«C’EST LA NATURE DU DOSSIER QUI COMMANDE SON RYTHME DE TRAITEMENT»
Me Oumar Youm sur la célérité du procès de l’affaire Khalifa Sall

Le dossier de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar, ayant conduit à la condamnation de Khalifa Sall et coaccusés, est très «simple» et n’aurait pas besoin d’instructions «complexes ou complémentaires». C’est l’avis de Me Oumar Youm. Invité de l’émission politique Objection de la radio privée Sud Fm, du dimanche 23 décembre, le Directeur de Cabinet du président de la République, se défendant de toute manipulation concernant la célérité avec laquelle ladite affaire a été traitée, évoque la nature dudit dossier.
Il n’est pas question pour le régime en place d’accepter d’être accusé d’ingérence dans le dossier de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar. Ou du moins, le Directeur de Cabinet du chef de l’Etat, Me Oumar Youm, se défend de toute implication du pouvoir dans ladite affaire. Invité à l’émission Objection de la radio privée Sud Fm d’hier, dimanche 23 décembre, Me Youm a convoqué la nature du dossier pour expliquer la rapidité avec laquelle il a été traité. Pour lui, «dans cette affaire, on n’a pas besoin d’instructions complexes ou complémentaires pour dire le droit». La raison, à son avis, le mis en cause a reconnu lui même «la gravité des faits qui lui sont reprochés». Donc, en tant qu’avocat, il pense que «c’est un dossier qui est très simple», dans la mesure où tout le monde sait qu’il y a eu établissement de fausses factures avec une implication directe de l’ex-maire de Dakar, Khalifa Sall.
Pour se défendre de toute manipulation afin d’éliminer un potentiel adversaire à la présidentielle prochaine, le ministre Chef de Cabinet du président Macky Sall révèle que «c’est la nature du dossier qui commande le rythme de traitement d’un dossier». Il soutient mordicus qu’il y a des dossiers dont le traitement est accéléré, autant dans d’autres dossiers, le traitement semble être long. Il trouve, en fait, que les dossiers sont traités selon les conditions qui sont déterminées par le greffe, les juridictions, le parquet, et la diligence qui est apportée par ses acteurs dans le traitement d’un dossier. Pour cette affaire de l’ex-maire de Dakar, Me Youm insiste que «ce dossier, pour l’instruire, on n’a pas besoin de temps». Encore que, pour lui, si par «extraordinaire» il y avait célérité dans cette affaire, il fallait s’en réjouir d’autant plus que cela permettrait aux justiciables d’avoir la vérité juridique dans un délai raisonnable.
Par ailleurs, répondant à ceux qui pensent qu’il y a manipulation dans le dossier de la Caisse d’avance, Me Oumar Youm laisse entendre que le pouvoir avait des moyens, autres que la justice, s’il voulait entraver la candidature de Khalifa Sall. Pour lui, «d’autres moyens existent sur le plan administratif, la Cour de discipline budgétaire, la Cour des comptes, etc».