Seneplus.com
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
 
21 juillet 2025
FacebookTwitterRSS
Seneplus.com
Santé
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP

LE SÉNÉGAL MALADE DE SA SANTÉ

Infrastructures manquantes, coûteuses évacuations sanitaires, investissements inadaptés et insuffisants, prise en charge médicale déficiente…

Maïmouna FAYE FALL  |   Publication 27/08/2019

L’évacuation laborieuse des victimes de l’accident de bus survenu dans la zone de Bignona, il y a deux semaines, est symptomatique d’un mal profond qui gangrène la… Santé au Sénégal. Au niveau des régions et des départements de l’intérieur surtout, il se pose en effet un réel problème de prise en charge médicale. Des hôpitaux de deuxième génération de niveau I seraient les bienvenus, selon le Docteur Mballo Dia Thiam.

Les hôpitaux de certaines régions de l’intérieur de notre pays ne le seraient-ils que de nom ? La question mérite d’être posée au regard aux difficultés que rencontrent les usagers et le personnel médical, surtout en cas d’urgence. Le drame de l’accident de bus survenu il y a deux semaines sur l’axe Bignona Badiouré occasionnant 5 morts et plus de 60 blessés du fait surtout des problèmes d’évacuation des blessés pour défaut d’ambulance et à cause aussi du manque d’oxygène, ce drame n’a laissé personne indifférent. Au-delà des problèmes de logistique, le président de l’Alliance And Gueusseum dénonce aussi un problème de capacité d’accueil au niveau des hôpitaux de Ziguinchor, à savoir l’hôpital régional de Ziguinchor et l’hôpital de la Paix. Au niveau du bâtiment de l’hôpital régional central qui abrite en même temps le bloc opératoire et les services de réanimation, il est noté une plaque défectueuse avec des infiltrations d’eau occasionnant cette réduction de capacité d’accueil.

L’hôpital de la Paix a aussi une capacité résiduelle et ne peut pas prendre en charge le surplus de malades. Mballo Dia Thiam dit avoir constaté que le bloc opératoire ne fonctionne pas alors qu’il est équipé depuis plus de 5 ans, sans compter le manque de bloc de soins obstétricaux d’urgence (Sou) qui empêche les praticiens de faire des césariennes à Bignona. « Nous sommes obligés de les référer à 30 kilomètres parce que la capacité d’accueil  et  le  plateau  de référence  posent  problème.  Or, l’hôpital  c’est  la  référence  ultime dans une localité. Si le plateau n’est pas  adéquat  et  qu’il  se  pose  des problèmes  de  capacité  d’accueil, c’est grave. Nous sommes confrontés à de sérieux problèmes de prise en  charge  des  malades,  notamment au  niveau  de  la  chirurgie. C’est  valable  pour  les  autres  urgences.

En psychiatrie aussi, il y a certaines urgences. Nous avons un centre  de  santé  qui  devait  être érigé  en  village  psychiatrique  à Kénya, à deux ou trois kilomètres de la ville qui non seulement reçoit des  malades  de  Ziguinchor,  mais aussi des pays limitrophes et des autres  régions. Il se  trouve qu’on n’arrive pas à ériger le village psychiatrique de Kenya en établissement de santé de niveau 1. Cela dit, on ne peut pas comprendre que Bignona, ayant  un  centre  de  santé avec  une  population  démographique galopante,  ne  puisse  pas disposer d’un hôpital de niveau 1 », s’insurge le patron du Sutsas (Syndicat unique des travailleurs de la Santé et de l’Action sociale). Mballo Dia Thiam tient surtout à attirer l’attention des autorités et de l’opinion sur un problème beaucoup plus préoccupant, selon lui : le déficit de ressources humaines, en particulier de spécialistes. « Les gynécologues, par  exemple,  on  les compte sur les doigts d’une seule main », déplore le syndicaliste.

60.000 francs pour évacuer un malade de Kédougou à Tambacounda

Si l’on en croit M. Thiam, presque tous les départements de notre pays seraient dans la même situation de dénuement. « Il y a des situations aigues  et  des  situations chroniques. Kédougou, qui est une région, n’est pas mieux lotie. Elle rencontre  les  mêmes  problèmes que  ces  départements.  Récemment, on a entendu parler du plateau de Kédougou. C’est une région qui mérite un hôpital régional ! A défaut  d’un  hôpital,  le  centre  de santé doit être érigé en établissement de santé de niveau 1. Kédougou est une région émergente or, avec  les  mines  et  autres,  il  y  a beaucoup de risque d’éboulements. Avec l’orpaillage, cette région mérite une attention particulière. Le problème de la radiographie y est heureusement  réglé  aujourd’hui. Quand je suis allé en mission, j’ai crié  au  scandale  parce  que  je  ne pouvais  pas  assister  à  des  transports de malades de Kédougou à Tamba, 232 kilomètres à l’aller et autant  au  retour. Et il  fallait  casquer 40 000 francs pour l’achat du carburant et 5000 francs pour motiver le chauffeur de l’ambulance. Et quand on a le cliché à Tamba, c’est au moins  15000 francs pour revenir encore  à  Kédougou interpréter le  cliché  avant  d’entamer quoi que ce soit. Vous voyez ce que cela  fait  !  On  a  pu  acquérir  une radio mobile. Mais ce n’est pas cela la  solution  définitive.  Kédougou mérite un scanner, l’IRM… Un centre de santé qui n’a même pas un groupe électrogène fonctionnel là où il y a des problèmes d’électricité, sans  compter  les  problèmes d’eau », fulmine le patron du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) qui pense que Kédougou mérite un sort meilleur.

