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MULTIPLE PHOTOS
ILE A MORPHIL, ARI WELE, UN VILLAGE RÉFRACTAIRE A LA MODERNITE

Situé à quelques kilomètres de Ndioum (département de Podor), le village d’Ari Wélé (là où il fait bon vivre, en pulaar) manque pratiquement de tout.

Publication 21/08/2023
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Situé à quelques kilomètres de Ndioum (département de Podor), le village d’Ari Wélé (là où il fait bon vivre, en pulaar) manque pratiquement de tout. Malgré l’absence d’eau, d’électricité, de marché, d’école ou encore de centre de santé, les habitants apprécient à sa juste valeur leur mode de vie. 

Une vie à l’ancienne, dans un monde moderne en pleine mutation. Une situation incroyable, mais que l’on retrouve dans le Sénégal des profondeurs. Situé dans l’île à Morphil, à quelques encablures de Ndioum, le village d’Ari Wélé semble refuser la modernité. Dans ce faubourg, on ne trouve pratiquement rien. La localité ne dispose pas d’électricité ni de marché, d’école, de boutique, de case de santé, encore moins de réseau de distribution d’eau potable. Pourtant, Ari Wélé ne cesse de s’agrandir du fait de l’arrivée, chaque année, de nouvelles familles.

DE SÉDENTAIRES À RÉSIDENTS FIXES

Constitués de cultivateurs et d’éleveurs, les habitants se sont adaptés au fil des années. « C’est peut-être aussi lié à la proximité de notre village avec la ville de Ndioum. En moins de 40 minutes, on peut s’y rendre et revenir. Du coup, nous ne ressentons pas la nécessité d’avoir des boutiques et autres. Cette manière de vivre nous va à merveille », avance Amadou Sow, la trentaine.

Distant de Ndioum de seulement deux kilomètres, Ari Wélé s’étend sur une bande de terre de presque un kilomètre. Le visiteur qui y met les pieds pour la première fois sera marqué par les cases en paille disposées les unes après les autres. Partout autour du village, des enclos sont dressés, constituant ainsi un refuge pour les animaux, mais aussi une sorte de barrière de protection pour ceux qui y résident.

Au centre et à l’est d’Ari Wélé, quelques bâtiments assez particuliers attirent notre attention. Ils ont été construits récemment et font la fierté de leurs propriétaires. « De tradition, nous avons toujours nos cases en paille. Mais, ceux qui ont les moyens se permettent, aujourd’hui, de construire des bâtiments en dur », raconte Sawalo, installé dans ce village depuis plus de 10 ans.

Fondé il y a une vingtaine d’années, Ari Wélé était, jusqu’à récemment, connu sous le nom de Gurel Saala. Ses premiers habitants, des cultivateurs, travaillaient surtout en période de décrue. Avec la montée des eaux qui se déversent abondamment dans le Walo (partie nord du Doué), ils regagnaient la terre ferme avec leurs troupeaux et y reste trois à quatre mois, le temps de la récolte, avant de regagner le Diéri (la partie sud), de l’autre côté du Doué. Par la suite, certains se sont installés avec leurs familles, donnant ainsi une certaine motivation à d’autres.

L’HISTOIRE DE SAALA SOW, LE CÉLÈBRE GRIOT

Les années passent et les cases commencent à sortir de terre. Mais, c’est avec l’arrivée d’un chanteur nommé Kalidou Bodiel Batoura Bâ que le village va connaître son heure de gloire. Très connu dans la contrée, notamment dans le Diéri, il débarque avec son ami et compagnon de toujours, Saala Sow. Griot de son état, ce dernier a vite gagné en notoriété au point que le village portera son nom : Gurel Saala (village de Saala).

Mais, cette appellation n’a jamais été du goût des premiers arrivants qui ne lui trouvent aucun mérite pour justifier ce nom. En 2022, après d’interminables rencontres des habitants, le village change de nom pour devenir Ari Wélé (là où il fait bon vivre). Aujourd’hui, plus de 60 personnes y vivent.

Malgré sa proximité avec Ndioum, Ari Wélé manque pratiquement de tout. Même pour un simple sachet de thé, il faudra faire deux kilomètres en aller-retour. Chaque matin, les femmes avalent cette distance pour s’approvisionner au marché central de Ndioum. « C’est devenu une habitude et nous ne ressentons plus la distance. Il y a des gens qui habitent plus loin que nous et qui font des kilomètres chaque jour. Nous n’avons pas le même avis que ces gens qui nous demandent tout le temps de venir nous installer à Ndioum. Nous sommes en paix et c’est ici que se trouve notre bonheur », se défend Ndiabel.

ILS NE VEULENT RIEN CHANGER DE LEUR MODE DE VIE

Les hommes qui excellent dans la vente de petits ruminants se rendent fréquemment au marché. Le lundi qui coïncide avec ce qu’ils appellent « duggere » (marché hebdomadaire) est considéré comme un jour sacré. Pour eux, il n’est pas question de manquer ce rendez-vous de la semaine où ils peuvent faire de bonnes affaires.  En fin de journée, ils rentrent chez eux en ayant en tête le prochain rendez-vous.

La nuit tombée, le village plonge dans sa réalité. Ici, l’électricité n’existe pas. De loin, le feu allumé dans les concessions permet aux visiteurs de constater de rares signes de vie. Les plus aisés peuvent faire quelques « folies ». « Dans le village, il y a des personnes qui utilisent le solaire ; ce qui fait qu’ils peuvent même suivre la télé ou recharger certains de leurs appareils. Mais, ce n’est pas donné à n’importe qui. Même disposer d’une lampe tempête est un luxe. Nous utilisons pratiquement tous du bois pour nous éclairer », renseigne Aliou Sy.

Dans cette petite localité, où les habitants ont presque tous des liens de parenté, les jeunes jouent un rôle et pas des moindres. C’est un des rares coins où la solidarité agissante est encore de mise.

Soucieux de leur devenir, ils s’organisent pour s’entraider. Ils se font surtout remarquer dans le domaine de l’agriculture ou lors de la période dite de « fabrication de cases ». Chaque habitant qui le désire recevra la visite de ces jeunes sous la supervision de quelques sages du village. À leurs heures perdues, ces jeunes s’adonnent à des activités culturelles et sportives. Ainsi, après la période de récolte, Ari Wélé vibre au rythme des séances de lutte. Des moments d’échanges avec d’autres jeunes en quête de notoriété venus des villages environnants.

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