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par Frédéric Atayodi

COVID-19, LE MYSTÈRE PLANE TOUJOURS SUR LA RÉSISTANCE DE L’AFRIQUE

EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps - On se demande encore pourquoi le continent résiste alors que beaucoup voyaient à travers elle l’aire de jeu favori du SARS-Cov-2. La pandémie offre un champ de recherche aux scientifiques africains

Frédéric Atayodi  |   Publication 26/08/2021

EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps - On se demande encore ce qui a bien pu se passer pour que le continent résiste alors que beaucoup voyaient à travers elle l’aire de jeu favori du SARS-Cov-2. La pandémie est un champ de recherche qui s’offre aux scientifiques africains – PAR FRÉDÉRIC ATAYODI

#SilenceDuTemps - Plus d’un an après l’apparition de la Covid-19, l’apocalypse annoncée hâtivement sur le continent n’a pas eu lieu. Loin de jubiler et de dormir sur nos lauriers, nous Africains devons considérer cette situation comme un défi. Les scientifiques du continent devraient se donner les moyens de comprendre les raisons de cette relative résistance afin de nous aider à nous projeter dans l’avenir. D’ailleurs, le fameux Coronavirus donne encore du fil à retordre à la communauté scientifique avec ses interminables variants.

La planète entière continue de fonctionner au rythme de la Covid-19 depuis bientôt deux ans. L’Afrique demeure toujours la partie du monde la moins éprouvée directement par le virus. Pourtant, dès les premiers mois de cette pandémie, en 2020, des prédictions les plus folles avaient été faites sur notre sort, nous Africains. Le cap de l’apocalypse avait été donné de manière péremptoire depuis l’Occident. Ainsi, des fonctionnaires internationaux, depuis leurs bureaux douillets de New York, Genève ou encore de Paris, avaient la ferme conviction qu’en Afrique, nous mourrons comme des mouches. Cela d’autant plus que l’Occident, avec tous ses attributs, a du mal à contrer l’épouvantable virus. Que dire d’une région du monde beaucoup moins prête à y faire face ? C’est sans doute une telle analyse qui a conduit à ces prédictions hâtives sur l’Afrique et qui vont se révéler être inexactes.

Précautionneuses et pour parer à toute éventualité, des agences onusiennes et autres, Fondations, auraient, en toute discrétion, acheté quantité de housses en plastique pour que les cadavres ne jonchent pas nos villes et nos campagnes.

Avec un discours anxiogène ambiant et omniprésent relayé par de grandes chaines d’info, nous Africains avions fini par céder à la peur. Et raisonnablement, il y avait de quoi, puisque le terrible SARS-COV-2, l’agent pathogène du Coronavirus, faisait des ravages en Europe, aux États-Unis et ailleurs dans le monde. Mais presque deux ans après, même si l’Afrique n’a pas été épargnée, elle est restée l’une des régions du monde la moins touchée. L’hécatombe que les Occidentaux nous avaient prédite n’a pas eu lieu.

En revanche, l’Occident a été frappé de plein fouet par le fameux Coronavirus. Des chiffres éloquents montrent à suffisance la situation. En effet, sur les 184 millions de cas dépistés dans le monde, l'Afrique n'a enregistré que 5,5 millions de cas au total avec un peu plus de 140 mille décès. Seule l’Afrique du Sud a atteint un, voire deux millions de cas de contamination. 

Moins de 6 millions de cas pour les 54 les États du continent, ce n’est presque rien comparé à certains pays pris isolément. Par exemple, les États Unis à eux seuls ont atteint 33 millions de cas avec plus de 600 mille décès. L’Inde a enregistré plus de 30 millions de cas avec environ 400 mille morts, suivi du Brésil (plus de 18 millions de cas pour plus de 500 décès).

