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19 juin 2025
GRAND MÉNAGE DANS LA MAGISTRATURE
De nouveaux visages font leur apparition à la tête de la Cour suprême, du pool financier, des Cours d'appel et des tribunaux d'instance et de grande instance. Une recomposition d'ampleur qui redessine le paysage judiciaire du pays
Un nouveau président de la Cour suprême, la plus haute juridiction du pays, un nouveau Doyen des juges d’instruction, un nouveau Procureur de la République, de nouveaux juges au sein du pool financier et à la tête des tribunaux d’instance et de grande instance ainsi que de l’administration centrale : le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), réuni ce vendredi, au Palais de la République, a débouché sur un vaste mouvement.
Mahamadou Mansour Mbaye, précédemment Procureur général près la Cour suprême, est nommé Premier président de ladite Cour.
Jean Louis Paul Toupane, jusque-là, président de Chambre à la Cour suprême, en devient le Procureur général. Le juge Djibril Ba, précédemment Procureur général près la Cour d’appel de Tambacounda est nommé Premier avocat général de la plus haute juridiction du pays, d’après un document officiel publié à l’issue de la réunion du CSM.
Abdou Aziz Diallo, précédemment président de Chambre à la Cour d’appel de Dakar est nommé Doyen des juges d’instruction du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar en remplacement de Oumar Maham Diallo devenu président de Chambre à la Cour d’appel de Tambacounda.
Mamadou Diouf, précédemment Conseiller à la Cour suprême est nommé président du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar.
Ibrahima Ndoye, jusque-là avocat général près la Cour d’appel de Dakar devient Procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar en remplacement de Abdou Karim Diop nommé avocat général près la Cour d’appel de Tambacounda (Est).
Moussa Thiam, précédemment en détachement, est nommé Procureur de la République adjoint près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar
Un nouveau substitut du Procureur de la République, en la personne de Saliou Ngom, est nommé près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar. Il était délégué du Procureur de la République près le Tribunal d’instance de Pikine,
La réunion du Conseil supérieur de la magistrature a également été marquée par la nomination de juges au sein du Pool judiciaire financier.
El Hadji Alioune Abdoulaye Sylla, précédemment avocat général près la Cour suprême en devient le Procureur de la République financier.
Il a été ainsi noté la désignation d’un collège des juges d’instruction financier au Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, à la Chambre de jugement financier, à la Chambre d’accusation financière de la Cour d’appel de Dakar.
C’est également le cas au niveau de la Chambre des appels financiers de la Cour d’appel de Dakar.
Les changements concernent également les Cours d’appel de Thiès, Saint-Louis, Kaolack, Tambacounda, Ziguinchor et les tribunaux de grande instance et les tribunaux d’instance.
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THIABA EXPOSE LES GRANDS AXES DU PACTE
Avec son association Demain Sénégal, Thiaba Camara Sy fait partie des initiateurs du Pacte national de Bonne gouvernance démocratique, un outil de gouvernance destiné à refonder les institutions et construire un meilleur Sénégal, juste et équitable
Rationalisation et gestion efficiente des ressources, suppression des privilèges pour certains. Quiconque a, à cœur l’intérêt du Sénégal, ne devrait nullement avoir peur du Pacte national de bonne gouvernance démocratique. La societé civile attend du président Diomaye Faye tienne sa promesse en rapport à la mise en application du Pacte.
Le Pacte de bonne gouvernance est un précieux outil de gouvernance qui prend en compte l’intérêt général à tous les niveaux. C’est eu regard à cela que la société civile se bat pour sa mise en œuvre.
Dans cette entrevue accordée à Seneplus et AfricaGlobe Tv, Thiaba Camara Sy de l’association Demain Sénégal, l’une des trois associations qui ont mobilisé une large coalition de la société civile pour produire cet outil qu'est le Pacte, revient sur le contenu de ce document signé par 13 candidats pendant la période électorale de mars 2024 y compris le président élu Diomaye Faye.
BAMAKO ORDONNE À L’AMBASSADRICE DE SUÈDE DE QUITTER LE TERRITOIRE
Cela fait suite à la déclaration 'hostile' du ministre suédois de la Coopération internationale et du Commerce sur le Mali, comme l'a annoncé la diplomatie malienne dans un tweet.
Le gouvernement malien a demandé le départ de l’ambassadrice de Suède à Bamako sous 72 heures, a annoncé la diplomatie malienne samedi 9 août sur X, après une déclaration d’un ministre suédois sur le soutien du Mali à la Russie.
