Le bureau de l’Assemblée nationale convoqué aujourd’hui
Les membres du Bureau sont convoqués en réunion, ce vendredi 09 août 2024, à 16H00, dans la salle de Conférence de la Présidence, selon une note du Président de l'institution, Amadou Mame Diop. Il est indiqué sur la note que l’ordre du jour de la réunion portera sur des informations. Pour l’heure, « L’As » ne sait pas grand-chose sur cette convocation des membres du bureau. Toutefois, il faut dire que le Président de l’Assemblée nationale avait convoqué le bureau, le 26 juillet dernier, pour le même motif. Amadou Mame Diop avait partagé avec les membres du bureau la proposition de loi portant modification du règlement intérieur de l’Assemblée. Selon les dispositions constitutionnelles, en cas de vote d’une loi organique, le Président de l’Assemblée saisit le président de la République. Ce dernier a 10 jours pour réagir. En cas de vote par procédure d'urgence, le délai se rétrécit à 5 jours. Toutefois, l’Assemblée n’est pas liée par l’avis du président de la République. Entre la première convocation du membre du bureau le 26 juillet et celle d’aujourd’hui, plus de dix jours se sont déjà écoulés. Donc, avec la convocation du bureau, l’Assemblée reprend sa route. La conférence des leaders va ensuite fixer la tenue de la plénière portant ouverture d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale. Après, la commission des Lois va présenter la proposition de loi portant modification du règlement intérieur qui est une condition du Premier ministre pour faire sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale. Mais tout ce silence des membres de la coalition au pouvoir, après le tintamarre qui a précédé l’accord entre les présidents de groupe parlementaire visant à proposer une nouvelle version du règlement intérieur, confirme l’idée d’une volonté du Président Diomaye Faye de dissoudre l’Assemblée nationale. Déjà, il a saisi le Conseil constitutionnel pour un avis sur la bonne date à dissoudre l’Assemblée nationale.
Un talibé mortellement fauché par un taxi à Mbouma
Encore un mort dans un accident de circulation. Un talibé a été mortellement fauché par un taxi à Mbouma, localité située dans la commune de Keur Socé, département de Kaolack. Selon des sources sécuritaires, l'enfant répondant au nom de Baye Marone, âgé de 6 ans, marchait tranquille avec ses camarades au bord de la route avant d'être percuté par le véhicule. La victime a perdu la vie sur le coup. Son corps a été acheminé à la morgue du centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack. Le conducteur du taxi a été mis aux arrêts par la Gendarmerie qui a ouvert une enquête.
Thierno Alassane Sall dénonce la République des copains et des coquins
Le leader de la République des valeurs est très déçu par le régime. Thierno Alassane Sall est tombé des nues en lisant mercredi les nominations en conseil des ministres. Pourtant, selon le député, le Président Diomaye avait promis une République exemplaire, où la compétence et le mérite l’emporteraient enfin sur les accointances politiques ou les amitiés. Il s’attendait à ce que les appels à candidatures, adossés sur des enquêtes de moralité, soient la norme. Hélas ! À l’arrivée, se désole-t-il, ils éclaboussent la République par des promotions inqualifiables. A l’en croire, devant ces reniements flagrants, «je ne peux m’empêcher de repenser à la fameuse expression de Thomas Sankara : La République des copains et des coquins ».Il semblerait que celleci ait encore de beaux jours devant elle au Sénégal, lance Thierno Alassane Sall.
Mimi Touré relaxé, Mansour Faye débouté
L’ancienne Première ministre Aminata Touré jubile. Traînée en justice pour diffamation par le beau-frère de l’ancien Président, Mansour Faye, elle a été relaxée purement et simplement par le tribunal correctionnel de Dakar. Le juge a d’abord rejeté l’exception de nullité de la citation soulevée par la défense avant de relaxer purement et simplement la prévenue au bénéfice de la bonne foi. Toutefois, la partie civile a été déboutée de toutes ses demandes qui sont considérées comme mal fondées. Mimi Touré n’a pas tardé à donner son impression sur le verdict. « Mansour Faye, beau-frère de l’ancien Président Macky Sall, a été débouté de sa plainte pour diffamation à mon encontre par le Tribunal de Dakar. Ce verdict est mon espoir que dans le contexte de la reddition des comptes, Mansour Faye s’expliquera sur ce que j'ai qualifié de carnage financier dans le cadre des fonds Covid avec une surfacturation constatée par la Cour des Comptes de 2 milliards 749 millions dans l’achat de riz par le ministère qu’il dirigeait », a-t-elle écrit sur sa page Facebook. Pour l’avocat du maire de Saint-Louis, Me Ousmane Thiam, le tribunal a constaté que Mimi Touré n'a pas dit la vérité mais elle a été de bonne foi.
Le corps de la deuxième victime retrouvé
Le corps de la deuxième fille portée disparue mercredi dernier lors du chavirement d’une pirogue a été retrouvé jeudi matin par les sapeurs-pompiers de Saint-Louis qui ont entamé les recherches dès qu’ils ont été alertés. La pirogue traversait le fleuve avec à bord des filles de l’école coranique de Goxu-Mbacc pour se rendre à Médina Marmiyal. Une dizaine de talibés étaient à bord. Le bilan est désormais de deux morts.
Défection dans les rangs de la République des Valeurs
Le parti République des valeurs (Rv) est au bord de l’implosion. Des défections sont enregistrées à Guédiawaye. En effet, le coordonnateur départemental Mamadou Aw, par ailleurs, président national des cadres dudit parti et ses proches, ont tenu un point de presse hier, pour annoncer leur démission. Ils mettent ainsi fin à leur compagnonnage politique avec Thierno Alassane Sall. Un départ qui va affecter le leader de la République des Valeurs puisque M. Aw et ses militants avaient abattu un excellent travail pour implanter le parti dans la banlieue. Mamadou Aw promet d’ailleurs dans un avenir très proche de créer un mouvement citoyen avec ses camarades démissionnaires.
