LE JUGE DES REFERES FIXE L’ASTREINTE A 500.000 FCFA PAR EXEMPLAIRE PUBLIE, DIFFUSE, OU DISTRIBUE
Interdiction de publication de Hissein Habre entre ombre silence et non-dits

L’ancien Président tchadien Hissein Habré a obtenu gain de cause dans le bras de fer qui l’oppose aux «Mamelles d’Afrique» qui ont édité le livre de Marcel Mendy intitulé : «Hissein Habré : entre ombres, silences et non-dits». en effet, le juge des référés Fatou Binetou Ndiaye Sall a tranché en sa faveur en ordonnant l’interdiction de publication, de diffusion et de distribution du livre en question sous astreinte de 500.000 FCFA par exemplaire publié, diffusé ou distribué.
Cette victoire du célèbre pensionnaire du Cap Manuel contraint l’auteur de l’ouvrage et par ailleurs ancien coordonnateur de la Cellule de communication des Chambres Africaines Extraordinaires (CAE) à sursoir à la cérémonie de dédicace de son livre prévue ce 1er décembre à Saint-Louis, au risque de s’exposer aux sanctions du juge des référés. Cependant, son avocat Me Amadou Aly Kane a cependant 15 jours pour interjeter appel. Seulement, il appartient à la maison d’édition d’enclencher une procédure d’appel pour obtenir infirmation du premier jugement ou tout simplement de se passer de la photo de l’ancien homme fort de Ndjamena sur la page de couverture de son ouvrage.
Dans le cadre de la promotion de son livre à paraitre, Marcel Mendy avait illustré une photo de l’ancien Président tchadien en page de couverture. Ce qu’a dénoncé Hissein Habré par l’intermédiaire de son avocat, Me Ibrahima Diawara qui invoque une violation du droit à l’image de son client étant donné que l’auteur du livre n’a pas, en amont obtenu son autorisation. D’où la décision d’assigner en bref délai de l’éditeur de l’ouvrage devant le juge des référés du tribunal de Grande instance de Dakar.
A l’audience, le conseil de Habré avait réclamé 50 millions FCFA pour chaque exemplaire du livre publié, diffusé ou vendu. En attendant une éventuelle procédure en appel, l’avocat de l’éditeur «Mamelles d’Afrique» persiste à croire que la décision rendue est une «erreur» du juge considérant que son client n’a pas besoin d’autorisation de Habré qui est un homme public en plus des évènements relatés qui sont historiques. Des exceptions qui, dit-il, échappent à la violation du droit à l’image.