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CES RESCAPES QUI FONT L’APOLOGIE DU VOYAGE

Barça ou Barsakh», Aux origines des premiers départs, la baie de hann !

Pape NDIAYE  |   Publication 27/07/2023

En dépit des milliers de migrants engloutis dans l’océan Atlantique et des milliers de rescapés arrivés à destination puis refoulés vers leurs points de départ de l’Afrique subsaharienne, nos compatriotes candidats au « Barça ou Barsakh » ne désespèrent pas ! Près de vingt-deux (22) après l’aventure des premières pirogues ou « cayucos » vers les Canaries révélée à l’époque par « Le Témoin-Hebdo » devenu Quotidien, les Sénégalais continuent encore de braver les houles de la mort pour rallier les côtes européennes à leurs risques et périls. Les accords récemment signés entre Madrid et Dakar pour faire venir près de 100 « travailleurs » sénégalais dans les fermes espagnoles semblent davantage encourager voire motiver les autres à partir. Sans oublier les miraculés de « Barkakh » (Au-delà) qui, une fois après avoir foulé la terre européenne synonyme d’eldorado, font l’apologie du voyage à l’intention de leurs amis et parents restés au pays. « Le Témoin » revient sur les origines de cette odyssée des despérados appelée « Barça » ou « Barsakh ».

Courant 2001, nous sommes à la baie de Hann située sur la façade sud de la presqu’île du Cap Vert (Dakar). Une baie dont l’odeur répugnante de la pollution a fini de chasser les rares baigneurs et promeneurs nocturnes en cette période de chaleur d’été. Sur la plage, les éléments de la Sûreté Urbaine (Su) de Dakar que dirigeait à l’époque le commissaire Assane Ndoye ramènent dans leurs filets une cinquantaine d’individus composés de passeurs et de passagers. Ils s’apprêtaient à embarquer nuitamment à bord d’une pirogue de pêche artisanale pour les îles canaries (Espagne). Chacun avait apporté une contribution de 50.000 cfa pour le financement du voyage de l’espoir. Une enquête rondement menée alors par la police avait permis de découvrir que cette pirogue arraisonnée devait être la quatrième à quitter Hann-plage pour les côtes espagnoles. Une expédition surréaliste que « Le Témoin-Hebdo » devenu Quotidien avait révélée.

A l’époque, à la parution de notre article barrant la « Une » de notre journal, l’incrédulité était manifeste chez de nombreux confrères et lecteurs qui jugeaient notre exclusivité trop « inédite » pour être vraie ! Tout ce beau monde se demandait comment une pirogue de fortune «gaalu-lothio» pouvait-elle quitter l’Afrique de l’Ouest et traverser tout l’océan Atlantique pour gagner l’Europe ?

Selon l’ancien patron de la Sûreté Urbaine (Su), le commissaire de police (er) Assane Ndoye, même ses éléments qui avaient mené l’opération ne croyaient pas aux faits reprochés aux piroguiers arraisonnés. « Il a fallu une enquête approfondie menée en collaboration avec la police espagnole pour qu’on se rende compte que d’autres jeunes avaient effectivement déjà quitté les côtes sénégalaises à bord des pirogues artisanales pour les iles Canaries où ils étaient arrivés sains et saufs. Il faut dire que le voyage était tellement long, périlleux et épouvantable que personne ne l’aurait cru à l’époque… » se souvient l’ancien chef de la Su, devenu par la suite Dg de la Police nationale et ambassadeur au Mali avant d’intégrer l’Ofnac. Aujourd’hui, l’histoire de la baie de Hann nous a donné raison. Parce que les départs « Barça ou Barsakh» qui se faisaient au début de manière discrète et échelonnée ont fini par devenir un phénomène d’ampleur. Désormais, les candidats à l’émigration clandestine vers les côtes espagnoles partent par vagues successives. Ce, à un rythme effréné et infernal ! Encore, les points de départs clandestins se sont entre temps multipliés alors qu’à l’époque, il n’y avait que Hann, Ngor, Soumbédioune, Yoff, Thiaroye et Mbour.

Pour percer le mystère de ces arrivées massives sur les côtes espagnoles en provenance de divers lieux d’embarquement au Sénégal, votre serviteur s’était même rendu aux îles Canaries pour y effectuer un reportage plus complet sur cet exode massif. Sur les plages où s’échouent les migrants, il nous avait alors été donné de constater le triste spectacle de centaines de Sénégalais, Gambiens, Maliens, Guinéens et Ghanéens morts noyés en tentant de traverser l’Atlantique et enterrés dans des fosses communes des îles Canaries, notamment Las Palmas. A l’accueil de votre serviteur, le consul honoraire du Sénégal à Las Palmas, le défunt M. Alberto Vanboccle Garcia, âgé alors de 70 ans. Il nous avait reçu chaleureusement en ces termes : « Merci d’être le premier journal sénégalais (Ndlr : Le Témoin-Hebdo) venu sur les lieux du drame, ici, aux iles canaries » avait magnifié ce patriarche espagnol, sénégalais de cœur. Arborant une tristesse non feinte, il nous avait confié ceci : « C’est très douloureux de voir tous ces corps sans vie échoués sur les plages espagnoles et enterrés dans l’anonymat. De nature, je suis souriant mais, cette fois-ci, comme vous le voyez, je suis triste. Triste de voir tous les jours ces corps qui échouent sur la plage comme des algues de mer » avait commenté le consul honoraire Alberto lors de notre visite guidée aux cimetières des migrants aux « cayucos » (pirogue, en espagnol). Durant tout notre séjour, l’ambassadeur avait mis à notre disposition son collaborateur sénégalais, un certain Coplan Mboup qui nous servait de guide !

