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ENTRE POSTURES CITOYENNES ET IMPOSTURES POLITICIENNES

Société civile et partis politiques

Serigne Saliou GUèYE  |   Publication 22/11/2018

Récemment, sur le plateau de France 24, le président de la République s’en est vivement pris à la société civile notamment à Amnesty international et à son représentant dans notre pays, Seydi Gassama, en ces termes : « Amnesty international gagnerait, d’abord, à revoir le statut de ses représentants chez nous. Je respecte Amnesty tout comme toutes les Ong qui luttent vaillamment pour les droits de l’homme. Mais, lorsque les représentants de ces organisations marchent avec l’opposition, vont voter lorsqu’il s’agit d’un référendum dans le camp de l’opposition et contre le pouvoir, leurs avis n’ont aucun intérêt à mes yeux. Ils sont politisés. Ils gagneraient à entrer dans l’opposition. Là on est à l’aise. Celui qui peut marcher avec l’opposition ne peut pas me donner un avis ». En s’exprimant ainsi, le chef de l’Etat fait déclare la guerre à la société civile voire aux Ong au Sénégal.

Macky Sall a décidé de retirer l’agrément de l’organisation non gouvernementale (ONG) Lead Africa francophone. Cette Ong est soupçonné d’avoir financé Y en marre à hauteur de 350 millions. Il est de notoriété publique que le mouvement de Fadel Barro, qui n’est pas en odeur de sainteté auprès du régime depuis plusieurs années, prépare un mouvement de lutte dénommé « Parel » contre le président Sall à quelques mois de la présidentielle de 2019. Aujourd’hui les leaders de Y en a marre sont traqués, suivis, poursuivis par les services de sécurité de l’Etat. On se rappelle les sévices subis par certains membres du mouvement lors de la journée du 19 avril à l’occasion du vote de la loi sur le parrainage.

Les manifestants arrêtés ont vécu le calvaire dans leurs cellules en étant déshabillés. Pourtant, ce groupe qui subit aujourd’hui les tracasseries du régime de Macky Sall était élevé au pinacle par le candidat de Benno bokk Yaakaar le 2mars 2012 quand Y en amarre avait décidé de le soutenir contre le président sortant Abdoulaye Wade. En mars 2012, au micro de Barka Bâ et d’Alassane Samba Diop dans l’émission de la TFM « Si on en parlait », le candidat Macky Sall disait ceci: « Y en a marre est un mouvement qu’il faut respecter. C’est un mouvement qui est issu d’un long processus qui a évolué sur un type de langage nouveau. Il y a un groupe de rap qui disait qu’il irait au palais le débarrasser de ses saletés et impuretés. Donc il faut savoir que Y en a marre n’est pas subversif. Il faut que les politiques respectent la société civile. Elle a un apport extrêmement qualitatif. Si je prends l’exemple de notre société civile sur les problèmes de bonne gouvernance, de l’éthique, c’est un apport fécond, très utile pour transformer notre société civile. »

Et au second tour de cette même présidentielle de 2012, quand Fadel Barro et les siens ont décidé de soutenir Macky Sall contre Wade à travers l’opération « Doggali », l’actuel président, non content de ses éloges à l’endroit du mouvement, renchérissait au siège de Y en amarre : « J’ai rencontré une jeunesse très consciente, engagée, patriotique, citoyenne qui m’a réaffirmé les principes pour lesquels le mouvement Y en a marre a été créé dans cette maison au mois de janvier 2011. Cet esprit Y en a marre, qui peut heurter certains, est en réalité un esprit extrêmement positif pour l’approfondissement de la démocratie et le développement de la citoyenneté dans nos pays.

