KEDOUGOU, LE SOLEIL DE L’EMERGENCE SE LEVE SOUS LA HOULETTE DE MAMADOU HADJI CISSE
Des indépendances à 2014, Kédougou ne disposait que d’un seul centre de santé. Cependant, sous le seul premier mandat du maire, en cinq ans (plus trois de prolongation), il en a construit deux autres

Il a hérité d’une commune morte. Une ville qui n’existait que de nom au regard de son retard économique alors qu’elle faisait pourtant partie de notre cher pays le Sénégal. Lors de notre reportage à Kédougou, nous avons appris que, depuis 1960, la santé était quasi inexistante dans cette localité. En effet, des indépendances à 2014, Kédougou ne disposait que d’un seul centre de santé. Cependant, sous le seul premier mandat du maire, en cinq ans (plus trois de prolongation), il en a construit deux autres. Dans les domaines de l’électricité, de l’eau, de l’assainissement, entre autres, les réalisations du maire Mamadou Hadji Cissé sautent à l’œil. Un édile qui, toutefois, considérant que tout est priorité à Kédougou, a fait de la santé une sur-priorité pour réussir le pari du développement.
Existe-t-il pour l’homme un bien plus précieux que la santé ? S’interrogeait le célèbre philosophe Socrate histoire de mettre l’accent sur la nécessité d’être sain avant tout. Cette prééminence de la santé est bien comprise par l’édile de la commune de Kédougou qui en a fait son cheval de bataille durant tout son magistère. Selon Mamadou Hadji Cissé, en effet, une bonne politique n’a de socle que la santé. Un secteur auquel il tient comme à la prunelle de ses yeux. Ce n’est sans doute pas un hasard si notre premier contact avec le premier magistrat de cette cité majoritairement Peulh a eu lieu lors de l’inauguration d’un centre de santé secondaire dernière génération implanté au quartier Ndiormi. Une cérémonie tenue en présence du préfet de Kédougou, Thierno Souleymane Sow. La structure sanitaire a été construite suite au constat que les populations de la zone effectuaient un véritable parcours du combattant pour recevoir des soins au niveau du seul centre de santé qui existait dans la ville de 1960 à 2014, date de l’accession de l’opérateur économique Mamadou Hadji Cissé à la tête de la municipalité. Ce deuxième établissement de santé a d’autant plus été apprécié par ses administrés qu’il leur permet d’économiser au moins 3000 francs, somme qu’il fallait dépenser pour accéder à l’ancien centre. Il s’y ajoutait la quasi-inexistence de moyens de transport dans certaines localités éloignées occasionnant parfois des décès à domicile. Et lorsque, au terme d’un parcours relevant du gymkhana les malades parvenaient à accéder à l’ancien centre de santé, ils avaient toutes les chances de mourir faute de soins à temps. Ou par manque de médicaments. Le paludisme faisait des ravages avant l’arrivée aux manettes de l’actuel maire avec son fameux plan de développement. La situation qui prévalait alors, le médecin-chef du district sanitaire de Kédougou, Dr Danfakha, et le délégué du quartier Lamine Camara s’en sont encore rappelés avec effroi lors de la cérémonie d’inauguration du nouveau centre secondaire de santé.
Plus jamais la trentaine de décès à domicile dont certains en putréfaction…
Selon eux, avec cette structure de santé qui dispose de tout le nécessaire et dont le financement a été assuré à 70 pour cent par l’ambassade de France à Dakar, à travers son fonds social de développement, pour un montant total de 60 millions de nos francs, va sauver des vies. D’après le médecin-chef du district, en 2020, 28 décès à domicile dont six enterrés sur place car putréfiés parce que n’ayant pas eu un accès facile au centre de santé éloigné, ont été enregistrés. Selon le Dr Danfakha, « une personne âgée est décédée et restée pendant trois jours dans sa chambre. Il a fallu défoncer la porte pour recueillir le corps et l’enterrer sur place car il était décomposé ». Une preuve parmi tant d’autres, selon le médecin, que la santé publique posait problème. Concernant l’emplacement de la structure de santé inaugurée l’autre vendredi, le médecin chef du district l’a approuvé en expliquant que le quartier de Ndiormi représente les 2/3 des accouchements à domicile dans la commune de Kédougou. Les décès chez des enfants, n’en parlons pas, car « les décès des enfants de -5 ans sont plus enregistrés dans ce quartier pendant que le palu tuait plus que le Covid19 bien que ce nouveau centre de santé ait été réservé à la prise en charge des malades du Covid19 depuis un an ce qui a retardé son inauguration ». Se voulant plus précis, Dr Danfakha indique depuis le début de la troisième vague du Covid19, 5 décès liés au palu ont été enregistrés là où 1 seul du Covid19 a été noté. Retenons que pour faciliter aux populations les soins, le ticket de consultation est de 300 francs dans tous les services. La radiographie n’est pas encore disponible mais des travaux d’agrandissement du centre sont prévus pour y installer un laboratoire de radiologie. Ne comptant pas s’arrêter en si bon chemin, le maire promet de faire de sa politique « un quartier un poste de santé » une réalité . Pour ainsi dire la santé pour tous.
Neuf millions de francs pour les ASC
Le sport n’est pas en reste dans la politique du maire Mamadou Hadji Cissé qui a octroyé cette année des subventions à hauteur de 9 millions aux associations culturelles et sportives (ASC). Les enveloppes ont été revues à la hausse cette année même si, auparavant, les ASC bénéficiaires ne se plaignaient pas. En effet, elles recevaient 100 mille francs chacune mais, cette année, cette subvention a été portée à 150 mille, pendant que l’Odcav a empoché 500 mille, les deux zones recevant chacune 200 mille francs. Lors de la cérémonie de remise des subventions, les Asc et l’Odcav ont salué à leur juste valeur les efforts du maire pour soutenir le sport.
Et l’eau jaillît des forages tandis que des quartiers s’illuminaient !
Le maire de Kédougou a hérité d’une commune qui manque de tout comme il nous l’a rappelé. Selon Mamadou Hadji Cissé, cette ville était dans un passé récent une sorte de bourgade sans eau ni électricité. Des quartiers restaient pendant longtemps sans une goutte d’eau encore moins d’éclairage digne d’un monde moderne. En accédant à la tête de la mairie, sa conviction était qu’il était possible de changer la donne pour rompre avec cette triste réalité qui plongeait les populations dans une situation désespérée. Depuis lors, ses réalisations parlent d’elles-mêmes. De 1960 à 2012, la capitale de la région éponyme a disposé en tout et pour tout de deux forages seulement. Mamadou Hadji Cissé a réalisé cinq forages en sept ans sans compter l’extension du réseaux électrique qui a fait sortir plusieurs quartiers des ténèbres. Ce n’est pas tout puisque plus de 2000 poteaux électriques sont prévus dans le cadre du programme d’extension du réseau électrique de Kédougou. Dans le volet éducatif, la mairie a construit des salles de classe dans les écoles Tripano, Ndiormi, Pasteur etc.