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9 juin 2025
LE «JUB JUBAL JUBANTI» VEUT S’IMPOSER COMME DEVISE DU PAYS
Le nouveau timbre fiscal, arborant le nouveau slogan aux côtés de la devise traditionnelle, en est la dernière illustration. Cette modification soulève des questions sur l'évolution de l'identité visuelle de l'État et la continuité républicaine
Les nouveaux timbres fiscaux mis en vente par la Direction des impôts et domaine (Dgid) mettent en évidence le nouveau slogan de la République, qui semble avoir mis de côté la devise du pays. De plus, aucun signe des armoiries du pays sur ce document officiel. Si l’on ne sait qui a pris l’initiative de cette émission, on peut noter que les changements de pouvoir sont le moment où des changements de ce type sont adoptés plus ou moins subrepticement.
Au Sénégal, c’est à de petits détails que l’on note le changement de pouvoir. Les 20 dernières années, les choses ont été notées dans le domaine du transport, surtout terrestre. La Société de transport en commun du Sénégal (Sotrac), quasiment moribonde avant la perte du pouvoir par Abdou Diouf, retrouve un nouveau semblant de vie avec le Président Abdoulaye Wade, qui la renfloue avec des véhicules d’occasion, acquises sans doute sur un marché de récupération. Le nouveau président de la République en profite pour changer la dénomination de la compagnie, qui devient Dakar Dem Dikk (3D). Venue soulager les Dakarois du calvaire du transport en commun, la nouvelle compagnie, qui a repris le personnel de la Sotrac, bénéficiera de fortes subventions étatiques pour finir par s’imposer et se refaire une image.
Pour faire oublier la mauvaise image laissée par les politiques socialistes de désengagement de l’Etat et montrer la volonté de relance de l’Etat, la société reprend littéralement des couleurs. Le vert-jaunerouge, qui renvoyait aux couleurs du drapeau national, est jeté aux oubliettes, au profit du symbolique jaune-bleu qui renvoie incontestablement aux couleurs du Parti démocratique sénégalais (Pds) au pouvoir. Un peu comme si la compagnie Dakar Dem Dikk était une société privée. Sans doute encouragées par le silence de la population, qu’elles ont interprété comme un assentiment, certaines parmi les autorités ont voulu toucher à d’autres symboles de la République. Les armoiries du pays, avec le lion à gauche et à droite un baobab sur fond jaune, ont failli changer de forme. L’étoile à cinq branches a failli disparaître pour laisser un baobab de plus grand format. Le tollé a été tellement grand que cet anachronisme a disparu sans que l’on sache qui l’a commandité.
Les autres couleurs sur des bâtiments et des véhicules de transport ont tenu jusqu’au départ de Me Wade du pouvoir, malgré les protestations plus ou moins tenues. Mais Macky Sall n’a rien fait pour changer les choses ou les remettre à l’endroit. Bien au contraire, la forme républicaine du pays a commencé à se perdre au profit de l’Etat Macky Sall. Dem Dikk n’a pas changé de nom, mais sa couleur azur a été éclipsée pour prendre le marron-beige préféré du parti de l’ancien chef de l’Etat.
Pas étonnant que, dans ces conditions, les nouveaux opposants, qui venaient de gagner quelques communes, se soient senti le droit de faire comme leurs adversaires au pouvoir. Ainsi, à Ziguinchor où il venait d’être élu à la tête de la commune, le maire Ousmane Sonko, qui venait de réceptionner des camions-poubelles que son prédécesseur Abdoulaye Baldé avait acquis de la coopération bilatérale, s’est empressé de les peindre aux couleurs vert-rouge de son parti et de présenter ces acquisitions comme le premier acte de son administration à la tête de sa ville, et du symbole du «Burok» qu’il finira par faire adopter par toutes les autres communes du pays.
Aujourd’hui à la tête de l’Etat, Ousmane Sonko et le Président Bassirou Diomaye Faye veulent entamer leur volonté de changement en frappant le plus haut possible. Pour bien marquer les esprits et imprimer la volonté de rectitude que les Sénégalais doivent adopter, il a été lancé le slogan «Jub Jubal Jubanti». Mais il ne s’agit pas d’ânonner ces mots sans en connaître le sens. Un site web et un logo ont été créés, qui incitent les Sénégalais à puiser et à s’inspirer de ces modèles de droiture qu’ils devraient adopter.
Mieux, chaque contribuable qui va acheter son timbre fiscal, aura, en plus de la devise du pays, «Un peuple, un but, une foi», qui orne les frontons de nos bâtiments officiels ainsi que les symboles de la République, les nouveaux trois mots magiques : «Jub Jubal Jubanti». Quand on aura besoin d’authentifier un document par un timbre officiel, ce timbre sera frappé de ce nouveau slogan. Qui l’a décrété et quand a-t-il commencé à être imposé, personne n’a été en mesure de nous le dire. Même les services fiscaux qui commercialisent ce timbre, ne peuvent rien nous dire à ce sujet. Sans doute que ce mystère sera bientôt résolu, puisque nos dirigeants sont pour le moment occupés par la finalisation du Projet, qui devrait bientôt être rendu public après si longtemps, comme nous l’a promis notre Premier ministre.
L’ANNONCE DE L'ADRESSE A LA NATION DE DIOMAYE AU MENU DE LA PRESSE DU JOUR
Les journaux parus ce lundi traitent de plusieurs sujets dont l’annonce par le Premier Ministre, Ousmane Sonko de l’adresse à la nation du Chef de l’Etat et au chavirement d’une pirogue de migrants à Mbour.
