SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
19 juin 2025
Par Assane Guèye
TOUS FRÈRES ET SŒURS
On n’a pas qualité de théologien pour parler du voile. Dans les propos qui vont suivre, un voile de pudeur sera mis pour ne choquer personne. Après le concours général, il est étonnant de voir se tenir un concours de quiproquos.
On n’a pas qualité de théologien pour parler du voile. Dans les propos qui vont suivre, un voile de pudeur sera mis pour ne choquer personne. Après le concours général, il est étonnant de voir se tenir un concours de quiproquos. La tournure prise par le débat sur le voile est déplaisante. Mais c’est normal. La société doit être traversée de sujets difficiles. Ils méritent comme les autres d’être abordés sans les différer. Une bonne fois pour toutes, il faut en faire un traitement responsable et sans emportement. Dans ce pays de tolérance qui a déclaré la haine non conforme à son génie, il est fort à parier que des explications et des solutions fraternelles seront trouvées. En levant le voile sur le sujet, le Premier ministre ne cherchait certainement pas à soulever la polémique. Le ton utilisé pour en parler est apparu toutefois sec et inapproprié. On ne laisse ni ouverture ni issue quand on apostrophe ceux qui se sentent visés par le message. Ces derniers sont susceptibles de se refermer ou de se renfrogner. Comment éviter de passer pour un éternel incompris ? Comment faire pour ne pas être amené à se justifier tout le temps ? Il faut préparer sans improviser. Rien ne doit être laissé au hasard dans la communication moderne. Les éléments de langage sont minutieusement préparés par des sherpas qui ont des idées et le sens de la formule. Ce faisant, aucun mot ne sera perçu comme un préjugé. Évidemment, il est permis de trébucher et de se tromper. C’est le sel de la vie. La perfection n’est pas de ce monde.
La bonne communication apaise la communauté
Seulement voilà, quand on est à ce niveau éminent de responsabilité, la parole qu’on prononce a presque force de loi. Dans la matière qui défraie la chronique par saison, la loi est explicite. Pas d’exclusion ni de rejet. Les points de règlement de l’éducation nationale ont poussé le détail jusqu’à mentionner les check down, les locks, le rouge à lèvre des élèves. Ne déplaçons pas le sujet pour en faire une querelle de clochers. Mais au commencement était le verbe. La bonne communication apaise la communauté, favorise la communion et limite les commentaires. La fougue non maîtrisée n’y aide pas. La réponse du berger à la bergère n’est pas non plus très utile à l’apaisement. On ne fait pas partie de ceux qui parlent d’outrance après la publication du prélat. Dans une société de croyants, l’abbé et l’imam ont une immunité naturelle. On les respecte et on les aime. On ne leur en tient pas rigueur outre mesure.
Jeter des ponts et non pas dresser des murs
Abbé André Latyr Ndiaye est un homme bon doté d’une vaste culture. Il a incarné à l’époque de la télé unique sur la chaîne publique «Le Jour du Seigneur». En cela, il a fait partie du décor de notre jeunesse. Sa réponse à la phrase du PM a la particularité d’avoir été bien écrite avec des références (Bismarck, Nabuchodonosor) et une allusion à Balthazar. Mais la valeur des écrits est édulcorée par leur caractère caustique qui a surpris plus d’un. Le catholicisme est une religion de l’amour comme les autres religions. Toutes les religions qui croient à la transcendance sont magnifiques. Les gens du Livre sont appelés à faire de l’altitude plus que les autres. C’est la Bible qui enseigne d’aimer son prochain comme soi-même. C’est Jésus Christ de Nazareth, le premier né d’entre les morts, qui a dit de tendre l’autre joue si on vous frappe à la joue droite. Cela ne signifie pas ne pas se défendre mais se montrer bienveillant. La dernière encyclique du Pape François s’intitule fratelli tutti, tous frères et sœurs. Quant à l’Islam, sa première acception est la paix avant de signifier soumission. C’est le Prophète Mahomet (PSL) qui a aboli en ce monde le vae victis des temps anciens, malheur aux vaincus. Il faut jeter des ponts et non pas dresser des murs. On a besoin d’être rassemblés.
Il n’y a pas 95% de musulmans et 5% de chrétiens…
Au Sénégal, catholiques et musulmans ne sont pas que des concitoyens. Ils sont les membres d’une même famille. Dans ce pays, il n’y a pas 95% de musulmans et 5% de chrétiens. Il y a 100% de Sénégalais. La diversité et la différence sont une richesse inestimable. Vouloir que tout soit pareil, semblable, uniforme et monolithique est un sectarisme qui abîme les civilisations. Des problèmes et des malentendus ne manqueront pas de surgir puisque le Sénégal n’est pas un cimetière. Après qu’on a abîmé tant de choses dans ce pays, comme la discipline, les comportements, l’éthique, voire les finances publiques parce qu’on parle d’un pays «en ruine», il faut préserver le sanctuaire de la fraternité. Bastion imprenable sur cette bonne terre. Chez les Sénégalais, respect et tolérance sont dans les molécules. C’est un art de vivre.
