Seneplus.com
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
 
7 juin 2025
FacebookTwitterRSS
Seneplus.com
Politique
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP

L’ADMINISTRATION EN SOUFFRANCE

Jadis modèle en Afrique pour sa compétence et son impartialité, l'administration sénégalaise se politise dangereusement depuis 2000 au détriment de l'efficacité. Entre improvisation, tâtonnement et défense des intérêts partisans, son image est au plus bas

Nando Cabral Gomis  |   Publication 19/12/2023

Jadis réputée pour ses fonctionnaires discrets, rigoureux, très compétents dans le travail et totalement dévoués au bon fonctionnement du service public, l’administration publique sénégalaise est aujourd’hui dans le creux de la vague à cause d’une partialité de plus en plus flagrante à la solde du régime en place. Sa politisation outrancière biaise son mode de fonctionnement et les critères de recrutement et de promotion des fonctionnaires. Un phénomène qui s’est exacerbé à partir de l’année 2000 coïncidant avec l’avènement d’un régime libéral au pouvoir faisant fi du processus décisionnel rationnel pour déboucher sur un système d’improvisation, de tâtonnement et d’amateurisme aussi bien dans la nomination de ses cadres que dans la conduite des politiques publiques.

Prévue dans moins de trois mois, la prochaine élection présidentielle du 25 février aura également parmi un des enjeux la question de la réforme de l’administration publique sénégalaise. Principal pilier de l’Etat, autrefois réputée pour ses fonctionnaires discrets, rigoureux et très compétents dans le travail mais aussi totalement dévoués au bon fonctionnement du service public au point d’être sollicités un peu partout en Afrique, cette image de l’administration publique sénégalaise a beaucoup régressé ces dernières années. Des phénomènes de déballages des secrets administratifs et autres diffusions sur la place publique des documents estampillés confidentiels et/ou secrets qui étaient jusqu’ici inimaginables sont devenus monnaies courantes. A cela, il faut également ajouter le comportement de certains hauts cadres de l’administration qui, pour plaire au régime, n’hésitent plus à s’asseoir sur les lois pour satisfaire les desiderata du Prince.

Il faut dire que c’est depuis l’immixtion de la politique partisane dans son mode de fonctionnement avec la politisation des critères de recrutement et de promotion de ses fonctionnaires constatée à l’entame de l’année 2000 que ces écarts dans l’administration publique sénégalaise se manifestent de plus en plus au point de plomber le processus décisionnel rationnel.

Avec l’avènement de l’alternance politique en 2000 à la tête du pouvoir exécutif qui a consacré l’élection du leader du Parti démocratique sénégalais (Pds), Me Abdoulaye Wade, les critères d’entrée dans l’administration publique ont été désacralisés. A côté des compétences techniques et intellectuelles qui servaient jusqu’ici de baromètre à l’entrée dans l’administration publique, l’appartenance politique au parti libéral au pouvoir ou ses alliés de la Cap21 était devenue ou presque un visa.

Conséquence de cette situation, l’Administration voire l’Etat entier est plongé dans un système d’improvisation, de tâtonnement et d’amateurisme aussi bien dans la nomination des cadres que dans la conduite des politiques publiques. Le quitus du Bureau d’organisation et méthodes (Bom) n’est plus requis avant la nomination dans certaines hautes fonctions de l’administration publique comme les ministères, directions générales... Ainsi, se rappelle-t-on du limogeage de Marie Louise Tissa Mbengue 48 heures après sa nomination par le Président Wade dans son premier gouvernement, aux fonctions de ministre délégué chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle alors qu’elle n’avait pas le profil de l’emploi. Toujours dans ce registre de nomination des personnalités qui n’ont pas le profil sous le magistère du président Wade, nous pouvons également citer celle de Babacar Gaye, comme Directeur de cabinet du chef de l’Etat en 2007, alors qu’il n’était pas un fonctionnaire de la hiérarchie A ou titulaire d’un Bac + 4.