Dakar, 9 sep (APS) – Les journaux parvenus lundi à l’Agence de presse sénégalaise traitent de plusieurs sujets dont l’annonce par le Premier Ministre, Ousmane Sonko de l’adresse à la nation du Chef de l’Etat et au chavirement d’une pirogue de migrants à Mbour.
Le Premier Ministre Ousmane Sonko qui présidait, samedi à Matam, la quatrième édition de la journée nationale de nettoiement ‘’Sétal Sunu Rew’’ a annoncé que le président de la République Bassirou Diomaye Faye va s’adresser aux Sénégalais dès son retour de Chine.
‘’Sonko annonce un message de Diomaye’’ affiche à sa Une le journal Le Quotidien évoquant l’état des lieux.
‘’Nous avons trouvé ce pays dans un état ! Je l’avais dit la dernière fois et les gens se sont mis à interpréter, mais le Président va s’adresser à la Nation dès son retour. Et il dira aux Sénégalais l’état dans lequel nous avons trouvé ce pays’’, écrit le journal rapportant les propos du chef du Gouvernement.
Selon le journal Les Echos ‘’Sonko annonce le grand déballage’’ faisant allusion à la ‘’situation économique du Sénégal au 2 Avril 2024’’.
‘’Le président va s’adresser à la Nation dès son retour. Et il dira aux Sénégalais l’état dans lequel nous avons trouvé ce pays. Les ministres prendront le relais pour donner les explications détaillées’’, poursuit la publication.
Le quotidien L’info évoque aussi l’adresse à la nation du chef de l’Etat en titrant : ‘’Ousmane Sonko vend la mèche’’.
‘’Le président va s’adresser à la Nation dès son retour. Et il dira aux Sénégalais l’état dans lequel nous avons trouvé ce pays. Les ministres prendront le relais pour donner les explications détaillées. Nous sommes en phase de redressement du pays, une phase de décollage et une phase de stabilisation. C’est important de faire cet état des lieux”, indique le tabloïd.
‘’Nous sommes en phase de redressement du pays, une phase de décollage et une phase de stabilisation‘’, renseigne le journal soulignant que pour le Premier Ministre ‘’c’est important de faire cet état des lieux’’.
Le journal L’info a quant à lui mis le curseur sur le nouveau drame de l’émigration clandestine en titrant ‘’Des morts dans un chavirement au large de Mbour’’.
‘’Nouveau drame de l’émigration clandestin ! Une pirogue avec à son bord au moins 260 personnes, des candidats au voyages de la mort, a chaviré à 2 kilomètres au large de Mbour’’, indique le journal.
‘’La pirogue avait quitté Mbour, 4 corps sans vie ont été repêchés. Il s’agit de 3 hommes et d’une femme’’, renseigne le L’info citant des sources locales.
A Mbour, une pirogue sombre avec, à son bord, 200 jeunes, a chaviré en pleine mer’’. Le drame a eu lieu à 3 kilomètres de nos côtes’’, indique Source qui affiche en Une ‘’Dimanche de Drapeau en berne’’ évoquant également les autres accidents survenus durant le week-end.
‘’Barça walla Barsakh’’ ‘’Nouveau drame au large de Mbour’’ met le quotidien Libération qui soulignant à sa Une ‘’Une embarcation s’est renversée en pleine mer avec plus d’une centaine de passagers. 4 corps sans vie déjà repêchés, une vingtaine de rescapés signalée, le reste de l’équipage porté disparu’’.
Les Echos note qu’un ‘’avion espagnol survole la Zone’’ où le drame s’est produit ajoutant que les ‘’quatre survivants sont hospitalisés à Grand Mbour’’.
Sud Quotidien quant à lui parle de ‘’la suspension des activités minières autour de la Falémé’’ met à sa Une ‘’Les orpailleurs défient l’Etat’’.
‘’Malgré le décret présidentiel du 31 juillet dernier portant suspension jusqu’en 2027 de l’exploitation minière sur le rayon de 500 m autour de Falémé, les opérations d’orpaillage et d’extraction de l’or se poursuivent sans relâche’’ renseigne la publication.
Par Madiambal DIAGNE
PRÉSIDENT FAYE, FAITES COMME WADE EN 2000
Il faut prendre garde à ne pas écouter des apprentis-sorciers qui préconisent de mettre en place le budget par ordonnance. Il appartient ainsi au chef de l'État d’engager le dialogue pour sauver les meubles
Le 8 avril 2024, à peine le nouveau régime installé, j’avais indiqué, dans une chronique intitulée «Nul n’a le droit de miser sur l’échec de Diomaye Faye», que les «risques et écueils sur la route du nouveau gouvernement sont nombreux» et que le nouveau régime allait «vivre cent premiers jours d’enfer». C’était peut-être un truisme, mais nous estimions qu’il revenait aux autorités politiques de l’Etat d’avoir l’intelligence d’instaurer le dialogue, la concertation pour passer le cap, jusqu’à la mise en place d’une nouvelle Assemblée nationale. Sans cela, «des tensions de divers ordres pourront naître de cette situation et leur exacerbation ne manquerait pas d’avoir des conséquences fâcheuses pour la stabilité du pays. C’est ainsi qu’il urge de s’engager à aider le nouveau régime à sortir la tête de l’eau, pour lui éviter de sombrer. L’échec de Bassirou Diomaye Faye sera fatal à tout le monde».