LA GRANDE DÉLIQUESCENCE DE LA JUSTICE
Un magistrat pour 100.000 habitants, des locaux vétustes, des usagers rançonnés : les chiffres révélés par les "Assises de la Justice" donnent le tournis. Ils témoignent d'une institution à bout de souffle, rongée par des décennies de négligence
La justice sénégalaise est dans un total dénuement. Les chiffres produits parles « Assisards » révèlent un service public de la justice très pauvre et très mal loti. Dans le rapport parcouru par le Témoin, ce qui frappe en premier c’est l’extrême faiblesse de la dotation budgétaire de ce ministère de souveraineté, celui de la Justice (moins de 1.7% du budget national en 2024), l’absence de siège propre, la dispersion de ses services centraux, le recours à des contrats de location pour abriter certaines juridictions. Cette faible capacité infrastructurelle, selon le rapport, n’a d’égale que la saisissante étroitesse numérique des professions qui œuvrent dans le service public de la Justice (magistrats, greffiers, avocats, notaires, huissiers de justice, commissaires-priseurs, inspecteurs de l’éducation surveillée et de la protection sociale, éducateurs spécialisés, interprètesjudiciaires, assistants des greffes et parquets, experts judiciaires etc.). Les chiffres rendent littéralement utopique la consolidation d’un État de droit au Sénégal : 1 magistrat pour 100.000 habitants et plus de magistrats (530) que de greffiers (472) et d’avocats (439).
Dans ce contexte, toute réflexion sur le bon fonctionnement de la Justice et le respect des droits des justiciables reste pure abstraction. Aujourd’hui, par ailleurs, son mode de fonctionnement est devenu obsolète avec la révolution numérique. La transition digitale est pourtant l’horizon incontournable de l’administration de la Justice, comme l’a montré la pandémie de Covid 19. Le numérique est en effet porteur de progrès incontestables notamment en matière de dématérialisation de la délivrance de documents dont la demande est récurrente (extraits du casier judiciaire et certificats de nationalité).
Après 20 ans d’élaboration et de mise en œuvre fragmentaires, la stratégie numérique de la Justice en est encore à ses balbutiements : ni les ressources humaines ni celles matérielles et techniques ne sont disponibles ou suffisamment déployées. Enfin, il faut évoquer les violences subies au quotidien par les usagers pour l’obtention des actes et services usuels, la petite et grande corruption qui affectent la Justice, l’hyper-répression dont elle fait montre (le nombre de détention provisoire est aussi élevé que les aménagements de peine sont bas) et les conditions indignes, déshumanisantes et dégradantes de la plupart des lieux de privation de liberté » peut-on encore lire dans le rapport.
Ces pratiques sont sanctionnées en retour par un désenchantement populaire et une perception des plus négatives : 75% des contributeurs de la plateforme Jubbanti ne font pas ou ont peu confiance en la justice sénégalaise ; 65% ne sont pas satisfaits des services qu’elle rend, 63% n’ont pas compris la motivation du juge dans le traitement de leur dossier. La Justice est déconsidérée, elle ne serait plus que l’instrument d’oligarques locaux (détenteurs de pouvoirs politiques, lobbies maraboutiques, puissances d’argent, etc.). Ses pratiques sont aux antipodes de celles de l’égalité, de la transparence et de la probité prônées par la Loi et la société démocratique » selon les « Assisards ».
A les en croire, « si plus de soixante ans d’indépendance n’ont pas permis de venir à bout des manquements sus-décrits, c’est fondamentalement parce que la transformation systémique qu’emporte tout réel engagement avec la Justice en tant que pouvoir indépendant et en tant que politique publique n’a jamais été entreprise avec méthode et consistance. Or, aucune ambition d’inscrire la justice sénégalaise dans une logique républicaine ne saurait se réaliser sans une prise en charge sérieuse du devoir de décoloniser, d’humaniser et de réparer la justice pour renforcer l’État de droit ». « Cette Justice nouvelle devra être matérialisée à partir d’un double niveau d’interventions : des réformes cohérentes et rationnelles visant à réparer le service public de la Justice pour le rendre plus efficient et plus transparent et une dynamique plus profonde de refondation qui implique cette fois-ci de réarticuler les raisons d’être de la Justice autour de l’usager et de la démocratie et de mettre en place les institutions nouvelles qui répondent à ces ambitions » concluent les « Assisards ».
LA PROMESSE FERME DE L’ARTP
Des tarifs accessibles à tous. C’est le plaidoyer du ministre de la Communication et des télécommunications, Alioune Sall, qui présidait, ce jeudi, la première édition des Journées de concertation sur la régulation des communications électroniques.
