POUR OBTENIR LE RECEPISSE DES FDS / GUELEWAARS
Dr Babacar Diop décroche la médiation d’Alioune Tine

Le leader des Forces démocratiques du Sénégal (FDS/les Guelewaars), Dr Babacar Diop a rencontré hier Alioune Tine au siège de Afrika Jom Center. Ce dernier s’est engagé à assurer une médiation pour que le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diom, délivre aux Fds les Guelewaars leur récépissé.
A côté du combat juridique, le président des Forces démocratiques du Sénégal (FDS/les Guelewaars), Dr Babacar Diop, a emprunté la voie diplomatique afin de pousser le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome à lui délivrer le récépissé de son parti.
Pour justifier son refus, le premier flic du pays soutient que le terme «Guelewaar» renvoie à l’ethnie sérère, ce qui ne serait pas conforme avec la loi. Un argument botté en touche par Dr Babacar Diop qui estime que «Guelewaar» est d’origine malinké et signifie de vaillants guerriers. Et par la suite, souligne le leader de Fds, «l’appellation s’est par la suite propagée chez les Sérères, les Wolofs voire les Pulaars».
D’ailleurs, Monsieur Diop indique que l’idéologie «Guelewaar», c’est-à-dire le refus de l’injustice, de l’oppression et de la soumission est incarnée par le personnage principal du film éponyme d’Ousmane Sembène. «C’est de là que vient la source de l’inspiration de Fds qui prône les mêmes valeurs. Guelewaar est un héros engagé dans la construction d’une patrie nouvelle. Une patrie fondée sur la justice, la liberté, la lutte contre l’insoumission, le refus de tendre la main.
C’est Guelewaar que nous célébrons», souligne M. Diop qui entend se battre sur le plan judiciaire pour obtenir gain de cause. Et d’ajouter droit dans ses bottes : «Nous aurons notre récépissé (…) Antoine Diome lui-même sait que nous aurons notre récépissé. Nos avocats ont déjà commencé la bataille judiciaire en déposant devant la chambre administrative de la Cour Suprême un recours pour excès de pouvoir».
Toujours est-il que Dr Babacar Diop n’exclut pas la voie diplomatique que propose Alioune Tine qui a décidé de mener une médiation pour arrondir les angles et lui permettre de recevoir le récépissé estampillé «Guelewaar». «Nous allons voir le ministre de l’Intérieur pour lui dire : le Guelewaar représentant une classe noble, c’est totalement archaïque. Maintenant, ce qui reste, ce sont les valeurs et la connotation charriée par le mot : l’honneur, la dignité, le courage, l’intégrité morale, l’estime de soi», explique Alioune Tine.