Je redis aujourd’hui la même chose. Seulement, il incombe, plus que jamais, au président de la République d’avoir l’initiative de l’apaisement. Il faut situer cependant les responsabilités car s’il y a une tension sur la scène politique, jusqu’à menacer le fonctionnement régulier des institutions, c’est de la faute exclusive du Premier ministre Ousmane Sonko, qui verse dans des provocations puériles. Il a insulté, menacé tout le monde. Il n’a pas respecté ses adversaires, encore moins l’institution judiciaire qu’il semble vouloir ravaler à une situation de vassale du gouvernement, ou le Parlement qu’il snobe. Son opposition a voulu jouer le jeu, il faut le dire, encore une fois, mais le Premier ministre s’est montré buté en plaçant son ego au-dessus des intérêts supérieurs de la Nation. Il a refusé de s’acquitter de son devoir de procéder à une Déclaration de politique générale (Dpg) et se soumettre au jeu politique et démocratique. Son alibi d’une imperfection du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale n’en n’était véritablement pas un.
En effet, dès que le président Faye a obtenu de la majorité parlementaire un dialogue et une concertation pour adapter le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, afin de satisfaire à ce caprice de son Premier ministre, des voix autorisées se sont élevées pour dire que Ousmane Sonko ne se présentera pas devant cette Assemblée nationale. Lui-même l’a dit. Le gouvernement a joué de subterfuges et de manœuvres dilatoires sur le processus de promulgation de la loi modifiant le Règlement intérieur, pendant que le Premier ministre annonce la dissolution fatale de l’Assemblée nationale pour le 12 septembre 2024. Cela ne trompait personne et couvre de ridicule l’Exécutif. Il est heureux que le Président Bassirou Diomaye Faye ait pris, une nouvelle fois, l’initiative pour trouver un arrangement avec l’Assemblée nationale. On annonce ainsi que le Premier ministre fera sa Dpg le 13 septembre 2024, devant cette Assemblée nationale qui est loin de lui être acquise. Il sera dans la même posture que Moustapha Niasse, le 20 juillet 2000. Le Premier ministre qu’il était, nommé par le Président Abdoulaye Wade, faisait face à un Hémicycle largement dominé par des députés du Parti socialiste. Du reste, il ne saurait être envisageable que cette nouvelle date, proposée par le président de la République et acceptée par l’Assemblée nationale, ne soit un leurre. On a vu Waly Diouf Bodian insinuer que le Premier ministre n’y sera pas. Si c’est le cas, la crédibilité du président de la République en prendrait un sacré coup.
Deux petits mois de plus pour sauver le Sénégal de l’ingouvernabilité
Qu’on s’entende bien, le chef de l’Etat déroule son agenda politique et institutionnel de manière discrétionnaire. Il a besoin de chercher, au plus vite, une majorité parlementaire. Il aura la latitude, à partir du 12 septembre 2024, de prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale. Seulement, il devrait se garder de le faire dans la précipitation. Le pays a assurément besoin que certaines diligences soient satisfaites, avant de retourner en campagne électorale. Autrement, il court de graves risques d’ingouvernabilité, et pour cause. Il urge de chasser tous les nuages qui s’accumulent au-dessus des relations avec les partenaires au développement, notamment le Fonds monétaire international (Fmi). Le Sénégal a raté ses échéances du mois de juillet dernier avec le Fmi, induisant un non-décaissement de la somme de 230 milliards de francs Cfa. Un autre décaissement en faveur du Sénégal, de 169 milliards, est prévu pour le mois de décembre 2024. Ces sommes sont indispensables pour le budget de l’Etat. Le ministre des Finances et du budget, Cheikh Diba, a fait un déplacement éclair à Washington, sans réussir à débloquer la situation. Au-delà des explications exigées par le Fmi sur les conditions de l’organisation, au début du mois de juin 2024, d’une opération d’Eurobonds, le Sénégal se trouve dans l’impossibilité de satisfaire à certains prérequis comme l’adoption d’une Loi de finances rectificative (Lfr) pour ajuster le budget de l’Etat. Dans le calendrier convenu avec le Fmi, la Lfr devait être examinée en juillet 2024. Le manque de sincérité du budget en cours d’exécution est un secret de polichinelle. Les petites querelles entre le Premier ministre et l’Assemblée nationale ont beaucoup pesé sur cette carence du gouvernement. De toute façon, le gouvernement n’a même pas encore adopté en Conseil des ministres un projet de Loi de finances rectificative. C’est dire que si l’Assemblée nationale se trouve dissoute, avant d’avoir fini de voter une Lfr, cette question, pomme de discorde majeure avec nos partenaires, ne sera pas réglée d’ici la fin de l’exercice budgétaire au 31 décembre 2024. En conséquence, la gestion budgétaire souffrira de lacunes, d’anachronismes et de carences qui vont rattraper l’exercice 2025.
