ACCUSE D’AVOIR FAIT DES ATTOUCHEMENTS A UN ENFANT DE NEUF ANS, LE CHAUFFEUR DE TAXI RELAXE PAR LE TRIBUNAL
Pikine

Le tribunal d’instance de Pikine a jugé hier le chauffeur Ahmed Diaw pour les délits de viol et pédophilie sur la personne de R. D âgée de tout juste neuf ans.
La victime a raconté à la barre que Ahmed Diaw l’avait envoyée acheter du couscous un jour vers 20 heures en l’absence de sa maman. A son retour, il l’a fait entrer dans la chambre avant de la mettre sur ses genoux tout en prenant le soin de relever sa jupe. C’est dans cette position qu’il sera surpris par le frère de la petite. Cependant , en l’absence de preuves pouvant étayer les dires d’Awa Gaye, mère de la petite R. D, le tribunal a renvoyé le prévenu des fins de la poursuite sans peine ni dépens;
.C’est un grand ouf de soulagement qu’a poussé hier à la barre le chauffeur de taxi Ahmed Diaw après le délibéré prononcé par madame la présidente du tribunal d’instance de Pikine. Prévenu de viol et de pédophilie sur la personne de R. D, âgée de 9 ans, Ahmed Diaw a été renvoyé des fins de la poursuite par le tribunal qui n’a pas été convaincu des arguments développés par la partie civile. En pleurs à la barre, Ahmed Diaw a fustigé les accusations « erronées » de sa colocataire Awa Gaye mère de la victime. Lesquelles lui ont fait perdre son boulot ainsi que sa femme. « Je nie tous les faits qui me sont reprochés. Cette femme m’a porté préjudice car non seulement j’ai perdu mon boulot mais aussi ma femme sans compter qu’elle m’a touché dans mon orgueil. Je ne sais plus maintenant avec quels yeux les autres vont me regarder » s’est-il plaint
A la barre. Relatant les faits, la petite R. D a soutenu que le prévenu l’a appelée le jour des faits plusieurs fois pour lui faire des commissions. « Aux environs de dix-neuf, voire vingt heures, il est venu me trouver dans la chambre de ma mère où je me trouvais en compagnie de mon frère aîné pour m’envoyer acheter du couscous. «A mon retour, je l’ai trouvé dans la chambre pour lui donner le sachet contenant le couscous. Il était assis sur une chaise. Il m’a pris par la main avant de me mettre sur ses genoux. Il en a profité pour abaisser ma jupe et frotter son sexe contre le mien » a-t-elle expliqué à la barre.
A sa suite, sa mère a indiqué qu’elle est la colocataire du prévenu. « Le samedi, lorsque je suis descendue vers les coups de 21 heures, j’étais dans la chambre avec les enfants en train de regarder la télévision. Ma fille étant de nature bavarde est restée très calme. Pressée de questions, elle m’a lancé tout de go que c’est Papa Ahmed qui lui faisait des attouchements. Elle m’a dit que, depuis le matin, le mis en cause lui demandait de lui faire de petites commissions. Mais puisque la maison était bondée de monde, il n’a pas pu l’appâter et l’attirer dans sa chambre. C’est seulement entre 19 h et 20 h qu’il est venu trouver ma fille dans ma chambre en compagnie de son frère qui apprenait ses leçons pour l’envoyer acheter du couscous. Il s’en est suivi ce qu’elle a expliqué devant votre barre » a relaté Awa Gaye.
Le procureur a requis l’application de la loi tandis que la défense assurée par Me Michel Ndong a rejeté les arguments développés par la partie civile. Selon l’avocat, il y a beaucoup de contradictions dans les dires de la maman de la partie civile. « Elle a dit dans le procès verbal d’enquête préliminaire que, lorsqu’elle descendue du travail, elle a trouvé que sa fille bavarde d’habitude était calme et qu’elle lui avait demandé ce qui se passait. Or, à la barre, elle a confié le contraire pour soutenir que c’est la fille qui est venue vers elle pour lui conter sa mésaventure avec le prévenu (…) un crime n’étant jamais parfait, je prie le tribunal de renvoyer mon client des fins de la poursuite. En réalité, Ahmed Diaw donnait la dépense quotidienne à Awa Gaye pour qu’elle prépare le repas mais, depuis quelques temps, ils ne s’entendaient pas bien c’est pourquoi elle a créé tous ces problèmes pour lui causer du tort » a plaidé Me Ndong.
Le tribunal, après avoir délibéré, a renvoyé des fins de la poursuite le prévenu qui a remercié tous les saints de l’avoir aidé à sortir de ce guêpier