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« LES AUDITIONS SUR L'AFFAIRE PÉTROTIM, C'EST DU CINÉMA »

Abdul Mbaye commente la décision de sa condamnation en appel à un an ferme avec sursis et à une amende de 100 millions de F CFA

emedia.sn  |   BABACAR FALL- IBRAHIMA CAMARA - ABDOULAYE SYLLA   |   Publication 14/08/2019

Abdoul Mbaye sort de sa réserve. L’ancien Premier ministre commente la décision de sa condamnation en appel à un an ferme avec sursis et à une amende de 100 millions de F CFA. Dans cette interview exclusive qu’il a accordée au groupe Emedia, le leader de l’ACT évoque également quelques sujets brûlants de l’actualité : le Programme d’appui de la modernisation de l’administration (Pama) que le président de la République vient de lancer ou encore le scandale à 10 milliards de dollars, révélé par BBC. Entretien !

Comment avez-vous accueilli la nouvelle décision de justice concernant le dossier avec votre ex épouse ?

C’est une décision de Justice qui me condamne lourdement. J’ai pris connaissance de cette sentence alors que j’étais dans l’avion de retour à Dakar. C’est un verdict qui m’a surpris. C’est une décision que ni moi ni mes avocats ne peuvent expliquer puisse qu’elle a été rendue en audience. Depuis, nous essayons de trouver l’arrêt du président Amady Diouf, mais il n’existe toujours pas. C’est étonnant ! Parce que, la décision est rendue sans pouvoir être pour l’instant motivé. C’est contraire aux habitudes et c’est particulièrement gênant. 

D’ailleurs, ça me bloque un peu dans ma capacité de post explications. Mais ce qu’on peut retenir de cette décision est qu’on me condamne pour usage de faux. Il faut savoir que lors de l’audience du 18 juin, en face du juge Amady Diouf, je lui avais dit : « M. le président, voilà bientôt trois ans que je suis poursuivi pour un usage de faux que l’on ne m’a pas encore présenté. C’est quand même incroyable. »

Parce que, la décision est rendue sans pouvoir être pour l’instant motivé. Quels sont les biens, les avoirs que j’aurais escroqués ? Personne n’est capable de me citer ces biens ou de me dire par quels moyens j’ai tenté d’escroquer. En somme, je suis condamné pour deux chefs sans éléments matériels. C’est extraordinaire. Même si on considère qu’il y a tentative d’escroquerie, il n’y a pas de préjudice et on me demande de payer à la plaignante une somme de 100 millions de F CFA.

Que comptez-vous faire alors ?

Mes avocats vont faire un pourvoi en cassation. On attend de voir les motifs, mais c’est une décision inacceptable. Les gens disent que le président Amady Diouf est un excellent juriste, l’un des plus compétents de la Cour d’appel, donc je crois qu’il n’aura pas de peine pour motiver sa décision. Mais, je suis pressé de voir ce qu’il va mettre dedans.

Non seulement pour justifier l’usage de faux, qui n’existe pas, mais également pour justifier la tentative d’escroquerie, parce qu’il ne peut pas citer un bien ou un avoir que j’aurais essayé d’enlever de la propriété de la dame Aminata Diack. Il faudra aussi qu’il justifie le montant de 100 millions de dommages et intérêts qui doivent être versés pour une tentative d’escroquerie, qui encore une fois, n’existe pas, en ce qui me concerne.

Vous insistez pour avoir l’arrêt. Pourquoi ?

On va aller chercher l’arrêt. Mes avocats y étaient avant-hier (entretien réalisé le vendredi 9 août 2019) mais l’arrêt n’était pas disponible. C’est incroyable. On ne peut pas s’en tenir à une décision. Il faudrait qu’elle soit motivée. Nous sommes en justice.

Soupçonnez-vous des relents politiques dans ce dossier ?

C’est évident ! Pour moi, on exécute un ordre. Mais, ce qui m’intéresse, ce sont les motivations. Nous allons rester dans le cadre du système judiciaire sénégalais. Vous savez, j’ai beaucoup de chance. Je suis entré en politique il y a trois ans. Et au moment où je vous parle, j’ai l’expérience de la procédure civile et pénale. J’ai aussi l’expérience de la Cour Suprême, parce que j’attaqué un arrêté ministériel (sur le parrainage) au niveau de cette juridiction. J’ai l’expérience également sur comment fonctionne le Conseil constitutionnel. Ce qui veut dire qu’aujourd’hui, j’ai une appréciation globale du système judiciaire sénégalais et sincèrement, il est très loin de ce que je l’imaginais.

Qu’est-ce cela vous fait d’être traîné devant les tribunaux en tant qu’ancien Premier ministre sur un dossier concernant votre vie privée ?

C’est très dur. Mais, je le considère comme un coup du destin. Cela m’a aussi appris beaucoup de choses. En bon croyant, je n’ose jamais user de mes pouvoirs politiques pour combattre qui que ce soit. Je ne l’imagine même pas. Le pouvoir est éphémère. Cette épreuve est difficile non pas pour moi seulement mais pour les membres de ma famille, aussi.