Mais la situation la plus grave qui guette le Sénégal est le risque que le budget pour 2025 ne soit pas adopté dans les délais, c’est-à-dire avant le 31 décembre 2024. Ce serait une situation inédite. Le Sénégal n’a jamais connu un tel cas de figure et fait appréhender les conséquences néfastes pour la viabilité économique et financière du pays. Le principe budgétaire est de consommer à chaque mois le 12ème des crédits votés du budget précédent. En d’autres termes, le régime Diomaye-Sonko se coltinera encore le budget laissé par le régime de Macky Sall et qui avait été voté, faut-il le rappeler, en décembre 2023. Ce sera du surplace, aucun changement d’orientation des politiques publiques préconisé par le nouveau régime ne sera donc opérationnel. De surcroît, tous les projets en cours de réalisation seront arrêtés net. Il semble alors irresponsable qu’avec désinvolture, des responsables politiques claironnent qu’il n’y aurait pas péril en la demeure, si un nouveau budget n’est pas voté dans les délais. Cela traduit une ignorance sidérante des modes de fonctionnement de l’Etat. Une telle situation participerait à détériorer davantage les relations avec les partenaires techniques et financiers. Le Sénégal ne peut s’offrir le luxe de n’en faire qu’à sa tête. Il est d’ailleurs à se demander si réellement le gouvernement est prêt à déposer un nouveau projet de budget. Le nouveau budget devait, depuis le mois d’août dernier, faire l’objet d’arbitrages techniques et politiques, et le projet devait être soumis et adopté en Conseil des ministres pour être sur le bureau de l’Assemblée nationale le 15 septembre, pour la session dite budgétaire qui s’ouvre le 1er octobre. D’après ce que l’on sait, rien de tout cela ne sera fait !
Le président Diomaye Faye doit reprendre l’initiative
Des crises politiques surviennent dans tous les pays démocratiques. Aux Etats-Unis par exemple, il arrive des querelles qui empêchent l’adoption, dans les délais, du budget fédéral, provoquant un «shutdown», c’est-à-dire l’arrêt des activités fédérales non essentielles. Mais à chaque fois, le dialogue est engagé pour trouver des compromis et passer le mauvais cap dans un délai très court. Le «shutdown», jamais encore connu en France, est aujourd’hui le cas redouté et cela mobilise les énergies pour l’éviter, d’où les difficiles tractations pour la formation du gouvernement de Michel Barnier. La préoccupation majeure, pour ne pas dire le casse-tête du Président Macron, est de faire adopter un budget pour l’année 2025. En Allemagne, le Chancelier Olaf Scholz a été obligé de négocier un compromis, épilogue d’un long conflit parlementaire, pour sauver le budget 2025 car la perspective d’un blocage budgétaire porterait un coup «à la stabilité de l’Allemagne». Il ne viendrait à l’esprit d’aucun homme politique responsable de se mettre devant les populations pour leur dire, les doigts dans le nez, que «ce n’est pas grave s’il n’y a pas de budget ; on va se débrouiller jusqu’à ce qu’on puisse installer une nouvelle Assemblée nationale». Il faut prendre garde à ne pas écouter des apprentis-sorciers qui préconisent de mettre en place le budget par ordonnance. Il est clair que les partenaires étrangers, qui financent pour plus de 46% le budget national et que le nouveau gouvernement a déjà bien du mal à faire suivre, rechigneront à financer un budget qui n’aura pas l’onction de la représentation nationale. Il ne faut pas rêver, on ne peut pas se passer, dans notre ordonnancement institutionnel, du rôle et des missions de l’Assemblée nationale. Quelle que puisse être, du reste, sa piètre qualité !
L’outil du dialogue et de la discussion, mais dans le respect, avait permis à Moustapha Niasse et Abdoulaye Wade de faire adopter deux Lfr au courant de l’année 2000 et mieux, un budget pour l’année 2001 leur avait été voté «sans débats». Il appartient ainsi au président Faye d’engager le dialogue pour sauver les meubles Sénégal. La seule concession sera sans doute de laisser l’Assemblée nationale encore en place pour deux petits mois. La majorité parlementaire se montre jusqu’ici conciliante en concédant au président Faye de procéder à la modification du règlement intérieur et de changer la date du 11 septembre 2024 initialement retenue par sa «Conférence des présidents» pour adopter la date proposée par le président de la République. Au demeurant, cette majorité semble parfaitement comprendre que la dissolution de l’institution s’avère inévitable. Un «gentlemen’s agreement» doit être possible. Le nouveau régime a fort besoin de régler ces questions latentes pour pouvoir dérouler sa politique sans encombre pour les années à venir. Même l’opposition, qui espère, à l’issue d’élections législatives anticipées, obtenir une majorité pour cohabiter avec le président Faye, aura besoin, le cas échéant, de ne pas hériter d’un pays en ruine. Ce dialogue et ces discussions ne sauront aucunement empêcher la poursuite de la politique nécessaire et normale de reddition des comptes. Le dialogue avec l’opposition n’avait pas empêché le régime Wade de mener sa politique de reddition des comptes.
Une fois de plus, le 8 avril 2024, j’alertais : «Le président Bassirou Diomaye Faye sera bien obligé, avant de prononcer la dissolution, d’attendre au moins jusqu’au mois de décembre 2024, afin de laisser passer la session budgétaire.»
Sans doute qu’on ne m’écoutera pas, car il y a beaucoup de vents contraires, mais le Sénégal doit être placé au-dessus de nos petits égos !
L’ADRESSE A LA NATION DE DIOMAYE ET LE CHAVIREMENT D’UNE PIROGUE A MBOUR A UNE DE LA PRESSE DU JOUR
Les journaux parus ce lundi traitent de plusieurs sujets dont l’annonce par le Premier Ministre, Ousmane Sonko de l’adresse à la nation du Chef de l’Etat et au chavirement d’une pirogue de migrants à Mbour.
