Seneplus.com
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
 
21 juin 2025
FacebookTwitterRSS
Seneplus.com
Societe
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP

LE MAL-VIVRE DE TIVAOUANE PEULH

Dans la commune du département de Rufisque, les populations restent confrontées à de nombreuses difficultés qui ont pour noms accès à l’eau, absence d’assainissement, insécurité. Une situation accentuée par les vols, les agressions et la délinquance

Maguette Ndong et Mbacké Ba  |   Publication 12/07/2021

Avec son corps maigrichon enveloppé dans un jogging (vêtement de sport), Bineta trimballe, avec beaucoup de peine, un bidon de 20 litres. Entre le robinet d’à côté où elle vient de prendre l’eau et sa maison, cette mère de famille est obligée de s’arrêter par moment. « Ce n’est pas facile hein ! », dit-elle haletante, tout en esquivant un sourire. Quand les enfants sont à l’école, elle est obligée d’aller chercher les deux bidons d’eau puisés la nuit. À Missirah, l’un des 52 quartiers de la commune de Tivaouane Peulh (département de Rufisque), l’eau reste une denrée rare que les femmes doivent rechercher quotidiennement, hors de leur concession. Seules quelques maisons disposent de leur propre robinet. Dieynaba Thiam fait partie de ces privilégiés. D’ailleurs, elle utilise deux robinets dont l’un, installé à la porte de la maison, est destiné à la vente d’eau et l’autre servant à sa propre consommation. Les voisins qui n’ont pas encore de robinet sont obligés de se rapprocher d’elle pour disposer du liquide précieux. « La plupart des familles viennent déposer leur bidon ici, avec l’espoir de disposer du liquide précieux le lendemain », explique-t-elle.

Tous les jours, cette dernière est obligée de se lever entre 1h et 2h du matin pour remplir bassines, bidons ou tout autre récipient. « Je suis sur pied jusqu’à 5h du matin, heure de fermeture des robinets », soutient la bonne dame. Mais Dieynaba vit le même calvaire que Mamadou Badji, lui aussi propriétaire de robinet.

À « Keur Badji », comme on surnomme son domicile, dans le quartier, chaque jour, ce sont des dizaines voire des centaines de bidons d’eau remplis qu’on entasse pêle-mêle. « Chaque nuit, c’est moi-même qui remplis les bidons aussi nombreux qu’ils puissent être », confie ce bonhomme. Les propriétaires des différents bidons passent les récupérer au petit matin, en les mettant dans des charrettes ou sur des brouettes pour espérer boire de l’eau potable.

Modou, un charretier trouvé en train de charger les bidons, doit les acheminer, au plus vite, à un des propriétaires. « Chaque matin, je viens prendre les bidons pour les déposer dans une maison d’à côté. Je suis rémunéré après la course », fait savoir le jeune homme.

Seulement, même s’il est fastidieux de se procurer de l’eau de robinet, Missirah fait partie des quartiers privilégiés. Car, beaucoup d’autres localités à Tivaouane peulh sont sevrées du liquide précieux. Ibou Bâ, délégué de quartier à Léona, déplore l’absence de branchements sociaux qui rend leur quotidien pratiquement difficile. « Il n’y a pas de robinet ici, on n’a que des puits, alors que le tuyau de Sen’Eau est à 12 mètres de chez moi, mais quand j’ai demandé un branchement dans le réseau, on m’a remis une facture de 800.000 FCfa. C’est impensable de payer une telle somme », fait savoir le responsable. La solution ici, c’est de se rabattre sur l’eau de puits. Ibou Bâ nous montre d’ailleurs comment, à partir de sa maison, il a raccordé une pompe sur un puits situé non loin de là pour espérer avoir de l’eau pouvant servir au linge, au lavage et au nettoyage de la maison.

Son homologue Saliou Ka du quartier Sant Yallah est un peu dépassé par la situation et ne s’en cache pas. « On avait promis à chaque quartier trois bornes fontaines, mais jusqu’à présent, on n’a rien vu. Cela nous met en mal avec le quartier », se désole le délégué de quartier. Mais celles qui pâtissent le plus de cette situation restent les femmes. Car, elles sont souvent obligées de se lever tôt le matin pour chercher l’eau des puits. La vendeuse de poisson, Adama Fall, estime que la recherche de l’eau dans ces quartiers angoisse ses congénères, obligées, selon elle, de préparer les enfants pour l’école avant de s’occuper des repas à préparer. « Cette situation dure depuis longtemps et l’on ne sait pas à quand une solution à cette problématique de l’eau sera trouvée », soutient la bonne dame.

La voirie urbaine fait aussi défaut

Dans les quartiers de Tivaouane Peulh, la non-disponibilité de l’eau n’est pas que l’unique problème auquel les populations sont confrontées. Si la plupart des habitants se sont installés depuis quelques années ici, la démographie n’a pas été accompagnée par un système d’assainissement adéquat. Qu’on soit à Baol, à Keur Baye Fall Niang ou au quartier Lamine Sow, aucun réseau d’assainissement n’a pas encore vu le jour dans ces localités. La rue est devenue un déversoir des eaux usées. « Après les travaux ménagers et la cuisine, les femmes n’ont que la rue pour se débarrasser des eaux usées et cela rejaillit sur nous », regrette Ibou Bâ, le délégué de quartier de Léona. Mais, selon lui, le seul avantage dont ils disposent ici, c’est que le sable « dior » aspire très vite les eaux et empêche aussi les inondations.