A chaque département ses « pathologies »

A l’image de Kédougou et Bignona, chaque département a ses « pathologies» qui lui sont propres. Des pathologies dont le dénominateur commun, c’est l’indigence et le dénuement. Autrement dit, le manque d’équipements. Que ce soit à Matam, à Ourossogui et à Bakel, dans certains hôpitaux du centre du pays et même dans la banlieue dakaroise, les hôpitaux sont logés à la même enseigne du manque de moyens. Si ce n’est pas un problème de spécialiste, c’est un problème de plateau technique qui se pose. Mballo Dia Thiam donne l’exemple de l’hôpital de Youssou Mbargane de Rufisque « qui n’a pas les moyens de ses ambitions ». L’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye aussi. « Il a coûté pas moins de 40 milliards d’investissement, soit près de 32 milliards de génie  civil  et  16  milliards  pour l’équipement. Or Dalal Jam est encore un gros dispensaire. Les hospitalisations y ont commencé il y a deux ou trois mois. Cela dit, sa capacité d’accueil est quasi nulle par rapport  à  sa  situation  géographique ». 

« Vivre en dehors de Dakar constitue un danger ! » (Un médecin)

Pendant ce temps, « on préfère faire la sourde oreille et la politique de l’autruche », a-t-il martelé. Le Dr Serigne Falilou Samb de renchérir en soutenant que le grand problème au Sénégal, c’est qu’on n’a jamais eu de politique sanitaire mais une politique de soins. « Toutes nos politiques ont été articulées sur la lutte contre les maladies au détriment d’un système sanitaire cohérent et efficient, en confondant la santé, la médecine et la maladie », a dit le gynécologue selon qui «  vivre  en  dehors  de Dakar constitue un danger. Au Sénégal, on  a  un  ministère  de  la « maladie publique », un système qui subit, qui est plutôt réactif et non  planifié.  Nos  dirigeants  sont dans l’économie de la santé et non dans la santé de l’économie ». Sur ce point, Mballo Dia Thiam rappelle que son syndicat a toujours soutenu que l’approche maladie n’est pas une approche viable. « Il faut qu’on aille vers une approche sanitaire à la place d’une approche maladie. Parce qu’on ne mettra jamais suffisamment d’argent pour  les  maladies.  En  revanche, pour la prévention, on peut en faire autant et réussir ». Le patron d’And Gueusseum estime qu’une politique de santé, «  ce n’est ni un chapelet de vœux pieux, ni une verticalisation ou une juxtaposition de  programmes  encore moins  une  série  de  slogans ». Et d’ajouter : « Nous avons toujours été en faveur d’un système de santé performant, cohérent, efficient et mobilisateur. Et  nous  sommes en phase  avec  le  docteur  Falilou Samb » !

Vers la 2ème génération d’hôpitaux de niveau 1

Mballo Dia Thiam propose l’érection de la deuxième génération d’hôpitaux de niveau 1 dans tous les départements du Sénégal. « On avait créé une première génération d’hôpitaux de niveau 1. Il y en avait dix. Or, avec l’Acte 3 de la décentralisation, la région ayant disparu, on doit aller vers la départementalisation des structures. Donc, chaque département doit avoir son hôpital de niveau 2 ou tout au moins de niveau I. Sinon, nous serons confrontés à  des  évacuations  avec  les problèmes que nous rencontrons. Parce  que  la  plupart  des  ambulances ne sont pas médicalisées », a-t-il déploré.

DES MILLIARDS POUR UN SYSTEME TOUJOURS MALADE

L’investissement à hauteur de milliards de francs CFA dans le système de santé n’est qu’une pommade qui ne soulage même la douleur. Tellement celle-ci est atroce. C’est du moins l’avis de Mballo Dia Thiam qui considère que « les milliards investis, c’est beaucoup d’efforts, certes », mais qui restent insuffisants parce que les subventions ne sont pas au prorata des charges. Sur un budget national de 4 000 milliards, la santé ne se retrouve qu’avec à peu près 200 milliards. C’est à peu près 5 à 6 % du budget. Ce alors qu’on devrait se situer à au moins 15 %. « C’est vrai, c’est beaucoup d’efforts. Seulement, la démographie galope, les besoins s’accroissent. D’où l’insuffisance par  rapport  à  nos  ambitions.  Il  y  a également l’insuffisance des crédits et des fonds de dotation alloués à ces structures. Lesquelles ne disposent pas non plus de budgets d’investissements pour s’équiper ou se rééquiper ». Quant au Dr Falilou Samb, il estime que « croire que les évacuations sanitaires  à  l’étranger  sont  plus  rentables  que construire et équiper des hôpitaux, bien former ses médicaux  et  paramédicaux,  c’est  se  tromper  de perspective et mettre en péril la vie des Sénégalais ».