Dakar, 9 sep (APS) – Les journaux parvenus lundi à l’Agence de presse sénégalaise traitent de plusieurs sujets dont l’annonce par le Premier Ministre, Ousmane Sonko de l’adresse à la nation du Chef de l’Etat et au chavirement d’une pirogue de migrants à Mbour.
Le Premier Ministre Ousmane Sonko qui présidait, samedi à Matam, la quatrième édition de la journée nationale de nettoiement ‘’Sétal Sunu Rew’’ a annoncé que le président de la République Bassirou Diomaye Faye va s’adresser aux Sénégalais dès son retour de Chine.
‘’Sonko annonce un message de Diomaye’’ affiche à sa Une le journal Le Quotidien évoquant l’état des lieux.
‘’Nous avons trouvé ce pays dans un état ! Je l’avais dit la dernière fois et les gens se sont mis à interpréter, mais le Président va s’adresser à la Nation dès son retour. Et il dira aux Sénégalais l’état dans lequel nous avons trouvé ce pays’’, écrit le journal rapportant les propos du chef du Gouvernement.
Selon le journal Les Echos ‘’Sonko annonce le grand déballage’’ faisant allusion à la ‘’situation économique du Sénégal au 2 Avril 2024’’.
‘’Le président va s’adresser à la Nation dès son retour. Et il dira aux Sénégalais l’état dans lequel nous avons trouvé ce pays. Les ministres prendront le relais pour donner les explications détaillées’’, poursuit la publication.
Le quotidien L’info évoque aussi l’adresse à la nation du chef de l’Etat en titrant : ‘’Ousmane Sonko vend la mèche’’.
‘’Le président va s’adresser à la Nation dès son retour. Et il dira aux Sénégalais l’état dans lequel nous avons trouvé ce pays. Les ministres prendront le relais pour donner les explications détaillées. Nous sommes en phase de redressement du pays, une phase de décollage et une phase de stabilisation. C’est important de faire cet état des lieux”, indique le tabloïd.
‘’Nous sommes en phase de redressement du pays, une phase de décollage et une phase de stabilisation‘’, renseigne le journal soulignant que pour le Premier Ministre ‘’c’est important de faire cet état des lieux’’.
Le journal L’info a quant à lui mis le curseur sur le nouveau drame de l’émigration clandestine en titrant ‘’Des morts dans un chavirement au large de Mbour’’.
‘’Nouveau drame de l’émigration clandestin ! Une pirogue avec à son bord au moins 260 personnes, des candidats au voyages de la mort, a chaviré à 2 kilomètres au large de Mbour’’, indique le journal.
‘’La pirogue avait quitté Mbour, 4 corps sans vie ont été repêchés. Il s’agit de 3 hommes et d’une femme’’, renseigne le L’info citant des sources locales.
A Mbour, une pirogue sombre avec, à son bord, 200 jeunes, a chaviré en pleine mer’’. Le drame a eu lieu à 3 kilomètres de nos côtes’’, indique Source qui affiche en Une ‘’Dimanche de Drapeau en berne’’ évoquant également les autres accidents survenus durant le week-end.
‘’Barça walla Barsakh’’ ‘’Nouveau drame au large de Mbour’’ met le quotidien Libération qui soulignant à sa Une ‘’Une embarcation s’est renversée en pleine mer avec plus d’une centaine de passagers. 4 corps sans vie déjà repêchés, une vingtaine de rescapés signalée, le reste de l’équipage porté disparu’’.
Les Echos note qu’un ‘’avion espagnol survole la Zone’’ où le drame s’est produit ajoutant que les ‘’quatre survivants sont hospitalisés à Grand Mbour’’.
Sud Quotidien quant à lui parle de ‘’la suspension des activités minières autour de la Falémé’’ met à sa Une ‘’Les orpailleurs défient l’Etat’’.
‘’Malgré le décret présidentiel du 31 juillet dernier portant suspension jusqu’en 2027 de l’exploitation minière sur le rayon de 500 m autour de Falémé, les opérations d’orpaillage et d’extraction de l’or se poursuivent sans relâche’’ renseigne la publication.
MULTIPLE PHOTOS
DRAME ROUTIER À NDANGALMA
Un bus de transport interurbain, dans une manœuvre de dépassement, a percuté de plein fouet un camion venant en sens inverse. L'horreur s'est amplifiée lorsque le bus à pris feu, faisant au moins 16 morts et 11 blessés graves
Au moins, seize personnes ont perdu la vie dans un accident de la circulation survenu lundi à hauteur de Ndiama Fall, un village de la commune de Ndangalma, dans le département de Bambey, a appris l’APS de source administrative locale.
Onze blessés graves ont été dénombrés dans l’accident ayant impliqué un camion et un bus de transport inter urbain, a indiqué la source.
D’après les témoignages, le bus qui tentait de dépasser un autre car de transport est entré en collision avec un camion roulant en sens inverse avant de prendre feu.
Beaucoup parmi les victimes n’ont pu être secourues en raison des flammes.
IL FAUDRA ATTENDRE LA FIN DE CES MATCHS POUR PARLER DE TECHNIQUE ET DE TACTIQUE
À 24 heures de la rencontre décisive contre le Burundi, comptant pour la 2e journée des qualifications à la CAN 2025, Aliou Cissé, le sélectionneur des Lions, s’est exprimé en conférence de presse avec une volonté affirmée de redresser la barre.