Des tarifs accessibles à tous. C’est le plaidoyer du ministre de la Communication et des télécommunications, Alioune Sall, qui présidait, ce jeudi, la première édition des Journées de concertation sur la régulation des communications électroniques. Le Directeur de l’Artp, Dahirou Thiam, a lui, aussi invité les opérateurs à «promouvoir et d’encadrer l’innovation, la cybersécurité, la protection des données…».
L’importante croissance du secteur des communications électroniques dans le quotidien des populations appelle à une régulation appropriée permettant de garantir des services de qualité à des tarifs soutenables pour ces dernières. Ainsi l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp), conformément aux objectifs assignés aux textes en vigueur, compte mettre en place «des mécanismes de régulation incitatifs pour faciliter l’accès aux services d’internet partout au Sénégal et à des tarifs abordables». Il s’agit notamment de «veiller à ce que l’utilisation et le déploiement des communications électroniques contribuent à faciliter la vie quotidienne des populations dans tous les domaines et à favoriser le développement économique social et culturel», a déclaré le Directeur général de l’Artp, ce jeudi, à l’occasion de la première édition des Journées de concertation sur la régulation des communications électroniques présidée par le ministre de la Communication et de l’économie numérique, Alioune Sall qui avait à ses côtés les représentants des opérateurs de télécommunications, le Cnra, entres autres.
Pour Dahirou Thiam, «la convergence des services, la nécessité de promouvoir et d’encadrer l’innovation, la cybersécurité, la protection des données, la neutralité du net» sont devenues des priorités essentielles pour garantir un environnement équitable et sûr pour les utilisateurs et les fournisseurs de services. Ces nombreux défis auxquels la régulation des communications électroniques fait face en raison de la mutation rapide et constante des technologies, des attentes des consommateurs doivent être abordés, poursuit-il, «avec intelligence, diligence, responsabilité et innovation».
«L’accès à internet est devenu incontournable»
La transversalité de ses problématiques et leur complexité nécessitent une «régulation collaborative», ajoute le ministre Alioune Sall, qui exhorte en ce sens les opérateurs de télécommunications à faire «davantage d’efforts» pour une baisse soutenable des tarifs
pour «améliorer le pouvoir d’achat de nos concitoyens et surtout l’accès à internet devenu incontournable dans les produits de consommation des ménages». Pour sa part, le président de SOS consommateurs a plaidé pour un régulateur conforme. «Nous avons besoin d’un régulateur qui a une indépendance réelle et une compétence réelle», a dit Me Massokhna Kane.
Il appuie ses propos par une loi existante qui harmonise la régulation avant d’inviter les opérateurs de télécommunications à «tenir compte du pouvoir d’achat des consommateurs».
LE NŒUD GORDIEN DES ASSISES DE LA JUSTICE
Présence de l'Exécutif et ouverture aux non-magistrats : voilà les points de discorde des "Assisards" sur la réforme du Conseil Supérieur de la Magistrature. Deux camps s'affrontent, entre partisans d'une rupture et défenseurs du statu quo
Les vraies raisons du désaccord des 400 « Assisards » de la Justice sur la réforme du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) ont été révélées, hier, avec la publication du rapport par la présidence de la République. Les 400 participants aux « Assises de la Justice » qui se sont réunis au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamnadio, du 28 mai au 04 juin derniers, ne sont pas parvenus à un accord sur la question de la présence ou non du président de la République et du ministre de la Justice mais aussi sur l’ouverture du CSM à des personnalités extérieures. La patate chaude, refilée depuis lors au président Diomaye Faye, attend toujours une solution définitive.
Aucune recommandation n’a été formulée par les 400 « Assisards » sur la réforme du Conseil supérieur de la magistrature. S’ils se sont entendus sur tous les autres points abordés jusqu’à dégager 30 recommandations pour le renouveau du service public de la Justice, s’agissant du Conseil supérieur de la Magistrature, ils ont donné leur langue au chat ! Selon le rapport remis au président de la République et dévoilé hier par la Présidence, le CSM a été le désaccord majeur entre les participants s’agissant des réformes à introduire et qui étaient essentiellement liées au statut de la magistrature. Il s’agissait principalement de la réorganisation du CSM, notamment la présence ou non du président de la République et du ministre de la Justice dans cette instance mais aussi, et surtout, son ouverture à des personnalités extérieures qualifiées. Ces questions ont fait l’objet d’âpres discussions et n’ont pas pu faire l’objet d’un consensus. De manière générale, deux tendances se sont dégagées entre les tenants de la sortie de l’Exécutif du CSM, d’une part, et les défenseurs du statu quo, de l’autre selon le document parcouru par « Le Témoin ». Pour ses partisans, la sortie devrait constituer le premier jalon vers l’édification d’un pouvoir judiciaire réellement indépendant et assumant sa fonction régulatrice de la société. Pour les tenants du maintien de la situation actuelle, en revanche, le plus important est de procéder à une restructuration de la composition du CSM avec une égalité arithmétique entre membres élus et membres de droit. Deux camps se sont également affrontés sur la question de l’ouverture ou non du CSM à des personnalités extérieures.
