœur. Le résultat sans appel a fait de Sonko et de Pastef les grands vainqueurs, l’opposition la grande perdante et la presse en question et son armada de journalistes et chroniqueurs, des prêcheurs bredouilles.
Les acrobates ont fabriqué un combat virtuel entre Sonko le Rambo et le téméraire Dias fils, négligeant sciemment les deux derniers présidents du Sénégal qui ont dirigé le pays successivement pendant douze ans chacun et qui se sont coalisés pour la circonstance. Là, au vu des résultats, la presse n’a pas eu totalement tort, car Ousmane et son parti ont été largement plus lourds que les deux présidents et leurs deux régimes réunis sur une même balance.
Par contre, Dias le maire est sorti abasourdi de l’illusion dans laquelle les médias l’avaient installé pour constater qu’il pesait, sans exagérer, cent fois moins que le colosse Sonko. La tension a été bien entretenue autour de son fief «Baobabs», mais aucun coup ne retentit malgré son talent digne du Far West.
Pour donner du tonus à leur campagne et soutenir le challenger, un colistier s’est échauffé du côté de Bakel, un laps de temps, pour défier à ses dépens l’autorité, avant de s’éclipser.
Le résultat du pesage a donné 3 kg pour Dias et 130 kg pour Sonko. Cela correspond relativement au poids du chat et du lion, contrairement à l’objectif que s’était fixé arbitrairement la presse rebelle.
Cette presse, qui a écrit des milliers de lignes et pondu des gigas de décibels à travers «les grandes gueules» des télévisions, radios et autres réseaux sociaux, va-t-elle se radicaliser ou se remettre en question, et reprendre l’orthodoxie journalistique qui rend une presse crédible ? Il ne s’agit pas de s’incliner, mais plutôt de s’assagir.
Le pouvoir, qui a obtenu les coudées franches pour mener à bien son projet, doit éviter le piège de vouloir rendre les coups encaissés dans la traversée du désert, au risque de ne pas arriver à destination. Il a intérêt à se réconcilier avec toute la presse pour le bien de la Nation.
Enfin, les ministres doivent comprendre que leur place n’est plus autour des plateaux et des débats pour justifier tel ou tel acte, mais plutôt sur le terrain des réalisations.
Cheikh Bamba DIOUM
Par Saloum KANE
LA CITOYENNETE, SOCLE DE LA RUPTURE SYSTEMIQUE
Quelles attitudes citoyennes face à la dynamique de rupture systémique ? Aujourd’hui que le pouvoir exécutif et celui législatif sont acquis, quel rôle pour ceux qui ont été les acteurs de ces conquêtes historiques : les citoyens sénégalais ?
Quelles attitudes citoyennes face à la dynamique de rupture systémique ? Les résultats provisoires des Législatives anticipées du 17 novembre 2024 confirment la confiance des Sénégalais à l’endroit du parti Pastef et de son leader charismatique, Pros, Ousmane Sonko. En leur octroyant plus de 3/4 des sièges (130 députés) de l’Assemblée nationale, les Sénégalais ont ainsi répondu plus que favorablement à l’appel de Ousmane Sonko, tête de liste nationale et président du parti.
Ce plébiscite est le fait d’une jeunesse qui, depuis 2014, «écoute et prête attention au moindre fait et geste du Pros», dixit Ousmane Sonko. La lecture profonde des résultats laisse comprendre que le Peuple sénégalais a pris fait et cause pour Pastef en lui donnant 1 990 000 voix sur 3 600 000 suffrages exprimés. Jamais au Sénégal un homme politique n’a été autant plébiscité. Aujourd’hui que le pouvoir exécutif et celui législatif sont acquis, quel rôle pour ceux qui ont été les acteurs de ces conquêtes historiques : les citoyens sénégalais ? Force est de reconnaître que la jeunesse attend beaucoup du nouveau régime. Ce régime devra compter sur l’accompagnement de cette jeunesse citoyenne qui passe par l’engagement, la détermination et la résilience. Tous les objectifs d’étape ont été atteints (2022, ballottage de la 14ème législature, Présidentielle 2024, majorité écrasante, 15e législature, majorité absolue). Dès lors, après l’installation des députés, le gouvernement devrait entamer la traduction en actes des promesses contenues dans le projet.
