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PAR ELHADJI DANIEL SO

EST-CE DONC SI DIFFICILE, LA PAIX?

Il devient plus que nécessaire, à l'heure de la mondialisation, de finir avec le renfermement sur soi et d'œuvrer pour une politique d'ouverture généralisée afin de répondre au mieux aux exigences des nouveaux marchés

Elhadji Daniel So  |   Publication 13/11/2018

Ce dimanche 11 novembre 2018, coïncidant avec le centenaire de la fin de la grande guerre de 14-18 commémoré à Paris par plus de 84 chefs d'Etat et de gouvernement (et dirigeants d'organisations internationales) a été non pas le jour de la détronisation du “théâtre de l'absurde”, tant décrié après les deux guerres mondiales par certains auteurs du XXème siècle comme Eugène Ionesco, Samuel Beckett, Albert Camus, Arthur Adamov, Jean Genet, Harold Pinter ou parfois même Jean-Paul Sartre, mais de celui de la consécration des ambitions et du retour des vieux démons de la déraison du monde dans laquelle l’humanité s'était perdue à l'époque.

Des commémorations du centenaire de l'armistice de cette guerre où il était plutôt prévu de reconsidérer la question politique autour de la paix définitive dans le monde, nous avons plus retenu remontrances et attitudes fractionnistes entre puissants. “Le Mogador”** inauguré en avril 1919 à la fin de cette première tragédie n'aurait pas présenté mieux, tellement que l'absurdité y avait atteint son paroxysme. À dire vrai, nous en avons eu plein les mirettes, et cela, bien avant même cette folle journée. En voici un aperçu !

Autant commencer par souligner que les couleurs ont été annoncées après la déclaration du 6 novembre 2018 du président français Emmanuel Macron sur les antennes de la radio Europe 1 de vouloir mettre en place une vraie armée européenne capable de se défendre toute seule, pas trop dépendante des États-Unis et de manière plus souveraine. Furax contre les propos « très insultants » de son homologue français, le président américain Donald Trump, a attendu - 3 jours après, soit le 9 novembre 2018 - d'être posé sur le tarmac de l'aéroport d'Orly pour se fendre d'un tweet courroucé à l'encontre de ce dernier en ces mots : « Le président Macron vient de suggérer que l'Europe construise sa propre armée pour se protéger contre les États-Unis, la Chine et la Russie. Très insultant mais peut-être que l'Europe devrait d'abord payer sa part à l'OTAN que les États-Unis subventionnent largement. »

À y regarder de plus près, tout portait à croire qu'il s'agissait tout bonnement d'un malentendu qui allait être officiellement dissipé lors de leur tête-à-tête du lendemain de son arrivée. Mais, c'était sans compter sur sa ténacité à ne jamais lâcher du lest. La preuve, après cette entrevue, il s'en est suivi l’annulation de son déplacement dans le nord de la France au cimetière du Bois Belleau “...pour des raisons de programme et de logistique liées au temps..." lit-on dans le communiqué. Inutile de mentionner que cette action a provoqué de vives réactions en outre-atlantique.  Aussi bien du côté des Démocrates que de celui de son propre camp - les Républicains - les critiques allaient bon train. De même que cette scène surréaliste à laquelle nous avons eu droit à la onzième heure, pile-poil, du onzième jour du onzième mois de ce symbolique centenaire !

En effet, au moment où retentissaient les sons des cloches des églises de Paris sous le regard bienveillant des milliards de téléspectateurs qui, yeux rivés sur leurs petits écrans, s'impatientaient  de dénicher cette image rare de voir plus de 84 dirigeants de ce monde sortir un à un des bus spéciaux, en train d'arpenter, en rang serrés, le long des Champs-Elysées jusqu’à la hauteur de la “flamme sacrée” sous l’Arc de Triomphe ; grande a été notre surprise de constater que deux d'entre eux, et pas des moindres, à savoir, Vladimir Poutine et Donald Trump, manquaient à l'appel. Sous prétexte d'atterrissage tardif pour l'un et de mesure de sécurité pour l'autre, ils ont fait bande à part en arrivant en dernier dans les tribunes. Comme si, leurs homologues présidents n'en avaient cure, quant à eux, de leur propre sécurité et étaient plus contraints de se soucier du protocole du jour.

Profitant de sa première allocution matinale, le président français, Emmanuel Macron, hôte du jour et seul intervenant de la cérémonie, ne mâcha pas ses mots devant ses pairs, à qui, il lança un vibrant appel à refuser «la fascination pour le repli, la violence et la domination ». Toujours dans son hommage rendu aux “poilus”, il n'hésita pas à dire ouvertement à qui voulait l'entendre qu'un patriotisme porteur de « valeurs universelles » serait « exactement le contraire de l’égoïsme d’un peuple qui ne regarde que ses intérêts et qu’importent les autres ! ». Le contraire, en d'autres termes du « nationalisme » prôné à plusieurs reprises depuis ces derniers temps par Donald Trump, assis à quelques mètres de lui. Ce qu'il considère, par ricochet, comme étant cette « trahison » du patriotisme. Un véritable remake de son fameux discours devant le Congrès américain d'avril dernier, contre les dérives nationalistes du locataire de la Maison blanche après les annonces successives de son retrait de l'accord sur le climat et de celui sur le programme nucléaire iranien ainsi que sa récente prise de bec avec l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

