BADARA GADIAGA ÉCHAPPE AU MANDAT DE DÉPÔT
Les avocats du chroniqueur de la TFM ont boycotté l’audience d’inculpation, obligeant le juge d’instruction à reporter l’audience au 13 juillet. Une manœuvre de défense fondée sur l’article 101 du Code de procédure pénale.

Le chroniqueur de la TFM, Badara Gadiaga, a échappé de justesse à un placement sous mandat de dépôt ce vendredi.
Selon Seneweb, sa défense a recouru à une stratégie de boycott de l’audience d’inculpation, forçant le juge d’instruction à accorder un report crucial.
Le procureur de la République a transféré le dossier de Gadiaga au doyen des juges d’instruction, visant plusieurs chefs d’inculpation graves.
Badara Gadiaga fait face à de nombreuses accusations, notamment « Discours contraires aux bonnes mœurs, Diffusion de fausses nouvelles, et Offense à une personne exerçant tout ou partie des prérogatives du président de la République ».
Seneweb informe que l’une des charges les plus importantes concerne la violation de l’article 257 du Code pénal, qui porte sur « la réception, la sollicitation ou l’acceptation de dons ou subsides dans le but de mener une propagande susceptible de compromettre la sécurité publique ».
Elle ajoute par ailleurs que des investigations menées par la Division spéciale de cybercriminalité (DSC) ont permis de révéler « l’existence d’une plateforme numérique, GSIE, par laquelle le chroniqueur aurait perçu des fonds ».
Cependant, Gadiaga a nié l’origine illicite de ces fonds, mais a « reconnu avoir utilisé la plateforme pour transférer de l’argent de son compte bancaire vers son compte Orange Money ».
Ces transactions ont conduit à l’inclusion de la violation de l’article 80 alinéa 2 du Code pénal dans le dossier.
Face à la gravité des faits et au risque réel d’incarcération immédiate, les avocats de Badara Gadiaga, dont Mes Baba Diop et Moustapha Dieng, ont demandé le report de l’audience de première comparution, invoquant l’article 101 du Code de procédure pénale.
Ils ont soutenu que les conditions nécessaires à une défense efficace n’étaient pas réunies.
Le juge d’instruction a initialement rejeté cette requête.
Suite à ce refus, les avocats ont décidé de quitter le cabinet, laissant leur client seul face au magistrat.
Après des discussions et face à la fermeté des avocats, le juge a finalement consenti à reporter l’audience au lundi 13 juillet 2025.