Pour les tenants de cette ouverture, elle serait de nature à éviter l’entre-soi, le corporatisme, la gérontocratie, le copinage et l’existence d’un éventuel « gouvernement des juges ». Le « devoir de justification » devant des membres extérieurs avec voix consultative serait une contrainte de nature à favoriser la transparence dans la gestion des carrières des magistrats. Cette ouverture permettrait, à leur avis, de renforcer la crédibilité et l’indépendance du pouvoir judiciaire auprès des citoyens. Les partisans du maintien, en revanche, militent pour un CSM formé exclusivement de magistrats exceptés le président de la République et le Garde des Sceaux. Ils se fondent sur la particularité de la carrière des magistrats, notamment, pour arguer de l’inopportunité d’y associer des personnes extérieures.
Les tergiversations du président Diomaye
Sur cette question, le président Bassirou Diomaye Faye n’a jamais eu le courage de trancher le débat. « Peut-être bien que oui, peut-être bien que non », résumait le Témoin du 11 juillet en parlant de « réponse de Normand du président de la République ». Tout semble montrer que, jusqu’à présent, le chef de l’Etat est véritablement indécis sur la question de sa présence ou non au sein du Conseil supérieur de la Magistrature.
En Conseil des ministres du 10 juillet dernier, il avait informé de sa disponibilité à recevoir encore toute contribution ou proposition pertinente relative à la réforme du Conseil supérieur de la Magistrature concernant notamment l’élargissement de ses membres aux acteurs n’appartenant pas au corps des magistrats et la problématique de sa présence, lui chef de l’Etat, dans l’instance ainsi que celle du ministre de la Justice. Cette nouvelle position du président de la République sur le Conseil supérieur de la Magistrature installe davantage le flou. Le jeudi 04 juillet dernier, recevant le rapport final des Assises de la Justice au palais de la République, Bassirou Diomaye Faye avait déclaré : « Je ne tiens ni à y rester ni à en sortir. Je suis totalement neutre par rapport au Conseil supérieur de la magistrature. » Selon lui, les raisons avancées par les magistrats pour justifier la présence du président de la République au CSM devaient être davantage étayées tout en soutenant que ces arguments méritaient d’être pris en compte. Le président a proposé d’approfondir la réflexion sur ce sujet, en insistant sur l’importance de la neutralité et de l’indépendance des magistrats. « Après tout, c’est à eux que l’on souhaite d’être indépendants, » avait-il précisé. Bassirou Diomaye Faye avait conclu en indiquant que toute décision concernant sa présence au CSM devait être basée sur des arguments convaincants. Depuis lors, rien de nouveau sous le soleil sinon un total rejet par les magistrats de toute présence de personnalités étrangères à leur corps au sein du CSM.
LES RESPONSABILITÉS SERONT SITUÉES APRÈS CHAQUE ACCIDENT DE LA CIRCULATION
Le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé, jeudi, à Dakar, que désormais les responsabilités seront situées après chaque accident de la circulation, avant de demander l’évaluation des 22 mesures qui étaient prises pour lutter contre les accidents ...
Dakar, 08 août (APS) – Le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé, jeudi, à Dakar, que désormais les responsabilités seront situées après chaque accident de la circulation, avant de demander l’évaluation des 22 mesures qui étaient prises pour lutter contre les accidents de la circulation.
‘’Les accidents de la circulation sont devenus très récurrents entrainant beaucoup de perte en vies humaines. (…) Désormais, chaque accident sera évalué. Nous allons demander des comptes et les responsabilités seront situées’, a-t-il déclaré lors d’un Conseil interministériel consacrée à la problématique des accidents de la circulation.
Selon lui, ”tant qu’on n’a pas la culture de situer les responsabilités et mettre des sanctions conséquentes, la problématique des accidents de la circulation va demeurer intacte”.
Le Premier ministre a demandé une ‘’évaluation réelle’’, avant le 30 septembre, du niveau d’application des 22 mesures prises par l’ancien régime pour lutter contre les accidents de la circulation.
Il a aussi exhorté les différents acteurs concernés de proposer, de ‘’manière précise’’, des mesures conservatoires par rapport à la situation actuelle avant le 16 août.
Ousmane Sonko a en outre invité tous les acteurs et responsables du secteur à mieux veiller au respect strict des mesures dans leurs services respectifs et demandé aux forces de défense et de sécurité d’être plus vigilants sur les contrôles.
”Il faut que les gens comprennent que l’État doit prendre ses responsabilités face à cette situation de récurrence des accidents de la circulation’’ a invité Ousmane Sonko, pour qui, en plus du facteur humain, de la vétusté des véhicules et des problèmes d’infrastructures, la corruption et le défaut de collaboration entre les différents services font partie des principales causes des accidents de la circulation.