En Europe, la France a franchi plus de 5 millions de cas pour plus de 100 mille décès, l’Espagne a connu près de 4 millions de cas avec 80 mille décès. L’Italie a dépassé la barre des 4 millions de cas avec plus de 127 mille décès et le Royaume-Uni a dépisté presque 5 mille cas dont 128 décès. Ces données montrent très clairement que le Covid-19 a fait des ravages ailleurs dans le monde, notamment en Occident. Le variant delta parti d’Inde a commencé à sévir à nouveau en Europe.

Non seulement l’Afrique résiste, mais le plus curieux c’est que quand on examine les chiffres, on se rend compte que les pays africains qu’on aurait pu soupçonner de subir le choc de cette pandémie parce classés souvent parmi les pays les plus pauvres du monde (Centrafrique, Niger, Tchad, etc.) sont ceux qui ont été les moins infectés.

En tout cas, jusqu’ici on se demande ce qui a pu bien se passer pour que l’Afrique résiste alors que beaucoup voyaient à travers elle l’aire de jeu favori du SARS-Cov-2. L’univers, la nature, Dieu ou les dieux auraient-ils eu pitié de nous au point de nous préserver de cette apocalypse annoncée à grands renfort médiatique ? Pour le moment, il semble qu’il n’y ait pas d’explication scientifique. Alors que le monde peine encore à venir à bout de ce virus, l’Afrique ne doit pas s’endormir sur ses lauriers. Les efforts individuels de protection doivent se poursuivre, les chercheurs doivent continuer leurs travaux et les politiques doivent jouer leur rôle. Il est d’ailleurs plus que pressant comment le virus a circulé sur le continent.

- Une énigme qui ouvre un champ de recherche pour nos scientifiques -

En effet, l’énigme reste entière quant à la relative résistance du continent à la Covid-19. Il urge, dans une démarche pluridisciplinaire, que nos universitaires :  infectiologues, sociologues, anthropologues, psychologues, etc., cherche à mieux comprendre la situation afin de pouvoir capitaliser sur ces savoirs. Ainsi, l’Afrique pourra se projeter dans le futur car en matière de pandémie « nul ne sait ni le jour ni l’heure ». D’ailleurs, le Pr. Didier Raoult dans une de ses interventions soutenait que le monde sera de plus en plus exposé à des pandémies de cette nature due à des maladies émergentes.

En vérité, l’avènement du Sars-Cov2 est un champ de recherche qui s’offre aux scientifiques africains. Si les pays du Nord n’ont pas trouvé de traitement, il n’est pas impossible que la solution vienne d’Afrique. Il sera surtout nécessaire de travailler davantage à exploiter notre potentiel de plantes médicinales immenses qui peuvent révéler leurs secrets en ce temps d’urgence sanitaire. Cela a sans doute démarré au plus fort de la crise avec l’expérimentation de toutes sortes de plantes, mais il faudra intensifier les initiatives avec l’appui politique conséquent.

Étant donné la richesse de notre biodiversité, l’immensité de nos plantes médicinales, qu’est-ce que l’Afrique ne pourrait offrir au monde en termes de soin ? Donc cette pandémie doit être un prétexte pour la relance des recherches sur la pharmacopée africaine. Nos dirigeants doivent prendre la mesure de la situation. Ils doivent surtout considérer cette crise sanitaire comme un avertissement dans le management de la santé de leurs populations.

- L’Afrique en sursis -

En effet, ce contexte de crise doit inciter les chefs d’État africains à élaborer des politiques sanitaires conséquentes, voire communes, adaptées à des situations similaires. L’Union africaine devrait être le fer de lance de telles politiques. Si le Coronavirus n’a pas ébranlé le continent tel qu’on le craignait, imaginons que d’autres crises d’aussi grande envergure surgissent à l’avenir, est-ce que l’Afrique sera-t-elle prête à y faire face ? D’où l’urgence de repenser nos politiques de santé publique en Afrique. 