Le ministère malien des Affaires étrangères qualifie la déclaration de Stockholm «hostile» au sujet du Mali. «Mme l’Ambassadeur de Suède à Bamako convoquée aux AE, ce 9/8/2024, a reçu la notification de quitter le territoire malien sous 72 h, suite à la déclaration hostile de Son Ministre de la Coopération internationale et du Commerce sur le Mali», a annoncé la diplomatie malienne dans un tweet.
Stockholm a annoncé jeudi 8 août retirer son aide au développement destinée au Mali et critiqué la coupure des relations de Bamako avec Kiev.
SERIGNE MBOUP INAUGURE UNE USINE D’ASSEMBLAGE DE VOITURES
Avec la création de 200 emplois dans cette usine, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens a assuré que l’Etat du Sénégal va lui apporter son aide.
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Monsieur Malick Ndiaye a effectué une visite dans la nouvelle usine d’assemblage de véhicules de l’homme d’affaires, Serigne Mboup. Cette visite a été l’occasion pour le chef du département des transports de rappeler l’importance de la création de “champions nationaux” pour booster à tout point de vue l’économie sénégalaise.
Il a, à ce titre, loué la détermination de l’homme d’affaires et propriétaire du groupe CCBM “qui a toujours œuvré pour le développement du Sénégal”.
Avec la création de 200 emplois dans cette usine, le ministre a assuré que l’Etat du Sénégal va lui apporter son aide.
A noter que CCBM industrie où loge l’usine d’assemblage à Rufisque est implanté dans les locaux de la défunte usine Bata.
LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE EST L’AVENIR DE L’AFRIQUE
Le Directeur Général de l'Agence de Développement Local du Sénégal, Diame Signaté, prône une meilleure assimilation des politiques de développement par les populations qui en seront bénéficiaires au premier rang.
iGFM - (Dakar) La capitale économique du Bénin Cotonou a acceuilli ce jeudi 8 août 2024 , le lancement des travaux du 5ème Forum International de la Démocratie Participative en Afrique .
Une initiative de l'Observatoire International de la Démocratie Participative (OIDP). Présent à ce forum, le Directeur Général de l'Agence de Développement Local du Sénégal, Diame Signaté a exprimé sa fierté de participer à cette grande rencontre qui porte sur la Démocratie Participative en Afrique.
Pour lui, c'est une question cruciale qui mérite des réflexions. A ce titre, le Patron de l'Agence de Développement local au Sénégal trouve que « la Démocratie participative est l'avenir du continent noir .C'est donc une condition sine qua non pour le développement de l'Afrique».
« Au Sénégal, les autorités sont orientées dans cette dynamique » rencherit-il.
L’ambition du DG de l’ADL est donc « d'aller vers le développement territorial à la base». Dans cette optique, il prône une meilleure assimilation des politiques de développement par les populations qui en seront bénéficiaires au premier rang.
Pour rappel, ce 5ème Forum a été officiellement lancé par le maire de la ville de Cotonou, Luc Setondji Atrokpo et le Garde des Sceaux, ministre de la Justice de la Législation et des Droits de l'homme, Yvon Detchenou.
YACINE DIOP, NOUVELLE CAPITAINE DES LIONNES DU BASKET
"C'est une bonne nouvelle. Chaque personne qui travaille veut progresser. Donc, je pense que c'est une progression même si je ne m'attendais pas à cette nomination. Je pensais que ça allait prendre des années mais non", a-t-elle réagi.
iGFM (Dakar) Yacine Diop est la nouvelle capitaine de l'équipe nationale féminine de basketball du Sénégal. L'ailière des Lionnes a réagi à son nouveau statut.
"C'est une bonne nouvelle. Chaque personne qui travaille veut progresser. Donc, je pense que c'est une progression même si je ne m'attendais pas à cette nomination. Je pensais que ça allait prendre des années mais non. Puisque je suis la plus ancienne du groupe, donc, je pense que c'est pour cette raison", a-t-elle déclaré, vendredi après la séance d'entraînement de l'équipe. Yacine succède ainsi à Aya Traoré.
Le Sénégal prépare le tournoi de pré-qualification à la Coupe du monde 2026, prévu à Kigali (Rwanda) du 19 au 25 Août 2024. Ce samedi, elle affrontera la sélection locale en amical, au stadium Marius Ndiaye.
"Les séances se passent bien", rassure Yacine Diop, louant la présence de toutes les joueuses. "Je pense que c'est la première fois qu'on s'entraîne avec un groupe au complet. Le coach aussi qui était absent, est là. Donc, c'est bien."
Sans club depuis plus d'un an, l'ailière tient à souligner que "la mayonaise prend forme petit à petit" même si "ça va prendre du temps" en raison de la présence de "beaucoup de nouvelles joueuses". "Nous sommes en train d'y travailler et s'il plaît à Dieu, nous y arriverons", conclut-elle.