Le Premier ministre a dans le même temps instruit les services concernés de formaliser les réflexions sur ‘’les mesures structurelles comme la formation, le financement ou encore la législation, pour les inclure dans les états généraux du secteur des transports’’ où, ”les grandes décisions seront prises”.
Appelant les uns et les autres à plus de responsabilité, le chef du gouvernement a toutefois plaidé pour la compréhension et la patience, le temps de mettre en place des mesures d’accompagnement, ajoutant que ‘’la fermeté doit être de mise’’,
Selon lui, l’État peut appliquer ‘’une certaine tolérance, un encadrement intelligent’’, mais qu’il doit être ‘’intransigeant sur les comportements individuels indélicats’’.
Évoquant le secteur des motos Jakarta, qui ‘’doit être réglementé’’, il a rappelé le port obligatoire du casque par les conducteurs, afin de minimiser les dégâts en cas d’accident.
”Il y a plus d’accidents impliquant des motos +Jakarta+ que des voitures. Les motos +Jaakarta+, qui constituent des emplois de masse, nécessitent une certaine souplesse, mais il est impératif de respecter les mesures sécuritaires’’, a indiqué le Premier ministre.
TOUBA REJETTE TOUTE RÉOUVERTURE DES ÉCOLES PUBLIQUES
Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr, porte-parole du khalife général des mourides, a réaffirmé avec fermeté l'impossibilité de revenir sur la décision "irrévocable" prise par le défunt khalife Serigne Saliou Mbacké
Le porte-parole du khalife général des mourides, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr, a catégoriquement rejeté jeudi, toute possibilité de réouverture des écoles publiques de langue française à Touba, réaffirmant ainsi la décision irrévocable prise par le défunt khalife Serigne Saliou Mbacké (1915-2007).
‘’(…) il est impossible d’implanter une école publique dans le périmètre du titre foncier. On ne revient pas sur une décision prise par un fils de Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul’’, a-t-il martelé.
Serigne Bass Abdou Khadre Mbackè s’exprimait lors d’une séance de récital du Coran en préparation du Grand Magal, prévu le 23 août prochain.
Il a rappelé que la décision de fermer ces écoles prise par le défunt khalife Serigne Saliou Mbacké demeure ‘’irrévocable’’.
Cette déclaration réaffirme, selon le porte-parole du khalife des mourides, la volonté des autorités religieuses de Touba de préserver la ‘’sacralité’’ de la ville, par l’interdiction de l’implantation d’écoles publiques en langue française dans la cité religieuse.
Par KACCOOR BI - LE TEMOIN
GRAND CORPS MALADE
La plus grande anomalie reste les « cars rapides » et autres « Ndiaga Ndiaye », ces vestiges qui ne devraient plus rouler sur aucune route mais qui continuent de transporter des passagers traités comme du bétail.
Il faut que l’on s’auto flagelle. Oser se regarder dans le blanc des yeux et se dire crûment certaines vérités même si elles peuvent être cruelles ou heurter des sensibilités.
Présidant un Comité interministériel, le Premier ministre a dénoncé plusieurs facteurs qui seraient à l'origine des accidents routiers. Oscar Sierra a pointé du doigt la corruption des agents de sécurité routière. Ça, tout le monde le sait, mais tout le monde feint de ne pas le voir. On couvre cette corruption d’un voile de pudeur. Non, non, il ne s’agit pas de ce voile à l’école à propos duquel cathos intégristes et islamistes radicaux veulent une guerre des religions dans notre pays !
A propos de la corruption sur nos routes, donc, l’abcès a été crevé par le général Jean-Baptiste Tine qui n’a pas mâché ses mots pour dire la vérité à ses hommes. Si des véhicules qui ne sont pas en conformité parviennent à rouler d’un bout à l’autre de notre pays, voire à circuler entre nos villes, sans que leurs conducteurs ne soient inquiétés, c’est parce que ceux qui sont censés réguler la circulation n’ont pas fait leur job. Et s’il y a un phénomène qui est devenu une gangrène jusqu’à se métastaser dans le corps social, c’est bien la corruption. Elle est partout et visible à l’œil nu.
Quand des permis de la catégorie poids lourd sont délivrés à des gens qui ne peuvent même pas conduire une moto et que les mêmes se foutent royalement du code de la route, ou que d’autres conduisent en se caressant les bijoux de famille, rêvant de la concubine qui les attend à l’autre bout du pays, s’ils n’ont pas leur smartphone devant eux ou le téléphone collé à l’oreille, ou encore quand des gens censés délivrer le quitus pour la visite technique, ferment les yeux pour laisser circuler des cercueils roulants… avec tout cela, il n’est pas surprenant de voir des hécatombes se produire régulièrement sur nos routes.
La plus grande anomalie reste les « cars rapides » et autres « Ndiaga Ndiaye », ces vestiges qui ne devraient plus rouler sur aucune route mais qui continuent de transporter des passagers traités comme du bétail.
