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Par Cheikh DIOP

A L’APOGEE DU POUVOIR FINANCIER, GARDONS LE CAP

Il m’a été donné de relever, depuis quelque temps des attaques et critiques acerbes contre les organisations syndicales pour leur passivité supposée et leurs leaders pour une longévité à leur poste.

Cheikh DIOP  |   Publication 11/06/2020

Il m’a été donné de relever, depuis quelque temps des attaques et critiques acerbes contre les organisations syndicales pour leur passivité supposée et leurs leaders pour une longévité à leur poste. Je voudrais saisir l’occasion offerte par cette tribune pour faire un certain nombre de précisions relatives à deux aspects qui, j’espère, permettront une meilleure compréhension des dynamiques en œuvre : l’évolution historique du mouvement revendicatif et celle au Sénégal.

L’évolution historique du mouvement revendicatif international

A l’aube des temps, seule la force de Travail faisait face au Capital. Puis progressivement, cette confrontation ardue et perpétuelle a généré deux camps idéologiques politiques majeurs. D’une part il y a l’idéologie des alliés du Capital qui œuvrent naturellement pour son renforcement, situés à «Droite» et qualifiés de capitalistes, avec toutes ses dérivées jusqu’au système néolibéral actuel. D’autre part, nous avons l’idéologie antagonique des alliés du Travail, situés à «Gauche» et qualifiés de socialistes, avec également toute sa panoplie de courants politiques et de mouvements revendicatifs connexes (écologistes, altermondialistes, «droits-de-l’hommistes», activistes -cas des gilets jaunes, rouges ou marrons-, le tout englobé dans le terme générique de «Société civile». Cette tendance favorisée par la mondialisation du système économique néolibéral a émergé des flancs du mouvement revendicatif, jadis composé de trois éléments essentiels : les tenants du pouvoir économique et financier, la classe politique et la force de travail organisée dans les syndicats pour revendiquer la justice sociale, l’équité et le progrès social.

A présent, force est de constater que le mouvement revendicatif pour le progrès social essentiellement porté jusqu’ici par les syndicats, s’est considérablement densifié avec l’émergence d’autres entités revendiquant une partie de la mission originellement dévolue aux syndicats. On peut citer notamment, les associations de consuméristes, les altermondialistes, certaines Ong, les associations de droits de l’Homme et j’en passe.

L’agitation de toute cette masse critique ajoutée à la dispersion des forces syndicales, donne l’impression d’un mouvement affaibli, amorphe. Il est vrai que le mouvement syndical gagnerait à réadapter ses stratégies et techniques de lutte, mais aussi ses formes d’organisation, si l’on tient compte des transformations induites par la déréglementation des relations qui régissent les systèmes politiques et économiques. Des signaux forts, comme l’avènement des gilets colorés, invitent à l’urgence d’ajuster nos dynamiques d’actions et formes d’organisation pour une meilleure efficacité. Somme toute, je fais confiance à la capacité d’adaptation du mouvement syndical, mainte fois mise à l’épreuve lors des différentes révolutions industrielles que l’humanité a connues depuis les années 1700. Je suis convaincu qu’il en sera de même face à cette quatrième révolution industrielle de l’économie virtuelle dite révolution 4.0. Il est rassurant de noter que les premières réponses apportées par le mouvement syndical international, portent sur la réunification organique de ses entités les plus représentatives  :  la Confédération internationale des syndicats libres (Cisl), la Confédération mondiale du travail (Cmt), avec beaucoup d’autres fédérations internationales indépendantes comme la Cgt en France, pour donner naissance à la Confédération syndicale internationale (Csi). La fusion entre ces deux grandes organisations syndicales internationales, longtemps opposées idéologiquement, dénote une capacité de résilience et de mutualisation des forces syndicales face aux dérives de la mondialisation.

L’évolution du syndicalisme sénégalais

Les bouleversements engendrés par l’atteinte des limites du système économique néolibéral ne doivent pas faire «perdre la boussole» aux militants du progrès, de l’équité et la justice sociale au point de faire de nos héros d’hier «des zéros» d’aujourd’hui. Je rappelle l’adage qui dit que «les héros font la guerre, les zéros en profitent».