PAS D’ACCORD ENTRE SABODALA GOLD OPERATIONS ET SES EMPLOYÉS
"Les solutions proposées ne préservant pas les intérêts fondamentaux des travailleurs, nous n’avons eu d’autre choix que de demander à l’autorité (le ministre du Travail) de constater le désaccord”, a déclaré M. Gningue.
Dakar, 9 août (APS) – Sabodala Gold Operations (SGO) et ses employés ne sont pas parvenus à un accord au terme des négociations qui ont eu lieu jeudi à Dakar, en présence du ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, a appris l’APS du coordonnateur du collège des délégués du personnel de cette société minière, El Hadji Malick Gningue.
Une source proche dudit ministre a confirmé que les deux parties n’étaient pas parvenues à un accord.
“Il nous a été donné de constater que, malgré les concessions importantes que nous avons faites, aucun accord n’a pu être trouvé […] Les solutions proposées ne préservant pas les intérêts fondamentaux des travailleurs, nous n’avons eu d’autre choix que de demander à l’autorité (le ministre du Travail) de constater le désaccord”, a déclaré M. Gningue.
“Nous réitérons […] notre disponibilité à participer à toute discussion constructive, dénouée de tout préjugé et permettant d’aboutir à un accord qui sauvegarde les intérêts de nos mandants”, a-t-il ajouté dans un communiqué parvenu à l’APS.
Les délégués du personnel de SGO demandent à leurs collègues de “rester mobilisés et engagés derrière le collège, pour le respect de [leurs] droits”.
Le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, Yankhoba Diémé, a réuni des représentants de la direction générale de Sabodala Gold Operations et du collège des travailleurs, au siège de son département ministériel, dans le but de trouver un accord et de mettre définitivement fin à la grève des employés de la société minière.
L’inspecteur régional du travail et de la sécurité sociale de Kédougou (sud-est) a pris part à la réunion, selon El Hadji Malick Gningue.
La rencontre a eu lieu après que les employés de SGO ont suspendu leur grève. M. Diémé les avait persuadés de prendre cette décision après quatre jours de grève.
Il a obtenu aussi de la direction générale de la société minière la réouverture des restaurants destinés aux travailleurs, une mesure prise par l’employeur en raison de la grève.
“Nous attendons de retrouver nos mandants et de recueillir leurs avis”
Les employés de la mine de Sabodala Gold Operations à Massawa, dans la région de Kédougou, réclament “la valorisation du forfait d’heures supplémentaires des travailleurs non-cadres”, des “avantages en nature” (logement et nourriture), “le changement du mode de rémunération des heures supplémentaires des travailleurs cadres”, le “respect des droits acquis relatifs à l’avance Tabaski”.
“Grâce aux efforts du ministre, l’employeur a accepté de payer les heures supplémentaires dues aux travailleurs non-cadres, de juillet 2021 à maintenant”, a dit à l’APS El Hadji Malick Gningue.
Selon lui, les travailleurs concernés veulent que les paiements à faire prennent en compte aussi les six premiers mois de l’année 2021, ce que ne veut pas faire la direction de SGO.
“Pour les travailleurs cadres, il y avait une gratuité compensatrice qui tenait lieu d’heures supplémentaires, ce qui n’est pas conforme à la loi du travail […] Nous réclamons, pour les travailleurs cadres, un paiement conforme à la législation du travail, à compter de janvier 2021. L’employeur n’a pas accepté cela”, a ajouté M. Gningue.
“Nous attendons de retrouver nos mandants et de recueillir leurs avis”, a-t-il répondu à la question de savoir si les employés vont poursuivre la grève ou pas.
Selon le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, SGO, une filiale de la société canadienne Endeavour Mining, emploie quelque 1.700 personnes à Massawa, où se trouve sa mine, l’une des plus importantes du pays.
L’APS a tenté d’entrer en contact avec le vice-président chargé des affaires publiques de Sabodala Gold Operations, Abdoul Aziz Sy, sans y parvenir.
“DOCTEUR 7 ÉTOILES”, LEÇONS DE VIE ET DE PRATICIEN D’UN NEUROLOGUE RÉPUTÉ
Le neurologue sénégalais Amadou Gallo Diop vient de sortir un livre retraçant sa trajectoire d’étudiant en médecine et de praticien à l’hôpital, sous forme de ”leçons” reçues de ses professeurs à l’université et des malades.