La corruption ne s’arrête pas là. Elle s’est invitée dans nos hôpitaux avec des praticiens qui se foutent royalement du serment d'Hippocrate pour se transformer en véritables commerçants mus par l’appât du gain. Pendant que des fonctionnaires font soigner copains, coquins et amants qui n’y ont pas droit. Des diplômes et autres documents sont falsifiés, permettant à des gens d’occuper des fonctions sans en avoir les compétences. L’école n’est pas exempte de ce mal avec la triche qui est en passe d’y être un sport national. C’est pire encore dans l’arène politique. Concussion, mensonges, injures, haine et transhumance font le lit de cette scène où des bouffons amusent la galerie à travers plus de 400 partis politiques. Bref, ce pays est devenu un grand corps malade qui a besoin d’un électrochoc.
PARIS 2024 : LE SÉNÉGAL FAIT MIEUX QU’À TOKYO
Les athlètes sénégalais engagés aux Jeux Olympiques (JO) Paris 2024 ont fait mieux que lors de l’édition précédente à Tokyo (Japon) en 2021, en dépit du fait qu’ils n’ont décroché aucune médaille
Paris, 9 août (APS) – Les athlètes sénégalais engagés aux Jeux Olympiques (JO) Paris 2024 ont fait mieux que lors de l’édition précédente à Tokyo (Japon) en 2021, en dépit du fait qu’ils n’ont décroché aucune médaille à l’occasion de cette compétition.
La participation des athlètes sénégalais aux JO a pris fin jeudi avec l’élimination en quart de finale de la céiste Combé Seck au canoë kayak sprint.
Si aucun des 11 athlètes nationaux n’a remporté de médaille, le fait est que les représentants du Sénégal ont eu de meilleurs résultats à Paris qu’à Tokyo.
Dans la capitale française, le Sénégal a réussi à aligner une athlète en finale, deux en demi-finale, une en quart de finale, un en huitième de finale. Tous les autres représentants du pays s’étant arrêtés au premier tour.
Le céiste Yves Bourhis est l’athlète qui s’est le mieux illustré de la délégation sénégalaise. Il a réussi l’exploit de se qualifier en finale. Depuis le sauteur Ndiss Kaba Badji, en 2008 à Pékin (Chine), aucun autre Sénégalais n’avait disputé une demi-finale aux olympiades.
Yves Bourhis a terminé 12ᵉ de la finale de canoë slalom, avec un chrono de 95.78, avant de subir une pénalité de 50 secondes qui l’a relégué à la dernière place du classement.
ll avait été éliminé dès les préliminaires des épreuves de kayak-slalom des JO, en se classant 22ᵉ sur 24 concurrents.
Au kayak cross contre-la-montre, Bourhis n’a pas réussi à se hisser en quart de finale.
L’autre céiste sénégalais, Combé Seck, a vu son aventure olympique stoppée net en quart de finale.
Après avoir échoué à faire partie des deux premières de sa série lors des qualifications, elle a été obligée de passer par les quarts de finale pour espérer obtenir son ticket pour les demi-finales.
De manière générale, l’athlétisme sénégalais a fait un bon résultat aux JO de Paris, en plaçant deux athlètes en demi-finale : Louis François Mendy (110 m haies) et Cheikh Tidiane Diouf (400 mètres).
Mendy n’a cependant pas réussi à se qualifier pour la finale du 110 mètres haies des Jeux olympiques en dépit d’une troisième place en demi-finale.
Le champion d’Afrique en titre et porte-drapeau du Sénégal a terminé troisième de sa série avec un chrono de 13 secondes 34.
Il a fait moins que lors des qualificatifs, avec un chrono intéressant de 13 secondes 31.
Le spécialiste sénégalais du 110 m haies avait terminé premier de sa série et signé son meilleur chrono de l’année.
Agé de 25 ans, le pensionnaire du centre de développement africain de l’athlétisme (CDAA) et de l’AVEC, l’Athletic Vosges Entente Clubs (France), a fait mieux qu’à Tokyo (Japon), où il avait été éliminé en série.
L’autre sensation de l’athlétisme sénégalais est Cheikh Tidiane Diouf. Pour sa première participation aux JO, Cheikh Tidiane Diouf s’est hissé en demi-finale.
L’étudiant en sixième année à l’INSEPS de Dakar a battu au Stade de France le record du Sénégal du 400 mètres datant de 1968, sans toutefois réussir à accéder à la finale des Jeux olympiques de Paris.
L’athlète sénégalais est arrivé en sixième position de la première série des demi-finales du 400 mètres, avec un chrono de 44 secondes 94, établissant un nouveau record national sur cette distance.
Le précédent était jusque-là détenu par Amadou Gakou avec un chrono de 45 sec 01 réalisé aux JO de 1968 alors organisés par le Mexique.
Très attendue, la championne d’Afrique au triple saut Saly Sarr s’est arrêtée aux préliminaires.