A ces cas d’improvisations constatés dans le système de recrutement des fonctionnaires il faut également ajouter, les transgressions des règles républicaines impliquant directement l’ancien chef de l’Etat ou les membres de son gouvernement, notamment dans « l’affaire Alex Ségura »* (dire ce que c‘est) , mais aussi l’utilisation des ressources financières publiques pour le financement des activités politiques. Dans son rapport de 2012, la Cour des comptes avait ainsi relevé l’utilisation de 12,8 millions de Cfa des fonds de la Société des Infrastructures et de Réparation Navale (Sirn) par son président du Conseil d’administration (Pca) d’alors pour financer ses activités politiques. Sous le magistère de l’actuel chef de l’Etat, la plupart de ces pratiques aux antipodes des règles républicaines sont accentuées voire érigées en règle. La preuve, après Babacar Gaye, l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall, a lui aussi forcé la nomination de Mahmoud Saleh comme Directeur de cabinet du chef de l’Etat alors qu’il ne remplissait pas les conditions puisque n’étant pas un fonctionnaire de la hiérarchie A ou titulaire d’un Bac + 4. A cela, il faut également relever les atteintes à l’image du président de la République par les nombreux cas de sorties de l’actuel chef de l’Etat allant même jusqu’à se faire photographier avec des individus très connus pour leur langage vulgaire sur le net. La promotion dans l’administration des personnalités impliquées dans des scandales financiers relevés dans certains rapports de corps de contrôles publics : l’Ofnac sur l’affaire des 94 milliards, Coud ou encore de la Cour des comptes sur le Covid-19 mais aussi la position controversée de certains «commis» de l’Administration qui sont enclins à défendre les intérêts du régime en place. C’est dire que l’administration sénégalaise bat de l’aile.

Articles les plus lus

capture_decran_2025-05-16_a_04.51.43.png
LA HIÉRARCHISATION VESTIMENTAIRE DANS LES SÉRIES SÉNÉGALAISES
Dans nos salons, sur nos téléphones, nos tablettes ou via nos ordinateurs, les séries sénégalaises ...

capture_decran_2025-05-19_a_15.56.37.png
LE PATRIARCAT TUE
Drame conjugal C’est le commentaire qu’une jeune femme a fait pour déplorer le féminicide d’une ...

capture_decran_2025-05-19_a_19.00.19.png
ULTIMATUM DE SONKO SUR LE FRANC CFA
Dans son entrevue avec la chaîne de télévision publique burkinabè RTB ce lundi 19 mai 2025, Ousmane ...

40746529-34489473.jpg
NDEYE SALY DIOP PLACÉE SOUS CONTRÔLE JUDICIAIRE
L’ancienne ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, Ndèye Saly ...

picture7-1-1080x700.png
L’ALIGNEMENT FARFELU DU SÉNÉGAL DERRIÈRE LES JUNTES
Depuis l’indépendance, le Sénégal s’est forgé une tradition diplomatique exemplaire, bâtie sur ...

Vos articles préférés de la semaine

chantier_constrcution_1.jpg
LE SÉNÉGAL PAIE SA DETTE AU PRIX FORT
(SnePlus) - L'appel de marge de 200 millions de dollars de JPMorgan sur un prêt angolais met en lumière ...

capture_decran_2025-05-16_a_04.51.43.png
LA HIÉRARCHISATION VESTIMENTAIRE DANS LES SÉRIES SÉNÉGALAISES
Dans nos salons, sur nos téléphones, nos tablettes ou via nos ordinateurs, les séries sénégalaises ...

capture_decran_2025-05-12_a_08.41.42.png
TARIQ RAMADAN COMME CHEIKH YERIM, COMME SONKO
Tariq Ramadan est à Dakar dans le cadre de la 13e édition de «Jokkoo», tenue le samedi 10 mai à ...

capture_decran_2025-05-04_a_02.13.12.png
UN DIALOGUE DE FAÇADE ?
Invité du Grand Jury de RFM ce dimanche, l'ancien ministre et politologue Yoro Dia n'a pas mâché ses ...

capture_decran_2025-04-15_a_05.14.23_0.png
DES BOTTES, DES BAÏONNETTES ET DES BÉNÉDICTIONS
Dans la grande foire panafricaine du XXIe siècle, il y a désormais un ticket gagnant : enfiler un treillis, ...


La Une

Politique

Economie

International

Sports

Football

Media

People

Opinions

Societe

Annonces

Diaspora

Femmes

Développement

Santé

Éducation

PARTENAIRES DE SENEPLUS

APS
Grand-Place
L'As
L'Enquete
L'Observateur
La Gazette
Le Populaire
Le Quotidien
Le Soleil
Le Témoin
Libération
Nouvel Horizon
Réussir
RFM
RTS
Stades
Sud FM
Sud Quotidien
Sunu Lamb
TFM
Waa Sports

À propos de SenePlus

SenePlus.com est un portail d'informations sur le Sénégal. Nous vous fournissons des articles détaillés, critiques, pertinents sur l'actualité au Sénégal.

Coordonnées

Publicité:
pub@seneplus.com
Informations:
info@seneplus.com
Problèmes techniques:
tech@seneplus.com
Copyright © 2025 SenePlus  |  Publicité  |  Soumettre un Article  |  Nous Contacter  |  Mentions légales  |  Conditions d'utilisation  |  Á propos de nous