Les vendeurs de café se droguent
Les deux vendeurs de café sont des adeptes du chanvre indien. Ils se retrouvent souvent ensemble pour griller leurs joints de chanvre indien. Mais ils ont eu la malchance de croiser une patrouille des hommes du Commissaire Abdou Sarr des Parcelles Assainies. En fait, A. Bah et A. Ba, tous de nationalité guinéenne, avaient par devers eux du chanvre indien. Ils sont interpellés et conduits au commissariat de police où ils sont placés en garde à vue. Les vendeurs de café sont déférés au parquet pour usage collectif de chanvre indien.
Un menuisier vandalise le point d’eau «Kaynan»
A. Diallo est un menuisier vraiment belliqueux. Furieux d’avoir introduit une pièce dans un point d’eau «Kaynan» sans avoir satisfaction, le quidam, âgé de 34 ans, est entré dans une colère noire. Il a tout simplement vandalisé le point «Kaynan».Il sera interpellé par les limiers de la Médina qui lui ont délivré un ticket gratuit pour la prison pour le délit de destruction de biens appartenant à autrui.
La DSCOS veille sur le Littoral
Les gendarmes de la Direction de la surveillance et de l’occupation du sol (Dscos) veillent au grain sur le littoral. Car des individus tiennent vaille que vaille à vouloir y construire des maisons et des enclos de moutons. Mais les pandores font des patrouilles régulières. Ils ont sommé les occupants irréguliers de démolir les constructions de fortune.
Le Dage du ministre des Pêches limogé après un mois de fonction
Pour le moment, Al Hassane Diop détient le record. Il surclasse Dr Cheikh Dieng qui a passé trois mois à la tête de l’Onas. Son limogeage hier, a failli échapper à nos radars. Il nous revient que Al Hassane DIOP, désormais ex-Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement du Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, n’a passé qu’un (?) à ce poste. Il a été remplacé hier, par Papa Ndiamé Sène, spécialiste en Finances publiques. On ignore pour le moment les raisons de son départ.
Chantier du stade régional de Kédougou
Le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye n’en croit pas ses yeux. Khady Diène Gaye qui a effectué une visite du chantier du stade régional de Kédougou est tombée des nues lorsqu'elle a vu les quelques poteaux de la tribune alors que le budget est consommé à hauteur de 80%. Accompagné du gouverneur de région, le ministre a constaté l’état d’avancement des travaux démarrés il y a 10 ans. Le coût est estimé à hauteur de 3,5 milliards FCFA, selon le ministère de la Jeunesse, alors que le budget des travaux aurait été consommé à 80%.
Le tailleur gruge 17 personnes et atterrit à Rebeuss
Tailleur de profession, A. Sow a choisi le chemin le plus facile pour se faire de l’argent. Il devient courtier à ses heures perdues. Âgé d’une trentaine d’années et habitant la Médina, le mis en cause a empoché l’argent de 17 personnes qui cherchent un logement en location. Ainsi les sieurs Kh. Sylla, Ch. Thiam et compagnie ont remis 400 mille francs à Sow qui s’est fondu dans la nature. Mais il a croisé dans les rues de Colobane l’une de ses victimes du nom de Kh. Sylla. Ce dernier a intercepté le tailleur et exigé le remboursement de son argent. A. Sow a tenté de fuir. Mais il sera vite rattrapé et conduit au commissariat de Médina. Ainsi 14 victimes informées de l’arrestation du tailleur se sont rendues à la police pour porter plainte contre le mis en cause pour escroquerie. A. Sow a empoché au total 02 millions 165 mille francs. Interrogé sur l’utilisation des fonds, le susnommé dit avoir remis l’argent à ses collaborateurs, A. Kh. Diao et I. Tall élargis récemment de prison. Ce qui va motiver son placement en garde à vue et son défèrement au parquet pour escroqueries multiples.
Les responsabilités seront situées après chaque accident
Le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé, jeudi à Dakar, que désormais les responsabilités seront situées après chaque accident de la circulation, avant de demander l’évaluation des 22 mesures qui étaient prises pour lutter contre les accidents de la circulation. «Les accidents de la circulation sont devenus récurrents entraînant beaucoup de pertes en vies humaines. (…) Désormais, chaque accident sera évalué», a-t-il déclaré, selon l’Aps, lors d’un Conseil interministériel consacré à la problématique des accidents de la circulation. Selon lui, tant qu’on n’a pas la culture de situer les responsabilités et mettre des sanctions conséquentes, la problématique des accidents de la circulation va demeurer intacte. Le Premier ministre a demandé une évaluation réelle, avant le 30 septembre, du niveau d’application des 22 mesures prises par l’ancien régime pour lutter contre les accidents de la circulation. Il a aussi exhorté les différents acteurs concernés à proposer, de manière précise, des mesures conservatoires par rapport à la situation actuelle avant le 16 août. Ousmane Sonko a en outre invité tous les acteurs et responsables du secteur à mieux veiller au respect strict des mesures dans leurs services respectifs et demandé aux forces de défense et de sécurité d’être plus vigilants sur les contrôles. Pour lui, en plus du facteur humain, de la vétusté des véhicules et des problèmes d’infrastructures, la corruption et le défaut de collaboration entre les différents services font partie des principales causes des accidents de la circulation.
Erratum
Par inadvertance nous avons mis la photo de Cyril Touré, alias Thiat du groupe Keur Gui au lieu de son compagnon, Landing Mbessane Seck alias Kilifeu. Ce dernier a été promu hier, par le chef de l’Etat, président du Conseil d’administration du Grand Théâtre national. «L’As » présente ses excuses à Cyril Touré, alias Thiat et à ses lecteurs.