Financer et recruter des spécialistes

Alors que M. Thiam pense qu’il y a lieu de financer davantage la santé, de recruter davantage de spécialistes et de procéder à une politique de rétention de spécialistes, Fallou Samb estime que le jour où on aura des dirigeants conscients et responsables qui auront une politique d’équipements, de formation en médecine à haute valeur ajoutée et de planification, la tendance pourrait être inversée et on pourrait garantir une médecine de qualité. Et cela constituerait un investissement sûr pour l’économie par le biais du tourisme médical.

Articles les plus lus

shoo-tas-rv1-32-scaled.jpg
DIOMAYE MOOY SONKO OU LES DEUX FACES D’UNE MÉDAILLE
Le président Faye a parlé. Après les propos outrageants de son Premier ministre, la nation attendait ...

cthiakane_.jpg
CE QUE L’AFFAIRE DU GRAND THÉÂTRE NOUS APPREND
Le 15 juillet 2025, la direction générale du Grand Théâtre national du Sénégal a publié un communiqué ...

screenshot_2025-07-17_at_2.47.40_pm.png
LE 18 PASTEFMAIRE
Méphisto le Client et la meute enragée Chaque révolution a sa plèbe. Chaque tyrannie, sa meute. ...

20250717-185439.jpg
DIOMAYE APPELLE À DÉCOLINISER L'UNIVERSITÉ
(SenePlus) - Le chef de l'État a officiellement ouvert ce jeudi au CICAD les concertations nationales ...

ibfa.jpg
LA SEMAINE OU LE PREMIER MINISTRE MENACE DE LIMOGER LE PRESIDENT
Pour faire de vieux jours sous nos cieux, à n’en pas douter, il faut avoir le cœur bien accroché… Passons ...

Vos articles préférés de la semaine

capture_decran_2025-03-12_a_17.20.22_1.png
BIOPSIE D’UNE KOROMAQUERIE !
Être amoureux de la République de Ndoumbélane et ne pas vivre de satire peut rendre malade. Et être ...

capture_decran_2025-07-14_a_00.42.06.png
DIOMAYE - SONKO ET LES ENJEUX D’UN CONFLIT DE LÉGITIMITÉ
Les divergences au sein du couple Diomaye - Sonko ne seraient pas une répétition de l’histoire politique ...

shoo-tas-rv1-32-scaled.jpg
DIOMAYE MOOY SONKO OU LES DEUX FACES D’UNE MÉDAILLE
Le président Faye a parlé. Après les propos outrageants de son Premier ministre, la nation attendait ...

chroniques_dun_temps_politique_par_felwine_sarr_-_chroniques_dun_temps_politique_-_la_crise_de_letat_de_droit_felwine_sarr_recoit_sidy_alpha_ndiaye_hdpt4urkww0_-_709x399_-_2m30s.png
L’INDIGNATION À GÉOMÉTRIE VARIABLE
Chronique d’un temps politique Dans son émission Chroniques d’un temps politique, lancée en ...

sans_detour_mamadou_ndoye_iv_0_2.jpg
IL NOUS FAUT UNE POLITIQUE LINGUISTIQUE AUDACIEUSE A L’ECOLE
Invité à prononcer le cours inaugural du colloque international « Multilinguisme et diversité à ...


La Une

Politique

Economie

International

Sports

Football

Media

People

Opinions

Societe

Annonces

Diaspora

Femmes

Développement

Santé

Éducation

PARTENAIRES DE SENEPLUS

APS
Grand-Place
L'As
L'Enquete
L'Observateur
La Gazette
Le Populaire
Le Quotidien
Le Soleil
Le Témoin
Libération
Nouvel Horizon
Réussir
RFM
RTS
Stades
Sud FM
Sud Quotidien
Sunu Lamb
TFM
Waa Sports

À propos de SenePlus

SenePlus.com est un portail d'informations sur le Sénégal. Nous vous fournissons des articles détaillés, critiques, pertinents sur l'actualité au Sénégal.

Coordonnées

Publicité:
pub@seneplus.com
Informations:
info@seneplus.com
Problèmes techniques:
tech@seneplus.com
Copyright © 2025 SenePlus  |  Publicité  |  Soumettre un Article  |  Nous Contacter  |  Mentions légales  |  Conditions d'utilisation  |  Á propos de nous