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PAR VIEUX SAVANE

MACKY, LE SÉNÉGAL AU CŒUR

De là-haut, ses parents qui ont quitté la scène du monde, observent le fabuleux destin de leur fils aîné devenu chef de l'Etat par la grâce de l’école de la République - NOTE DE LECTURE

Vieux Savane  |   Publication 12/12/2018

De là-haut, dans un coin bleu du ciel, ses parents qui ont quitté la scène du monde, le 23 septembre 1998 pour son père, le 23 septembre 2007 pour sa maman, 9 ans après, jour pour jour, observent le fabuleux destin de leur fils aîné. Ce petit bout de choux choyé, devenu président de la République après un parcours couronné par un diplôme d’ingénieur, par la grâce de l’école de la République. Cette école publique aujourd’hui en perte de vitesse qui mérite d’être réhabilitée pour favoriser l’éclosion des talents, en donnant leurs chances aux enfants qui ne sont pas nés avec une cuillère en or à la bouche.

Dans cet ouvrage, le président Macky Sall verse dans l’intime. Né au fouta en décembre 1961, d’une famille de condition modeste. Père ouvrier agricole qui s’exode pour aller à l’assaut des grandes villes. Mère femme au foyer s’adonnant au petit commerce, vendant des cacahuètes grillées « pour contribuer autant qu’elle le pouvait à boucler les difficiles fins de mois ». Il raconte son parcours initiatique en politique, son entrée en maoïsme sous l’influence de son beau-frère, Abdoul Salam Ndiaye, militant de And-Jëf, parti clandestin , dirigé à l’époque par landing Savané, lequel avec quelques-uns de ses camarades avaient été jetés en prison. Se remémorant ces « années 70 extrêmement tendues, violentes tranchées », époque durant laquelle, « And-jëf était important pour le Sénégal (…), un lieu unique où convergeaient les intellectuels révolutionnaires et aussi les patriotes conséquents », il concède qu’il n’était pas pour autant un « révolutionnaire bon teint » empêtré dans une radicalité encartée. Ni marxiste-léniniste, ni communiste, il voulait «agir sans pour autant être prisonnier d’un dogme ».

Aussi va-t-il prendre ses distances lorsque, à l’élection présidentielle de 1983, And-Jëf « décide de ne présenter aucun candidat  et de ne soutenir personne ». Ne voulant pas « rester passif », il décide de soutenir Abdoulaye Wade, le candidat le mieux placé de l’opposition de l’époque. Sa première rencontre avec celui qui deviendra son mentor a lieu en février 1989 à la suite de son appel aux cadres.

Le sentiment d’injustice qu’il ressentira parfois à son endroit va toutefois le «pousser à faire de la politique le plus activement ». C’est ainsi que, raconte-t-il, des « trois Sénégalais de sa promotion de l’Institut des Sciences de la Terre désireux de valider un troisième cycle à l’étranger, il sera le seul à être écarté, une autorité de l’université avait bloqué son départ, prétendant qu’il lui avait « manqué de respect et exigeant des excuses pour débloquer » son dossier.

Son engagement politique lui a valu quelques ennuis, jeune cadre de Petrosen, le gouvernement socialiste de l’époque ne pouvait souffrir de voir qu’un jeune cadre d’une entreprise publique « soit également un opposant qui ne s’en cache pas ». Le directeur général de Pétrosen, Ousmane Ndiaye, reçoit un coup de fil de hautes sphères lui demandant de le virer et le faire rentrer au plus vite de Paris où l’entreprise l’avait envoyé pour une spécialisation. Ousmane Ndiaye va refuser de céder aux pressions politiques. Dès son retour de Paris en 1993, il le « nomme chef de division Banque de données de l’entreprise, l’une des directions les plus stratégiques de l’époque ». De lui, Macky Sall dira : « il est mon ami et j’ai beaucoup  de respect pour lui ». En décembre 2000, après la victoire de Wade, il sera nommé directeur général de l’entreprise. Ce n’est qu’après les législatives de 2001 qu’il rejoint le gouvernement comme ministre de l’Energie, des Mines et de l’Hydraulique. Il va apprendre petit à petit qu’être ministre n’est pas seulement un titre, mais aussi la nécessité de faire entendre sa voix, avec les risques encourus, pour qui a des convictions. Il expérimentera cela  très vite, lorsqu’en novembre 2002, Idrissa Seck  est nommé Premier ministre. En 2003 alors que profitant d’un week-end, il était en déplacement à Fatick, ville dont il était le maire, le PM « provoque une réunion autour de l’avenir des carrières de thiès ». 

Son directeur de cabinet qui l’y avait représenté lui apprend, juste  après la réunion, que le PM leur « donne jusqu’à ce soir 18 heures pour présenter un projet de décret ordonnant  la fermeture des carrières de Thiès ». Abasourdi, il aura été. Il demande un ordre écrit, un document officiel. Ce sera chose faite. Vers 18 h, son collaborateur  l’en informe et lui d’ordonner : « rangez le document et stoppez la procédure jusqu’à lundi ».