Par Khady Gadiaga
LA MATURITÉ CONSOMMÉE DES SÉNÉGALAIS
Si la démocratie reste le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple... Pourquoi les choses de la politique nous rendent complètement schizo, englués que nous sommes dans une confusion aliénante, dans la mélasse de la ploutocratie d'une classe ...
Si la démocratie reste le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple... Pourquoi les choses de la politique nous rendent complètement schizo, englués que nous sommes dans une confusion aliénante, dans la mélasse de la ploutocratie d'une classe politique et affidés tombés dans la décadence ?
L'imminence des prochaines législatives et le spectre de la reddition réveillent les démons de l'adversité politique. Le combat politique fait malheureusement la part trop belle à des oppositions personnalisées, à des rejets obsessionnels. Les nécessités de la lutte frontale enfantent alors des regroupements hétéroclites motivés par le seul désir de détruire la même cible, en l'occurrence le chef du gouvernement, Ousmane SONKO.
Les représentations sont de ce fait radicalement manichéennes, la désignation immanquablement disqualifiante de l’adversaire politique. L'affaire relève donc moins de la politique, comme on a voulu le faire croire, que de cette science annexe de la littérature : la démonologie.
Oui, les démons sont plus que jamais à l'œuvre parmi nous. Ces forces du mal, la toute-puissance du nihilisme, font feu de tout bois pour déstabiliser un régime à peine bourgeonnant.
Mais, ceux qui avancent sont ceux qui questionnent constamment leurs méthodes et leurs pratiques.
La société veut que des pouvoirs supérieurs, plus actifs et plus libres, soient là pour étudier ses besoins, y satisfaire, démêler de loin les périls qui l’attendent, porter des remèdes à la source même des maux, propager les dispositions qui préviennent les crimes, changer celles qui y conduisent, empêcher enfin que la conservation de l’ordre social n’exige sans cesse l’intervention de la force matérielle, bientôt funeste et impuissante quand on lui donne trop à faire. Voilà l'esprit du jub, jubbal, jubbanti.
Les Sénégalais. malgré tous les cas de chaos fomentés par l'ancien régime yakaariste, se sont accrochés mordicus à des élections pour désigner l'équipe gouvernante la plus apte à gérer les destinées du pays. Ils ont indubitablement tourné le dos à une certaine élite, qui n'a jamais privilégié la volonté générale et la défense du bien commun qui sont en réalité le but démocratique recherché.
Il ne sera plus dorénavant question de la recherche de la personne la plus apte à diriger les affaires d'état, d'élection aristocratique au service d'intérêts oligarchiques. La volonté populaire ne sera plus mangée à la soupe des intérêts particuliers....
Le peuple a décidé que la chose publique sera plus que jamais le purgatoire des politiciens de bas étage. Un phénomène, s'il est maintenu, est même le signe le plus sûr qu’on est sur la voie du changement.
STOPPONS L'OTANISATION DU TERRORISME AU SAHEL
L’embuscade terroriste de Tinzawatène au Mali dans laquelle sont tombés des dizaines de militaires a provoqué la riposte combinée de l’AES et la rupture des relations diplomatiques du Mali avec l’Ukraine.
L’embuscade terroriste de Tinzawatène au Mali dans laquelle sont tombés des dizaines de militaires a provoqué la riposte combinée de l’AES et la rupture des relations diplomatiques du Mali avec l’Ukraine. L’ambassade ukrainienne au Sénégal s’est fendue d’une propagande élogieuse sur son site provoquant un communiqué dénonciateur du Ministère de l’intégration africaine et des affaires étrangères de notre pays. Force est de constater que ces provocations coïncident avec le blocage du décaissement de la levée de fonds de 230 milliards de francs CFA du nouveau pouvoir sénégalais par les institutions de Bretton Woods. N’est-ce pas là des manœuvres pour déstabiliser la transition actuelle au Sénégal après la victoire électorale du camp souverainiste ? Ces faits indiquent une Otanisation du terrorisme djihadiste dans le Sahel et plus généralement en Afrique.
De l’échec de l’occupation militaire du Sahel
Kadhafi a été tué et la Libye divisée par l’agression militaire illégale de l’OTAN dont l’objectif était de mettre fin au financement par l’argent des pétrodollars libyens souverains d’une banque africaine souveraine qui mettait en cause l’assujettissement des Etats africains au FMI et la Banque Mondiale, d’un satellite africain qui rompait la dépendance audiovisuelle africaine, etc. Faisant d’une pierre deux coups, la françafrique, l’eurafrique et l’usafrique en ont profité pour infester le Sahel de terroristes djihadistes qui veulent transformer nos États en Califats et de séparatistes armés pour le Mali.
Alliés contre le communisme et les Etats laïcs indépendantistes, les impérialistes françafricains, eurafricains et usafricains et les terroristes djihadistes, une fois atteint l’objectif commun de détruire l’indépendance nationale et la séparation entre citoyenneté politique et foi religieuse, leurs contradictions les opposent. C’est ainsi que les impérialistes étatsuniens ont sorti du chapeau leurs théories de « guerres de civilisations, des religions, des cultures » pour planifier leur soi-disant « guerre contre le terrorisme ».
Et pourtant l’armée malienne fut interdite d’entrer à Kidal conformément à la promesse faite aux séparatistes de l’Azawad par l’impérialisme français lors de la destruction de la Libye. Le vieux projet français de balkanisation qu'est l’OCRS (organisation commune des régions sahariennes) mis en échec par la solidarité panafricaine entre le FLN algérien et l’US-RDA entre 1960 et 1962 est de nouveau réactualisé contre l’unité territoriale et l’unité nationale du Mali. Contre ce projet colonial d’alors Modibo Keita avait déclaré au moment de la cessation des hostilités en Algérie le 19 mars 1962 : « Aussi, notre reconnaissance est grande, qui s'est exprimée par la solidarité inconditionnelle de la République du Mali avec les frères de l'Algérie Combattante. C'est dire combien notre joie est immense, devant la victoire de ceux auprès desquels dès 1960, le peuple du Mali s'est considéré mobilisé. La victoire du Front de Libération qui a su imposer le respect de la souveraineté et de l'intégrité de l'Algérie Africaine est aussi celle de tous ceux qui, comme les Maliens, n'ont rien ménagé pour en assurer le succès. Victoire du Front de Libération Algérienne, victoire de l'Afrique Combattante, mais aussi victoire des peuples épris de paix au premier rang desquels le peuple de France qui voit mettre un terme aux sacrifices inutiles de ses cadres et de sa jeunesse et à l'hémorragie financière ».