À 24 heures de la rencontre décisive contre le Burundi, comptant pour la 2e journée des qualifications à la CAN 2025, Aliou Cissé, le sélectionneur des Lions, s’est exprimé en conférence de presse avec une volonté affirmée de redresser la barre. Après un match nul décevant contre le Burkina Faso (1-1), Cissé et ses hommes se préparent à un défi encore plus grand, cette fois-ci face à une équipe burundaise en pleine confiance après sa victoire contre le Malawi.
Cissé a reconnu l’importance de cette rencontre pour rétablir la dynamique de l’équipe. « Nous allons vers un match très compliqué, mais c’est dans ces moments-là que nous devons montrer la grandeur de cette équipe, » a-t-il déclaré, soulignant la nécessité pour les joueurs de prouver leur valeur dans les moments difficiles. Conscient des attentes des supporters, le sélectionneur a assuré que l’équipe est prête à tout donner pour les rendre fiers.
Interrogé sur les difficultés d’adaptation de certains joueurs à son système de jeu, Cissé a répondu avec fermeté : « Il faudra attendre la fin de ces matchs pour parler de technique et de tactique. » Il a défendu les choix qu’il a faits en insistant sur la polyvalence de ses joueurs. « Ismaila Sarr a le profil pour jouer piston gauche, tout comme Habib Diarra à droite. Kalidou Koulibaly est un axe central capable de s’adapter. Ce sont de grands joueurs qui peuvent évoluer dans n’importe quel système. »
Malgré la contre-performance lors du premier match, Cissé reste confiant, mais n’a pas caché son respect pour le Burundi : « C’est une très bonne équipe, qui nous donnera certainement les réponses nécessaires. » Connaissant bien la combativité des joueurs burundais, le coach sénégalais sait que la tâche ne sera pas aisée. « Ce sera un match très difficile. Le Burundi est en confiance après sa victoire, mais nous avons l’opportunité de gagner et de rectifier le tir. »
Avec cette rencontre qui se jouera à Lilongwe, au Malawi, les Lions doivent absolument l’emporter pour ne pas compromettre leur parcours vers la CAN 2025. Les attentes sont élevées, tant du côté des supporters que du staff technique. Cissé, avec toute sa détermination et son abnégation, espère bien remobiliser ses troupes pour faire face à l’un des premiers grands défis de cette campagne qualificative.
OPERATION RACHAT POUR LES LIONS
Tenu en échec vendredi par le Burkina Faso (1-1) le Sénégal aborde, ce lundi 9 septembre, sa 2eme sortie à Lilongwé au Malawi face aux Hirondelles du Burundi dans le cadre de la 2e journée du groupe L des éliminatoires de la CAN 2025
Tenu en échec vendredi au stade Abdoulaye Wade par le Burkina Faso (1-1) le Sénégal aborde, ce lundi 9 juillet, sa deuxième sortie. Les Lions affronteront à Lilongwé au Malawi, les Hirondelles du Burundi dans le cadre de la 2e journée du groupe L des éliminatoires de la CAN 2025. Relégués à la 3e place, les Lions auront l’obligation de victoire pour se replacer et garder leur statut de favori.
Neutralisé par le Burkina Faso (1-1) et relégué d’entrée à la 3e place du classement du groupe B des éliminatoires de la CAN 2025, le Sénégal joue sa deuxième rencontre ce lundi 9 octobre. Ce sera contre le Burundi dans le cadre de la 2e journée qu’il affrontera à Lilongwé au Malawi. Une mission de rattrapage et de rachat après une prestation décevante devant leur public. Une équipe du Sénégal qui a montré deux visages. Après une bonne entame, les coéquipiers de Kalidou Koulibaly ont vite été mis en difficulté et rejoint à l’ultime minute par les Etalons. Ce résultat nul (1-1) laisse un goût de cendres au Sénégal, qui espérait débuter cette campagne de qualification par une victoire à domicile. Suite à cette entrée en lice à domicile ratée, les hommes d’Aliou Cissé ont donc l’obligation de rebondir. Les Lions doivent absolument l’emporter pour ne pas compromettre leur parcours vers la CAN 2025. Le sélectionneur Aliou Cissé a tourné déjà la page de cette contre-performance, il aura certainement des ajustements à faire pour les prochains matchs.
Malgré une très petite marge de préparation, Aliou Cissé reste confiant. Il a déjà sonné la remobilisation des troupes afin de répondre aux attentes qui sont grandes aussi bien du côté des supporters que du staff technique. Les joueurs en sont conscients et restent déterminés pour relever le défi d’engranger les trois points et se replacer à la tête du groupe L. Après la sensation créée d’entrée à l’extérieur contre le Malawi (2-3), les Hirondelles du Burundi sont dans un élan et vont tenter de réussir un coup à domicile, quoiqu’ils reçoivent les Lions au Malawi.
Aliou Cissé estime que la rencontre ne sera pas facile. « C’est une très bonne équipe, qui nous donnera certainement les réponses nécessaires. » Connaissant bien la combativité des joueurs burundais, le coach sénégalais sait que la tâche ne sera pas aisée. « Ce sera un match très difficile. Le Burundi est en confiance après sa victoire, mais nous avons l’opportunité de gagner et de rectifier le tir », a-t-il indiqué.
