1027 MÉNAGES SERONT RELOGÉS SUR LE SITE DE DIOUGOP, SELON LA COORDONNATRICE
Les concessions impactées sur cette Langue de Barbarie sont au nombre de 432 avec 1027 ménages, soit environ 11 808 personnes à reloger sur le site de Diougop

La ville de Saint-Louis abrite depuis avant-hier, mercredi 7 Juillet, un atelier de trois jours visant à renforcer les capacités des parties prenantes impliquées dans la mise en œuvre du Plan d’Actions de Réinstallation des personnes affectées par la libération de la bande des 20m de la Langue de Barbarie. Cela entre dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de Relèvement d’Urgence et de Résilience à Saint-Louis. Les concessions impactées sur cette Langue de Barbarie sont au nombre de 432 avec 1027 ménages, soit environ 11 808 personnes à reloger sur le site de Diougop.
Cet atelier a pour objectif :
-de faire l’état d’avancement et le rappel des étapes de la mise en œuvre du Plan d’Actions de Réinstallation (PAR) des personnes affectées par le projet, y compris les rôles et responsabilités des parties prenantes ;
-de partager les résultats de l’enquête de fiabilisation de la base de données du PAR ;
-de partager les exigences nationales et de la Banque mondiale en matière de déplacement et de réinstallation involontaire de populations ;
-de s’accorder sur les mesures de compensation et/ou de réinstallation prévues dans le cadre de la mise en œuvre du PAR ;
-de parvenir à une compréhension commune des mesures de sauvegarde sociale et de la gestion des risques sociaux dans le contexte de la mise en œuvre du SERRP et particulièrement du PAR de la Langue de Barbarie.
Il s’agit également :
-d’actualiser le plan d’actions et le calendrier de mise en œuvre du PAR ;
-de préparer un plan de conciliation des PAP et d’élaborer une fiche d’identification PAP et un acte de conciliation.
En effet, la libération d’une bande de sécurité de 20 mètres de large sur 1,6 kilomètre de long sur la Langue de Barbarie entre la mer et les quartiers de Guet Ndar, Goxu Mbacc, et Ndar Toute, est une des activités principales du Projet de Relèvement d’Urgence et de Résilience à Saint-Louis (SERRP).
Le but de ce recul stratégique est de sécuriser les populations installées en front de mer et réduire les dégâts occasionnés par l’avancée de la mer, en attendant qu’une solution pérenne soit trouvée. Ainsi, pour se conformer au cadre législatif et réglementaire du Sénégal en matière de déplacement de populations et à la politique opérationnelle de la Banque Mondiale en matière de réinstallation involontaire, le projet a requis la préparation d’un Plan d’Actions de Réinstallation (PAR) pour prendre en charge les populations affectées. “Ce PAR a été préparé avec la collaboration de toutes les parties prenantes clés.
Il vise d’une part à prévenir et gérer de façon équitable les éventuelles incidences qui pourraient découler de la mise en œuvre des opérations de déplacement des populations affectées par la libération de la bande des 20 mètres de la Langue de Barbarie, et, d’autre part, à être en conformité avec la législation sénégalaise et les exigences de la Banque Mondiale en matière de réinstallation”, a soutenu Marie Solange Ndione, spécialiste en sauvegarde sociale à l’Agence de Développement Municipal (ADM).
Le rapport du PAR a été approuvé par la Banque mondiale et diffusé auprès des parties prenantes. “Au total, le déplacement des populations et activités localisées sur la Langue de Barbarie affectera 432 concessions, 1027 ménages qui regroupent environ 11 808 personnes qui seront relogées sur le site de Diougop dans la commune de Gandon avec toutes les commodités nécessaires. Les actifs affectés concernent 30 places d’affaires et 11 infrastructures communautaires de base”, a précisé Marie Ndaw, Directrice technique de l’ADM par ailleurs Coordonnatrice du Projet SERRP.