Il est temps après la reconquête de Kidal et la fin de fait de "l'accord d'Alger" que l’Algérie, qui a écrasé les forces djihado-terroristes de sa décennie noire, renvoie l’ascenseur de la solidarité panafricaine au Mali. Les ressources pétrolières partagées entre ces deux pays doivent faire l’objet d’une négociation gagnant-gagnant tout comme celles gazières entre le Sénégal et la Mauritanie.
Les démocratures néocoloniales qui se sont succédé du coup d'État françafricain militariste de Moussa Traoré à IBK en passant par l’ADEMA ont fini par chuter lors du parachèvement du soulèvement populaire qui a précédé le coup d'État souverainiste des 5 colonels. La nouvelle expérience souveraine en cours a aussitôt été rejoint par le Burkina et le Niger, pays aussi confrontés aux métastases djihado-terroristes et dans lesquels il y avaient des mobilisations populaires contre l’insécurité et l’inféodation néocoloniale des démocratures successives.
Les sanctions et menaces de guerre de la CEDEAO/UEMOA sous l’égide de l’impérialisme français contre ces pays membres ont révélé au grand jour la nature néocoloniale de ces institutions d’intégration panafricaine sous régionale et provoqué le départ puis la création de la Confédération AES.
L’expulsion des militaires françafricains, eurafricains et usafricains de l’AES met fin à l’occupation militaire de ces Etats du Sahel et leur permet d’avoir une souveraineté stratégique sur le plan militaire, de la coopération économique, diplomatique et militaire. Si la guerre contre le terrorisme demeure l’équation urgente numéro un à résoudre, seule une politique souveraine et démocratique de large rassemblement des forces vives patriotiques permettra dans la durée de préserver l’intégrité territoriale et l’unité nationale mises en danger par le projet de recolonisation impérialiste.
Stop à l’otanisation du terrorisme
On l’a vu en Syrie, les impérialistes USA et UE ont armé les fanatiques religieux panislamistes pour s’attaquer à l’État laïc indépendant mais ont été vaincu grâce à l’unité nationale démocratique multiconfessionnelle citoyenne entre les musulmans Sunnites, Chiites, Alaouites, les Chrétiens, etc. La séparation entre religion et citoyenneté, entre liberté religieuse privée et personnelle et citoyenneté politique collective a été le facteur principal en plus de l’appui militaire décisif de la Russie bourgeoise, économique, diplomatique de la Chine communiste et stratégique des Etats indépendantistes du Sud global comme Cuba socialiste, le Venezuela de Chavez/Maduro, le Brésil de Lula/Dilma, le Nicaragua, la Bolivie d’Evo/MAS, la Corée du nord, le Vietnam, les BRICS, etc.
Une fois leur double jeu démasqué et leurs militaires expulsés, les mêmes impérialistes refont maintenant un remake contre les États de l’AES. L’OTAN et ses laquais fascistes partisans de Bandera mis en échec en Ukraine, cherchent manifestement à exporter l’affrontement sur la terre africaine du Sahel.
Les impérialistes ne renoncent jamais à leur objectif de briser le vent souverainiste qui souffle sur l’Afrique. L’instrumentalisation néocoloniale de l’UEMOA/CEDEAO contre l’AES ayant été éventrée, la souveraineté nationale malienne, burkinabé et nigérienne ayant expulsé les bases militaires françaises et étatsuniennes et le bâclage de l’évacuation non concertée des camps de la MINUSMA ayant été contré, la défaite de l’OTAN en Ukraine se profilant, il s’agit maintenant de transférer l’affrontement sur la terre africaine du Sahel pour tuer dans l’œuf à la fois le multilatéralisme et le souverainisme montants contre l’unilatéralisme hégémonique séculaire de l’Occident US/UE/Israël/Japon impérialiste.
Les communiqués des nazis alliés de l’OTAN en Ukraine et la provocation de l’ambassade ukrainienne à Dakar sont aussi en réalité une tentative de semer la méfiance et la zizanie entre le Sénégal et l’AES, en particulier avec le Mali. Si l’Ukraine fasciste pro-OTAN persiste dans ce jeu sordide, il faudra une rupture diplomatique du Sénégal souverainiste.
Les impérialistes confrontés à la montée du souverainisme et du panafricanisme en Afrique cherchent coûte que coûte à opposer l’expérience souverainiste militariste malienne et partant du Burkina et du Niger formant la Confédération AES à celle souverainiste civile du Sénégal. C’est l’éternelle tactique du diviser pour régner.
Rassembler dans chaque pays le camp souverainiste dans sa diversité et faire converger les expériences souverainistes d’États dans leur diversité sur la base de l’unité, critique, unité sont deux tâches pour un traitement correct des contradictions secondaires internes au mouvement national panafricain dans l’intérêt de vaincre la contradiction principale entre nos peuples et l’impérialisme.
UN FAUX CHARGÉ DE MISSION DE MACKY SALL ÉCROUÉ AU BENIN
Le hors-la-loi faisait croire à ses deux victimes femmes, qu’il était en relation avec des chefs d’Etats africains, en utilisant des documents sur lesquels figurait la signature falsifiée de l’ancien président
Au Bénin, un faux chargé de mission de l’ancien président sénégalais Macky Sall est tombé dans les nasses de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Elle lui a infligé hier jeudi 08 août, une peine de 5 ans de prison ferme et une amende de 2 millions de Fcfa, pour usurpation d’identité et escroquerie.
