«MACKY SALL EST DANS UNE STRATEGIE CONSISTANT À JETER UN OS A RONGER A L’OPPOSITION»
Selon Cheikh Tidiane Dièye, le vote de la Loi sur le terrorisme montre définitivement que le Sénégal ne peut plus rien attendre du président

L’opposition a intérêt à déjouer le piège que leur a tendu le président Macky Sall. c’est à cet exercice que le leader de la plateforme Avenir Sénégal bi Nu beug a appelé ses collègues Ousmane Sonko, Khalifa Sall et autres pour arrêter le régime qui, selon Cheikh Tidiane Dièye, est sous l’influence de réseaux occultes nationaux et étrangers et de forces interlopes.
La loi sur le terrorisme continue de faire réagir au sein de l’opposition. Après le discours musclé du leader de Pastef, Ousmane Sonko, vendredi dernier, c’est au tour du président de la plateforme politique Avenir Sénégal Bi Nu Beug de monter au créneau pour se dresser contre le régime de Macky Sall. Selon Cheikh Tidiane Dièye, le vote de la Loi sur le terrorisme montre définitivement que le Sénégal ne peut plus rien attendre de Macky Sall. «Il a définitivement perdu le Nord. Serait-il à ce point anéanti par les effets du Fouta Tampi ou le syndrome post-traumatique né de la raclée subie en février-mars dernier? Peut-être !» a écrit Monsieur Dièye dans un post fleuve publié sur sa page Facebook.
Enfonçant le clou, le leader d’Avenir Sénégal Bi Nu Beug ajoute : «Que nul ne s’y trompe ! Macky Sall est dans une stratégie consistant à jeter un os à ronger à l’opposition, semaine après semaine, pour la divertir, pendant qu’il sillonne le pays pour battre campagne, avant l’heure, sous le couvert d’une tournée économique qui ne trompe personne. C’est à l’opposition de déjouer le piège.» C’est pourquoi il a invité l’opposition, les mouvements citoyens nationaux ou locaux, les associations de la société civile et toutes celles et tous ceux qui souhaitent s’engager dans la préparation des élections locales à investir le terrain pour mobiliser les citoyens et co-construire avec eux des Programmes Alternatifs de Refondation Locale (PAREL 2022).
Sur le même registre, Dr Cheikh Tidiane Dièye estime qu’il ne reste à Macky Sall que trois années pour se trouver un remplaçant dans son camp et se préparer à l’échéance inéluctable d’une élection en 2024 à laquelle il ne prendrait pas part. De ce fait, il souhaite au Chef de l’Etat de terminer son dernier mandat dans la paix et lui conseille d’abandonner toute attaque ou représailles contre l’opposition et les militants de la société civile, si tel était encore son rêve. Car, en démocratie, dit-il, l’opposition et le pouvoir sont la thèse et l’antithèse. Les deux faces d’une même pièce. Et avertit Cheikh Tidiane Dièye, Macky Sall doit comprendre, une fois pour toutes, que nous ne le laisserons plus s’attaquer aux opposants sans raison ou travestir nos lois pour ses objectifs politiques. «Tenter de réduire l’opposition à sa plus simple expression serait une vaine entreprise. Au Sénégal, aucun président ne pourra plus imposer son remplaçant. Aucun président ne peut s’imposer au peuple sénégalais, le seul souverain, si telle n’est pas la volonté de ce dernier. Aucune puissance étrangère ne peut influencer, modifier ou changer le choix des sénégalais», laisse-t-il entendre.
«ON PREVIENT LE TERRORISME EN EDUQUANT SA POPULATION…»
Revenant sur le vote de la modification du code pénal et du code de procédure pénale, le leader d’Avenir Sénégal Bi Nu Beug reste convaincu qu’on ne lutte pas contre le terrorisme par des lois illégitimes dont le seul dessein est de restreindre les libertés et terroriser la population au point d’espérer lui enlever toute volonté de lutter pour sa démocratie. A l’en croire, on prévient le terrorisme en éduquant sa population, en l’informant, en lui donnant du travail et en élevant sa conscience civique et morale. «On lutte efficacement contre le terrorisme en mettant les forces de défense et de sécurité dans des conditions de travail et de vie sociale et familiale décentes qui augmentent leur motivation et renforcent leur intégrité. L’Etat de droit et la démocratie ne sont pas des obstacles ou des contraintes à la lutte contre le terrorisme. Ce sont les meilleurs remparts contre les menaces et toutes les agressions intérieures et extérieures», peste monsieur Dièye.