FATIME R. HABRE SAISIT LES ORGANISATIONS DE DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME
L’épouse de l’ancien président tchadien, Hissein Habré, détenu au Cap Manuel a saisi les organisations de défense des droits de l’homme à travers une correspondance hier, lundi 2 août.

Fatimé Raymonne Habré a écrit une lettre aux organisations de défense des droits de l’homme afin qu’elles mènent le plaidoyer pour la libération de son époux.
L’épouse de l’ancien président tchadien, Hissein Habré, détenu au Cap Manuel a saisi les organisations de défense des droits de l’homme à travers une correspondance hier, lundi 2 août. Dans la note, elle soutient «qu’à plusieurs reprises, elle s’est adressée à l’opinion, en général et exprimée sa préoccupation et angoisse quotidienne face aux risques du Covid 19 pour le Président Hissein Habré et elle-même». Elle ajoute que «la situation du Covid est grave et les risques sont énormes, la contamination est incontrôlable et se poursuit dangereusement. Et les avocats ont exprimé leur préoccupation en révélant que Hissein Habré est hypertendu, diabétique, autrement dit, il est en danger».
Fatimé Raymonne Habré d’ajouter que «malgré ses efforts, elle n’a pu obtenir plus d’humanité dans le traitement de cette affaire qui a, pendant longtemps, fait beaucoup de bruits mais qui est, aujourd’hui, une affaire de silence autour du non-respect des droits du Président Habré et de la mise en danger de sa vie face à cette poussée épidémique». Elle demande aux organisations «d’aider au respect du droit à la santé du Président Habré car, la question de la dignité humaine est celle de la reconnaissance de l’humain - de son corps, de son esprit et de ses capacités ».
En outre, ajoute-t-elle, «Hissein Habré est épuisé après 8 années de prison, de multiples tracasseries, de manque de soins adéquats». Hissein Habré âgé de presque 80 ans, a été jugé le 20 juillet 2015, à Dakar par les Chambres africaines extraordinaires, juridiction spéciale créée par le Sénégal et l’Union africaine. Le 30 mai 2016, il est reconnu coupable de crimes contre l'humanité, viols, exécutions, esclavage et enlèvements. Condamné à la prison à perpétuité, il purge sa peine à la maison d’arrêt du Cap manuel.