Dakar, 9 août (APS) – Le neurologue sénégalais Amadou Gallo Diop vient de sortir un livre retraçant sa trajectoire d’étudiant en médecine et de praticien à l’hôpital, sous forme de ”leçons” reçues de ses professeurs à l’université et des malades dont la souffrance et les attentes ont contribué à lui passer une vision de la médecine faite d’empathie et d’ouverture vers les autres.
Intitulée “Docteur 7 étoiles”, cette nouvelle publication est un condensé de la trajectoire d’un praticien réputé et “bien formé, chercheur, formateur, manager, communicateur, citoyen du monde et acteur communautaire”.
“Je n’ai fait que résumer dans un opuscule que j’ai voulu être très simple et didactique, des leçons que nous-mêmes, nous avons reçues dès que nous avons mis les pieds à l’école de médecine de Dakar, en tant qu’étudiants, en bénéficiant de ce que nos professeurs nous apprenaient, de ce que nous avons pratiqué en faisant des stages dans les hôpitaux”, a expliqué le professeur Diop en marge de la cérémonie de dédicace dudit ouvrage, jeudi.
Le neurologue, enseignant à la faculté de médecine de l’université Cheikh-Anta Diop de Dakar, dit mettre son livre au service des étudiants, qui peuvent s’imprégner à travers ses pages de cette expérience singulière consistant à “recevoir des personnes malades qui souffrent, qui viennent vers nous et qui recherchent l’amélioration, voire la sauvegarde de leur vie”.
L’ouvrage de 50 pages, scindé en sept chapitres, contient aussi une leçon de vie comme de rares métiers peuvent permettre, en ce qu’ils donnent l’opportunité d’aller “vers les populations défavorisées qui sont dans le monde rural”, mais aussi de voyager “à travers le monde”, pour apprendre des autres et d’ailleurs.
“J’ai rajouté deux annexes, le premier, c’est des conseils d’hygiène de vie”, a-t-il dit, soulignant que le médecin, l’infirmière, la sage-femme ou le manager de la santé ne peut ”rien faire”, s’il n’est pas en bonne santé.
“Dans chacune des étoiles, vous allez avoir 5 branches comme les étoiles, et chacune des branches dans le livre va vous inciter à développer des choses”, a expliqué le chef du service de neurologie du centre hospitalier national universitaire de Fann, à Dakar.
Il a cité, “en vrac”, “la sérénité, l’honnêteté, la générosité, l’organisation, la tolérance, un certain nombre de caractéristiques qui ne s’apprennent pas à l’université et qui vont venir au fil du temps”.
Concernant le coût du livre, le professeur Amadou Gallo Diop a dit que tout a été fait pour qu’il soit “accessible à tout le monde. Je peux vous assurer que personnellement, je n’ai eu aucun intérêt financier par rapport à cette affaire-là”.
“S’il y avait une surprise”, ce serait que lui-même en achète pour “les offrir à gauche et à droite”.
D’éminentes personnalités ont pris part à la cérémonie de dédicace, parmi lesquelles le professeur Fatoumata Ly, qui a loué les qualités humaines de l’écrivain en le présentant comme “un homme compétent, empathique, un pédagogue qui refuse le diktat de l’argent et l’incursion du smartphone dans l’exercice de ses fonctions”.
“Des vertus que l’auteur n’a pas hésité à transposer dans ses écrits”, a-t-elle dit dans la note de lecture qu’il a consacrée au nouvel ouvrage, appelé à servir de “viatique et de boussole aux apprenants afin d’assurer le bien-être du patient à l’avenir”.
"TOURNONS LA PAGE SÉNÉGAL" APPELLE À L'ACTION POUR RETROUVER FONIKÉ MENGUÉ ET BILLÔ BAH
Ces deux activistes guinéens ont été enlevés par des véhicules de la gendarmerie et de l'armée le 9 juillet à 23h et conduits vers des destinations inconnues, selon Alpha Bayo..
Ce vendredi 9 août 2024 à Dakar, le mouvement citoyen Tournons la page (TLP) a organisé une conférence de presse pour exprimer son soutien aux activistes guinéens Foniké Mengué et Billo Bah, qui sont portés disparus depuis un mois.
Alexandre Gubert Lette, coordonnateur de TLP Sénégal, a déclaré : “Aujourd'hui, nous, acteurs de la société civile sénégalaise, prenons la parole pour exprimer notre profonde préoccupation et notre vive indignation face à la disparition inquiétante de nos confrères guinéens, Foniké Mengué et Billo Bah, membres du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) en Guinée.” Il a qualifié leur disparition de kidnapping, soulignant que cette situation représente une menace directe contre ceux qui défendent la liberté et la justice en Guinée.
