LE SYTJUST ACCULE ISMAÏLA MADIOR FALL
En attendant la grève illimitée, le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust), a décrété hier, jeudi 27 décembre, 48 heures d’arrêt de travail.

Le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust), en grève de 48 heures avant un durcissement de son mouvement d’humeur, était en conférence de presse hier, jeudi 27 décembre. A l’occasion, les travailleurs de la justice ont attaqué leur ministre de tutelle, Ismaïla Madior Fall qu’il accuse d’avoir bloqué la mise en œuvre des engagements de l’Etat.
Aya Boun Malick Diop et ses collègues comptent ainsi tenir tête à leur ministre de tutelle. Ils restent convaincus que le blocage de la mise en œuvre des directives présidentielles les concernant est imputable au Garde des sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall. Les travailleurs de la justice estiment qu’aussi bien le président de la République que le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan avaient donné des engagements pour la matérialisation des décisions présidentielles.
Pis, Aya Boun Malick Diop et compagnie jugent que le ministre de la Justice pose des actes qui n’ont d’autres intérêts que de remettre en cause la volonté du chef de l’Etat. Par ailleurs, les travailleurs de la justice mettent en garde contre une substitution des greffiers, par d’autres fonctionnaires de l’Etat pour assurer leur travail qui leur est dévolu, une fois que la grève totale est entamée. «Ils ont décidé d’endiguer notre mouvement par le déploiement de gendarmes, d’agents de l’administration pénitentiaire pour se substituer aux travailleurs de la justice. Mais, d’ores et déjà, nous disons à l’opinion publique qu’ils vont subir un échec cuisant», disent-t-ils.
Pour rappel, les travailleurs de la justice ont enclenché depuis en certain temps, un mouvement de contestation. Des sit-in ont été organisés tous, les lundis, à l’échelle nationale devant les tribunaux du pays. Une marche de protestation nationale a été aussi tenue le mercredi 12 décembre dernier. La société civile a cherché à jouer aux pompiers dans ce bas de fer. Une médiation qui n’a pas encore porté ses fruits. Le Sytjust et le gouvernement avaient trouvé un accord, le 17 octobre 2018, au terme duquel il devait y avoir une augmentation de salaires dès fin novembre 2018. Une hausse qui n’est pas encore effective.