THIERNO ALASSANE SALL APPELLE À MARCHER CONTRE UNE INTERVENTION MILITAIRE AU NIGER
Le président de la Réublique des Valeurs estime l'action envisagée par la Cédéao insensée, déconnectée des réalités complexes de la région et porteuse de conséquences désastreuses pour cette dernière

La proposition d’une option militaire de la CEDEAO pour le Niger suscite un débat enflammé, avec des voix divergentes émettant des préoccupations quant à la pertinence et à l’efficacité d’une intervention armée dans la région. L’ancien ministre et président du parti La République des valeurs, Thierno Alassane Sall, a exprimé son point de vue dans un texte publié aujourd’hui, appelant à la paix et à une réflexion approfondie sur les conséquences possibles d’une telle intervention.
Thierno Alassane Sall qualifie l’option militaire de la CEDEAO pour le Niger de “non seulement insensée, mais aussi déconnectée des réalités complexes de notre région”. Il souligne que les guerres tendent à aggraver les problèmes des États, fragilisant davantage les institutions déjà précaires, poussant la jeunesse vers la désespérance et entravant les économies déjà vulnérables.
Le texte remet également en question la base juridique de la proposition d’intervention militaire, soulignant que le Niger n’a agressé personne ni interféré dans les affaires d’autres États membres de la CEDEAO. Il exprime des doutes quant à l’efficacité d’une telle intervention, la qualifiant de “guerre contre un peuple prêt à défendre son territoire”. Les conséquences de cette action pourraient être graves, avec la possible désintégration de la sous-région, à l’instar de la Libye ou de la Syrie.
Thierno Alassane Sall critique aussi le bilan de la France après 20 ans de guerre au Sahel, affirmant que la situation sécuritaire s’est détériorée et que les coups d’État sont devenus monnaie courante. Il note que la posture guerrière de la France est en contradiction avec la souveraineté des États concernés. L’ancien ministre souleve des questions sur l’efficacité passée de la CEDEAO en matière d’interventions dans la région, soulignant que certains pays membres n’ont pas sollicité son assistance.
Il appelle à une marche pacifique pour refuser une intervention militaire au Niger, soulignant que la démocratie véritable exige des voix critiques et des débats éclairés. Il plaide en faveur de la paix, du dialogue et de la compréhension mutuelle en tant que fondements essentiels pour la stabilité et le développement.