LE CNLS ET LES ELUS LOCAUX FONT LE POINT SUR L’ENGAGEMENT DE LA LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA
4 ans après la prise de déclaration «les villes s’engagent»

Il y a 4 ans, 15 villes à travers le concept « les villes s’engagent » se ralliaient au côté du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS) pour s’engager contre le VIH/SIDA. Ainsi hier à travers un atelier organisé par le CNLS, l’heure était au bilan, mais surtout à la perspective de l’engagement des élus locaux contre le fléau du sida.
La lutte contre le VIH/SIDA constitue une préoccupation majeure pour le Conseil national de lutte contre le Sida au Sénégal (Cnls). C'est ainsi qu’il a convié, hier les représentants des 15 villes (élus locaux) qui sont inscrites à leur programme, à un atelier de plaidoyer sur l'initiative «les villes s'engagent». L'objectif était de faire le point sur le suivi de la déclaration d'engagement de lutter contre le VIH/SIDA faite en 2014. Mais également, d'encourager ces élus locaux à devenir des précurseurs et des innovateurs en matière de santé. Il vise notamment à encourager divers acteurs et secteurs à obtenir des progrès rapides. Une riposte accélérée qui permettra d'améliorer l'égalité sociale pour les personnes affectées par le VIH et avec celles vivant avec la maladie. D'après le Secrétaire exécutif du Cnls, Dr Safiétou Thiam, au Sénégal sur une population estimée à plus de 15 millions d'habitants, plus de 6 millions vivent dans les villes. Selon elle, sur un nombre de Personnes Vivant avec le VIH (PVVIH) estimé à 41 000, 56% de 23.000 personnes vivent dans les 15 villes que sont (Dakar, Guédiawaye, Pikine, Rufisque, Ziguinchor, Saint-Louis, Kaolack, Mbour, Tambacounda, Kolda, Tambacounda, Thiès, Bignona, Bounkiling, Kaffrine, Fatick).
En d'autres termes, plus d’une 1 sur 2 personnes vivent dans ces 15 villes, et 78% des femmes enceintes séropositives. "L'objectif de cette rencontre, c'est de faire déjà le point sur une stratégie que nous avons développée depuis 2014. En 2014, toutes les villes du monde s'étaient réunies pour avoir une déclaration d'engagement de lutte contre le Sida. Nous au Sénégal, la stratégie c'était de voir sur les 45 villes du pays, quelles sont celles qui supportent le plus le poids de la maladie. Donc, nous avions identifié 15 villes, dans lesquelles, nous savons que si nous intervenons, nous réglerons 60% des problèmes des personnes vivant avec le VIH et aussi 78% de femmes enceintes séropositives. Donc, en somme, de façon très stratégique, nous avons noué un partenariat avec ces 15 villes ici même (Ndlr: dans un hôtel de la place), en présence du Premier ministre, qui avait signé une déclaration d'engagement. Depuis 2014, il y'a eu plusieurs actions qui se font par les villes, dans le cadre du plan d'action pour les 15 villes et d'autres initiatives que nous avions partagées ici. Des maires qui appuient leurs communes dans la lutte contre le Sida. Donc, nous avons invité les villes, dans cet atelier, pour déjà faire le point du suivi de la déclaration d'engagement. Faire aussi le point sur les actions qui ont été menées au sein de ces 15 villes, et les mettre en relation d'échanges avec les experts de la lutte contre le Sida, pour que nous puissions les conseiller. Donc nous savons que les maires ont signé la déclaration politique, ils sont engagés au niveau de leurs communes, ils sont là pour le bien-être des populations, ils sont là également pour la prévention des maladies. Mais ces maires ont besoin de rencontrer de temps en temps les experts, nationaux. Le but de cet atelier, c'est vraiment d'échanger, mais aussi faire le point sur le suivi de la déclaration d'engagement, et aussi d’établir des plans d'action de lutte contre le Sida" a indiqué le Dr Safiétou Thiam, secrétaire exécutif du Conseil national de lutte contre le Sida
Il est devenu inadmissible qu’un enfant naisse en ville avec le VIH selon le Dr Thiam
Les évolutions dans la riposte rappellent qu’«il est devenu inadmissible de voir dans nos villes un enfant qui naisse avec le VIH » estime Dr Thiam. Pour elle, les acteurs doivent se mobiliser pour que les femmes enceintes séropositives reçoivent les médicaments ARV pour éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant A en croire l'ancien ministre de la Santé sous le régime de Wade, Safiétou Thiam, dans la lutte contre le Sida, ces 15 villes ciblées sont plus vulnérables que les autres villes rurales. "Nous avons fait l'analyse, et nous avons vu que non seulement, que ces villes sont vulnérables, mais en plus, il y'a des poches de vulnérabilité. Si vous prenez une ville comme Dakar, plus de 60% de la population vivent dans les zones de haute vulnérabilité. Mais également, il y'a des villes comme Mbour où il y'a des activités qui peuvent exposer les populations comme la mobilité, le tourisme, etc... Beaucoup de choses peuvent exposer à des vulnérabilités que nous avons déclinées dans le cadre de la lutte contre le VIH. Les vulnérabilités sont spécifiques à chaque ville. Je pense que les maires connaissent mieux même ces facteurs de vulnérabilité" a-t-elle- précisé.
Soham ElWardini parle de l’engagement de la mairie de Dakar
Selon, le maire de Dakar, Soham ElWardini, la ville de Dakar s'est toujours engagée, dans tous les domaines de la santé. "La ville de Dakar, comme toutes les 14 autres villes, s’est engagée pour éradiquer ce fléau qui est le VIH/SIDA. Au niveau de la ville de Dakar, nous travaillons beaucoup et nous sommes au chevet de la population. La ville de Dakar a plusieurs conventions avec les différents hôpitaux pour subvenir aux besoins des personnes qui en ont vraiment besoin: le sida, le cancer font trop de ravages au sein de la population. Ce qui fait que nous nous sommes engagés à combattre dans ce sens. Nous sommes là dans cet atelier pour vraiment échanger avec toutes les autres villes du Sénégal. Nous établirons ensemble des stratégies pour lutter contre le VIIHA/SIDA" a dit le premier magistrat de la ville de Dakar. Elle conclut que « Nous sommes là dans cet atelier aujourd’hui pour réfléchir ensemble avec toutes les villes du Sénégal et nous trouverons des stratégies qui nous aiderons à beaucoup combattre le Sida ». Pour arriver à cette mission de lutte contre le VIHA/SIDA, le Cnls a demandé aux dirigeants des collectivités territoriales, qui sont pour la plupart des députés, à les aider, par le plaidoyer, à faire de sorte que l'Etat augmente leur budget. En ce qui concerne les médicaments et aussi l'accompagnement des associations de PVVIH. Accélérer les interventions d’ici 2020 afin que 90% des personnes vivant avec le VIH dans leur circonscription connaissent leur statut sérologique, que 90% parmi eux suivent le traitement ARV et que 90% obtiennent une charge virale indétectable et donc, ne sont plus contagieux (les 90/90/90), tels sont les défis du Conseil national de lutte contre le Sida et ses partenaires (les maires des villes, OnuSida, etc…)