Il a utilisé des documents sur lesquels figuraient la signature falsifiée de Macky Sall.
Le hors-la-loi faisait croire à ses deux victimes femmes, qu’il était en relation avec des chefs d’Etats africains, en utilisant des documents sur lesquels figurait la signature falsifiée de l’ancien président sénégalais. Cette supercherie lui a permis de spolier la première victime à hauteur de 5 millions, et la seconde à concurrence de 1,9 million de Fcfa.
A la barre, l’escroc a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a révélé qu’il essayait de dédommager partiellement ses victimes avec l’aide de son avocat.
Il est « allé trop loin »
Malgré les plaidoiries de ce dernier pour poursuivre les dédommagements, le deuxième substitut du procureur spécial de la Criet, a décidé de suivre le réquisitoire du parquet en condamnant l'accusé à 5 ans de prison. Il a estimé qu'il est « allé trop loin » dans son entreprise frauduleuse, informe le journal Le Matinal.
Outre les 2 millions d’amende qu’il doit payer, l’escroc est aussi astreint à verser à ses deux victimes, 1,9 million de Fcfa et 4,8 millions de Fcfa à titre de dommages et intérêts.
Par Assane Guèye
TOUS FRÈRES ET SŒURS
On n’a pas qualité de théologien pour parler du voile. Dans les propos qui vont suivre, un voile de pudeur sera mis pour ne choquer personne. Après le concours général, il est étonnant de voir se tenir un concours de quiproquos.
On n’a pas qualité de théologien pour parler du voile. Dans les propos qui vont suivre, un voile de pudeur sera mis pour ne choquer personne. Après le concours général, il est étonnant de voir se tenir un concours de quiproquos. La tournure prise par le débat sur le voile est déplaisante. Mais c’est normal. La société doit être traversée de sujets difficiles. Ils méritent comme les autres d’être abordés sans les différer. Une bonne fois pour toutes, il faut en faire un traitement responsable et sans emportement. Dans ce pays de tolérance qui a déclaré la haine non conforme à son génie, il est fort à parier que des explications et des solutions fraternelles seront trouvées. En levant le voile sur le sujet, le Premier ministre ne cherchait certainement pas à soulever la polémique. Le ton utilisé pour en parler est apparu toutefois sec et inapproprié. On ne laisse ni ouverture ni issue quand on apostrophe ceux qui se sentent visés par le message. Ces derniers sont susceptibles de se refermer ou de se renfrogner. Comment éviter de passer pour un éternel incompris ? Comment faire pour ne pas être amené à se justifier tout le temps ? Il faut préparer sans improviser. Rien ne doit être laissé au hasard dans la communication moderne. Les éléments de langage sont minutieusement préparés par des sherpas qui ont des idées et le sens de la formule. Ce faisant, aucun mot ne sera perçu comme un préjugé. Évidemment, il est permis de trébucher et de se tromper. C’est le sel de la vie. La perfection n’est pas de ce monde.
La bonne communication apaise la communauté
Seulement voilà, quand on est à ce niveau éminent de responsabilité, la parole qu’on prononce a presque force de loi. Dans la matière qui défraie la chronique par saison, la loi est explicite. Pas d’exclusion ni de rejet. Les points de règlement de l’éducation nationale ont poussé le détail jusqu’à mentionner les check down, les locks, le rouge à lèvre des élèves. Ne déplaçons pas le sujet pour en faire une querelle de clochers. Mais au commencement était le verbe. La bonne communication apaise la communauté, favorise la communion et limite les commentaires. La fougue non maîtrisée n’y aide pas. La réponse du berger à la bergère n’est pas non plus très utile à l’apaisement. On ne fait pas partie de ceux qui parlent d’outrance après la publication du prélat. Dans une société de croyants, l’abbé et l’imam ont une immunité naturelle. On les respecte et on les aime. On ne leur en tient pas rigueur outre mesure.
Jeter des ponts et non pas dresser des murs
Abbé André Latyr Ndiaye est un homme bon doté d’une vaste culture. Il a incarné à l’époque de la télé unique sur la chaîne publique «Le Jour du Seigneur». En cela, il a fait partie du décor de notre jeunesse. Sa réponse à la phrase du PM a la particularité d’avoir été bien écrite avec des références (Bismarck, Nabuchodonosor) et une allusion à Balthazar. Mais la valeur des écrits est édulcorée par leur caractère caustique qui a surpris plus d’un. Le catholicisme est une religion de l’amour comme les autres religions. Toutes les religions qui croient à la transcendance sont magnifiques. Les gens du Livre sont appelés à faire de l’altitude plus que les autres. C’est la Bible qui enseigne d’aimer son prochain comme soi-même. C’est Jésus Christ de Nazareth, le premier né d’entre les morts, qui a dit de tendre l’autre joue si on vous frappe à la joue droite. Cela ne signifie pas ne pas se défendre mais se montrer bienveillant. La dernière encyclique du Pape François s’intitule fratelli tutti, tous frères et sœurs. Quant à l’Islam, sa première acception est la paix avant de signifier soumission. C’est le Prophète Mahomet (PSL) qui a aboli en ce monde le vae victis des temps anciens, malheur aux vaincus. Il faut jeter des ponts et non pas dresser des murs. On a besoin d’être rassemblés.
