«CE N’EST PAS NORMAL QUE L’ARTP SOIT RATTACHEE A LA PRESIDENCE»
Cheikh Bamba Dieye, députe à l’assemblée nationale

L’ancien ministre de la Communication et député à l’Assemblée Cheikh Bamba Dièye ne comprend pas pourquoi l’Autorité de Régulation des Télécommunications et Postes (ARTP) est directement rattachée à la Présidence. Il l’a fait savoir hier lors de l’examen du budget du ministère de la Communication à l’Assemblée nationale.
Le député Cheikh Bamba Dièye n’est pas en terrain inconnu lorsqu’il parle du fonctionnement du ministère de la Communication. Et pour cause, il a géré ce département ministériel. Ce qui lui donne manifestement les coudées franches pour en parler. C’est pourquoi, il ne s’est pas privé hier pour relever ce qu’il appelle une anomalie. «Le fait que l’ARTP soit rattachée à la Présidence est une anomalie, une fuite en avant, car elle a un budget de plus 12 milliards», dit-il. De l’avis de l’ancien maire de Saint Louis, «un président de la République ne peut pas avoir le temps pour s’occuper d’agences, ce n’est pas possible. Tout le monde court se réfugier à la Présidence de la République, parce que tout le monde a l’intime conviction qu’en y étant, on n’est pas contrôlé et surveillé. Et on échappe au principe de la réédition des comptes et de la redevabilité».
Très imprégné des questions relatives à la communication, Cheikh Bamba Dièye pense «qu’on ne peut pas avoir un ministère qui porte la totalité de la politique du gouvernement et que ce ministre soit totalement démuni. Il n’a pas de prise et de jonction avec la Sonatel, l’ADIE et l’ARTP. Alors que c’est lui qui porte la responsabilité de la faillite dans le secteur, c’est une aberration. Le Président prendre les mesures qui s’imposent, parce qu’une personne nommée ministre doit avoir des responsabilités pleines et entières». Revenant par ailleurs sur le travail de la presse, Cheikh Bamba Dièye trouve qu’il y a beaucoup d’efforts pour mettre le journaliste dans les conditions optimales de travail. A propos du rendu, il rappelle le caractère extrêmement stratégique du secteur de l’information. «Chaque information divulguée qui est fausse est difficilement rattrapable. C’est pourquoi, cela requiert, de mon point de vue, une formation de qualité et une formation continue», soutient le président du Fsd/Bj .