BBY LANCE LA GRANDE OFFENSIVE
Les cadres de la coalition au pouvoir avec en vedette Diouf Sarr, Aminata Touré et Abdallah Dionne, ont officiellement investi le président sortant ce mercredi, non sans jeter quelques piques au régime d’Abdoulaye Wade particulièrement à son fils Karim

La coordination des cadres de Benno Bokk Yaakar (BBY), s’est réunie en convention hier, mercredi 21 novembre, au King Fahd Palace pour investir le candidat Macky Sall, sous la présidence du Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne. A cet effet, les camarades de Abdoulaye Diouf Sarr ont affiché leur confiance de réélire leur candidat au soir du 24 février, non sans jeter des piques au régime d’Abdoulaye Wade particulièrement à Karim Wade.
Les cadres de Benno Bokk Yaakar (BBY), sous la direction de leur coordonnateur, Abdoulaye Diouf Sarr se sont basés sur le bilan du septennat du président de la République, Macky Sall pour le reconduire en tant que candidat de la coalition BBY pour la prochaine élection présidentielle prévue le 24 février 2019. Le coordonnateur des cadres de Benno Bokk Yaakar et Cie n’ont cessé de louer les différentes réalisations du président Macky Sall depuis 2012 avec la baisse du prix du loyer et la baisse des impôts sur les revenus en passant par les grands projets de routes et d’autoroutes et les programmes à l’image du Puma et du Pudc entre autres.
MIMI DETERRE LES MORTS ET LES SCANDALES SOUS WADE
Ils n’ont toutefois pas manqué de jeter des piques sur le régime de Abdoulaye Wade en rappelant différents cas de morts lors des manifestations. A cet effet, l’ancienne Premier ministre, Aminata Touré, chargée du pôle parrainage a décompté 12 morts au total, avec les cas de corruption dont celui du cadre du FMI, Alex Segura, dénommé «l’affaire de la valise», et plus de 15 milliards pour organiser le Fesman entre autres dérives financières sous le régime de Me Wade. Donnant les bonnes raisons pour lesquelles, le candidat Macky Sall doit être reconduit, les cadres ont accordé leurs violons pour magnifier les progrès faits sur le plan agricole avec les cultures qui se sont doublées sur toutes les productions grâce à la place qu’a donnée le PSE à l’agriculture.
Le coordonnateur, Abdoulaye Diouf Sarr va renchérir en parlant des choix pertinents pour atteindre l’émergence car pour lui, «le train de l’émergence est lancé, il faut lui faire atteindre sa vitesse de croisière» en donnant à leur candidat un second mandat.
Le patron des cadres de Bby ne sait pas fait prier à son tour de s’en prendre aux ONG et à la société civile en les exhortant «de s’acquitter d’éthique et de morale». Avant de finir avec l’objectif des cadres qui est d’élire le candidat Macky Sall au premier tour au soir du 24 février 2019. Pour ce faire, selon lui, les cadres doivent mettre en œuvres leurs compétences universitaires mais également se mettre au travail pour la réalisation du PSE. A la fin de la convention, les cadres républicains ont fait une déclaration commune s’engageant «à porter la candidature de Macky Sall et à lui offrir un second mandat au premier tour».
AMINATA TOURE ET MOR NGOM, HARANGUENT LES TROUPES
Prenant la parole dans le cadre de la convention des cadres de Bby, Aminata Touré, coordonnatrice du pôle parrainage au sein de la coalition présidentielle n’a pas manqué de traiter une partie de l’opposition de «revancharde» et de «pilleuse». Dans la même foulée, elle dira que le groupe d’experts de la commission des droits de l’homme de l’Onu devrait «délibérer de manière indépendante» mais cette fois-ci elle s’est trompée en se basant sur l’argument de «l’autorité de la chose jugée». L’Envoyé Spéciale du président de la République a aussi pointé du doigt la société civile en les invitant à être «indépendante» comme elle l’a toujours était et à «éviter de s’immiscer sur la chose politique». Enfin, elle interpelle le chargé du pôle de communication du président de la République à défendre le bilan de Macky Sall par la communication, à investir les télévisions et les radios pour défendre le bilan du candidat sortant à la prochaine élection. A sa suite son camarade de parti, Mor Ngom, lui emboite le pas en chantant les éloges de la longévité de la coalition BBY, qu’il caractérise de «coalition inédite» de par sa composition mais aussi de par sa longévité. Il a rappelé les dates importantes et les différentes phases qui ont conduit à la naissance de Bby. De Benno Siggil Senegaal à Benno Bokk Yaakar, sans occulter la naissance du M23. «Tout ce parcours est à l’origine de la victoire de leur candidat en 2012», souligne-t-il. Rappelant ces «faits historiques», Mor Ngom en profite pour indiquer aux partis constituants la coalition depuis 2012, que «la coalition BBY n’a pas perdu d’élection et que ce ne sera pas certainement, celle du 24 février 2019», qu’elle perdra. A l’image des cadres, les sages vont investir à leur tour ce jeudi 22 novembre à Pikine, le candidat Macky Sall et s’en suivront les jeunes et les femmes avant le congrès du parti au Cicad. Le Ps et l’Afp vont à leur tour investir le candidat Macky Sall. C’est dans ce contexte de rappel des faits historiques que Mor Ngom a invité les partis membres de la coalition à aller vers des conventions pour investir le candidat Macky Sall.
DIONNE TAQUIN ET PROVOCATEUR
Venu présidé la Convention des Cadres de BBY, le Premier Ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, vient prophétiser, sur le nom qu’il porte, la victoire du candidat Macky Sall au soir du 24 février 2019. Pour lui le bilan du président Sall est sans équivoque. «Il est plus que positif avec la paix en Casamance, la politique de sécurité développé qui procure aux Sénégalais la quiétude, malgré tous les problèmes sécuritaires qui hantent la sous-région ouest africaine, des institutions qui fonctionnent et une administration qui travaille», a-t-il soutenu. Le bilan du Président Sall sur le plan de la gouvernance reste aussi satisfaisant avec la déclaration de patrimoine et une version sobre et vertueuse. Il dira que le «président ne protège personne» même les membres du gouvernements. «Quiconque prend l’argent des sénégalais va le restituer même s’il est gracié», avance-t-il en faisant allusion à Karim Wade. Ainsi, prenant position suite au débat sur la condamnation de Karim Wade que le comité des droits de l’hommes de l’Onu a relancé, le PM déclare sans équivoque : «aucun procès ne sera ré-ouvert». Répondant aux partisans de Wade-fils qui déclaraient que Karim Wade ne devait pas être jugé par la Crei mais par la haute cour de justice, il considère que leur argument est «faux parce qu’à la haute cour de justice non plus il n’y a pas d’appel et que cette cour équivaut en France, à celle de la cour de justice de la République française», avant de finir sur un point en rappelant que «les juridictions exceptionnelles n’ont pas de recours ». Sur le bilan du président, le PM annonce en fin 2018 le nombre total d’emplois qui s’élève à 500.000 avec les grands chantiers du pays. Invitant les militants à donner à leur candidat un second mandat, Mahammed Boun Abdallah Dionne déclare que le président «prépare le pays à son rendez-vous avec l’avenir» sans oublier la jeunesse qui est l’avenir du pays avec des «initiatives fortes qui seront prises à leur égard». Le président «sait qu’il gagne mais il vous envoie au combat» en interpellant le pôle de la communication à communiquer et à descendre sur le terrain pour continuer le parrainage jusqu’au jour du vote.