Il n’y a pas 95% de musulmans et 5% de chrétiens…
Au Sénégal, catholiques et musulmans ne sont pas que des concitoyens. Ils sont les membres d’une même famille. Dans ce pays, il n’y a pas 95% de musulmans et 5% de chrétiens. Il y a 100% de Sénégalais. La diversité et la différence sont une richesse inestimable. Vouloir que tout soit pareil, semblable, uniforme et monolithique est un sectarisme qui abîme les civilisations. Des problèmes et des malentendus ne manqueront pas de surgir puisque le Sénégal n’est pas un cimetière. Après qu’on a abîmé tant de choses dans ce pays, comme la discipline, les comportements, l’éthique, voire les finances publiques parce qu’on parle d’un pays «en ruine», il faut préserver le sanctuaire de la fraternité. Bastion imprenable sur cette bonne terre. Chez les Sénégalais, respect et tolérance sont dans les molécules. C’est un art de vivre.
LA GRANDE DÉLIQUESCENCE DE LA JUSTICE
Un magistrat pour 100.000 habitants, des locaux vétustes, des usagers rançonnés : les chiffres révélés par les "Assises de la Justice" donnent le tournis. Ils témoignent d'une institution à bout de souffle, rongée par des décennies de négligence
La justice sénégalaise est dans un total dénuement. Les chiffres produits parles « Assisards » révèlent un service public de la justice très pauvre et très mal loti. Dans le rapport parcouru par le Témoin, ce qui frappe en premier c’est l’extrême faiblesse de la dotation budgétaire de ce ministère de souveraineté, celui de la Justice (moins de 1.7% du budget national en 2024), l’absence de siège propre, la dispersion de ses services centraux, le recours à des contrats de location pour abriter certaines juridictions. Cette faible capacité infrastructurelle, selon le rapport, n’a d’égale que la saisissante étroitesse numérique des professions qui œuvrent dans le service public de la Justice (magistrats, greffiers, avocats, notaires, huissiers de justice, commissaires-priseurs, inspecteurs de l’éducation surveillée et de la protection sociale, éducateurs spécialisés, interprètesjudiciaires, assistants des greffes et parquets, experts judiciaires etc.). Les chiffres rendent littéralement utopique la consolidation d’un État de droit au Sénégal : 1 magistrat pour 100.000 habitants et plus de magistrats (530) que de greffiers (472) et d’avocats (439).
Dans ce contexte, toute réflexion sur le bon fonctionnement de la Justice et le respect des droits des justiciables reste pure abstraction. Aujourd’hui, par ailleurs, son mode de fonctionnement est devenu obsolète avec la révolution numérique. La transition digitale est pourtant l’horizon incontournable de l’administration de la Justice, comme l’a montré la pandémie de Covid 19. Le numérique est en effet porteur de progrès incontestables notamment en matière de dématérialisation de la délivrance de documents dont la demande est récurrente (extraits du casier judiciaire et certificats de nationalité).
Après 20 ans d’élaboration et de mise en œuvre fragmentaires, la stratégie numérique de la Justice en est encore à ses balbutiements : ni les ressources humaines ni celles matérielles et techniques ne sont disponibles ou suffisamment déployées. Enfin, il faut évoquer les violences subies au quotidien par les usagers pour l’obtention des actes et services usuels, la petite et grande corruption qui affectent la Justice, l’hyper-répression dont elle fait montre (le nombre de détention provisoire est aussi élevé que les aménagements de peine sont bas) et les conditions indignes, déshumanisantes et dégradantes de la plupart des lieux de privation de liberté » peut-on encore lire dans le rapport.
Ces pratiques sont sanctionnées en retour par un désenchantement populaire et une perception des plus négatives : 75% des contributeurs de la plateforme Jubbanti ne font pas ou ont peu confiance en la justice sénégalaise ; 65% ne sont pas satisfaits des services qu’elle rend, 63% n’ont pas compris la motivation du juge dans le traitement de leur dossier. La Justice est déconsidérée, elle ne serait plus que l’instrument d’oligarques locaux (détenteurs de pouvoirs politiques, lobbies maraboutiques, puissances d’argent, etc.). Ses pratiques sont aux antipodes de celles de l’égalité, de la transparence et de la probité prônées par la Loi et la société démocratique » selon les « Assisards ».
A les en croire, « si plus de soixante ans d’indépendance n’ont pas permis de venir à bout des manquements sus-décrits, c’est fondamentalement parce que la transformation systémique qu’emporte tout réel engagement avec la Justice en tant que pouvoir indépendant et en tant que politique publique n’a jamais été entreprise avec méthode et consistance. Or, aucune ambition d’inscrire la justice sénégalaise dans une logique républicaine ne saurait se réaliser sans une prise en charge sérieuse du devoir de décoloniser, d’humaniser et de réparer la justice pour renforcer l’État de droit ». « Cette Justice nouvelle devra être matérialisée à partir d’un double niveau d’interventions : des réformes cohérentes et rationnelles visant à réparer le service public de la Justice pour le rendre plus efficient et plus transparent et une dynamique plus profonde de refondation qui implique cette fois-ci de réarticuler les raisons d’être de la Justice autour de l’usager et de la démocratie et de mettre en place les institutions nouvelles qui répondent à ces ambitions » concluent les « Assisards ».
LA PROMESSE FERME DE L’ARTP
Des tarifs accessibles à tous. C’est le plaidoyer du ministre de la Communication et des télécommunications, Alioune Sall, qui présidait, ce jeudi, la première édition des Journées de concertation sur la régulation des communications électroniques.
Des tarifs accessibles à tous. C’est le plaidoyer du ministre de la Communication et des télécommunications, Alioune Sall, qui présidait, ce jeudi, la première édition des Journées de concertation sur la régulation des communications électroniques. Le Directeur de l’Artp, Dahirou Thiam, a lui, aussi invité les opérateurs à «promouvoir et d’encadrer l’innovation, la cybersécurité, la protection des données…».
