CONFUSION SUR LE RETRAIT DEFINITIF DES CARS RAPIDES ET NDIAGA NDIAYE AVANT FIN 2021
Le Conseil exécutif des Transports urbains de Dakar (Cetud) clôt le débat

Contrairement à ce que les gens pensent, le retrait définitif des «Cars Rapides» et «Ndiaga Ndiaye » de la circulation en fin décembre 2021 ne concerne que les véhicules recensés dans le cadre du programme de renouvellement du parc de minibus à Dakar initié depuis 2005 par l’Etat du Sénégal. C’est ce qu’ont expliqué les responsables du Conseil exécutif des Transports urbains de Dakar (CETUD) dans un communiqué parvenu hier à «L’As».
L’information selon laquelle l’ensemble des «Cars Rapides» et «Ndiaga Ndiaye» seront définitivement retirés de la circulation au plus tard le mois de décembre prochain est loin de la réalité. C’est ce que soutiennent les responsables du Conseil exécutif des Transports urbains de Dakar (CETUD) dans un communiqué parvenu hier «L’As».
Ils précisent que le retrait concerne les «Cars Rapides» et «Ndiaga Ndiaye» recensés dans le cadre du programme de renouvellement du parc de minibus à Dakar initié par l’Etat du Sénégal depuis 2005. Autrement dit, l’opération ne prend en compte que les véhicules qui détiennent des licences urbaines (autorisées à exploiter à Dakar) ayant fait partie du recensement. «L’Etat du Sénégal a initié le programme de renouvellement du parc de minibus à Dakar en mettant en place, sous le pilotage du CETUD, un système de gouvernance robuste pour le retrait de 2500 Cars rapides et Ndiaga Ndiaye recensés. En effet, un écosystème favorable à la transition progressive du secteur artisanal a été mis en place avec la création de l’Association de Financement des Transports Urbains (AFTU) qui regroupe 14 GIE, d’une Mutuelle d’Epargne et de Crédits (MECTRANS), d’une mutuelle sociale (TRANSVIE) et d’un GIE pour l’optimisation de l’exploitation (CAPTRANS)», renseigne le document.
En outre, poursuit le texte, «différents Comités et Commissions assurent l’exécution du programme depuis son démarrage : un Comité de crédit, présidé par le ministère chargé des Finances, composé de la Direction des transports routiers (DTR), du CETUD et de l’AFTU ; une Commission de réforme et de retrait des anciens véhicules, présidée par la DTR, composée de l’Agence Judiciaire de l’Etat (AJE), de la DMTA, du CETUD et de l’AFTU ; une Commission de Casse et de Suivi de la Destruction physique des véhicules ministère de l’Industrie et des Mines, de la DTR, du CETUD et de l’AFTU».
Précisant qu’aucune licence d’exploitation pour des minibus n’a été délivrée à Dakar par la Direction des Transports routiers depuis 2005, le directeur de la boîte, Thierno Birahim Aw, et ses collaborateurs précisent que sur 2500 «Cars rapides» et «Ndiaga Ndiaye» recensés avec des licences urbaines, 2052 véhicules ont été renouvelés. Ce qui constitue, d’après eux, un taux d’exécution de 82%.
Pour les responsables du CETUD, le taux de recouvrement des crédits octroyés sur la base du dispositif de financement en place est de 95% et le succès obtenu a permis, depuis 2015, d’étendre le programme à 11 localités dans les régions. Les responsables du CETUD informent que d’autres programmes spécifiques portent sur le renouvellement du parc de transport de voyageurs avec des licences interurbaines, avec le lancement du projet de « restructuration du réseau de transport collectif » qui vise à accompagner les réseaux capacitaires de Train express régional (TER) et de Bus Rapid Transit (BRT), avec une réorganisation complète des lignes de transports collectifs.
«Ce projet important, inscrit dans le PAP2A du PSE, vise à terme la mise en place de 32 lignes fortes (sur 103 lignes prévues), avec près de 1000 bus sobres en carbone. La première phase (2022-2025) est en cours d’instruction pour la mise en service de 400 bus sur 14 lignes prioritaires», ajoutent-ils.