Elle n’a pas réalisé les minimas requis pour disputer la finale du triple saut dames.
La championne d’Afrique en titre a fait un saut de 13 m 96, loin des minimas fixés à 14 m 32 mètres, se classant à la 17ᵉ place sur 30 concurrentes.
Pour sa première participation aux JO, la native de Ouakam n’a même pas pu améliorer sa performance personnelle de 14,18 m.
Comme Saly Sarr, Bocar Diop (taekwando), Mathieu Ousmane Sèye (natation) et Oumy Diop (natation) n’ont pas dépassé les préliminaires.
Le judoka Mbagnick Ndiaye, pour sa deuxième participation, a passé le premier tour, avant d’être éliminé en huitième de finale dans la catégorie des plus de 100 kg.
Le Sénégal est à la quête d’une deuxième médaille olympique, après celle obtenue par El hadj Amadou Dia Bâ en 1989.
El Hadj Amadou Dia Bâ est l’unique médaillé olympique de l’histoire du sport sénégalais aux JO. Il avait obtenu la médaille d’argent au 400 m haies à Séoul, en Corée du Sud.
LA PRESSE CRIE À SON ÉTOUFFEMENT
"Entre la perte des conventions commerciales et la pression fiscale, l'État sait très bien qu'il nous étouffe." Ce cri d'alarme d'un patron de presse sénégalais dans Le Monde, illustre la profondeur de la crise qui secoue les titres du pays
(SenePlus) - Le nouveau pouvoir, incarné par le président Bassirou Diomaye Faye et son premier ministre Ousmane Sonko, semble entretenir des relations tendues avec la presse, si l'on en croit un article récent du Monde. Plusieurs patrons de médias dénoncent une attitude insensible, voire hostile, des nouvelles autorités à leur égard, alors même que le secteur traversait déjà une crise profonde avant l'alternance politique.
"Le nouveau premier ministre, Ousmane Sonko, a une dent contre des journaux dont il considère qu'ils l'ont accablé quand il était opposant ou qu'ils défendaient le président sortant Macky Sall", confie sous couvert d'anonymat un directeur de quotidien au Monde. Les chagrins des professionnels de la presse sont nombreux : contrôles fiscaux, mises en demeure de paiement, suspension des conventions commerciales et publicitaires avec les structures publiques… Autant de décisions qui mettent en péril la survie économique de nombreux titres.
L'ancien président Macky Sall avait pourtant promis d'effacer l'ardoise fiscale des médias juste avant de quitter le pouvoir, mais cet engagement n'a pas été repris par son successeur. Au contraire, Ousmane Sonko avait lui-même pointé du doigt les impayés des entreprises de presse lors d'une réunion en juin, les assimilant à des détournements de fonds. "Entre la perte des conventions commerciales et la pression fiscale, l'État sait très bien qu'il nous étouffe", résume un patron de presse cité par Le Monde.
Même les médias réputés proches du nouveau pouvoir subissent cette pression, à l'image du quotidien Walf qui a vu ses comptes saisis avant de devoir négocier en urgence un moratoire de paiement. Pour Alassane Samba Diop, directeur du groupe eMedia Invest évoqué par Le Monde, cette situation est d'autant plus regrettable que "chaque alternance politique est aussi parvenue grâce à la presse", qui a notamment contribué à l'ascension d'Ousmane Sonko en relayant ses combats syndicaux puis sa trajectoire d'opposant.
Si les relations presse-pouvoir sont souvent tendues en début de mandat, comme le souligne philosophiquement Cheikh Niasse du groupe Wal Fadjiri, cité par Le Monde, l'ampleur de la crise actuelle inquiète la profession. La Coordination des associations de la presse (CAP) a d'ores et déjà prévenu que des fermetures de titres et des pertes d'emplois étaient inévitables. Cette semaine, deux journaux sportifs, Stades et Sunu Lamb, ont dû suspendre leur parution, faute de rentabilité suffisante.
Pour sortir de cette crise, les patrons de presse appellent à une réforme du secteur profond, qui passe par un dialogue apaisé avec les autorités. Car au-delà du bras de fer avec le pouvoir, la presse sénégalaise doit aussi relever de nombreux défis structurels, du vieillissement de son lecteur à la nécessaire adaptation à l'ère numérique. Un vaste chantier qui nécessite le soutien de l'État, plutôt qu'une asphyxie économique délibérée, si l'on en croit les témoignages du Monde.
LA RÉGULATION DES TÉLÉCOMS A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE VENDREDI
Les parutions de ce vendredi nous livrent les nouvelles perspectives de la régulation des télécommunications et la lutte contre les accidents de la route
Dakar, 9 août (APS) – Les nouvelles perspectives de la régulation des télécommunications et la lutte contre les accidents de la route font partie des sujets en exergue dans la livraison de vendredi de la presse quotidienne.
