«MACKY A FAIT UNE RALLONGE DE 50 MILLIONS D’EUROS AUX FRANÇAIS POUR POUVOIR INAUGURER LE TER EN JANVIER»
Ousmane Sonko à Thiès

« Des dizaines voire des centaines de milliards vont être ajoutés au coût initial du Train Express Régional (TER) pour que le président Macky Sall puisse l’inaugurer au mois de janvier et non en juin 2019 comme prévu ». La révélation est du leader de Pastef/Les Patriotes. Ousmane Sonko a bouclé sa tournée politique dans la capitale du rail, ce dimanche 9 décembre, par un méga meeting qui a enregistré une forte mobilisation des populations.
A ses nombreux militants et sympathisants venus des quatre coins du département de Thiès, le candidat à l’élection présidentielle Ousmane Sonko a rappelé que « dans le contrat entre l’Etat du Sénégal et les gestionnaires du Train express régional (Ter), les travaux de ce dit projet devraient être bouclés en juin, mais Macky Sall a demandé à ces derniers d’accélérer les travaux parce qu’il doit coûte que coûte inaugurer le projet en janvier prochain ».
Pour cela, poursuit-il, « les gestionnaires lui ont demandé d’ajouter encore beaucoup d’argent. Ce qui est d’ailleurs fait puisque 50 millions d’euros de plus ont été investis dans ce projet Ter ». Ousmane Sonko, sachant qu’il se trouvait dans la capitale du rail, donc dans une ville de cheminots, a donc à dessein centré son propos sur les problèmes de chemin de fer. Notamment le Ter financé à un coût de plus de 1.000 milliards de francs alors que la société Dakar-Bamako ferroviaire est presque en faillite. Poursuivant, le leader du parti Pastef renseigne que « les français lui (Ndlr, au président Macky Sall) ont fait d’autres requêtes concernant des entreprises françaises qui avaient fait des fraudes fiscales au Sénégal ». Il s’agit, selon lui, de « faire des abandons fiscaux sur des redressements de ces dites entreprises françaises.
Et ce sont des dizaines et des dizaines de milliards, pour ne pas dire des centaines de milliards FCFA, qui seront ajoutés simplement pour que le président Macky Sall puisse inaugurer le Ter au mois de janvier prochain au lieu de juin ». Par ailleurs le fils de Thiès a présenté l’essentiel de son offre politique aux habitants du département venus nombreux assister à son meeting. Et d’insister surtout sur la région de Thiès, en tant que « poumon du Sénégal » du fait de l’énorme potentiel de la cité du rail. Et d’énumérer : « en matière de ressources naturelles, surtout halieutiques, sur les 716 Km de côtes de notre pays, les 200 km se trouvent à Thiès.
Egalement les terres agricoles de la région sont extrêmement fertiles, sans compter les ressources minières(le phosphate, le zircon, le pétrole et le gaz) ». Lequel gaz, s’offusque t-il, « est exploité dans des conditions léonines contre les intérêts du Sénégal depuis 2008 ». Entres autres potentialités, Ousmane Sonko cite aussi « le tourisme et l’artisanat ». Selon l’ancien inspecteur des impôts et domaines radié de la Fonction publique, « c’est l’une des régions les plus prometteuses et porteuses pour le Sénégal mais malheureusement les Thiessois n’arrivent pas à s’épanouir à Thiès, beaucoup sont aujourd’hui à Dakar, comme d’ailleurs les fils des autres régions, parce que ce sont les mauvaises politiques publiques accumulées avec de mauvaises visions qui nous ont conduits à ces résultats ».Le leader de Pastef, qui propose aux Sénégalais « une alternative à la place d’une alternance », a annoncé avoir déposé sa caution à la Caisse de dépôt et de consignation.
En direction de la nombreuse assistance, Ousmane Sonko a assuré que « notre candidature n’est pas une candidature d’annonce et les Sénégalais seraient même surpris si, à la dernière minute, ils ne nous voyaient pas déposer cette candidature. Nous avons réuni beaucoup plus que ce qui était requis en termes de parrainages, avec toute la rigueur nécessaire en termes de collecte d’abord basée sur un système de volontariat. Ce sont les jeunes du parti qui se sont mobilisés dans toutes les villes pour faire ce travail et dans toutes les régions du Sénégal, nous avons largement dépassé le quota des 2000 alors qu’ils en demandaient sur 7. Il s’y ajoute que ce sont les Sénégalais qui se déplaçaient parfois de façon spontanée pour venir à nos différents points de collecte, pour concrétiser leur désir de nous parrainer ». Et de poursuivre : « nous avons également été très rigoureux dans le traitement et la saisie de toutes les données, mais aussi dans le contrôle du second niveau. Nous sommes sûrs qu’aucune signature ne pourra être rejetée de la liste qui sera déposée au Conseil Constitutionnel ».
Sur la caution, le leader de Pastef de souligner : « Nous ne sommes pas riche mais avec l’apport des Sénégalais, la caution a été déposée — et je n’y ai mis pas un seul centime — à la Caisse des Dépôts et Consignations et nous avons reçu une attestation. Nous sommes donc totalement prêts pour sacrifier aux formalités de dépôt de candidature et attendre la liste qui sera publiée par le Constitutionnel » a informé le candidat Ousmane Sonko.