3,4% DE LA POPULATION NATIONALE SOUFFRE DE DIABETE
Taux de prévalence au Sénégal

En prélude à la journée mondiale du diabète qui sera célébrée demain à Rufisque sous le thème : « le diabète et la famille », l’association sénégalaise de soutien aux diabétiques (Assad) a organisé hier un point de presse pour échanger avec la presse sur la situation de la maladie, son taux de prévalence. Selon le chef de division des maladies non transmissibles, 3,4% de la population sénégalaise souffre de diabète
Le diabète est une maladie chronique, il fait partie des maladies non transmissibles qui causent 80% des décès précoces dans le monde. Le diabète cause des complications et la plus sévère est l’insuffisance rénale chronique. Une enquête statistique, selon Dr Babacar Guèye, montre que le taux de prévalence est de 3,4%. «Le taux de prévalence du diabète au Sénégal se fait à la suite d’une enquête que l’on appelle enquête steps. Cette enquête se fait tous les 5ans.
Ainsi nous l’avons fait en 2015. La prochaine enquête est prévue en 2020. Ce taux s’est mesuré dans la population globale. Pour les tranches d’âge, les 45-59ans, leur taux de prévalence est de 7,9% ; pour les 60-69ans, la prévalence est de 11,2%.», explique-t-il. Cependant il est revenu sur l’unique centre de prise en charge du diabète. «Aujourd’hui, nous sommes au centre Marc Sankalé, c’est le centre de référence du diabète. Il est indiqué que le malade qui souffre de diabète qui se trouve à Matam ou à Tambacounda est incapable d’accéder aux mêmes soins que la personne qui se trouve à Dakar. Le ministre a donc décidé de mettre en place des centres de prise en charge du diabète dans les régions. Ainsi, les personnes malades n’auront plus à se déplacer jusqu’à Dakar pour se soigner», annonce-t-il.
Le président de l’association sénégalaise de soutien aux diabétiques Baye Omar Guèye indique que la prévention doit se faire au niveau de la sensibilisation et de la prévention. Selon lui, cela va permettre aux populations de comprendre que le premier combat est la sensibilisation. «Cela nous rend fort car les mots soignent les maux, surtout dans les pays en développement où il y a un problème de moyen. La 2é réussite est la prise en charge et cela permet ne plus avoir de crainte ou de stress. Au niveau de la pyramide sanitaire, la décentralisation est de rigueur. Quand on est diabétique et que l’on habite dans les coins reculés, on peut rester dans sa localité et se prendre en charge dans la structure hospitalière de la localité», plaide t-il.
Revenant sur le thème, Pr Maimouna Ndoye Mbaye estime que les familles sont concernées par le diabète. «Lorsqu’une personne a le diabète, c’est toute la famille qui est concernée. La famille peut aider les autres à se prévenir du diabète». Selon elle, l’âge est un facteur de risque des maladies non transmissibles, surtout le diabète. Il constitue l’une des causes majeures d’amputation. Pour Baye Omar Guèye, une maison de diabétiques est construite à Rufisque pour pouvoir se regrouper et discuter sur la maladie. «C’est fait grâce à des partenaires italiens et de l’Assad. C’est une maison de retrouvailles, d’éducation et de prévention, mais il faut préciser que ce n’est pas un hôpital. Nous voulons pérenniser cette initiative dans les régions», déclare-t-il.