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par Hugues Chérif N'doli

DU RÊVE AU CAUCHEMAR SUD-AFRICAIN

La haine anti-Africains qu’on observe ces derniers jours en Afrique du Sud invite à s’interroger sur ce qu’est aujourd’hui devenu l'idéal panafricain, dans un pays qui en a jadis bénéficié

Hugues Chérif N'doli  |   Publication 12/09/2019

Dans les années 1960, au lendemain des indépendances, régnait un sentiment d’inachevé au sein de la communauté des États africains. Tous avaient les yeux rivés vers l’Afrique du Sud et ne concevaient pas un continent libre sans la fin de l’apartheid. Ce combat aura réussi à fédérer les États africains, et ce sont en partie les efforts conjugués de tout un continent, durant près de trois décennies, qui ont abouti au référendum sur la fin de l’apartheid, en 1992, et à l’élection de Nelson Mandela, en 1994.

Ce rappel historique fait écho au panafricanisme réel. Une idée politique qui promeut et encourage la solidarité entre les Africains, où qu’ils soient dans le monde, par opposition à un panafricanisme galvaudé, qui se résume actuellement à des discours et à des postures anticolonialistes. La haine anti-Africains qu’on observe ces derniers jours en Afrique du Sud invite à s’interroger sur ce qu’est aujourd’hui devenu cet idéal, dans un pays qui en a jadis bénéficié.

Solidarité et médiation

Considéré comme un héros africain par ses pairs, Nelson Mandelas’est rendu dès sa libération dans de nombreuses capitales du continent, comme à Yamoussoukro en 1991 afin de remercier les dirigeants et les peuples de leur soutien à l’ANC [Congrès national africain] pendant les années de lutte. Et ses successeurs se sont aussi faits les chantres de la solidarité africaine, avec pour agenda le leadership économique et politique du continent.

Dans les années 2000, portée par une forte croissance économique, stimulée entre autres par la hausse du prix des matières premières telles que l’or et le manganèse, l’Afrique du Sud a rejoint le cercle des pays émergents. Décision fut alors prise de mettre ses nouveaux moyens financiers à contribution pour étendre son influence sur le continent. Dans un premier temps sur le terrain économique – l’opérateur MTN détient aujourd’hui des licences téléphoniques dans dix-sept pays du continent – , puis progressivement sur le plan politique.

L’Afrique du Sud s’est ainsi impliquée dans la médiation de plusieurs crises (Côte d’Ivoire, Zimbabwe…), et en 2012 son ancienne ministre des Affaires étrangères et de la Santé, Nkosazana Dlamini-Zuma, a été élue présidente de la Commission de l’Union africaine. Cette influence se voulant aussi culturelle, de nombreux Africains, encouragés par les autorités locales, ont émigré vers la nation Arc-en-Ciel pour y étudier, y trouver du travail ou encore y ouvrir des commerces. Pour vivre eux aussi ce rêve panafricain.

Mais, après des années de crise économique, cet idéal de solidarité continentale s’est transformé en cauchemar xénophobe bien réel. Ces immigrés se voient accusés de tous les maux par une partie de la population sud-africaine qui n’a pas profité (ou ne profite plus) des retombées de la période de croissance. Au premier trimestre de 2019, le pays comptait plus de 10 millions de chômeurs (soit 29 % de la population active), tandis que le nombre de personnes atteintes du VIH avoisinait les 7 millions. Dans les deux cas, une majorité de Sud-Africains noirs est touchée.

Embourgeoisement

Alors que les élites politiques et économiques noires se sont considérablement enrichies, la masse n’a pas connu les bouleversements espérés. Pis, l’embourgeoisement des cadres de l’ANC voit les mesures sociales du début être progressivement remplacées par la défense des intérêts des grandes entreprises.

Le parti est passé du Black Economic Empowerment (politique de discrimination positive au profit des Noirs) en 2003 au massacre de Marikana en 2012, où des policiers ont tué une trentaine de mineurs grévistes. Quant à la population, elle est passée de l’accueil à bras ouverts dans les années 2000 aux chasses à l’homme xénophobes en 2019.

En 2015, selon l’Institut national des statistiques d’Afrique du Sud, le revenu moyen annuel des familles noires était de 6 444 euros, tandis que celui des familles blanches s’élevait à 30 800 euros. Par ailleurs, les 10 % les plus riches de la population possèdent 58 % des richesses du pays tandis que les 10 % les plus pauvres n’en possèdent que 0,5.

Au-delà du problème racial, l’Afrique du Sud fait aussi face à un problème de classes. Si la victoire politique sur l’apartheid est actée, son volet économique reste encore inachevé. Et les réformes qui ont jusqu’ici favorisé l’émergence d’une élite et d’une classe moyenne noires sont loin d’être satisfaisantes, eu égard au sentiment d’abandon que ressentent les habitants des townships.

L’étranger, parfait bouc émissaire

Comme partout, lorsque ça ne va plus, l’étranger devient le parfait bouc émissaire. Progressivement, on le déshumanise, on l’accable, on le maudit, tandis que la mémoire s’efface. Désormais, il n’est plus le frère qui a sacrifié une partie de ses ressources à notre lutte libératrice mais un dangereux profiteur prêt à s’emparer de nos richesses si on ne lui fait pas obstacle. Il faut que justice soit rendue ! Alors on le spolie de ses biens, on l’humilie, on le frappe ou même pire encore.

Tout cela sous la passivité complice des élites politiques qui, débordées par les événements, préfèrent y voir de simples actes de vandalisme plutôt que de s’attaquer au vrai problème qu’est la captation des richesses par une minorité de la population. Pendant ce temps, alors que la situation empire d’heure en heure, nouveaux riches noirs, Européens et Asiatiques se côtoient dans la parfaite quiétude de Sandton et dans le silence assourdissant de la communauté africaine.

 

 

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