KALIDOU DIALLO LIVRE LA RECETTE POUR CAPTER LES RESSOURCES DES PARTENAIRES
L’ancien ministre de l’Education (2008-2012), Kalidou Diallo a partagé, hier, son expérience de la méthode Fast tract dans l’Education nationale au Sénégal.

L’ancien ministre de l’Education (2008-2012), Kalidou Diallo a partagé, hier, son expérience de la méthode Fast tract dans l’Education nationale au Sénégal. Il demande à ce que l’actuel gouvernement du Sénégal s’inspire du passé non sans livrer les bonnes clés pour capter les ressources des partenaires.
En tant que ministre de l’Education nationale chargé de l’enseignement préscolaire, de l’élémentaire, du moyen secondaire et des langues nationales, Kalidou Diallo dit avoir conduit entre 2009 et 2012 le premier programme Fast-Tract au Sénégal. A l’époque, soutient-il, pour permettre la scolarisation universelle dans les pays en développement l’Initiative Fast Tract (IFT) a été lancée par l’Assemblée du Millénaire des Nations Unies portant sur les OMD. Une forme de partenariat mondial entre la communauté des bailleurs de fonds, la société civile et les pays à faible revenu, en 2002. A l’en croire, de 2003, date de la première alimentation du fonds à 2011, le Fast-Tract a contribué à la scolarisation de 19 millions d’enfants supplémentaires et permis de financer la construction de plus de 30.000 salles de classe, ainsi que la formation de plus de 337.000 enseignants dans le monde. Grâce à ce Partenariat Mondial pour l’Education (PME) (nouvelle dénomination de l’IFT en novembre 2011 à Copenhague), indique-til, 68 % des filles vivant dans les pays membres ont achevé le cycle primaire et 18 pays partenaires ont enregistré un taux de scolarisation des filles égal à celui des garçons, voire supérieur comme au Sénégal (1,11% en 2010).
Toutefois, le Président d’ADEQUET/Afrique estime qu’en dépit des importants progrès enregistrés, 67 millions d’enfants n’étaient toujours pas scolarisés. Pis, près de la moitié d’entre eux vivaient dans des pays fragiles et touchés par des conflits. Toujours selon Kalidou Diallo, le Sénégal a eu de nouveau, un financement de 72,2 millions d’euros du PME (37,2 millions d’euro) et de l’Agence Française de Développement(AFD, 35 millions d’euros) soit 47,535 milliards Fcfa pour améliorer la qualité de son éducation. «Si le financement Fast-Tract accordé au Sénégal en juillet 2009, visait exclusivement les infrastructures scolaires dans le primaire (création de nouvelles écoles, remplacement d’abris provisoires, construction de salles de classes, de blocs administratifs, toilettes séparées et points d’eau) , celui de 2018, couvre une fourchette beaucoup plus large en intégrant les objectifs du Programme d’Amélioration de la qualité, de l’Équité de la transparence (PAQUET) pour améliorer l’accès équitable à une éducation de qualité, améliorer la gestion et la supervision des établissements publics, augmenter le nombre d’enseignants qualifiés, etc.» Il indique cependant que l’essentiel du financement ne sera décaissé que lorsque le gouvernement aura atteint certains cibles et résultats comme l’amélioration des niveaux de la lecture, en mathématique à la classe de CE1, l’identification et l’amélioration des services de l’éducation destinés aux enfants les plus défavorisés.
«Il est donc impératif de tirer le taureau par les cornes, d’exploiter les leçons apprises du premier programme Fast-Tract pour mettre en œuvre la décision du 2 avril 2019 du chef de l’Etat exprimée à travers cette phrase : «Nous allons mettre toutes les actions en mode Fast Tract’’ signifiant méthode accélérée, méthode par les résultats rapides ou initiative résultats rapides. Leadership, pragmatisme et efficacité s’imposeront durant tout le processus de mise en œuvre des préalables, et du programme jusqu’à l’évaluation finale pour atteindre les objectifs de financement conditionnel octroyé», a conclu Kalidou Diallo.