“Nous ne pouvons rester silencieux face à une telle injustice,” a-t-il insisté. En tant que membres de la société civile sénégalaise, il a affirmé qu'ils expriment leur solidarité avec les familles de Foniké Mengué et Billo Bah, ainsi qu'avec tous ceux qui luttent pour les droits humains et la démocratie en Guinée.
“La priorité est d'obtenir des signes de vie de ces camarades disparus"
Jaly Badiane, également membre de TLP Sénégal, a ajouté : “La priorité est d'obtenir des signes de vie de ces camarades disparus.” Elle a insisté sur le fait que le Sénégal, en tant que pays démocratique, ne pouvait rester indifférent face à la situation en Guinée.
Alpha Bayo, activiste de la société civile guinéenne résidant désormais à Dakar, a partagé des détails sur les circonstances de la disparition. Selon lui, le kidnapping de Foniké Mengué et Billo Bah est survenu après une série d'initiatives contre la fermeture des médias en Guinée, notamment la campagne de t-shirt rouge, qui a attiré l'attention des autorités et conduit à des arrestations, dont celles de Mengué et Bah. Bayo a indiqué que ces activistes ont été enlevés par des véhicules de la gendarmerie et de l'armée le 9 juillet à 23h et conduits vers des destinations inconnues. Il a également mentionné que Mohamed Cissé, un autre activiste, a été sévèrement battu et laissé pour mort. Ce dernier a raconté que les conditions de détention laissent peu d'espoir de survie pour Mengué et Bah.
Alpha Bayo a, en outre, critiqué la réaction du gouvernement guinéen, qui a affirmé que les adultes ont le droit de disparaître. Il a appelé la société civile sénégalaise et africaine à se mobiliser pour sauver la Guinée, annonçant une journée ville morte à Conakry la semaine prochaine pour faire pression sur les autorités.
Pour sa part, Tournons la page Sénégal a exprimé sa douleur et son angoisse pour leurs camarades guinéens. Alexandre Gubert Lette a demandé aux autorités guinéennes de fournir une preuve de vie pour Foniké Mengué et Billo Bah, et a insisté sur la nécessité pour les autorités de clarifier les circonstances de leur disparition et de garantir leur sécurité. Il a également appelé la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), la Commission des droits de l'homme de l'Union africaine, et la communauté internationale à intervenir fermement pour exiger des réponses et protéger les droits fondamentaux en Guinée.
LES CHEFS D’ETAT-MAJOR DE LA CÉDÉAO EN CONCLAVE À ABUJA
Les chefs d’Etat major de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest sont en conclave depuis le 7 août pour discuter des enjeux sécuritaires de la région.
Les chefs d’Etat major de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest sont en conclave depuis le 7 août pour discuter des enjeux sécuritaires de la région.
La 42ème réunion ordinaire du Comité des chefs d’état-major de la défense (CCDS) de la Cédéao se tient à Abuja, Nigeria, du 7 au 9 août 2024. Cette rencontre intervient dans un contexte sécuritaire régional tendu, marqué par une recrudescence des activités des groupes jihadistes et de la criminalité organisée, particulièrement au Sahel central et dans les États côtiers.
La réunion a pour objectifs principaux d’examiner la situation sécuritaire de la région, à savoir l’adoption du concept d’opérations pour la mission de soutien en Sierra Leone, le point sur l’activation de la Force en attente de la Cédéao contre le terrorisme ainsi que la mise à jour sur le développement du Dépôt logistique de l’institution régionale et la rotation des officiers d’état-major de la Division des opérations de soutien à la paix de l’organisation communautaire et sa force en attente.
Lors de la cérémonie d’ouverture, rapporte le site de la Cédéao, plusieurs personnalités ont souligné l’importance de cette réunion. Mohammed Badaru Abubakar, ministre nigérian de la Défense, a plaidé pour une coopération renforcée afin d’améliorer les capacités de défense régionales. De son côté, Abdel-Fatau Musah, Commissaire aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Cédéao, a insisté sur la nécessité de repositionner l’architecture de défense face à l’évolution de la situation politique.
Le général Christopher Musa, chef d’état-major de la défense du Nigeria, a réaffirmé l’engagement des forces armées pour la sécurité et la gouvernance démocratique en Afrique de l’Ouest, relevant que « les défis sécuritaires dans les pays et les régions constituent une menace qui comprend le terrorisme, le crime organisé, la violence et le gouvernement récemment non confirmé ».
Enfin, Yusuf Tuga, ministre nigérian des Affaires étrangères, a mis en lumière le rôle crucial du personnel de la Cédéao dans l’élaboration de stratégies et la coordination de la sécurité régionale.