Plusieurs quotidiens se font l’écho des Journées de concertation sur la régulation des communications électroniques démarrées jeudi à Dakar, sous l’égide de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP).
“Une rencontre de deux jours qui permettra à terme de dégager une feuille de route pour la régulation du secteur des communications électroniques”, explique le quotidien L’As.
Le journal cite le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, dont les propos fixent le cap dans ce domaine. “Il faut, dit-il, asseoir une régulation tarifaire pour concilier l’équilibre du secteur”.
Le directeur général de l’ARTP, Dahirou Thiam, a de son côté “listé les nombreux défis du secteur numérique, avant de s’engager à les adapter au dispositif de régulation”, rapporte L’As. Cela amène Sud Quotidien à dire que l’Etat “cherche la bonne formule” pour la régulation des télécommunications.
Il s’agit principalement de veiller à l’équilibre du secteur et au respect de la réglementation, soutient Dahirou Thiam dans des propos rapportés par le quotidien Yoor-Yoor, autrement dit, “trouver un équilibre entre les impératifs économiques, sociaux et technologiques”, ajoute le DG de l’ARTP dans les colonnes de Libération.
Les quotidiens s’intéressent par ailleurs à la lutte contre les accidents de la route, un sujet de préoccupation pour le gouvernement qui ne fait pas mystère de son ambition de trouver une solution à ce problème. “La sécurité routière dans le radar de Sonko”, confirme le quotidien 24 Heures.
“Le PM mobilise le gouvernement” contre ce phénomène, relève Libération. “Corruption sur les routes, visites techniques, vétusté des véhicules…, Ousmane Sonko annonce des mesures drastiques”, ajoute la même publication. “Sonko dénonce la corruption et annonce des mesures”, peut-on lire à la une du quotidien Les Echos.
“Les responsabilités seront situées après chaque accident de la circulation”, promet le chef du gouvernement à la une du quotidien Le Soleil. Walfquotidien rapporte que les derniers drames routiers ont poussé les autorités à tenir, jeudi, un conseil interministériel au cours duquel le Premier ministre “a dénoncé la corruption qui mine le secteur du transport routier sans compter, dit-il, la vétusté du parc automobile”.
M. Sonko précise, à la une du quotidien Bès Bi Le Jour, que l’intention du gouvernement n’est pas d’exercer une quelconque pression sur les acteurs concernés, “mais il faut de la fermeté”.
Le Quotidien anticipe sur le prochain ”chamboulement diplomatique” et renseigne que “ces derniers jours”, le ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères “a envoyé des notes de rappel à plus d’une quarantaine de diplomates constitués d’ambassadeurs, de consuls généraux et de premiers ou deuxièmes conseillers”.
”On peut citer, entre autres, les ambassadeurs du Sénégal en Côte d’Ivoire, en Gambie, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, ou les consulats généraux de Marseille, New York, Djeddah, Naples”, ajoute Le Quotidien, qui affiche à ce sujet : “Le grand remplacement à venir”.
Les changements ne concernent pas seulement ce domaine si l’on en croit Vox Populi. ”Après l’administration territoriale, informe ce journal, le chef de l’Etat va chambouler la magistrature” également.
”Par la force du décret, le président de la République secoue le cocotier chaque mercredi et découpe le gâteau à partager, les profils les moins convaincants parviennent à sortir du tri des prédisposés à l’emploi”, commente le quotidien Kritik’.
Le journal estime que ”la principale rupture opérée par le nouveau régime consiste à positionner des combattants qui ont mouillé le maillot durant la période des vaches maigres”. ”On est encore loin de l’épilogue de la rémunération des guerriers qui sont allés au front du combat pour le Projet”, ajoute Kritik’.
Boubacar Camara Kamâh, président du parti “Jengu” et allié du nouveau pouvoir incarné par le duo Bassirou Diomaye Faye-Ousmane Sonko, semble donner des assurances sur cette question.
”Les conditions ne sont pas encore réunies, mais avec de nouvelles lois, on fera des appels à candidatures”, comme promis pendant la campagne électorale pour la présidentielle du 24 mars dernier, assure Boubacar Camara dans les colonnes du quotidien Le Soleil.
M. Camara dit ce qu’il ”pense du gouvernement” sur beaucoup de sujets, dont la reddition des comptes, qui, à ses yeux, ”ne doit pas être analysée en termes de séquence, mais comme une activité permanente”.
Enquête traite de l’agenda diplomatique du président de la République, qui ”devrait prononcer un discours mémorable ce 15 août à Paris”, après la sortie de son Premier ministre sur les tirailleurs sénégalais. Le président de la République va ensuite participer au sommet Chine-Afrique “en début septembre”. Il est ensuite attendu à l’Assemblée des Nations unies du 20 au 27 septembre.
Enquête, à l’appui de cet agenda chargé, affiche ”Diomaye à contre-courant”, une manchette faisant référence à la ”multiplication des déplacements” du chef de l’Etat en France.