Il faut rappeler que lors deux dernières confrontations, comptant pour les qualifications de la CAN entre 2015 et 2016, les Lions se sont toujours imposés. Grâce à son succès face au Malawi, le Burundi occupe la première place du groupe du groupe L. Le Burkina et le Sénégal sont respectivement la 2e et la 3e place avec 1 point. Le Malawi est 4e avec zéro point.
AYMEROU GNINGUE SONNE L’ALERTE
L’ancien président du Conseil d’administration de Petrosen, Aymérou Gningue qualifie de « chimère » la renégociation des contrats pétroliers et gaziers annoncée par le nouveau régime.
L’ancien président du Conseil d’administration de Petrosen, Aymérou Gningue qualifie de « chimère » la renégociation des contrats pétroliers et gaziers annoncée par le nouveau régime. « Je suis convaincu que dans le microcosme de la gestion de l’industrie pétrolière et des mines de façon globale, on est obligés de passer par la transparence, le Sénégal étant membre de l’ITIE. De 2019 à 2022, six lois ont été votées dans le domaine du microcosme pétrolier gazier et on ne peut pas inventer autre chose. Tenir un certain nombre de discours et de renégociation ne fera que refroidir les investisseurs », a-t-il dit à l’occasion d’une cérémonie tenue dans la commune de Mérina Dakhar dont il a été désigné maire honoraire.
«Je connais bien ce secteur du pétrole où j’évolue depuis 1993 et je vois les efforts qui ont été faits pour faire la promotion de notre bassin sédimentaire. Comment faire appel aux gens pour qu’ils viennent parce qu’on n’avait pas encore trouvé une seule goutte de pétrole, même si on avait du gaz au niveau de Diamniadio. Je sais aussi la trajectoire où on est passés jusqu’à avoir des compagnies qui ont osé venir faire leurs investissements au Sénégal », a ajouté l’ancien maire de Mérina Dakhar.
Selon lui, il ne faudrait surtout pas de décourager les investisseurs. « Dans un pays comme le Sénégal, ce n’est pas la peine de créer des agences de promotion des investissements, si vous découragez les investisseurs qui sont déjà là. La meilleure façon de faire la promotion des investissements, c’est d’encourager ceux qui sont déjà là et qui ont mis leurs billes dans ce pays et ne pas les décourager. Quand vous les découragez, la bouche à oreille va fonctionner et vous vous rendrez compte très rapidement que non seulement vous ne pourrez pas faire bouger les lignes, mais vous risquez de ne pas recevoir de nouveaux investisseurs », a alerté l’ancien président du Conseil d’administration de Petrosen.
Rappelons que le Sénégal avait connu des difficultés lors de la rupture des contrats avec Hydro-Quebec-Elyo et Senelec; Arcelor Mittal et le fer de la Falémé. Sans occulter Kumba Ressources Limited ou notre pays a été contraint de payer 400 milliards à la firme sudafricaine. Aymérou Gningue a aussi profité de l’occasion pour revenir sur les réalisations dans sa commune sous le régime de Macky Sall. « Mérina Dakhar dispose aujourd’hui de plus d’une dizaine de forages équipés et donc la question de l’eau est définitivement réglée. Du point de vue des infrastructures de base, nous sommes aujourd’hui une commune qui a plus de 6 postes de santé équipés, avec des ambulances médicalisées. Nous avons beaucoup fait dans le domaine de l’électrification rurale, des infrastructures routières, de l’éducation, des infrastructures de base. S’y ajoute que nous avons développé depuis très longtemps ce qu’on appelle les fermes agricoles qui sont aujourd’hui au nombre de 25, où s’investissent des jeunes et des femmes », a dit Aymérou Gningue.
Pour rappel, il a annoncé sa démission de la mairie par « convenance personnelle » au mois de mai dernier.
IBRAHIMA NDONG DE LA RTS REMPORTE LE PREMIER PRIX TÉLÉVISION AUX AUB MEDIA AWARDS 2024
L’Union africaine de radiodiffusion (UAR) a annoncé avoir décerné le premier prix magazine télé de ses Medias Awards 2023-2024 au journaliste sénégalais Ibrahima Ndong, de la Radio-Télévision sénégalaise (RTS).
Dakar, 8 sept (APS) – L’Union africaine de radiodiffusion (UAR) a annoncé avoir décerné le premier prix magazine télé de ses Medias Awards 2023-2024 au journaliste sénégalais Ibrahima Ndong, de la Radio-Télévision sénégalaise (RTS).
Ndong a été récompensé pour la production d’un documentaire consacré à un sujet environnemental d’une préoccupation majeure à Dakar, intitulé : ‘’Baie de Hann, une plage en péril’’.
La baie de Hann, qui était une très belle plage, est victime d’une grave dégradation environnementale depuis plusieurs années. Les pouvoirs publics sénégalais tentent de la sauvegarder.
Le jury de la deuxième édition des Medias Awards (radio et télévision) de l’UAR a dévoilé les résultats de ce concours à la fin de la 15e session ordinaire de l’assemblée générale de cette organisation de médias audiovisuels, samedi, à Gaborone, la capitale du Botswana.
Le prix remporté par le journaliste de la RTS est doté d’une récompense 3.000 dollars américains, environ 1,7 million de francs CFA.
Selon des images de l’Union africaine de radiodiffusion, la distinction a été remise à Mactar Silla, l’un des dirigeants de cette organisation et ancien directeur général de la RTS.