Où en êtes-vous avec votre plainte concernant le dossier Pétrotim ?

D’abord, je n’aime pas beaucoup le cinéma. Le cinéma, c’est quoi ? On va faire un appel à témoins alors que ce sont des faits que l’on connaît depuis trois ans. J’avais saisi par écrit, en 2016, le président de la République.

Il se trouve que l’appel à témoin est centré autour de la recherche de preuves d’une corruption. Vous savez que prouver la corruption est probablement la chose la plus difficile. Donc, je peux presque vous dire à quoi cela va aboutir cette procédure engagée : ’ »Non, nous n’avons pas prouvé que Aliou Sall a été corrompu donc le dossier est classé ».

Nous avons accepté d’être dans cette procédure. Ce qui nous intéresse, c’est de montrer au peuple, parce que la justice est rendue au nom du peuple, comment fonctionne cette justice qui est censée être rendue en leur nom. C’est ce qui a motivé notre présence devant les enquêteurs et nous avons délivré notre témoignage.

Le Congrès de la Renaissance démocratique (Crd) nous avait mandatés, Mamadou Lamine Diallo et moi, pour porter plainte. Mais cette fois, sur quelque chose de très précis : un faux en document administratif. Contrairement à ce que l’on me reproche (sur le dossier qui l’oppose à son ex épouse : ndr), ce faux, il existe. C’est un rapport de présentation, partie intégrante de deux décrets signés par le président de la République. 

Ce rapport de présentation qui contient de fausses informations a été signé par le ministre Aly Ngouille Ndiaye et le décret, signé par le président de la République et contresigné par le Premier ministre, que j’étais.

Quand en 2016, j’écrivais au président de la République pour lui dire, attention, on a été trompé par de fausses informations. Ce que j’attendais de lui, c’est qu’il engage une action, une plainte pour abroger le décret. Il ne l’a pas fait. Jusqu’au moment où je vous parle, il n’a rien fait. Mais moi, je suis contre signataire de ce décret, par conséquent, je considère que moi aussi j’ai été trompé. Dès lors, je suis en mesure de me porter partie civile et de porter plainte contre X, tout en citant dans la plainte toutes les personnes qui ont été impliquées dans le faux et qui ont tiré bénéfice du faux. Ce qu’il faudrait retenir dans cette affaire où le faux existe, parce qu’étant produit et documenté, voilà 20 jours que nous attendons la suite de ce dossier.

Quelle appréciation faites-vous du Projet d’appui à la modernisation de l’administration (Pama) que le chef de l’Etat vient de lancer ?

Je vous renvoie au rapport qui a été élaboré conjointement par les services de la Primature et ceux de la Présidence, en 2013, et qui rendait des actions qui avaient été engagées dans le cadre de la modernisation de l’administration et notamment dans le cadre de la réalisation d’économie. Il a été question de mettre fin à tous ces gaspillages totalement anormaux qui caractérisent aujourd’hui l’administration sénégalaise. 

En 2012, le président Macky Sall appelle à une gestion sobre et vertueuse. Nous étions tous engagés dans un programme rigoureux d’économie. Cela concernait les téléphones. On a fait baisser les factures, allé à la chasse des facturations anormales. Nous avions réduit les billets des voyages. Même le Premier ministre n’avait plus le droit de voyager en business classe. Nous avions commencé véritablement à rationaliser les agences.

Mais tout ça avait fini par être abandonné. Nous sommes dans un pays où l’on sait diagnostiquer les problèmes, mais la volonté pour leur trouver des solutions est toujours absente. Aujourd’hui, ça revient au goût du jour. C’est paradoxal parce que c’est même le président de la République qui est aux commandes.

Pourquoi le mal persiste ?

Le problème est toujours là, parce que d’abord, on a changé de Premier ministre. Mais aussi parce ce que ça à cesser d’être un objectif principal de la gestion Macky Sall. C’est tout. Aujourd’hui, on y revient, et ça il faut le dire, on est entré dans une période d’ajustement structurel.

Expliquez-nous ?

L’ajustement structurel s’impose au Sénégal parce qu’il y a une gestion gabégique des ressources de l’Etat simplement parce qu’on a privilégié le politique partout. Les fonds publics sont utilisés pour financer de la politique. On a utilisé l’endettement extérieur pour financer des éléphants blancs.

C’est un gaspillage incroyable. Le gouvernement a fait monter les services de la dette à des niveaux que ne supporte plus le budget de l’Etat ou très difficilement. Le régime de Macky Sall est obligé d’entrer dans une période d’ajustement structurel. Ils vont le nier. Mais, c’est la vérité. Nous parlons français. On ne parle même plus d’économie. C’est l’ajustement : on dépense trop, on va réduire, on sert la ceinture, on réduit des agences ... Nous sommes en plein dans l’ajustement.

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