L’AVOCAT DE BABACAR FALL VA SAISIR LA COUR SUPREME
Le promoteur immobilier, Babacar Fall, condamné à 6 mois ferme et à allouer la somme de 4 milliards francs CFA à ses victimes, les propriétaires des maisons qu’il a fait démolir à la cité Gadaye de Guédiawaye, ont décidé de saisir la Cour suprême

Le promoteur immobilier, Babacar Fall, condamné à 6 mois ferme et à allouer la somme de 4 milliards francs CFA à ses victimes, les propriétaires des maisons qu’il a fait démolir à la cité Gadaye de Guédiawaye, ont décidé de saisir la Cour suprême. C’est ce qu’a annoncé, hier, son avocat, Me Ciré Clédor Ly.
Condamné en première instance par le tribunal des flagrants délits à deux ans fermes, assortis d’un mandat d’arrêt, le promoteur immobilier Babacar Fall avait interjeté appel pour contester la première sentence. Jugé de nouveau, il a été reconnu coupable des faits par la cour d’appel de Dakar, avant d’être condamné à 6 mois fermes et à allouer la somme de 4 milliards francs CFA à ses victimes.
Dans cette affaire, aux allures d’un long feuilleton judicaire sans fin, tout avait débuté lorsque 253 familles propriétaires ont vu leurs maisons démolies à la cité Gadaye, située à Guédiawaye. ils ont alors servi au promoteur immobilier, à l’origine de leur malheur, une citation directe qui visait 3 infractions. A savoir la destruction de biens appartenant à autrui, faux et usage de faux et escroquerie à jugement. Le dirigeant de la société technologies 2000 n’est pas le seul prévenu dans cette affaire. ses agents, Omar Diop, Pape mbar et Abdoulaye Dieng, ont été cités pour avoir procédé à la dévastation des concessions. Les faits remontent au mois de décembre 2013. mais déjà, en 2001, le promoteur immobilier avait acheté un terrain de 9 hectares. un bail que le sieur Fall dit avoir légalement acquis et devant notaire, auprès des représentants légitimes de la famille Ndiobène, sise à Yeumbeul. «J’ai construit la première partie où il y a 400 maisons. La partie objet du litige devait bientôt être exploitée. et mes accusateurs, sur la base d’un acte signé par une tierce personne, veulent se prévaloir d’un titre de propriété pour s’accaparer des 4 hectares. ils n’ont ni droits ni titres», s’était défendu Babacar Fall, lors du procès. En effet, les parties civiles détiennent un acte sous seing privé qui prouve que ces terres leur ont été vendues par Ibrahima Diop, un des héritiers de la famille Ndiobène, à plus de 2 milliards de francs CFA. c’est ainsi que le propriétaire de technologies 2000 avait saisi la direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Dscos), avec ses pièces justificatives. sur ce, les maisons ont été détruites par les agents du promoteur, sous la protection des éléments de Légion de la gendarmerie d’intervention (Lgi) de Mbao. Babacar Fall avait ainsi brandi un document homologué par le tribunal de Dakar.
Surprises, les victimes avaient sollicité l’arbitrage du chef de l’état. C’est ainsi que le ministre-conseiller, Mahmout Saleh, en charge de ce dossier, avait renvoyé les deux parties devant la justice. et suite à la décision de la cour d’appel condamnant Babacar Fall à une peine de 6 mois et 4 milliards de francs CFA à payer aux victimes, l’avocat du promoteur, me ciré clédor Ly, annonce qu’il va saisir la cour suprême pour l’application de sa jurisprudence. selon lui, il est temps de revoir les textes de lois et l’enseignement à l’université. en effet, estime-t-il : «Au lieu de porter plainte contre la dscos qui a démoli les maisons, on préfère attaquer mon client qui n’est pas l’auteur de l’exécution matérielle des destructions».