22 ans après, les départs se poursuivent toujours !

Près de 22 ans après les premières vagues massives de migrants clandestins arrivés à bord de pirogues, l’Atlantique fait encore parler d’elle en termes d’engloutissement de migrants désespérés désireux à tout prix de rejoindre l’eldorado européen. Car depuis le début de ce mois de juillet 2023, les groupes de migrants à bord d’embarcations de fortune sont de plus en plus nombreux à s’échouer au large des côtes marocaines et espagnoles. Au début de cette semaine, des candidats au « Barça-Barsakh » se sont trompés de route maritime en terminant leur odyssée à la plage de Ouakam. Bilan : 16 morts !

Il est vrai que si ces derniers temps, passeurs et candidats sénégalais au « Barsa-Barsakh » multiplient les opérations de départs, c’est parce que les prévisions météo semblent être encourageantes! D’où cette ruée tragique vers les côtes espagnoles. Domicilié à Hann-Plage, Ousmane Guèye, piroguier-pêcheur soutient que, sur l’axe côtes atlantiques africaines (Sénégal)- archipel des îles Canaries (Espagne), les conditions météorologiques sont très favorables à la navigation. Car, depuis trois mois, l’état de la mer est resté relativement calme. Et toutes les pirogues ainsi que les bateaux faisant cap vers l’Espagne voguent vent arrière c’est-à-dire avec le vent et les vagues. En clair, les bateaux et les pirogues en question avancent nettement plus vite puisqu’ils ne naviguent pas contre vents et marées ou à contre-courant. Forts de ces informations météorologiques, piroguiers et passeurs tentent des opérations de traversée vers les côtes européennes. Attention ! Ce ne sont que des prévisions puisqu’il arrive des moments en cette période où la mer peut être très agitée jusqu’à rendre les conditions de navigation extrêmement difficiles. Il faut ajouter à cela les conditions climatiques avec des vagues de froid oscillant entre 10 et 15 °C en haute mer à partir du Maroc vers l’Espagne. Et dans ce cas, la plupart des migrants meurent de froid puisqu’ils ne se préparent pas à des températures glaciales. Donc malgré le bon climat prévalant au départ, ils n’auront aucune chance d’arriver à destination. A mon avis, c’est une opération de suicide collectif ! » prévient ce vieux pécheur. Certes, très rares sont les jeunes gens et jeunes filles qui arriveront à destination. Seulement voilà, une fois arrivés à « Barca » (Barcelone), ces rescapés ou miraculés de l’Atlantique redonnent de l’espoir à d’autres candidats à l’exil restés au pays et les poussent à prendre à leur tour les embarcations de la mort. Des arrivées dans l’eldorado européen qui sonnent comme une délivrance. Car, dès qu’ils ont humé l’air européen, la plupart des rescapés sénégalais ayant eu la chance de fouler les îles Canaries, appellent immédiatement leurs parents ou amis pour leur filer la bonne nouvelle, selfies ou vidéos Instagram à l’appui. : «Alhamdoulihahi…Eksinaa si diam ! (Dieu merci, je suis arrivé à bon port à Barça !).

De bouche à oreille, la nouvelle se répand alors comme une trainée de poudre dans le quartier de départ du miraculé. On imagine l’effet qu’une telle bonne nouvelle peut produire sur ces jeunes gens misérables, désespérés de l’emploi et à l’avenir bouché. Evidemment, ils jurent qu’ils tenteront l’aventure. Quitte à ce que l’expédition maritime se termine pour eux à « Barsakh » c’est-à-dire au fond de l’océan !

Une communication politique mal interprétée…

Selon E. Diop, un des responsables de l’association des migrants sénégalais aux Iles Canaries, les derniers accords signés entre l’Espagne et le Sénégal visant à recruter des centaines de travailleurs sénégalais pendant la saison des récoltes font également partie des nombreux facteurs qui ont encouragé certains à tenter le voyage. « Dans le cadre de la mise en œuvre d’un programme pilote de «migration circulaire», le gouvernement du Sénégal avait récemment fait une déclaration à propos d’un recrutement massif de jeunes compatriotes devant travailler dans les champs espagnols. Cette déclaration a été très mal interprétée par de nombreux candidats à l’émigration clandestine. Pour eux, le gouvernement du Sénégal les aurait appelés à aller travailler dans les fermes espagnoles. Parce que la plupart des rescapés sénégalais m’ont confié que l’Espagne a octroyé des cartes de séjour aux migrants sénégalais désirant travailler dans les champs. Vous voyez à quel point les déclarations des autorités sénégalaises ont encouragé des départs clandestins ! » déplore cet émigré sénégalais établi en Espagne et joint hier, mercredi, par « Le Témoin ». Une chose est sûre : au pays des « pékhés » (complots), des « niakhtous », des chômeurs retraités sans avoir jamais travaillé de leur vie, au pays des inondations permanentes et des routes qui tuent, ce n’est pas demain la veille de la fin de l’odyssée « Barça-Barsakh » !

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