VIDEO LA PLATEFORME DES FEMMES POUR LA PAIX EN CASAMANCE RUE DANS LES BRANCARDS
A travers une déclaration lue par sa présidente, la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance (Pfpc) a tenu à manifester son indignation face aux dérives sur l’ethnicisme qui prend de l’ampleur au Sénégal

Le débat ethniciste, soulevé depuis quelque temps au Sénégal, révolte la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance. La structure a vigoureusement condamné ce débat qui, selon elle, sape la cohésion nationale. Elle invite l’Etat à mettre fin à ces dérives et invite les hommes politiques et hommes de médias à plus de responsabilité.
A travers une déclaration lue par sa présidente, la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance (Pfpc) a tenu à manifester son indignation face aux dérives sur l’ethnicisme qui prend de l’ampleur au Sénégal. «Depuis quelque temps, des propos qui fragilisent nos piliers sont tenus du nord au sud du pays ; un discours irrespectueux de l’autre, qui discrédite et minimise son prochain du fait de son appartenance ethnique. Et pire encore, nous assistons à une bataille rangée entre associations identitaires qui jadis se devaient protection et respect mutuel», s’insurge Ndèye Marie Thiam présidente de la PFPC.
A l’en croire, ces genres de discours et comportements sont conflictogènes et sont source de haine qui peut mettre en péril la sécurité humaine et singulièrement la paix et la cohésion nationale, non sans signaler que celle-ci est le pilier de la stabilité sociale. « Notre nation est caractérisée par une multiethnicité qui, au lieu d’être une source de division est une richesse et un gage de symbiose, d’harmonie, de respect mutuel », déclare-t-elle.
Madame Thiam ajoute que le cousinage à plaisanterie est un véritable ciment social qui unit le sérère au pulaar, le Diatta Ndiaye au Diop. Et pour elle, c’est le jeu des alliances fraternelles qui bannit toute hostilité entre diola et sérères et qui prône le respect de l’autre dans sa différence. Et tout cela, dit-elle, est en train d’être dangereusement mis à l’épreuve.
Pour Mme Thiam, ces comportements sont sources de haine, mettant fortement en péril la sécurité humaine, singulièrement la paix et l’unité nationale.
Pour freiner cette pente dangereuse alimentée, selon la plateforme des femmes, par des acteurs politiques, des leaders d’opinion et des hommes de presse, une invite est lancée à l’Etat et aux acteurs. « Nous exhortons l’État du Sénégal et tous les porteurs de voix à freiner ces dérives ethno-psychologiques et nous demandons aux populations de tenir des discours positifs et constructifs pour conserver cet héritage légué par nos aînés», affirme dèye Marie Thiam, présidente de la plateforme des femmes pour la paix en Casamance (PFPC).