En plus d’un réseau d’assainissement inexistant, la voirie urbaine fait aussi défaut. Tivaouane Peulh manque terriblement de routes. À part quelques nouvelles cités bien assainies comme la Cité Apix, il n’existe qu’une seule route goudronnée : celle qui va du rond-point jouxtant le champ d’Abdoulaye Wade et qui mène aux cités Namora et Socabeg, etc. Empruntée par les minibus « Tata », les taxis-clandos, les particuliers et les charrettes, cette route se caractérise par son étroitesse. Ce qui favorise des embouteillages monstres et parfois des empoignades entre chauffeurs. « C’est n’importe quoi ici, chacun pense qu’il a la priorité sur l’autre. Certains font part d’une indiscipline notoire », note Oumar, un habitué des lieux. Quitter la route goudronnée pour se rendre aux quartiers intérieurs est encore une épreuve pénible à faire quotidiennement.

Outre la marche à pied, le seul moyen de déplacement ici restent les charrettes. Ces dernières qui ont pignon sur rue aux alentours de la grande mosquée restent incontournables. « Seules les charrettes font la navette ici, avec tous les risques que cela comporte », note Saliou Kâ, qui se rappelle l’accident qui a occasionné, récemment, la mort d’un vieux du quartier. « C’est en sortant de chez lui pour rallier la route goudronnée que le vieux Keita a été heurté par une charrette. Il est ensuite décédé d’une hémorragie interne », confie le délégué de quartier.

Seulement, outre le convoyage des habitants, ces charrettes sont le seul moyen pour acheminer les marchandises et les matériaux de construction dans ces quartiers de Tivaouane Peulh. Les rares véhicules qui s’aventurent ici restent les camions bene qui tombent souvent en panne. Pour les charretiers, ces camionneurs sont à l’origine du mauvais état de la route. « Chaque fois qu’ils passent ici, il devient impossible pour les chevaux de courir normalement », lance avec dégout, Modou, un des nombreux charretiers du coin.

Articles les plus lus

capture_decran_2025-06-18_a_09.08.32.png
IL FAUT AIDER LE SOLDAT BASSIROU KÉBÉ, DG DE LA SNHM
Les Américains disent que toute politique est locale. Le citoyen juge l’Etat sur la base de ses actions ...

latif_coulibaly_sans_detour_b.jpg
ABDOU LATIF COULIBALY RÉVÈLE LE COMPLOT CONTRE SON FRÈRE
L'ancien secrétaire général du gouvernement sous Macky Sall, Abdou Latif Coulibaly, a fait des révélations ...

mdiaxate.jpg
MOUSTAPHA DIAKHATE ET LES GOUGNAFIERS DE LA REPUBLIQUE
Confucius disait qu’il faut s’entendre sur les mots pour éviter la guerre. Donc entendons-nous bien ...

foncier_senegal.jpg
MACKY ACCABLÉ DANS L’AFFAIRE DU FONCIER PIKINE-GUÉDIAWAYE
Après l’ex-ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall, le dossier explosif du foncier du tribunal ...

whatsapp-image-2024-10-01-at-10.38.35.jpeg
LE SÉNÉGAL ACTIVE UN DISPOSITIF DE SÉCURITÉ POUR SES RESSORTISSANTS EN IRAN ET EN ISRAËL
Face à l’escalade des tensions entre l’Iran et Israël depuis vendredi dernier, les autorités sénégalaises ...

Vos articles préférés de la semaine

capture_decran_2025-06-15_a_13.56.37.png
LE FOOTBALL M’A DONNÉ DES FRÈRES ET DES SOEURS AUX QUATRE COINS DU MONDE
Du coiffeur de Salah au professeur d’anglais , de Luis Díaz, des tribunes de Munich aux rues de Paris, ...

capture_decran_2021-03-24_a_00.50.21.png
LE SILENCE ÉLOQUENT DES UNIVERSITAIRES PÉTITIONNAIRES
Dans son livre de transmission Les Souvenirs viennent à ma rencontre, paru chez Pluriel en 2019, le ...

capture_decran_2025-04-15_a_05.14.23_0_0.png
LE THÉÂTRE DES GOUGNAFIERS D’EN HAUT
Il fallait oser. Oser dire ce que tant de Sénégalais, derrière leurs rideaux ou sur leurs groupes ...

capture_decran_2025-06-14_a_16.08.38.png
LE FMI ATTEND LES CHIFFRES DE SONKO
(SenePlus) - Le Fonds monétaire international (FMI) maintient sa position ferme concernant le Sénégal ...

guerre_iran_israel.jpg
S'ACHEMINE-T-ON VERS UNE GUERRE MONDIALE ?
Le monde est-il en train de s'enliser dans une crise sans précédent avec le conflit entre l'Iran et ...


La Une

Politique

Economie

International

Sports

Football

Media

People

Opinions

Societe

Annonces

Diaspora

Femmes

Développement

Santé

Éducation

PARTENAIRES DE SENEPLUS

APS
Grand-Place
L'As
L'Enquete
L'Observateur
La Gazette
Le Populaire
Le Quotidien
Le Soleil
Le Témoin
Libération
Nouvel Horizon
Réussir
RFM
RTS
Stades
Sud FM
Sud Quotidien
Sunu Lamb
TFM
Waa Sports

À propos de SenePlus

SenePlus.com est un portail d'informations sur le Sénégal. Nous vous fournissons des articles détaillés, critiques, pertinents sur l'actualité au Sénégal.

Coordonnées

Publicité:
pub@seneplus.com
Informations:
info@seneplus.com
Problèmes techniques:
tech@seneplus.com
Copyright © 2025 SenePlus  |  Publicité  |  Soumettre un Article  |  Nous Contacter  |  Mentions légales  |  Conditions d'utilisation  |  Á propos de nous