Le deuxième prix de la catégorie télévision du concours a été attribué à la chaîne de télévision Canal Algérie, pour un magazine consacré aux Algériens vivant à l’étranger. Elle reçoit une récompense de 2.000 dollars américains, environ 1.182.000 francs CFA.
Fabrice Gérald Somguitma Zongo, un journaliste de la Radiodiffusion Télévision du Burkina Faso, a remporté le troisième prix de la catégorie magazine télé. Il a été récompensé pour le documentaire ‘’Racines : à la découverte du marché de nuit de Soumagou’’. Zongo recevra 1.000 dollars américains, environ 591.000 francs CFA.
Le concours organisé annuellement en vue de la remise des Media Awards de l’UAR sert à ‘’développer la production de programmes radiophoniques et télévisuels africains’’ et à l’adapter aux ‘’évolutions du monde de l’audiovisuel’’.
D’autres prix ont été attribués à des journalistes de radio.
4,55 % DE DEFICIT EN 2024
Le déficit budgétaire de l’État du Sénégal en 2024 a été révisé à 946,9 milliards du Produit Intérieur Brut (PIB), contre une prévision initiale de 840,2 milliards, soit 106,7%. Quant à la pression fiscale, elle est prévue à 19,5 %
Le déficit budgétaire de l’État du Sénégal en 2024 a été révisé à 946,9 milliards du Produit Intérieur Brut (PIB), contre une prévision initiale de 840,2 milliards, soit 106,7%. Quant à la pression fiscale, elle est prévue à 19,5 %
L’année 2024 marque l’entrée du Sénégal dans le groupe des pays producteurs de pétrole et de gaz. Cette production commence dans un contexte de détente des prix des matières premières, notamment le pétrole brut. Grâce au démarrage de la production d’hydrocarbures, le taux de croissance a été revu à 7,3 %, contre une prévision initiale de 9,2 % et une estimation de 4,6 % pour 2023, selon la dernière publication de la Direction de la Prévision et des Études Économiques (DPEE). Cette croissance serait principalement tirée par le secteur secondaire (+16,2 %), et, dans une moindre mesure, par les secteurs primaire (+4,8 %) et tertiaire (+4,9 %). La croissance du PIB hors hydrocarbures passe de 6 % à 4,8 %. Concernant les prix, en 2024, le déflateur du PIB est prévu à 3,6 %, contre 3,9 % en 2023 et 8,7 % en 2022. Cette baisse des prix est liée au ralentissement des cours des matières premières, amorcé depuis 2023.
DÉFICIT BUDGÉTAIRE EN HAUSSE
Initialement prévu à 3,9 % en 2024, le déficit budgétaire a été révisé à la hausse de 0,65 %, soit 4,55 %. Quant à la pression fiscale, elle est prévue à 19,5 %, contre 19,4 % dans la Loi de Finances Initiale (LFI). Concernant la balance des paiements, la situation des échanges avec le reste du monde se traduirait par un déficit du compte des transactions courantes de 2 838,0 milliards en 2024 (soit 13,6 % du PIB), contre 3 488,2 milliards en 2023 (soit 18,9 % du PIB). Cependant, le compte de capital se renforcerait de 143,6 milliards, pour atteindre 264,7 milliards en 2024. Par ailleurs, le solde du compte financier diminuerait de 808,0 milliards. En définitive, le solde global de la balance des paiements devrait afficher un excédent de 106,9 milliards en 2024. Concernant la situation monétaire en 2024, elle serait marquée par une hausse des avoirs extérieurs nets (+106,9 milliards), une progression des créances intérieures de 11,0 %, et une expansion de la masse monétaire de 12,0%.
RISQUES MACROÉCONOMIQUES
L’économie mondiale est confrontée, ces dernières années, à des crises majeures et multiformes liées, principalement, à la crise sanitaire et au conflit russo-ukrainien. Ces événements ne sont pas sans conséquences sur l’activité économique de notre pays. Certains évènements pourraient remettre en question les hypothèses de projection. Au titre des risques internes, la classification en fonction de leur probabilité d’occurrence peut être retenue : une baisse de la production de pétrole et de gaz par rapport au dernier calendrier ou programme de production ; une persistance de l’inflation ; une baisse de la production agricole en liaison notamment avec le volume et la répartition spatio-temporelle de la pluviométrie ; le retard dans la mise en service d’infrastructures de grande envergure à fort impact sur la mobilité.
S’agissant d’une baisse de la production de pétrole et du gaz, les contraintes potentielles sont les suivantes : les risques liés à la situation financière des entreprises pétrolières internationales engagées dans les projets SANGOMAR et GTA ou à un changement de stratégie en termes de gestion de portefeuille ; le risque politique qui pourrait découler d’un changement de paradigme imposé par un nouveau régime occasionnant une modification du calendrier initialement prévu ; et une crise de grande envergure du marché des hydrocarbures marquée par une baisse importante du niveau des prix rendant le démarrage de l’exploitation très peu profitable voire impossible, en rapport avec des pertes insoutenables.
A l’international, les conséquences de la crise entre la Russie et l’Ukraine ainsi que le conflit au moyen orient occasionnent des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement avec une hausse considérable des coûts d’acquisition de certains produits tels que le blé, les produits pétroliers et les matériaux de construction.
En outre, la persistance de l’inflation et le maintien ou la poursuite du durcissement des conditions de financement des économies des pays en développement constituent un risque majeur pour notre économie.