Il comptait passer à Thiès, ville natale et fief du Premier ministre, pour discuter avec lui, constatant leurs divergences, puisqu’il était « fermement opposé à la fermeture des carrières ». Il entend bien se battre , notamment au Conseil des ministres où le Premier ministre  avait « fait  de la question de Thiès, un élément central  de l’ordre du jour ». « Le président Wade écoute les divers arguments et, en toute logique, décide de différer la décision, en attendant une étude plus poussée faite par une commission d’experts qui donnera ses recommandations ». A la suite de cela, il « regarde le visage du président » et constate qu’il « peine à contenir sa colère ». Il révèle qu’au bouts de quelques mois à la tête de la Primature, Idrissa Seck  « laisse percer des traits de caractère qui rendent le travail avec lui extrêmement difficile : arrogance, certitude d’avoir raison, autoritarisme…» Loin de ces «Premiers ministres  plus «ronds», plus consensuels, Idrissa Seck est tranchant, il ne demande pas, il ordonne».

Lui-même sera nommé en 2007 pour le remplacer, avant de se retrouver comme président de l’Assemblée nationale après la réélection du président Abdoulaye Wade. Le clash  avec son ancien mentor va survenir parce qu’il avait contresigné «la lettre officielle qui convoque Wade JR » par la Commission de l’économie générale du Parlement. Et pour ce crime de lèse-majesté il doit  « passer à la guillotine ». Dans ses oreilles résonnent encore les mots de Wade qui sonnent comme une mise en demeure : «Tu dois me rendre ce que je t’ai donné. Je ne te fais plus confiance». Surprise ! L’élève refuse d’obtempérer. La réponse est « Non ».  Et c’est parti pour une guerre des tranchées entre les deux clés de voûte de l’Etat. Après dix-sept mois de résistance à la tête de l’Assemblée nationale, déchu, il démissionne de toutes ses fonctions électives pour redevenir un simple citoyen.

Alors va commencer pour le néo-maoïste, la « longue marche » consistant à « encercler les villes par les campagnes ». Il entamera une tournée de près de trois ans, rythmée par quelque 80 000 kms. Une tournée pleine d’enseignements qui va contribuer à donner du contenu à son programme. De son propre aveu cette tournée « l’a transformé et a cimenté sa volonté de faire tout ce qui était en son pouvoir pour continuer à développer le pays, d’autant plus que trois doléances revenaient sans cesse, à savoir le manque d’eau, les coupures ou l’absence totale  d’électricité, l’absence de puits, et de routes praticables, la pénibilité du travail des femmes du monde rural ».

La pratique du pouvoir lui a appris «  la capacité d’encaisser, de ne pas réagir tout de suite, de réfléchir sur le long terme ».

Il dément certaines informations selon lesquelles en 2000, il était « aux abois, en proie à de grandes difficultés financières, contraint de vivre dans un petit studio», qu’il aurait «exigé un poste». « Ragots évidemment », lancera-t-il puisque, a-t-il précisé, il gagnait «mieux sa vie qu’un haut fonctionnaire d’Etat».

Sur son patrimoine personnel il affirme avoir justifié tous ses biens acquis grâce au fruit de son travail. Il se gausse des «spéculations» à propos de ce patrimoine, dont l’objet de plus grande valeur est son «  domicile situé à Mermoz, acquis en 2006 alors qu’il était Premier ministre. C’était une villa de 4 pièces en rez-de-chaussée transformée en R+2 en 2011 et 2012 ». Il nous apprend avoir désormais fait les choix de déserter le Palais de la République pour loger chez lui désormais. Il n’y a donc rien de temporaire en cela comme on aurait pu le penser. Pour  lui, c’est « une première au Sénégal indépendant ». Et cela a « valeur de symbole et de pédagogie. Si le président dort chez lui, cela ramène les choses à une dimension plus humanisée ». Avec cette décision on peut croire que l’idée saugrenue et coûteuse de l’érection d’un second Palais a été enterrée dans les sables argileux et instables de Diamniadio. L’occasion de revenir à des choses plus simples en mettant l’accent sur l’exercice du pouvoir, le travail , la discipline et l’effort au service d’une « gouvernance sobre et vertueuse ». Persuadé que «le pouvoir ne doit pas changer l’homme»,  mais plutôt  que «l’homme peut changer le cours du pouvoir»,  Macky Sall annonce pour février 2019, repartir  « au combat pour un nouveau mandat, le dernier ». Tout au long, il rend un hommage appuyé à son épouse qui lui a permis par son soutien indéfectible de réaliser son exceptionnel parcours. Se dégage à la lecture de cet ouvrage agrémenté de confidences intimes une empathie certaine.

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