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par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye

CHEF DE L’ETAT ET CHEF DE PARTI, LA QUADRATURE DU CERCLE

L’histoire politique a montré que chaque fois que le chef du parti délègue certains de ses pouvoirs à un numéro 2, ce dernier est tenté d’en abuser au point de vouloir faire un pronunciamiento au sein du parti

Serigne Saliou GUEYE  |   Publication 20/02/2020

Lors de la 56e session de la commission politique du dialogue national, la question relative au cumul des fonctions de chef de parti et de président de la République a été la principale pomme de discorde entre la majorité, favorable au statu quo, et l’opposition, la société civile et les non-alignés qui prônent la dissociation. Lorsqu’ils étaient dans l’opposition, Macky Sall et Abdoulaye Wade ont toujours prôné la séparation entre les deux fonctions. Mais une fois au pouvoir, ils se rendent compte de la complexité du problème au point de se renier !

L’histoire politique de notre pays depuis 1960 jusqu’à aujourd’hui montre que tous les hommes politiques (Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall) qui se sont succédé à la tête de l’Etat sont à la fois président de la République et président de parti. Le système politique sénégalais est copié de celui de la France qui lui-même est d’inspiration monarchique. C’est ce qui explique que généralement le parti politique, statutairement une association privée d’hommes et de femmes aspirant à la conquête démocratique du pouvoir, est une propriété privée appartenant à celui qui a déployé ses moyens financiers pour le créer. Dans ces conditions, le fondateur du parti devient le principal décideur et le principal bailleur de toutes les activités. C’est ce qui fait que les textes du parti lui octroient des attributions monarchiques qui lui donnent pratiquement droit de vie et de mort sur les militants. Cette omnipotence déteint la plupart du temps sur la démocratie au sein des partis puisque pour les décisions qui requièrent l’avis démocratique de certaines instances, c’est généralement le chef du parti qui les prend à lui seul. Ainsi, c’est le chef omnipotent qui choisit ses députés ou ses maires sans tenir compte de leur représentativité ni de leurs compétences. Encore moins des avis des instances ! Quoi d’étonnant dans ces conditions qu’à l’Assemblée nationale, on assiste souvent au spectacle de hurluberlus qui se lèvent pour dire qu’ils sont les députés du président de la République. Et non du peuple qui les a élus et qu’ils sont censés servir.

Le parti est assimilable à un micro-gouvernement

Si dans certains partis, on déplore le manque de renouvellements démocratiques voire de structuration, c’est parce que le chef et propriétaire du parti se substitue aux instances pour nommer les responsables. Dès lors, le parti est assimilable à un micro-gouvernement où le chef peut nommer et limoger qui il veut. L’exemple le plus achevé de ces partis autocratiques est le Parti démocratique sénégalais (PDS) qui appartient exclusivement à Abdoulaye Wade. Aujourd’hui qu’il n’est plus président de la République, il reste le président de son parti bien que son fils Karim Wade l’ait hérité. Dans l’histoire politique du Sénégal, on note aussi le legs du Front pour le socialisme et la démocratie/Benno Jubël (Fsd/Bj) de feu Cheikh Abdoulaye Dièye à son fils Bamba. Au début des années 60, c’està-dire au lendemain de notre indépendance, on notait un partage des responsabilités au sein de l’Union progressiste sénégalaise (UPS) devenue Parti socialiste (PS). 

Mamadou Dia neutralisé et embastillé, Senghor a alors pu diriger le parti à sa guise. Sous Diouf, les choses ont fonctionné de la même manière même si l’on a connu aussi la toute-puissance séquentielle de Jean Collin et d’Ousmane Tanor Dieng. Quand le président Macky Sall signait la Charte des Assises, il s’engageait à respecter ses dispositions. Et parmi celles-là, il y avait la dissociation des fonctions concomitantes de président de la République et de chef de parti. Et quand le 28 novembre 2012 le chef de l’Etat Macky Sall, au cours d’une audience, chargeait le président Amadou Mokhtar Mbow d’«organiser une large concertation nationale sur les réformes à mettre en œuvre à court, moyen et long termes, pour doter le pays d’une armature institutionnelle moderne, à la mesure de son ambition de devenir et de rester une grande nation de démocratie », les Sénégalais pensaient que les conclusions de la commission qu’allait créer l’ancien président de l’Unesco allaient être mises en applications. Que nenni ! Le document de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) a été chahuté par les partisans du président Macky Sall, celui-là même qui en avait fait la commande !