Aujourd’hui, plus que jamais, les Sénégalais doivent se montrer sous l’angle du citoyen modèle pour soutenir l’Etat dans les efforts de redressement. Voici tout le sens des 3J (Jub-Jubal-Jubbanti), qui doivent être assimilés et systématiquement par tous. Après avoir participé au renforcement de la légitimité politique du président de la République et de son Premier ministre, le Peuple a un grand rôle dans le cadre de la matérialisation des engagements du gouvernement.
Désormais, les attitudes et comportements des citoyens doivent refléter les 3J. Il est grand temps que nous, Sénégalais, nous départissions des habitudes et comportements «non citoyens». La conscience citoyenne et les vertus civiques doivent habiter tout citoyen et surtout animer nos faits et gestes. Les réformes qui seront mises en œuvre ne pourront prospérer que si et seulement si nous, citoyens, acceptons de nous aligner à la dynamique nouvelle. Si d’autres peuples y sont arrivés (la Chine, la France, le Maroc…), pourquoi pas nous ?
Nous amorçons un tournant décisif de notre histoire. Voilà pourquoi j’invite chaque citoyen à écrire lui-même son paragraphe dans les nouvelles pages de notre histoire politique. Ceci me semble le seul salut pouvant nous permettre d’espérer voir les fruits des efforts consentis depuis le début. Ensemble, évitons de tomber dans un éternel recommencement à l’image de cette vague qui, depuis toujours, tente de s’extraire de sa source sans jamais y parvenir : ce n’est pas sénégalais. Ce qui reste à faire vaut plus que tous les efforts fournis jusqu’ici.
Saloum KANE
Membre de la Coalition Pastef
Par Alioune FALL
UNE AUTRE DIMENSION POUR LA GESTION DU SYSTEME D’EGOUT DE LA CAPITALE
Les eaux usées sont une considération importante pour toutes les régions du monde. Il s’agit de déchets transportés par l’eau. Les effets des eaux usées sur l’environnement sont largement négatifs
Les eaux usées sont une considération importante pour toutes les régions du monde. Il s’agit de déchets transportés par l’eau. Qu’il s’agisse des choses qui sortent de nos toilettes ou des grandes quantités d’eaux usées qui s’écoulent des installations industrielles, nous y contribuons tous et collectivement, nous devons tous y faire face.
Malheureusement, les effets des eaux usées sur l’environnement sont largement négatifs. Elles doivent être correctement traitées avant de pouvoir être éliminées, généralement dans l’océan. Il y a cependant deux problèmes. Si les eaux usées ne sont que partiellement traitées avant d’être éliminées, elles peuvent contaminer l’eau et nuire à bon nombre d’animaux sauvages.
En effet, les fuites ou les inondations peuvent faire en sorte que des eaux usées complètement non traitées se déversent dans les rivières et autres sources d’eau, ce qui les pollue. Les dernières crues du fleuve Sénégal à Bakel peuvent servir d’exemple : elles ont touché 55 600 personnes et impacté 1500 producteurs agricoles. La situation aurait été pire si des eaux usées avaient atteint une source d’eau humaine, car la contamination des sources d’eau peut entraîner la propagation de maladies telles que la diarrhée et l’hépatite A.
Au regard de ces considérations, nous devons exprimer notre profonde gratitude à nos devanciers qui ont été à la base de la mise en place du bouclier de protection contre les effets innombrables et néfastes d’un environnement souillé. Nos aînés ont été à la base du réseau d’égout réalisé bien avant notre accession à la souveraineté internationale pour nous protéger contre les maladies. En effet, la mise en place de bases infrastructurelles en matière d’assainissement dans notre pays date de la période coloniale. Ainsi, l’essentiel des réseaux d’assainissement de DakarPlateau a été installé entre 1925 et 1929. Le réseau eaux usées et eaux pluviales à la Médina date de 1950, les collecteurs de Hann/Fann ont été terminés en 1955, et le canal de la Gueule Tapée (Lycée Maurice Delafosse) en 1950.