Tout compte fait, quand une crise sanitaire sévit dans le monde entier, les autres  (les Occidentaux) n’ont aucune raison de venir résoudre nos problèmes  avant d’avoir résolu les leurs. Chaque pays s’occupe prioritairement de ses citoyens et on ne peut reprocher à aucun pays d’être nationaliste en pareilles circonstances. Et c’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé, notamment avec les vaccins dont nombre de pays sont toujours en attente sur le continent. De ce point de vue, l’Afrique a tout intérêt à commencer à se prendre en charge. Alors qu’ailleurs dans le monde, des centaines de millions de personnes sont vaccinées, très peu le sont en Afrique pendant que le variant delta continue de faire des ravages.

En attendant une explication scientifique de la résistance de l’Afrique à la pandémie, il faut rappeler que quelques tentatives d’explication ont essaimé çà et là n’ont pas vraiment convaincu.

- Des explications qui ne convainquent pas -

D’abord, certains ont soutenu que l’Afrique a échappé au pire parce que nos dirigeants avaient précocement pris des mesures comme la fermeture des frontières terrestres, aériennes et maritimes, en plus de l’instauration des couvre-feux et de l’État d’urgence. Soit ! Mais ailleurs dans le monde, des dirigeants ont fait autant sans que cela ne freine le virus. D’ailleurs, le Sénégal a été un bel exemple sur ce plan. Et pourtant, le virus s’est introduit et y a éprouvé durablement le pays. Beaucoup d’autres pays d’Afrique subsaharienne ont fait autant. Au Bénin, en revanche, Patrice Talon n’a pas eu besoin de fermer tout le pays pour cause de Covid-19. Et le pays n’en n’a pas particulièrement souffert. Nos dirigeants n’ont donc pas de ce point de vue à se bomber le torse d’avoir pu faire barrage au virus grâce à quelques mesures politiques fortes que ce soient. Cet argument n’est pas recevable.

Ensuite, d’autres analyses laissent croire que l’Afrique a été plus ou moins préservée parce qu’elle a eu l’expérience de gestion des pandémies, notamment le virus Ébola. Cette explication est encore beaucoup moins convaincante. Il est utile de rappeler qu’en 2014, le virus ébola n’avait principalement frappé que trois pays ouest-africains : la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia. Si capitalisation d’expérience il y a, ça ne devrait concerner que ces pays. Or, nous n’avons rien vu d’extraordinaire que ces trois pays ont entrepris pour barrer la route au SARS-Cov-2 depuis son apparition et qui pourrait faire d’eux des exemples de gestion.

Une autre thèse est celle de ceux qui évoquent la jeunesse de la population. Selon cette thèse, le virus a eu du mal à pénétrer durablement parce que le continent est majoritairement jeune. Cet argument est tout aussi spécieux parce que partout dans le monde, le premier constat fait dès les premiers mois est que le Coronavirus infecte plus les personnes d’un certain âge. Donc, c’est tout à fait normal que les jeunes d’Afrique aussi y soient à l’abri. Ce qui affaiblit davantage cette thèse, c’est que malgré le fait que le Coronavirus s’attaque plus aux personnes âgées, en Afrique, on n’a pas non plus noté une apocalypse dans le rang de nos papis et mamies. En d’autres termes, nos parents et grands-parents africains ne sont pas tombés comme en Europe ou ailleurs dans le monde du fait de cette pandémie.

Enfin, certains analystes ont évoqué le facteur climatique. Mais là encore, ça ne semble pas tenir. Même les certitudes du Pr Didier Raoult sur ce point sont tombées. En effet, cela fait plus d’un an que la Covid-19 sévit dans le monde. Toutes les saisons annuelles se sont succédé les unes après les autres et la situation reste peu ou prou stable sur le continent. In fine, il faut admettre que la relative résistance de l’Afrique au Covid-19 demeure une énigme à élucider. Peut-être que si on comprend cette situation, on pourra mieux prévenir le Coronavirus ou ses variants pas seulement en Afrique, mais peut-être ailleurs dans le monde aussi.

Frédéric Atayodi est un journaliste diplômé du CESTI. Il a travaillé au cours des dix dernières années pour nombre d'organes de presse dont SenePlus où il a été rédacteur en chef pendant plusieurs années. Il a été également chargé de projet au cabinet de communication Nexus Groupe. 

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