Notre conscience collective doit retenir que trois écoles, (visions) ayant résisté à l’épreuve du temps pour prospérer, ont marqué l’histoire contemporaine du mouvement syndical sénégalais : L’école de la «participation responsable» créée par le Président Senghor après les événements de Mai 68. Cette vision syndicale a été fortement portée par feu Madia Diop, avec son courant du «renouveau» qui a corrigé et réajusté les manquements originels. L’école du «syndicalisme autonome» impulsée par la Gauche sénégalaise. Ce courant de combat sans concessions est porté incontestablement par le camarade Mademba Sock qui l’a rendu visible. Son combat et son engagement lui ont coûté, ainsi qu’à sa famille et les militants de son organisation, d’énormes sacrifices et privations jusqu’à celle de sa liberté. L’école du «syndicalisme de contre-pouvoir», sans être systématiquement contre le pouvoir, comme aimait le préciser Cheikh Anta Diop. Cette vision syndicale qui nous inspire, est sous-tendue par un engagement indéfectible, dotée à la fois d’une grande capacité d’innovations, d’adaptation et de mobilisation. Elle est l’aboutissement de profondes réflexions sur l’évolution du mouvement syndical, initiée au sein de la commission sociale du Rnd de Cheikh Anta Diop, présidée à l’époque par Maître Babacar Niang.

Le Rnd avait choisi de ne pas créer de centrale syndicale adossée au parti, mais de recommander aux militants syndicaux membres du parti, de s’affilier aux centrales de leur choix, tout en étant porteurs de ce courant et de se battre pour le triomphe de ces idéaux syndicaux, partout où ils évoluaient. Cette option a retardé l’essor de ce courant syndical, faut-il le reconnaître tout de même. Le camarade Mamadou Diouf, ancien Secrétaire général de la Csa, tout comme moi-même, avons été initiés à ce courant syndical de contre pouvoir.

Les approches «turbulence zéro» et pratiques syndicales basées sur la réflexion stratégique de feu Iba Ndiaye Diadji sont aussi proches de cette ligne. Dans cette perspective, la rivalité et la concurrence ne font pas recette. Pour consolider les acquis historiques du mouvement syndical et faire face aux dérives du pouvoir financier, l’heure n’est pas à l’affaiblissement de nos «héros» d’hier, au moment où nous avons plus que jamais besoin de leur expérience pour nous renforcer et conjuguer nos efforts afin de transformer en progrès social les excès de la finance globale de l’économie virtuelle en cette quatrième révolution industrielle 4.0 émergente. Toute autre considération pourrait nous divertir, car, pour assumer le leadership dans la conduite des destinées d’une entité ou communauté quelle qu’elle soit, ou pour y renoncer, le critère démocratique prime sur celui de longévité.

Dans un système démocratique avancé, le critère démocratique est souvent couplé à l’obligation alternative périodique. On parle dans ce cas de «démocratie alternative». Cependant, dans le domaine syndical, la vigilance et le discernement doivent être de rigueur. En effet, s’il est possible d’adopter la démocratie alternative dans certaines organisations syndicales d’élites, au niveau de l’éducation par exemple, son application dans les organisations ouvrières, comporte énormément de risques. Le processus de formation des leaders n’est pas identique dans les deux cas. Dans les organisations d’élites, chaque membre du syndicat est un leader potentiel, parce qu’ayant tous le même prérequis, seuls la volonté et l’engagement font la différence pour diriger. Ceci n’est pas le cas pour le mouvement ouvrier.

A ce niveau en effet, il faut un véritable «parcours du combattant» au cours duquel le futur dirigeant syndical, se forge au prix souvent de sa carrière, de sa liberté, voire son existence avant d’être reconnu et plébiscité par ses pairs. Il est d’ailleurs symptomatique que dans le mouvement ouvrier, tous les permanents des bourses du travail soient d’anciens travailleurs licenciés qui ont décidé de s’investir exclusivement au service du syndicalisme. Nous devons taire nos petites querelles, faire abstraction de nos différences d’écoles de formation syndicale, pour privilégier l’essentiel qui, à mon sens, réside dans «un syndicalisme de transformation sociale» capable de faire face au «système».

Cheikh DIOP
Secrétaire Général Cnts / FC
cheikhdiopfc@yahoo.fr

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