Depuis lors, des sommes astronomiques ont été investies dans le développement et la maintenance des composantes du réseau. Malgré les efforts titanesques des différents régimes, force est de constater l’insuffisance des ouvrages, leur vétusté, ainsi que leur dimensionnement devenu inadéquat du fait de l’urbanisation croissante. A cela, il faut ajouter que les réseaux d’évacuation souffrent également de problèmes comportementaux des citoyens en mal d’appropriation du bien public national d’assainissement. De même, le patrimoine du secteur est davantage constitué d’infrastructures d’assainissement collectif caractérisées par la cherté de leurs coûts de réalisation. Cette conjugaison de facteurs rend extrêmement difficile la mise en œuvre du plan d’actions du ministre en charge du secteur. Mais, ses efforts sont cependant à encourager car il est en train de faire feu de tout bois pour arriver à offrir un cadre de vie acceptable dans le Sénégal qui a été la capitale de l’Afrique occidentale française de 1902 à 1960, et à ce titre, Dakar, sa capitale, doit présenter aujourd’hui une autre image, différente non seulement en Afrique, mais également du reste du monde, car il y va de notre survie dans le village planétaire où chaque membre tend à faire valoir ses atouts pour booster son industrie touristique. La problématique de l’assainissement et son impact sur l’activité économique sont dès lors plus que d’actualité.
Les énormes difficultés devant le ministre chargé de l’Assainissement s’articulent autour de l’entretien et de la maintenance des infrastructures, qui se traduisent en charges d’exploitation et de trésorerie ruineuses, mais aussi par des pertes et dégradation de matériels et de petits équipements du fait des citoyens (vol de regards, bourrage des entrées d’évacuation…) dans une absence totale de sanctions.
Tout compte fait, toute la population doit aujourd’hui soutenir le ministre chargé de l’Assainissement, car elle est l’ultime bénéficiaire des résultats qui seront obtenus des travaux d’Hercule qu’il s’est engagé à effectuer.
En éliminant efficacement les eaux usées de nos maisons et de notre environnement immédiat, le système d’égout empêche la propagation de maladies comme le choléra et la typhoïde. Dans le passé, sans systèmes d’égouts appropriés, ces maladies étaient beaucoup plus courantes. Aujourd’hui, des égouts sains sont la clé d’une communauté saine. Ils nous aident à contrôler les inondations, car les fortes pluies peuvent transformer les rues en rivières s’il n’y a nulle part où l’eau peut aller. Les égouts sont comme des tunnels souterrains qui emportent toute cette eau supplémentaire, protégeant nos maisons et nos rues contre les inondations. Les inondations, comme nous en avons connu ces années passées, peuvent causer beaucoup de dégâts, c’est pourquoi de bons systèmes d’égouts sont d’une importance capitale.
Les égouts participent à notre prospérité économique pour la bonne et simple raison qu’avec des égouts en activité et bien entretenus, les entreprises voudront venir s’installer chez nous, les touristes voudront également venir visiter et tout le monde aime vivre dans un endroit propre et sain. De bons égouts aident les villes à se développer et à prospérer.
Dans tout cela, il est bon de reconnaître cependant que la disparition des plaques d’égouts a trop duré et tout le monde soupçonne les «poussepousse» qui ramassent la ferraille non plus les week-ends, mais tous les jours maintenant sans gêne. Dernièrement, des étrangers se sont mêlés à cette pratique en dérobant des plaques pour aller les vendre auprès de ferrailleurs et chaudronniers. Inimaginable ! Un Sénégalais l’aurait fait dans un autre pays nous serait revenu dans un cercueil. Cet état de fait n’a pas échappé à Monsieur le ministre chargé de l’Assainissement au point de saisir la gendarmerie dernièrement pour traquer les voleurs de ces plaques d’égouts. Maintenant à la place de ces couvercles, ce sont des pneus ou des bâtons portant des chiffons rouges qui signalent les trous que leur absence a laissés. Il est grand temps de mettre un terme définitivement à cette situation par des sanctions exemplaires à l’encontre des auteurs de cette quête irresponsable de biens matériels. Le département en charge de l’Assainissement a la lourde tâche de protéger la santé et la salubrité publiques, ainsi que l’environnement contre les risques liés aux rejets des eaux usées, notamment domestiques. Son travail est comme un feu continu sur un champ de bataille et mérite tout notre soutien.
