LA LSDH JOUE LES SAPEURS POMPIERS
Rencontre aujourd’hui entre le Sytjust et le ministre de la justice

Grâce aux bons offices du président de la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), Me Assane Dioma Ndiaye, le fil du dialogue sera renoué aujourd’hui entre le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) et le ministère de la justice. Les deux parties se rencontrent aujourd’hui pour tenter d’arrondir les angles et d’éviter la paralysie du système judiciaire. D’autant que le Sytjust avait annoncé une grève illimitée au terme de son préavis qui expire ce 27 décembre.
Le président de la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), Me Assane Dioma Ndiaye, n’a pas attendu que le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) déroule son plan d’action pour prendre son bâton de pèlerin et jouer aux bons offices. Hier, l’avocat a rencontré les deux parties pour essayer de renouer le fil du dialogue. La démarche s’est révélée fructueuse, puisque le ministre de la Justice s’est montré disposé à recevoir le Sytjust qui, selon son secrétaire général Me Ayé Boun Malick Diop n’a jamais été fermé au dialogue. Par conséquent, les deux parties vont se retrouver aujourd’hui dans l’après-midi afin d’arrondir les angles, avant l’expiration du préavis de grève des syndicalistes le 27 décembre prochain qui marquera le début d’une grève illimitée. Le patron de la Lsdh souhaite que les deux parties s’accordent sur l’essentiel pour éviter la paralysie du système judiciaire. En tout cas, Me Ayé Boun Malick Diop et ses camarades syndicalistes s’attendent au respect des accords conclus avec le président de la République notamment sur l’adoption des projets de décrets.
A l’en croire, le Sytjust a déjà fait des concessions. C’est dire que le gouvernement est dos au mur. En attendant sa rencontre avec la tutelle, les membres du Sytjust ont observé, comme tous les lundis, un sit-in devant le Palais de justice de Dakar. Lors de ce rassemblement, le garde des Sceaux, ministre de la Justice en a pris pour son grade, accusé d’être le bras armé du gouvernement pour remettre en cause les acquis du Sytjust. Me Ayé Boun Malick Diop soutient par ailleurs que la tutelle est train de former des gendarmes et des agents de l’administration pénitentiaire pour servir de greffiers ad-hoc lors des audiences. Une mesure qui vise à casser l’élan du syndicat des travailleurs de la justice. «C’est un aveu d’échec. S’il préfère la substitution comme solution, c’est parce qu’il est dans l’incapacité de régler les problèmes», fulmine le patron du Sytjust. Pour lui, la justice mérite une attention particulière, étant donné qu’elle représente le pilier de l’Etat de droit. Ce qui lui fait dire que le gouvernement, contrairement à sa posture va-t’en guerre, doit accorder une attention particulière à leurs doléances. «Les usagers du service public de la justice sont les seules victimes de cette confrontation», clame t-il.