 Fadel Barro et ses amis ont montré leur choix irrévocable de poursuivre le combat qui a été entamé depuis plusieurs mois à travers ce second tour de l’élection présidentielle. Ils ont dans ce cadre, à travers l’opération « Doggali », décidé de soutenir ma candidature pour une victoire du camp du peuple au soir du 25 mars 2012.» Aujourd’hui que le groupe Y en marre adopte la même posture comme en mars 2012 lorsqu’il s’était rangé du côté des forces citoyennes qui luttaient dans le cadre du M23 — dont les figures de proue étaient des membres de la société civile —, le même Macky Sall, devenu entretemps président de la République, pourfend le groupe qu’il louait jadis au moment de la conquête du pouvoir. Il pilonne la société civile et qualifie ses éléments de politiciens encagoulés alors qu’en 2012, quand la bataille dirigée par Alioune Tine, feu Mamadou Mbodj, Penda Mbow, Mazid Ndiaye autres lui était favorable, il avait magnifié l’engagement de ces figures de proue de la société civile comme étant un important rempart contre les dérives dictatoriales du régime du président Abdoulaye Wade. Le discours du président Macky Sall sur la société civile renvoie à celui de son prédécesseur Abdoulaye Wade lors des événements du 23 juin 2011.

Renversement des rôles, aujourd’hui, c’est le parti du même Wade, qui pour fendait la société civile, qui s’érige en avocat de Y en marre. Ainsi à travers un communiqué, le PDS note que « le gouvernement de Macky Sall déroule depuis longtemps un plan de confiscation des libertés individuelles et collectives et de négation des droits humains par des tentatives répétées de réduire l’espace public d’expression des citoyens et des organisations de la société civile par des menaces, attaques personnelles contre des leaders d’ONG, actes d’intimidation et persécutions à l’encontre des responsables desdites organisations ».

Pourtant, l’alors président traitait les acteurs de la société civile de « vandales » ou de « politiciens encagoulés » après les événements du M23. C’est dire donc que l’approbation ou le flétrissement de la société civile s’apprécie dans notre pays à l’aune de la posture qu’on a dans la vie politique. Il arrive dans les revendications démocratiques que la société civile et les partis politiques joignent leurs efforts pour combattre un pouvoir qui veut bafouer les acquis démocratiques. C’était le cas pour les Assises nationales où des partis politiques et la société civile ont produit une charte de la bonne gouvernance démocratique qui peut servir d’ABC à un programme politique. Lancées entre le 1er juin 2008 et le 24 mai 2009, ces rencontres citoyennes avaient réuni plus de 140 acteurs de la vie publique sénégalaise, représentants de partis politiques, de la société civile et personnalités diverses. Cette collusion entre les partis politiques et la société civile avait été magnifiée en son temps par Macky Sall qui venait d’être jeté aux orties par le pouvoir libéral. Cette combinaison des efforts entre le mouvement citoyen et les partis politiques avait accouché de l’esprit du M23 qui a fait le lit de la victoire de Macky Sall en 2012. Cela dit, ceux qui parlent des acteurs de la société civile en les taxant de politiciens cagoulards n’ont pas totalement tort. C’est pourquoi, il faut clarifier la ligne de démarcation entre société civile et société politique.

En effet, certaines des postures prétendument citoyennes de ces activistes de la société dite civile ne sont souvent que des impostures politiciennes. Au Sénégal, la confusion entre société politique et société civile jette un flou dans le rôle dévolu à chaque segment. Les Assises nationales ont beaucoup participé de cette confusion entre le rôle de la société civile et celui des partis politiques. Une société civile par essence se définit par son refus d’être une succursale des organisations politiques. Elle ne doit pas prendre la couleur d’un parti ni être arrimée à une idéologie politique. Dès lors que des membres de la société civile remorquent les acteurs politiques ou inversement, ils perdent leur légitimité et label citoyens. Et en perdant son indépendance, la société civile s’auto fragilise et affaiblit la démocratie du moment que ses agissements ne sont plus sous-tendus par l’intérêt collectif des citoyens mais plutôt par des intérêts politiciens individus. De ce point de vue, Macky Sall n’aurait peut-être pas tout à fait si tort…

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