LE CESE PASSE A LA LOUPE LES FAILLES DE SON FONCTIONNEMENT
L’administration doit toujours s’organiser et être neutre

La deuxième séance plénière du Conseil économique, social et environnemental (CESE) s’est penchée, hier, sur l’administration et son fonctionnement. Une rencontre qui a réuni les responsable de l’Ecole nationale d’administration du Sénégal (ENA) et l'Association des brevetés des écoles nationales d'administration et de magistrature (ABENAM). «L'administration publique joue un rôle primordial dans l’élaboration et la conduite des politiques de développement, elle a besoin de se moderniser en permanence pour adapter ses valeurs, ses principes, son organisation, ses méthodes et ses pratiques aux mutations sociales, technologiques, économiques et politiques, de même qu’à des exigences citoyennes de plus en plus fortes. Ce qui justifie les différentes générations de réformes qui ont jalonné la marche de notre administration depuis l’accession de notre pays à la souveraineté internationale», a déclaré Aminata Touré.
Avant de souligner que «ces réformes sont menées en fonction des contingences du moment et centrées sur les domaines de gouvernance jugés prioritaires par les autorités de chaque époque». «À l'évaluation, ces générations de réformes, qui ont connu des fortunes diverses, n'ont pas permis l'édification d'une véritable administration de développement capable d'assumer son rôle de vecteur de compétitivité et de performance et d'instaurer un climat des affaires favorable à l’investissement et au développement du secteur privé», a ajouté la présidente de l’institution précitée.
Selon elle, c’est pour pallier ces manquements que la modernisation de l’administration sénégalaise est inscrite parmi les réformes phares du PSE, avec pour objectif «d’engager un profond processus de changement visant à restaurer et à renforcer les capacités stratégiques et opérationnelles de cette administration». Interpellé sur l’absentéisme et le mauvais comportement notés au sein de l’administration, le directeur de l’ENA, Abdoulaye Camara, d’indiquer : «On ne se contente pas de former des gens pour la formation initiale et après ‘abana’. Non. On les fait revenir à l’école pour organiser des séminaires. L’administration doit toujours s’organiser et être neutre».