Et tous les politiciens apéristes qui s’étaient prononcés sur le document de la CNRI — et souvent en des termes railleurs qui frisaient l’insolence et l’irrévérence — ne prenaient en compte que le seul article 63, alinéa 2, qui dit : « Durant l’exercice de ses fonctions, le Président de la République ne peut exercer aucune fonction dirigeante dans un parti politique ni appartenir à toute autre association». L’explication avancée, c’est que l’Alliance pour la République (APR) est un jeune parti ayant besoin de son chef pour se massifier, se fortifier et se structurer. Pourtant dans les dispositions transitoires, il est clairement indiqué à l’article 153, alinéa 1 que « le président de la République en fonction termine son mandat au cinquième anniversaire de la date de son élection. Seules ne lui sont pas applicables au cours du présent mandat, les dispositions prévues à l’article 63 alinéa 2 ». Ce qui veut donc dire que l’actuel Président n’était point visé par une telle disposition.

Le rejet catégorique de Macky Sall

En voyage en Chine à la sortie du document de la controverse, le président Sall, dans un ton répugnant voire comminatoire, avait déclaré qu’il n’est assujetti ni à une contrainte ni à un délai pour lire et avaliser le document de la CNRI. Par conséquent, il prendra ce qu’il juge bon de ce document. En sus, le député Samba Diouldé Thiam de la mouvance présidentielle lui avait emboité le pas en légitimant la nécessité du cumul des deux fonctions. Voici ce qu’il disait à ce propos : « Une femme ou un homme solitaire n’accède jamais au pouvoir politique. Un président de la République a besoin de s’appuyer sur les forces politiques et sociales qui ont grandement contribué à son élection pour conduire la politique sur laquelle il est élu. Il en a encore besoin s’il est dans les conditions de solliciter un deuxième et dernier mandat. Il ne faut pas se payer de naïveté et imaginer un Président qui « décroche » de son parti ou de la coalition de partis, donc des forces politiques qui ont travaillé pour son élection, en plus des mouvements divers qui se sont mobilisés en sa faveur. 

Même si un indépendant est élu a la tête de l’Etat, la première préoccupation qui l’habitera sera de construire un bloc de forces politiques et sociales pour le soutenir durant son mandat, éventuellement pour l’accompagner dans la recherche d’un deuxième et dernier mandat. » Toute cette schizophrénie montre à quel point les hommes politiques, une fois au pouvoir, éprouvent des craintes pour quitter la direction de leur parti. On peut leur donner raison si c’est pour maintenir la stabilité au sein de leur formation politique. L’histoire politique a montré que chaque fois que le chef du parti délègue certains de ses pouvoirs à un numéro 2, ce dernier est tenté d’en abuser au point de vouloir faire un pronunciamiento au sein du parti. Certains disent que le PS a commencé sa pente déclinante quand Diouf a confié ses rênes à feu Ousmane Tanor Dieng en 1996.

Et si Wade a été éjecté du pouvoir en 2012, c’est dû en grande partie à la mainmise voire l’emprise de son numéro deux officieux à savoir son fils Karim Wade. In fine, il est à craindre au niveau du dialogue politique que cette question du cumul qui divise les plénipotentiaires sera transmise au chef de l’Etat pour la décision ultime. Il est peu probable que Macky Sall valide une telle proposition parce que le faire, c’est trahir sa position sur le 3e mandat. Scier la branche sur laquelle il est assis. Bref, la quadrature du cercle.

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