L'AFRIQUE ENREGISTRE 20% DE LA MORTALITÉ ROUTIÈRE MONDIALE
De nombreux pays de l’Afrique de l’Ouest sont confrontés à une insécurité totale sur les routes. Cette insécurité va des accidents jusqu’au terrorisme. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l‘Afrique a le taux de mortalité le plus élevé.

De nombreux pays de l’Afrique de l’Ouest sont confrontés à une insécurité totale sur les routes. Cette insécurité va des accidents jusqu’au terrorisme. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms), l‘Afrique a le taux de mortalité le plus élevé au monde puisque celui-ci s’élève à 26,6/100000 habitants soit 20% de la mortalité routière mondiale.Pourtant, en dépit de ces chiffres élevés, l’Afrique n’a immatriculé que 2,3% des véhicules de la planète. C’est pour inverser cette tendance qu’est organisé un atelier de partage des expériences sur la sécurité routière et celui-ci regroupe les gendarmes du Sénégal et du Burkina Faso.
Pour la directrice exécutive de Partners west Africa Sénégal, Pr Adjaratou Wakha Aidara Ndiaye, le choix du Sénégal et du Burkina Faso s’expliquent par le fait qu’il sont deux pays du Sahel avec des expériences différentes en matière de sécurité routière. «Le Sénégal partage la frontière avec la Gambie, la Guinée, le Mali et la Mauritanie. Le Burkina Faso partage la frontière avec le Togo, le Bénin etleNiger. Pour l’insécurité etl’extrémisme violent, le Sénégal n’a pas a ce jour fait face à l’extrémisme violent. Le Burkina Faso lui, malheureusement, connaît les contre coups de l’extrémisme violent », explique Pr Aidara Ndiaye avant d’ajouter : «non seulement au Sahel, on a une approche différente de la sécurité routière sous toutes ses formes notamment les accidents de la route. Tout le monde a constaté que le mois d’août est un mois très meurtrier.Ne serait-ce que pour cela, on peut dire que le consortium Partners global et Fosec ont été visionnaires». Lorsqu’on parle d’approche sous régionale, indique-t-il, on se réfère à l’utilisation de nos routes pour tous les trafics, l’extrémisme violent et l’émigration clandestine. «Jusqu’à présent, nous enregistrons de jeunes Sénégalais qui empruntent les routes pour émigrer. Au Burkina Faso, c’est ce que fontles terroristes en empruntant la route par les frontières africaines qui sont très poreuses. Nous allons faire des recommandations pour lutter contre l’insécurité», affirme t-il Le projet intitulé la feuille de route pour la sécurité routière au Sénégal et au Burkina Faso (Road-maps) va durer 2 ans. L‘adjointe du commissariat de Mbour, Bintou Guissé, est revenue sur l’implication de la population pour lutter contre l’insécurité routière. «On ne peut pas prévenir la sécurité sans y associer la population. La police et la gendarmerie ne sauraient assurer la sécurité etlaisser en rade la population, c’est une nécessaire collaboration. La population doit avoir plus confiance a la police et à la gendarmerie parce que nous sommes là pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens afin de maintenir l’ordre public», soutient-elle.