Alioune FALL
108, Comico Mermoz
BRANCOU BADIO DANS LE TOP 5
Projecteurs sur le meneur des Lions, Brancou Badio, Jeremiah Hill du Cameroun, Rolly Fula et Jordan Sakho de la Rd Congo, et Wenyen Gabriel du Sud Soudan qui ont brillé à Dakar.
Un quinté de superstars a assuré le spectacle lors de la dernière journée des éliminatoires de l’Afrobasket 2025, Fenêtre 2, à Dakar Arena, dans la capitale sénégalaise. Ce fut un spectacle dont les fans du monde entier se souviendront longtemps, surtout lorsqu’une équipe qui a dominé la scène du basket-ball africain ces deux dernières années est tombée face à un adversaire inattendu. Projecteurs sur le meneur des Lions, Brancou Badio, Jeremiah Hill du Cameroun, Rolly Fula et Jordan Sakho de la Rd Congo, et Wenyen Gabriel du Sud Soudan qui ont brillé à Dakar.
BRANCOU BADIO
L’impact de Brancou Badio a été si important pour le Sénégal que quand les Lions de la Teranga semblaient impuissants et avaient du mal à neutraliser l’attaque du Cameroun, il a réussi quelques tirs décisifs qui ont changé le cours du match. La star de Valencia Basket a réussi 5 tirs sur 13 de l’arc, terminant avec un total de 31 points, tout en distribuant 4 passes décisives. Badio a passé plus de temps (33:35 minutes) sur le parquet que n’importe quel autre joueur sénégalais.
JEREMIAH HILL
Jeremiah Hill a causé bien des soucis à la défense sénégalaise. Après avoir terminé avec seulement 9 points lors des deux premiers matchs contre le Gabon (3) et le Rwanda (6), Hill s’est montré à la hauteur contre le Sénégal, pays-hôte, en marquant 18 points et en distribuant 9 passes décisives. Le Cameroun s’est peut-être incliné 87-83 face au Sénégal, mais le fait d’avoir remonté un déficit de 18 points dans le troisième quart-temps est un élément à ne pas négliger.
ROLLY FULA
Rolly Fula a réalisé sa meilleure performance en qualifications après deux prestations moyennes. Pour lui, débuter sur le banc n’a jamais été un problème. Tout ce qu’il voulait, c’était que son équipe soit invaincue dans la deuxième fenêtre des qualifications pour l’Afrobasket 2025. Lorsque le sélectionneur Michel Perrin l’a appelé à remplacer Garmin Kande à 3’17 de la fin du premier quart-temps, Fula savait qu’il s’agissait d’une superbe occasion de se faire connaître dans le tournoi. Pour sa première action offensive, Fula a marqué ses deux premiers points. Par la suite, il a réussi 6 tirs sur 12 dont 3 sur 5 de derrière l’arc, terminant avec un total de 21 points.
JORDAN SAKHO
Jordan Sakho a joué un rôle déterminant dans la performance de la Rd Congo (3-0) dans le deuxième volet des éliminatoires de l’Afrobasket 2025. Sakho savait déjà que le fait de prendre des risques renforcerait les chances de son pays dans le tournoi, et il a donc réalisé une nouvelle performance de haut niveau face à l’équipe la mieux classée d’Afrique. Il a marqué 18 points (6 sur 12), a protégé le panier de son équipe avec trois contres spectaculaires et a pris 11 rebonds pour compléter son double-double.
WENYEN GABRIEL
Wenyen Gabriel a été une menace constante pour la défense congolaise. Après être resté sur le banc lors du premier match du Soudan du Sud contre le Maroc et avoir contribué à hauteur de 8 points et 7 rebonds lors de la victoire 85- 69 contre le Mali, l’ancien joueur des Los Angeles Lakers a réalisé une performance exceptionnelle, terminant avec 22 points, 15 rebonds. Le Soudan du Sud a peut-être perdu son premier match en deux ans sur le sol africain, mais Gabriel a réalisé une performance spectaculaire.