AU SENEGAL, 59% DES JEUNES NE DISPOSENT PAS DE TERRE
L’organisation non gouvernementale Heifer International Sénégal a produit un document scientifique sur l’apport de la technologie pour une agriculture africaine plus performante et résiliente.

L’organisation non gouvernementale Heifer International Sénégal a produit un document scientifique sur l’apport de la technologie pour une agriculture africaine plus performante et résiliente. Dans ce rapport, les jeunes étaient les cibles. Les études ont révélé que 59% des jeunes au Sénégal n’ont pas accès à la terre.
Le rapport scientifique de l’organisation non gouvernementale, Heifer International Sénégal, qui porte sur la jeunesse, innovation et technologie pour une agriculture Africaine plus performante et résiliente montre qu’au Sénégal, 59% des jeunes ne disposent pas de terre. Hors que l’agriculture est un maillon essentiel des économies nationales africaines, contribuant de façon non négligeable à leur produit intérieur brut -23% en Afrique Subsaharienne, pendant que la quasi-majorité des populations y cherche leur gagne-pain. « Au Sénégal par exemple, elle mobilise un peu plus de 70% des personnes en activité »,révèle le document.
Le rapport tire la sonnette d’alarme sur les dangers qui menacent la survie de ce secteur. « On retiendra forcément les changements climatiques, une faible mécanisation, de mauvaises politiques publiques, des semences de moindre qualité, la difficulté d’accès aux surfaces foncières, le désintérêt alarmant des jeunes.
Paradoxalement dans un contexte d’essor de l’agri-Tech, une chance pour un nouveau départ » renseigne le document. « Nous avons un continent jeune, mais nos jeunes ne sont pas intéressés par l’agriculture. Cette étude est menée dans onze pays d’Afrique dont le Sénégal et qui a ciblé vingt-cinq mille 25.000 jeune et cinquante (50) parties prenantes, le devenir de l’Afrique passe nécessairement par une agriculture moderne au sens large du mot. En l’occurrence par l’adoption de technologie nouvelle boostant les capacités de rendement des récoltes, augmentation de surcroit des revenus des agriculteurs » alerte Abdou Karim Gueye, le directeur de Heifer International Sénégal. Le document montre qu’au Sénégal, 23% des jeunes sont engagés dans l’agriculture. En effet, le timide investissement professionnel des jeunes dans l’agriculture, mobilise à plus d’un titre les attentions des décideurs aussi bien « étatique que non-étatique soucieux du développement socio-économique des populations du continent africain ».
Pour le représentant du ministre de la Jeunesse, le mal dont souffrent les jeunes est à étudier sous trois angles. « Les jeunes manquent de formation. Donc, il faut les outiller des nouvelles technologies pour arriver à une production de masse. Il faut impérativement passer à la modernisation. Ensuite, l’autre difficulté que rencontrent les jeunes est d’ordre financier. Cependant le représentant du ministère de la Jeunesse fait souligner que l’Etat a fait des efforts allant dans le sens d’appuyer les jeunes en les finançant. L’autre problème, c’est le foncier et ce n’est pas seulement les jeunes qui en souffrent. « L’accès au foncier est une réalité au Sénégal » avoue Pape Malick Ndour, coordinateur national du PRODAC et représentant du ministre de la Jeunesse Néné Fatoumata Tall.