«APRES LES EMEUTES DE MARS, LE GENERAL EST RESTE BEAUCOUP TROP LONGTEMPS AU POSTE»
Ce n’est plus un secret de Polichinelle ! Le Président Macky Sall n’a nullement apprécié la gestion du cas Capitaine Touré et les failles sécuritaires relative aux émeutes de mars 2021 d’où le départ du Général Jean Baptiste Tine de la tête de la gendarme

Les langues commencent à se délier après le limogeage du Général Jean baptiste Tine de la tête du Haut commandement de la gendarmerie nationale. Le journaliste Madiambal Diagne, connu être très proche du Président Macky Sall, a révélé hier dans l’émission Jury du dimanche (Jdd) sur iradio, que l’ancien patron des hommes en bleu est resté trop longtemps au poste après les émeutes de mars 2021 consécutives à l’arrestation de Ousmane Sonko. Ce, dit-il, malgré le fait que le capital de confiance se soit beaucoup érodé
Ce n’est plus un secret de Polichinelle ! Le Président Macky Sall n’a nullement apprécié la gestion du cas Capitaine Touré et les failles sécuritaires consécutives aux émeutes de mars 2021. C’est ce qui a d’ailleurs précipité le départ du Général Jean Baptiste Tine de la tête du Haut commandant de la gendarmerie. Même s’il était à 3 mois de la retraite, cette décision de le révoquer de la tête de la gendarmerie est perçue comme une sanction parce que rien ne justifie ce limogeage brusque.
Invité de l’émission Jdd, le journaliste Madiambal Diagne a été interpellé sur la question. Monsieur Diagne de rétorquer qu’après les évènements de mars dernier, le Général Tine est resté beaucoup trop longtemps au poste. «Quand il était question de changer le patron de la police, le Général Tine devait aussi partir. C’est par délicatesse, par volonté de garder les honneurs et lui permettre de partir que Macky Sall l’a gardé pendant tout ce temps », explique le journaliste réputé très proche du Chef de l’Etat. Il révèle qu’après ces émeutes, le capital de confiance s’était beaucoup érodé.
A l’en croire, il fallait une reprise en main de l’appareil du commandement de la gendarmerie. «C’est une réalité. Le Président n’a pas écouté beaucoup de ses collaborateurs qui demandaient un changement aussi bien à la police qu’à la gendarmerie. Il voulait attendre que Général Tine parte à la retraite. Entre-temps, certains faits nouveaux dont je ne parlerai pas ici sont survenus », lâche Madiambal Diagne. Il s’est félicité ensuite de la nomination du Général Moussa Fall qu’il considère comme pétri de valeurs républicaines. «On l’a connu sur le terrain, on l’a pratiqué dans le commandement et nous l’avons vu à l’œuvre. Il s’est fixé une lettre de mission très républicaine : la restauration des valeurs républicaines», déclare-t-il.
Poursuivant, il estime que dans une république, c’est au chef suprême des armées qu’on doit obéissance, respect et loyauté. «Le Commandant en chef, c’est le président de la République. Et je peux vous dire que Moussa Fall a la confiance du président de la République», explique-t-il.
C’est très important dans ce contexte, parce que la république est en train de «foutre le camp», prévient le journaliste. «On a vu surgir sur la scène politique des personnes qui sont en train de saper l’idéal républicain dans le pays. Des personnes clairement identifiées par tout le monde ont eu des objectifs de conquérir le pouvoir par la violence et par des méthodes antidémocratiques. Personne ne peut nier que ce qui s’est passé en mars dernier, c’étaient des évènements insurrectionnels », martèle Madiambal Diagne.
Toujours, selon lui, personne ne peut nier qu’au mois de mars, il y a un personnage politique qui s’appelle Ousmane Sonko qui a convoqué toutes les télévisions pour dire qu’il faut attaquer le président de la République, les institutions de l’Etat. «J’ose espérer qu’il a pris conscience de son incartade du mois de mars. L’Etat a des informations très précises sur la présence de rebelles lors de ces événements», a-t-il conclu à ce propos.