L’importante croissance du secteur des communications électroniques dans le quotidien des populations appelle à une régulation appropriée permettant de garantir des services de qualité à des tarifs soutenables pour ces dernières. Ainsi l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp), conformément aux objectifs assignés aux textes en vigueur, compte mettre en place «des mécanismes de régulation incitatifs pour faciliter l’accès aux services d’internet partout au Sénégal et à des tarifs abordables». Il s’agit notamment de «veiller à ce que l’utilisation et le déploiement des communications électroniques contribuent à faciliter la vie quotidienne des populations dans tous les domaines et à favoriser le développement économique social et culturel», a déclaré le Directeur général de l’Artp, ce jeudi, à l’occasion de la première édition des Journées de concertation sur la régulation des communications électroniques présidée par le ministre de la Communication et de l’économie numérique, Alioune Sall qui avait à ses côtés les représentants des opérateurs de télécommunications, le Cnra, entres autres.
Pour Dahirou Thiam, «la convergence des services, la nécessité de promouvoir et d’encadrer l’innovation, la cybersécurité, la protection des données, la neutralité du net» sont devenues des priorités essentielles pour garantir un environnement équitable et sûr pour les utilisateurs et les fournisseurs de services. Ces nombreux défis auxquels la régulation des communications électroniques fait face en raison de la mutation rapide et constante des technologies, des attentes des consommateurs doivent être abordés, poursuit-il, «avec intelligence, diligence, responsabilité et innovation».
«L’accès à internet est devenu incontournable»
La transversalité de ses problématiques et leur complexité nécessitent une «régulation collaborative», ajoute le ministre Alioune Sall, qui exhorte en ce sens les opérateurs de télécommunications à faire «davantage d’efforts» pour une baisse soutenable des tarifs
pour «améliorer le pouvoir d’achat de nos concitoyens et surtout l’accès à internet devenu incontournable dans les produits de consommation des ménages». Pour sa part, le président de SOS consommateurs a plaidé pour un régulateur conforme. «Nous avons besoin d’un régulateur qui a une indépendance réelle et une compétence réelle», a dit Me Massokhna Kane.
Il appuie ses propos par une loi existante qui harmonise la régulation avant d’inviter les opérateurs de télécommunications à «tenir compte du pouvoir d’achat des consommateurs».
LE NŒUD GORDIEN DES ASSISES DE LA JUSTICE
Présence de l'Exécutif et ouverture aux non-magistrats : voilà les points de discorde des "Assisards" sur la réforme du Conseil Supérieur de la Magistrature. Deux camps s'affrontent, entre partisans d'une rupture et défenseurs du statu quo
Les vraies raisons du désaccord des 400 « Assisards » de la Justice sur la réforme du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) ont été révélées, hier, avec la publication du rapport par la présidence de la République. Les 400 participants aux « Assises de la Justice » qui se sont réunis au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamnadio, du 28 mai au 04 juin derniers, ne sont pas parvenus à un accord sur la question de la présence ou non du président de la République et du ministre de la Justice mais aussi sur l’ouverture du CSM à des personnalités extérieures. La patate chaude, refilée depuis lors au président Diomaye Faye, attend toujours une solution définitive.
Aucune recommandation n’a été formulée par les 400 « Assisards » sur la réforme du Conseil supérieur de la magistrature. S’ils se sont entendus sur tous les autres points abordés jusqu’à dégager 30 recommandations pour le renouveau du service public de la Justice, s’agissant du Conseil supérieur de la Magistrature, ils ont donné leur langue au chat ! Selon le rapport remis au président de la République et dévoilé hier par la Présidence, le CSM a été le désaccord majeur entre les participants s’agissant des réformes à introduire et qui étaient essentiellement liées au statut de la magistrature. Il s’agissait principalement de la réorganisation du CSM, notamment la présence ou non du président de la République et du ministre de la Justice dans cette instance mais aussi, et surtout, son ouverture à des personnalités extérieures qualifiées. Ces questions ont fait l’objet d’âpres discussions et n’ont pas pu faire l’objet d’un consensus. De manière générale, deux tendances se sont dégagées entre les tenants de la sortie de l’Exécutif du CSM, d’une part, et les défenseurs du statu quo, de l’autre selon le document parcouru par « Le Témoin ». Pour ses partisans, la sortie devrait constituer le premier jalon vers l’édification d’un pouvoir judiciaire réellement indépendant et assumant sa fonction régulatrice de la société. Pour les tenants du maintien de la situation actuelle, en revanche, le plus important est de procéder à une restructuration de la composition du CSM avec une égalité arithmétique entre membres élus et membres de droit. Deux camps se sont également affrontés sur la question de l’ouverture ou non du CSM à des personnalités extérieures.
Pour les tenants de cette ouverture, elle serait de nature à éviter l’entre-soi, le corporatisme, la gérontocratie, le copinage et l’existence d’un éventuel « gouvernement des juges ». Le « devoir de justification » devant des membres extérieurs avec voix consultative serait une contrainte de nature à favoriser la transparence dans la gestion des carrières des magistrats. Cette ouverture permettrait, à leur avis, de renforcer la crédibilité et l’indépendance du pouvoir judiciaire auprès des citoyens. Les partisans du maintien, en revanche, militent pour un CSM formé exclusivement de magistrats exceptés le président de la République et le Garde des Sceaux. Ils se fondent sur la particularité de la carrière des magistrats, notamment, pour arguer de l’inopportunité d’y associer des personnes extérieures.
Les tergiversations du président Diomaye
Sur cette question, le président Bassirou Diomaye Faye n’a jamais eu le courage de trancher le débat. « Peut-être bien que oui, peut-être bien que non », résumait le Témoin du 11 juillet en parlant de « réponse de Normand du président de la République ». Tout semble montrer que, jusqu’à présent, le chef de l’Etat est véritablement indécis sur la question de sa présence ou non au sein du Conseil supérieur de la Magistrature.
