VOTE
Aujourd’hui, nous constatons que beaucoup de journalistes investissent le champ politique avec fracas. Ils se font entendre et marquent de leurs empreintes tous les sujets de l’heure.

Aujourd’hui, nous constatons que beaucoup de journalistes investissent le champ politique avec fracas. Ils se font entendre et marquent de leurs empreintes tous les sujets de l’heure. Leur engagement est des plus profonds et des plus sincères à vue d’œil. L’âge du leader de Pastef y est certainement pour quelque chose.
Hormis le programme politique et les desseins du parti, le charisme et la personnalité de leur leader attirent les jeunes et moins jeunes. La proximité des âges n’étant pas un gage d’adhésion au parti, certes, mais n’en demeure pas moins un grand facteur d’empathie. Des journalistes politiciens, il y en a toujours eu dans ce pays mais la fougue et la détermination de ces nouveaux militants évoluant dans la presse sont sans commune mesure avec ce qui existait.
Sauf avec le cas du défunt Marx Magamou Mbaye qui était d’un courage exemplaire et allait défier l’opposition jusque dans ses conférences publiques. Le phénomène Pastef est indissociable du vécu de son leader. Il a pris de l’ampleur quand Ousmane Sonko a été radié de l’Administration. D’ailleurs, depuis ce jour-là, tout ce qui a été fait pour lui nuire augmente bizarrement sa cote de popularité. Les gens se demanderont pourquoi l’on reparle de Pastef et de Sonko. Simplement parce qu’ils font l’actualité !
Les élections locales sont d’ores et déjà prévues pour janvier prochain et c’est le branle-bas dans tous les états- major de parti et mouvements. On peut ne pas aimer Ousmane Sonko mais il est difficile de ne pas lui accorder que son offre politique est bien accueillie, surtout chez les jeunes. Sortis de ce qui se fait le mieux dans ce pays, l’Ena, les cadres les plus en vue de Pastef sont au cœur de l’Etat. Le pouls du pays, ils le connaissent mieux que quiconque. Et cette belle génération a su concocter un programme politique bien différent de tout ce que les Sénégalais connaissaient.
Alors, que personne ne s’étonne de ce déferlement humain vers le Pastef. Nous savons que l’argent et la femme sont des armes de destruction contre les jeunes et pas seulement eux. Une première alerte a été observée contre Sonko et cette séquence n’ayant pas encore pris fin malgré des avertissements époustouflants et macabres… Sonko et le Pastef ont introduit une nouvelle façon de faire la politique. Après soixante années d’indépendance, il est heureux de trouver cette nouvelle offre. Pour diriger un parti politique, avant, il fallait être riche comme Crésus. Les leaders étaient suivis plus pour leur aisance financière que pour leur programme. Cela est une des raisons pour lesquelles les partis marxistes n’ont jamais drainé les foules. Contrairement aux marchands de vent qui ont toujours berné les foules qui les suivaient. Aujourd’hui, avec le Pastef, la rupture avec ce qui se faisait est réelle.
Les gens s’identifient et adhèrent librement à ce parti. Cette nouvelle donne est à prendre très au sérieux car on a l’impression que ceux qui accusent Sonko sont toujours en retard d’arguments nets et précis. Me Wade a voulu que les Libéraux gardent le pouvoir plus longtemps que les Socialistes.
Garder le pouvoir pour brader des terres et nous faire miroiter des milliards, des Sénégalais ont répondu niet. Notre démocratie est délitée depuis vingt ans, les Libéraux ont voulu créer un autre Sénégal, différent de celui qu’on connaissait. Un simple résultat : mécontentement quasi général. Il est aujourd’hui temps que l’on réapprenne à voter et bien voter. Oméga.