Bien que les esprits aient refroidi, le temps d'une bonne pause déjeuner au palais de l'Elysée autour d'un délicieux poulet de Bresse accompagné de pommes de terre de la Somme, celle-ci, quoiqu’empreinte - disaient - ils au sortir - de cordialité et de diplomatie, n'a pas pu calmer leurs ardeurs, puisqu'ils sont répartis comme ils étaient venus. Vladimir Poutine et Donald Trump dans leurs rutilants véhicules blindés, le reste du groupe dans leurs bus spéciaux en direction de la Grande Halle de la Villette où se tenait le Forum mondial sur la Paix. Cette fois-ci, sans l'imprévisible Donald Trump, le champion de “America First ", littéralement « l’Amérique d’abord », dont les décisions unilatérales, connues de tous, sont toujours source de tensions.  Pendant qu’Emmanuel Macron se gargarisait devant ses pairs des bienfaits du multilatéralisme pour tenter de parer à toute éventualité de reproduction des sentiers de la haine qu'il qualifie de “retours des passions tristes” tels que le nationalisme, le racisme, l'antisémitisme, l'extrémisme, qui remettent en cause cet horizon que nos peuples attendent", Trump, préférait, en solo, s'isoler dans le cimetière américain de Suresnes (Hauts-de-Seine, près de Paris) pour rendre un rapide hommage de moins de 30mn chrono aux «courageux Américains qui ont donné leur dernier souffle» sur le sol français en 1917 et 1918. Ce que n'a pas manqué de relever sous forme d'interrogation la chancelière allemande Angela Merkel lors de son discours inaugural du Forum sur la Paix par “la Première Guerre mondiale nous a montré les conséquences funestes de l'isolationnisme. S'il y a 100 ans, l'isolement n'était déjà pas une solution, comment voulez-vous que l'isolement soit une solution aujourd'hui dans un monde totalement en réseaux ?" Sans oublier d'exprimer également son "inquiétude d'être de nouveau face à un nationalisme à œillères, qu'on recommence à agir comme si on pouvait purement et simplement ignorer nos engagements réciproques".

Surtout que c'est dans la continuité des activités dudit centenaire, qu'une plateforme mondiale d'échange et de débat, de formats variés portant sur 120 projets de gouvernance émanant de 42 pays et dix organisations internationales, a été créée et programmée depuis belle lurette pour agrémenter  cette 1ère Édition du Forum de Paris sur la Paix du 11 au 13 novembre 2018 axé autour de 5 thématiques : paix et sécurité, environnement, développement, numérique et nouvelles technologies, économie inclusive.

Un cadre qui devrait normalement leur permettre - dans leur intégralité - de faire avancer la paix et de favoriser tout ce qui concourt à faire baisser les tensions internationales : la coopération des États pour faire face aux défis transfrontaliers, la gestion collective des biens publics mondiaux, une meilleure régulation de l’internet et des échanges, etc ; avec la participation de tous les acteurs de la gouvernance mondiale : chefs d’État et de gouvernement, organisations internationales et régionales et société civile (ONG, entreprises, syndicats, fondations, groupes religieux et experts.) Une excellente initiative à magnifier au regard du blocage tous azimuts du Conseil de sécurité de l’ONU par les droits de veto abusifs de la Russie et des États-Unis, de la contestation de l’Organisation mondiale du commerce par l’administration américaine et de l’ampleur des crédits accordés par la Chine sans aucune coordination internationale. D'où l'urgence de la défense et de la réforme des institutions internationales existantes qui s'imposent. Et Trump, dit Non !

C'est, par ailleurs pourquoi, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, le dernier à prendre la parole après la chancelière allemande s'est lui aussi inquiété de la montée, en toute puissance, du nationalisme et du populisme avant de mettre en garde contre un "engrenage" géopolitique - sur un sentiment de déjà vu - semblable à celui qui mena à la Première Guerre mondiale et aux conséquences funestes du nationalisme des années 1930 en ses propres termes "Bien des éléments aujourd'hui me semblent emprunter et au début du 20e siècle, et aux années 30, laissant craindre un engrenage invisible."

Or, toutefois qu'il ait été accepté de partager l'histoire, il devient plus que nécessaire, à l'heure de la mondialisation, de finir avec les clivages dogmatiques de renfermement sur soi et d'œuvrer pour une politique d'ouverture généralisée afin de répondre au mieux aux exigences des nouveaux marchés.

Cependant, beaucoup ignorent que, les peuples unis ont précédé les gouvernements désunis et que désormais, les dirigeants s'exposent quotidiennement au désaveu populaire lorsqu'il s'agit de résoudre un problème d'intérêt national. De plus, le panache est primordial si l'on veut incarner le leadership d’un monde libre. Et ce n'est pas Sir Trump qui nous dira le contraire, car pendant qu'il refusait d'assister au Forum de la paix, un bon nombre des fondations et grandes entreprises américaines ont vu leurs dirigeants participer aux débats ; à l'exemple de Brad Smith, président de Microsoft lors de celui du 12 novembre 2018 sur la « paix digitale », pour ne citer que lui. Disons-le en passant, quoiqu’on fasse, l’avenir sera. “Tout le sert, même les crimes. Serviteurs effroyables” dixit Victor Hugo*

Qu’Allah SWT veille sur le Monde notamment sur NOTRE CHER SÉNÉGAL … AMEN

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