En Conseil des ministres du 10 juillet dernier, il avait informé de sa disponibilité à recevoir encore toute contribution ou proposition pertinente relative à la réforme du Conseil supérieur de la Magistrature concernant notamment l’élargissement de ses membres aux acteurs n’appartenant pas au corps des magistrats et la problématique de sa présence, lui chef de l’Etat, dans l’instance ainsi que celle du ministre de la Justice. Cette nouvelle position du président de la République sur le Conseil supérieur de la Magistrature installe davantage le flou. Le jeudi 04 juillet dernier, recevant le rapport final des Assises de la Justice au palais de la République, Bassirou Diomaye Faye avait déclaré : « Je ne tiens ni à y rester ni à en sortir. Je suis totalement neutre par rapport au Conseil supérieur de la magistrature. » Selon lui, les raisons avancées par les magistrats pour justifier la présence du président de la République au CSM devaient être davantage étayées tout en soutenant que ces arguments méritaient d’être pris en compte. Le président a proposé d’approfondir la réflexion sur ce sujet, en insistant sur l’importance de la neutralité et de l’indépendance des magistrats. « Après tout, c’est à eux que l’on souhaite d’être indépendants, » avait-il précisé. Bassirou Diomaye Faye avait conclu en indiquant que toute décision concernant sa présence au CSM devait être basée sur des arguments convaincants. Depuis lors, rien de nouveau sous le soleil sinon un total rejet par les magistrats de toute présence de personnalités étrangères à leur corps au sein du CSM.
LES RESPONSABILITÉS SERONT SITUÉES APRÈS CHAQUE ACCIDENT DE LA CIRCULATION
Le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé, jeudi, à Dakar, que désormais les responsabilités seront situées après chaque accident de la circulation, avant de demander l’évaluation des 22 mesures qui étaient prises pour lutter contre les accidents ...
Dakar, 08 août (APS) – Le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé, jeudi, à Dakar, que désormais les responsabilités seront situées après chaque accident de la circulation, avant de demander l’évaluation des 22 mesures qui étaient prises pour lutter contre les accidents de la circulation.
‘’Les accidents de la circulation sont devenus très récurrents entrainant beaucoup de perte en vies humaines. (…) Désormais, chaque accident sera évalué. Nous allons demander des comptes et les responsabilités seront situées’, a-t-il déclaré lors d’un Conseil interministériel consacrée à la problématique des accidents de la circulation.
Selon lui, ”tant qu’on n’a pas la culture de situer les responsabilités et mettre des sanctions conséquentes, la problématique des accidents de la circulation va demeurer intacte”.
Le Premier ministre a demandé une ‘’évaluation réelle’’, avant le 30 septembre, du niveau d’application des 22 mesures prises par l’ancien régime pour lutter contre les accidents de la circulation.
Il a aussi exhorté les différents acteurs concernés de proposer, de ‘’manière précise’’, des mesures conservatoires par rapport à la situation actuelle avant le 16 août.
Ousmane Sonko a en outre invité tous les acteurs et responsables du secteur à mieux veiller au respect strict des mesures dans leurs services respectifs et demandé aux forces de défense et de sécurité d’être plus vigilants sur les contrôles.
”Il faut que les gens comprennent que l’État doit prendre ses responsabilités face à cette situation de récurrence des accidents de la circulation’’ a invité Ousmane Sonko, pour qui, en plus du facteur humain, de la vétusté des véhicules et des problèmes d’infrastructures, la corruption et le défaut de collaboration entre les différents services font partie des principales causes des accidents de la circulation.
Le Premier ministre a dans le même temps instruit les services concernés de formaliser les réflexions sur ‘’les mesures structurelles comme la formation, le financement ou encore la législation, pour les inclure dans les états généraux du secteur des transports’’ où, ”les grandes décisions seront prises”.
Appelant les uns et les autres à plus de responsabilité, le chef du gouvernement a toutefois plaidé pour la compréhension et la patience, le temps de mettre en place des mesures d’accompagnement, ajoutant que ‘’la fermeté doit être de mise’’,
Selon lui, l’État peut appliquer ‘’une certaine tolérance, un encadrement intelligent’’, mais qu’il doit être ‘’intransigeant sur les comportements individuels indélicats’’.
Évoquant le secteur des motos Jakarta, qui ‘’doit être réglementé’’, il a rappelé le port obligatoire du casque par les conducteurs, afin de minimiser les dégâts en cas d’accident.
”Il y a plus d’accidents impliquant des motos +Jakarta+ que des voitures. Les motos +Jaakarta+, qui constituent des emplois de masse, nécessitent une certaine souplesse, mais il est impératif de respecter les mesures sécuritaires’’, a indiqué le Premier ministre.
TOUBA REJETTE TOUTE RÉOUVERTURE DES ÉCOLES PUBLIQUES
Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr, porte-parole du khalife général des mourides, a réaffirmé avec fermeté l'impossibilité de revenir sur la décision "irrévocable" prise par le défunt khalife Serigne Saliou Mbacké
Le porte-parole du khalife général des mourides, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr, a catégoriquement rejeté jeudi, toute possibilité de réouverture des écoles publiques de langue française à Touba, réaffirmant ainsi la décision irrévocable prise par le défunt khalife Serigne Saliou Mbacké (1915-2007).
‘’(…) il est impossible d’implanter une école publique dans le périmètre du titre foncier. On ne revient pas sur une décision prise par un fils de Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul’’, a-t-il martelé.
Serigne Bass Abdou Khadre Mbackè s’exprimait lors d’une séance de récital du Coran en préparation du Grand Magal, prévu le 23 août prochain.
Il a rappelé que la décision de fermer ces écoles prise par le défunt khalife Serigne Saliou Mbacké demeure ‘’irrévocable’’.
Cette déclaration réaffirme, selon le porte-parole du khalife des mourides, la volonté des autorités religieuses de Touba de préserver la ‘’sacralité’’ de la ville, par l’interdiction de l’implantation d’écoles publiques en langue française dans la cité religieuse.