LES 30 MILLIONS DE FRANCS DE MACKY SALL DIVISENT LES CHEFS RELIGIEUX
La distribution des 30 millions de francs offerts aux différents chefs religieux de la région de Louga — à raison de dix millions par département — par le président Macky Sall, à la suite de l’audience qu’il leur avait accordée, suscite depuis lors beauc

En effet, des soi-disant chefs religieux, de villages ou de familles religieuses ou même de foyers religieux tout court se sont aussitôt autoproclamés « autorités religieuses » rien que pour bénéficier de la manne financière débloquée par le président Macky Sall. Dès que la somme de trente millions de francs a été annoncée, le nombre de chefs religieux de la région a subitement crû de façon exponentielle ! C’est ainsi qu’en ce qui concerne le département de Louga, en particulier, le partage ne se serait pas déroulé dans les règles de l’art. Si l’on tient compte des commentaires des uns et des autres, on se rend compte que certains attributaires légitimes ont été zappés lors de la répartition de l’ « appui » présidentiel tandis que des usurpateurs, eux, ont été servis. C’est donc dans cette atmosphère de suspicions, de complaintes et de contestations des uns et des autres que la distribution s’est effectuée à la préfecture de Louga prise d’assaut par des soi-disant ou supposés chefs ou représentants de chefs religieux, venus réclamer leur part de ce pactole résidentiel préélectoral.
Ainsi, au final, près de cent bénéficiaires recensés auraient reçu chacun une obole de…cent mille francs. Ce qui a mis dans une grande colère certains membres de familles religieuses qui n’ont pas reçu leur part ou n’avaient pas assisté à l’audience avec le président Sall. En tout état de cause, ce sont les préfets des départements de Louga, de Linguère et de Kébémer qui avaient été chargés par le gouverneur de procéder au recensement et à la distribution de la somme aux ayant-droits de chaque département. Quoiqu’il en soit, les autorités administratives locales, notamment le gouverneur et les préfets, sont à même de connaitre et de reconnaitre les vrais chefs religieux de leurs circonscriptions administratives, pour ne pas être» trompés» par des escrocs enturbannés. Car les autorités administratives collaborent étroitement avec les autorités religieuses, d’où l’excellence des rapports entre le spirituel et le temporel, pour donc dire que, dans les normes, un problème d’identification et de reconnaissance des vrais chefs religieux ne devrait pas se poser en temps normal.
D’autant que, dans de pareilles situations, ce sont les autorités administratives qui désignent les chefs religieux et qui en dressent leurs listes. Pour dire que le problème de savoir qui est chef religieux et qui ne l’est pas ne devrait même pas se poser…