GUEDIAWAYE SE REVOLTE CONTRE LE «TONG TONG» DES FONCTIONNAIRES
Flairant que la bande des filaos du littoral de Guédiawaye aiguise déjà des appétits, des fils de Guédiawaye ont décidé de mettre sur pied un mouvement dénommé « Takhaw témme Aar sunu Gokh ».

Les fonctionnaires et autres gros bonnets qui rêvent de faire main basse sur les terres de la bande des filaos de Guédiawaye risquent d’avoir beaucoup de mal à acquérir des terrains dans la zone. un mouvement est né dans la localité pour leur barrer la route dans le but d’éviter que la zone fasse l’objet d’un « tong tong ».
Flairant que la bande des filaos du littoral de Guédiawaye aiguise déjà des appétits, des fils de Guédiawaye ont décidé de mettre sur pied un mouvement dénommé « Takhaw témme Aar sunu Gokh ». Composé de quelques figures de la banlieue tels que Babacar Mbaye Ngaraf, Imam Djibril Diop, Serigne Dane Mbacké, entre autres, le mouvement met en garde ceux qu’ils appellent « les impérialistes spécialisés en spoliation foncière avec leurs bras armés que sont le cadastre et les Domaines ».
Affirmant que l’objectif de ce déclassement est de permettre l’accès des jeunes couples à un habitat décent et que Guédiawaye dispose d’infrastructures permettant à ses habitants de s’épanouir, « Takhaw témme Aar sunu Gokh » pense qu’il est inadmissible que des gens profitent de leurs positions de hauts fonctionnaires ou proches de la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGI) pour faire main basse sur cette assiette foncière.
Dénonçant le fait que « la coopérative d’habitat du Cadastre cherche à mettre la main sur 5 ha de la bande des filaos et que le syndicat des Impôts et Domaines qui a déjà 4 ha à Golf et 6 autres à Gadaye veut se taper 4 ha », Babacar Mbaye Ngaraf tient à faire savoir à la DGID qu’elle « n’est pas Berlin et que Guédiawaye n’est pas Afrique ».
Selon lui, il est incompréhensible que les terres soient léguées également à des particuliers qui n’ont que faire des intérêts de Guédiawaye, citant un certain M. Dieng, qu’il accuse d’avoir acquis plus de 200 parcelles dans la zone, au grand dam de ceux qu’y pratiquaient des activités maraichères. « Aujourd’hui, la mère des batailles est de veiller à ce que le principe et la philosophie du déclassement ne soient pas trahis ou que le décret soit juste un acte de validation d’opérations frauduleuses perpétrées par des trafiquants d’influence, appelés pompeusement hommes du Palais ou gros bonnets de la DGID qui n’ont de cesse de déposséder nos populations. Nous alertons le Président de la République, interpellons le ministre des finances Abdoulaye Daouda Diallo ainsi que celui de l’urbanisme Abdoulaye Seydou Sow et plaçons nos maires devant leurs responsabilités. Avec ou sans eux, les populations feront face. Guédiawaye ne peut pas être un dindon de farce », tempête Babacar Mbaye Ngaraf. Précisant que « Takhaw témme Aar sunu Gokh » regroupe des associations, des délégués de quartier, des mouvements citoyens, des guides religieux, des personnalités politiques, des activistes, etc, M. Ngaraf précise la pertinence et l’opportunité du déclassement ne sont même pas discutables.
Selon lui, c’est « une constante doléance de Guédiawaye, confronté dans ses efforts de développement, à un réel problème d’espace pour accueillir des infrastructures appropriées, adéquates à son rang de ville. Exemples : stade moderne (Amadou Barry en proie aux inondations), parking sportif, terrains de Beach soccer, sites d’entraînement pour les écoles et écuries de lutte chassées des établissements scolaires depuis l’arrêté du ministre de l’Education Serigne Mbaye Thiam. La liste n’est pas exhaustive ».